(Jean CARRIÈRE,
Les Années sauvages )
« On les trouve répandus dans l’herbe parmi les litrons vides, bourrés à mort, la vieille les quilles grandes ouvertes comme une porte de grange, elle a pas de culotte, tu vois le bazar jusqu’au fond, noir, dégueulasse, t’as peur. »
(François CAVANNA,
Les Ritals )
« Ben dis donc, celles-là, on peut pas dire que ce sont des casseuses de bites ! »
(François CARADEC,
La Compagnie des zincs )
« Je n’ignore pas qu’elle est pourrie jusqu’au cœur et qu’un de ces quatre les Parisiens pourraient bien la recevoir sur le blair. »
(Blaise CENDRARS,
Bourlinguer )
« Seule ombre à ce tableau préfigurant une peinarde retraite, Ravier souffrait des pinceaux. L’excès de saké et de boukha lui avait refilé des crises de goutte. Pour la peine, on chuchotait qu’il se graissait le toboggan chez lui, en solitaire, douloureux et contrit, ruminant sa hargne et son amertume, relisant les œuvres complètes de Lartéguy et de Paul Chack, portant de gros chaussons afin de s’épargner les panards. »
(François CÉRÉSA,
Des naves dans le potage )
« La première fois que j’ai niqué pour du fric, c’est pour remplacer une copine qui s’était brûlé le zizi en y collant une double couche d’onguent gris. »
(Muriel CERF,
Les Rois et les Voleurs )
« Ta quique, sale menteur, ta quique ! D’abord t’as une quique de fille. »
(Gabriel CHEVALLIER,
Sainte-Colline )
« Un fourbisseur de harnais
Ramona sa cheminée
Mais sans chanter hyménée… »
(Florent CHRESTIEN, XVI esiècle)
« Eh bien ! pelote, pelote-le mon derche ! Tu pourras dire à tes potes qu’t’as vu le plus beau pétard de la rue Saint-Denis. »
(Maurice CIANTAR,
Jacques Vorageolles )
« Lui crève pas les balloches !
— Ce ne serait pas un grand malheur, des mecs comme ça, vaut mieux que ça ne repeuple pas. »
(Bernard CLAVEL,
La Maison des autres )
« Pour l’exemple, voilà ce que filait la nymphe dans ses édredons : carabine-moi un brin, mon trognon. Oh ! mon cavalcadour ! Ramone. Oui, ramone ! Enchose-moi ! Encoche-moi ! Mets-moi à l’envers si tu veux, je ne refuserai rien ! Escrime ! Éperonne ! Estoque ! Enganymède-moi ! Farfouille ! Flèche ! Fourgonne ! Frétille-moi ! Je n’en veux pas plus, je me rends mon couillard ! Mon mistigouri. Fous, fous-moi mon nichon, oh, je décharge ! »
(Pierre COMBESCOT,
Les Funérailles de la sardine )
« L’mois suivant, j’ai chopé l’nase ( syphilis ). Une vraie déveine. J’ai bien pensé perdre mon homme, parce que, dans c’temps-là mesdames, avec le nase, vous passiez pas une nuit à Saint-Lazare, c’était à Falguière jusqu’à être blanchie. »
(Jeanne CORDELIER,
La Dérobade )
« Nous cherchons le machin, le chose, quoi ! Le fourbi, le truc, si vous préférez ! »
(Georges COURTELINE,
Le Train de 8 h 47 )
« C’est de ce tendre sobriquet que les garçons de mon village nomment leur jeune verge : la fève. »
(Joseph DELTEIL,
La Cuisine paléolithique )
« Mon cher Richard, vous vous foutez de moi et vous avez raison. »
(Denis DIDEROT,
Jacques le fataliste et son maître )
« Elle commençait à le trouver un peu couille molle, lui, avec sa façon austère de ne pas hurler d’indignation médicale. »
(Claude DUNETON,
Le Diable sans porte )
« Dans le jargon des garçons, le branlage s’appelle madame Cinq. Le mot est plus complaisant que la veuve Poignet de l’argot français. Pablos raconte qu’on fait cela sous les tables de l’école, et parle d’un camarade plus grand qui a joui dans l’encrier puis, son ragoût découvert, l’a accusé, lui, Pablos qui ne jute pas. »
(Tony DUVERT,
Le Journal d’un innocent )
« Déjà du lapinage ( masturbation ). Pas réglementaire ce truc-là. Seuls les grands ont droit aux lapins ( ceux qui masturbent les copains ). »
(René ÉTIEMBLE,
L’Enfant de chœur )
« Le comte et la comtesse de Lussay, nouvellement mariés, viennent de se baiser ; après la baisade on cause de l’âme. »
(Gustave FLAUBERT,
Correspondance )
« Je n’en continuai pas moins à besogner Marfa de travers mais avec entrain. »
(Jean FREUSTIÉ,
Loin du paradis )
« Je bois à trop forte dose
Je vois des éléphants roses
Des araignées sur le plastron
De mon smoking… »
(Serge GAINSBOURG,
Intoxicated man )
« À Rome, l’on paufichonne l’as de trèfle aux petits abbés. »
(Théophile GAUTIER,
Lettres à la présidente )
« Les femmes, elles, ne sont pas atteintes de cette rage d’humilier ce qu’elles aiment : pour elles, un homme ne se réduit pas à son phallus, à son zob, à sa trique, à son truc… »
(Benoîte GROULT,
Ainsi soit-elle )
« Toutes ses nuits, il finissait par les passer à l’écoute ou à l’observatoire. Ensuite, il s’achevait à la manivelle ( se masturber ). »
(Raymond GUÉRIN,
La main passe )
« Elle s’est redressée à moitié, les seins en oreille d’épagneul. »
(José GIOVANNI,
Le Tueur du dimanche )
« Allons ! Je vois que tu es coiffée ( amoureuse ). Je ne te souhaite pas de mal, Mado, mais j’ai peur que tu ne sois déçue. »
(Louis GUILLOUX,
Le Pain des rêves )
« Icaille est le théâtre
Du petit dardant
Fonçons à ce mion folâtre
Notre palpitant,
Pitanchons pivois chenastre
Jusques au luisant. »
Ici est le théâtre
Du petit amour
Donnons à ce petit enfant folâtre
Notre cœur,
Buvons du bon vin
Jusqu’au jour .
(Nicolas de GRANDVAL,
Le Vice puni, ou Cartouche , 1726)
« Son protecteur n’était qu’un barbiquet agressif ( maquereau ). Il lui avait donné des coups de couteau. »
(Kléber HAEDENS,
Adios )
« Assise dans son pieu, Eljie écoute le doux chant de l’Alka Seltzer. Elle se paye une bonne casquette. »
(Evane HANSKA,
La Femme coupée en deux )
« Allons, dégosille ton couplet, je t’apprendrai, à mesure que tu le goualeras, les nuances à observer. »
(Joris Karl HUYSMANS,
Marthe )
« Mon cher Pascal, tu ne sais rien, tu ne sauras jamais rien faire, tu es bon à lape. En conséquence, il faut que tu apprennes à devenir maquereau. »
(Pascal JARDIN,
La Guerre à neuf ans )
« Tapette, c’est dur à avaler venant de la part de cette gâcheuse parfumée, mais ce genre d’insultes, Paulo avait appris à les encaisser. »
(André LACAZE,
Le Tunnel )
« D’un vît, d’un con, et de deux sœurs
Naît un accord plein de douceur.
Amaryllis, pensez-y bien :
Aimer sans foutre est peu de chose.
Foutre sans aimer, ce n’est rien.
Que les dévots blâment sans cause. »
(Jean de La Fontaine,
Épigramme )
« La grosse a un gros cul, d’autres ont le pont arrière triste ! »
(Armand LANOUX,
La Classe du matin )
« Comme elle était trop chaude, elle se faisait mamourer non seulement avec la quéquette, mais elle se faisait aussi faire le pompier. Lui, le mari, il appelait ça descendre à la cave. »
(Jacques LANZMANN,
Rue des Mamours )
« Pendant ce temps, la Fernande continuait son affaire sur le trottoir, du moins pouvait-on le croire car au vrai, pintée à mort, elle ne parvenait pas à se relever. »
(Clément LÉPIDIS,
Monsieur Jo )
« Cet oncle était très avare et très juponnard ( coureur ) bien qu’il fût déjà un vieillard. »
(Paul LÉAUTAUD,
Journal littéraire )
« Une échassière, c’est une fille perchée sur un tabouret. Une entraîneuse à boire. Payée au bouchon et au micheton. Avec obligation d’écluser deux ou trois bouteilles de mauvais champ’ à neuf cents francs. »
Читать дальше