Эжен Сю - Les mystères du peuple, Tome IV

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–L'évêque nous a trop fait souffrir. Oeil pour oeil, dent pour dent.

–Une lâche vengeance effacera-t-elle vos souffrances passées? Quoi! vous, dont les aïeux étonnaient le monde par leur bravoure généreuse… vous allez massacrer de sang-froid un homme sans défense? Seriez-vous devenus lâches? vous, fils des vaillants Gaulois des temps passés?

Vagres et esclaves restèrent silencieux, et ne menacèrent plus l'évêque.

–Ermite, tu es l'ami des pauvres gens. Nous t'accordons la vie de cet homme… mais il faut qu'il nous suive en Vagrerie.

–Bien dit, Ronan! et dans nos repos, il nous fera la cuisine; il est gourmand comme un évêque, foi de Dent-de-Loup! nous dînerons en prélats.

–Évêque, choisis! cuisinier ou pendu?

–Sacriléges! avoir pillé, incendié ma villa épiscopale, et me forcer d'être leur cuisinier! abomination de la désolation!.. Moine, tu les entends, hélas! hélas!.. et tu n'as pour eux ni malédiction ni anathème… Est-ce ainsi que tu me défends?.. Ne m'as-tu sauvé la vie que pour jouir de mon abjection!

–Tais-toi! Jésus de Nazareth, dont la vie avait été aussi pure que la tienne a été coupable; Jésus, dans le prétoire romain, au milieu des soldats qui l'accablaient de railleries, de sanglants outrages, disait seulement: Pardonnez-leur, mon Dieu; ils ne savent ce qu'ils font

–Mais ils savent ce qu'ils font, ces impies, en me prenant pour cuisinier… Et tu oses me conseiller de pardonner cette énormité sacrilége…

–Songe à ta vie passée… au lieu de te plaindre, tu remercieras le ciel…

–Allons, mes Vagres, – dit Ronan, – allons, voici l'aube; emportons notre butin dans les chariots de l'évêque, et en route! Quel beau jour pour les bonnes gens du voisinage! Mais, avant notre départ, deux mots à cette enfant.

Et s'avançant vers la petite esclave, qui, assise sur les marches de l'autel, avait écouté tout ceci fort étonnée, presque sans quitter Ronan des yeux, celui-ci lui dit avec bonté:

–Pauvre enfant, sans père ni mère, viens avec nous; ne crains rien… la Vagrerie, c'est, vois-tu, le monde renversé: l'esclave et le pauvre sont sacrés pour nous; notre haine est pour le riche conquérant… Cette vie d'aventures et de dangers te fait-elle peur? l'ermite, notre ami, quoiqu'il ait le grand défaut d'empêcher les évêques Cautin d'être pendus, l'ermite, notre ami, te conduira chez une bonne âme dans quelque ville, seul endroit où l'on trouve aujourd'hui, en Gaule, un peu de sécurité, lorsque toutefois la ville n'est pas mise à feu, à sang et à sac par l'un de nos rois franks, dignes fils et petit-fils du glorieux Clovis, qui leur a laissé la Gaule en héritage, et qui sont autant qu'il l'était, curieux de se piller et de s'égorger entre frères et parents…

–Je te suivrai, Ronan… D'abord, tu m'as fait peur; mais quand tu m'as parlé, ton regard est devenu doux comme ta voix; je suis esclave et orpheline, – ajouta-t-elle en pleurant; – que veux-tu que je fasse? où veux-tu que j'aille, sinon avec le premier qui doucement me dit: Viens…

–Viens donc, et sèche tes larmes, petite Odille; on ne pleure guère en Vagrerie… Tu monteras sur l'un des chariots de la villa, dans lequel nos compagnons transportent, tu le vois, le butin, sans compter celui qui est resté en dehors de la chapelle… Allons, prends mon bras, et marchons, pauvre enfant…

Et voyant l'ermite s'approcher:

–Adieu, notre ami; tu as la vie d'un méchant évêque sur la conscience… que le Cautin te soit léger!

–Ronan, je t'accompagne.

–Tu viens avec nous courir la Vagrerie?

–Oui.

–Toi, ermite? toi, véritablement saint homme? toi, avec nous, Hommes errants , Loups , Têtes de loups , diables de Vagres que nous sommes?

–Jésus l'a dit: «Ce ne sont pas ceux qui se portent bien, mais les malades qui ont besoin de médecins…»

–Tu veux nous guérir de notre manie de pendre les méchants évêques?

–J'ai déjà commencé.

–Une fois n'est pas coutume.

–Nous verrons… vous avez encore d'autres plaies que je veux guérir, j'espère vous voir faire mieux que des ruines…

–Moine, dis-tu vrai? – reprit Cautin à demi-voix. – Tu ne m'abandonneras pas? tu me protégeras contre ces Philistins, contre ces Moabites?

–C'est mon devoir de rendre ces gens meilleurs.

–Meilleurs! ces scélérats?

–J'y tâcherai…

–Meilleurs!.. ces sacriléges, qui ont pillé ma villa, mes belles coupes, mes beaux vases, mon or et mon argent… Hélas! hélas! j'en mourrai de désespoir, aussi vrai que ces tigres ne deviendront jamais des agneaux…

–L'Écriture n'a-t-elle pas dit: «L'épée homicide sera changée en serpe pour émonder la vigne en fleurs; la terre pacifique et féconde produira ses fruits pour tous les hommes; le lion dormira près du chevreau; le loup, près de la brebis; et un petit enfant les conduira tous.» Ne blasphème pas! le Créateur a fait la créature à son image; il l'a faite bonne pour qu'elle soit heureuse: aveugles, misérables ou ignorants sont les méchants… Guérissons leur ignorance, leur misère et leur aveuglement… Bons ils deviendront, heureux ils rendront eux et les autres.

–Bons? les hommes! – s'écria l'évêque avec emportement, – et les femmes sans doute aussi sont bonnes! celle qui fut la mienne entre autres? vois-la plutôt là-bas, cette monstrueuse impudique, avec sa jupe orange et ses bas rouges brodés d'argent… la vois-tu au bras de ce grand bandit à cheveux noirs? L'infâme! la scélérate!

–Tais-toi! Jésus n'avait que des paroles de miséricorde pour Madeleine la courtisane et pour la femme adultère, oserais-tu jeter la première pierre à cette femme qui fut la tienne?.. Allons, viens… Tes genoux tremblent… tu me fais pitié… appuie-toi sur mon bras… tu vas défaillir…

–Hélas! où vont-ils me conduire, ces Vagres damnés?

–Peu t'importe! amende-toi… repens-toi!..

–Mon Dieu! mon Dieu! et pas d'espoir d'être délivré en route! elles sont si désertes maintenant… personne ne voyage de peur des Vagres, ou de ces bandes de Franks qui vont guerroyer les uns contre les autres, piller les villes, enlever des esclaves! Ah! nous vivons dans de terribles temps.

–Et ces temps! qui nous les a faits? sinon vous tous? nouveaux princes des prêtres ! Ah! nos pères ont vu pendant des siècles la Gaule paisible et florissante; mais elle était libre alors! – reprit amèrement l'ermite. – La conquête, inique et sanglante, appelée par vous, évêques gaulois, légitime ces déplorables représailles.

–Nos pères étaient de malheureux idolâtres! et à cette heure ils grincent des dents pour l'éternité! – s'écria Cautin, – tandis que nous avons la vraie foi… aussi le Seigneur Dieu réserve-t-il d'épouvantables châtiments pour les misérables qui osent insulter ses prêtres, ravir les biens de son Église… Tiens, moine, vois, vois si ce n'est pas un spectacle à fendre le coeur!

Ce spectacle, qui fendait le coeur du saint homme, réjouissait fort le coeur des Vagres… Le jour était venu: quatre grands chariots de la villa, attelés chacun de deux paires de boeufs, s'éloignaient lentement des ruines fumantes de la maison épiscopale, chargés de butin de toutes sortes: vases d'or et d'argent, rideaux et tentures, matelas de plume et sacs de blé, outres pleines et lingeries, jambons, venaison, poissons fumés, fruits confits, victuailles de toutes sortes, lourdes pièces d'étoffe de lin, filées par les esclaves filandières, coussins moelleux, chaudes couvertures, souliers, manteaux, chaudrons de fer, bassins de cuivre, pots d'étain, si chers à l'oeil des ménagères; il y avait de tout dans ces chariots: les Vagres suivaient, chantant comme des merles au lever de ce gai soleil de juin… À l'avant de l'un des chariots, assise sur un coussin, la petite Odille, que l'évêchesse, tendrement appitoyée, avait soigneusement revêtue d'une de ses belles robes, il faut le dire, un peu trop longue pour l'enfant; la petite Odille, non plus craintive, mais très-étonnée, ouvrait bien grands ses jolis yeux bleus, et, pour la première fois depuis longtemps, respirait en liberté ce frais et bon air du matin, qui lui rappelait celui de ses montagnes, d'où elle avait été enlevée, pauvre enfant, pour être jetée jusqu'à ce jour dans le burg du comte; Ronan, de temps à autre, s'approche du char:

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