Эжен Сю - Les mystères du peuple, Tome IV
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–Et puis à feu et à sac la villa épiscopale!
–Liberté aux esclaves!
–Nous emmenons de pauvres filles qui nous suivront gaiement!
–Et vive le mariage en Vagrerie, – dit Ronan, puis il chanta ainsi:
«Mon père était Bagaude, moi, je suis Vagre et né sous la verte feuillée, comme un oiseau de mai…
»Où est ma mère?
»Je n'en sais rien…
»Un Vagre n'a pas de femme: le poignard d'une main, la torche de l'autre, il va de burg en villa épiscopale enlever femmes ou concubines à leur comte ou à leur évêque, et emmène ces charmantes au fond des bois…
»Elles pleurent d'abord et rient ensuite… Le joyeux Vagre est amoureux, et dans ses bras robustes ces belles chéries oublient bientôt le cacochyme évêque ou le duc hébêté!..»
–Vive le mariage en Vagrerie!
–Tu es en belle humeur, Ronan…
–Nous allons mettre à sac la maison d'un évêque, vieux Simon!
–Tu seras pendu, brûlé, écartelé…
–Ni plus ni moins qu'Aman et Aëlian, nos prophètes, Bagaudes en leur temps comme nous Vagres en le nôtre… Mais le pauvre monde dit: Bon Aëlian! bon Aman!.. puisse-t-il dire un jour: Bon Ronan!.. je mourrai content, vieux Simon…
–Toujours vivre au fond des bois…
–La verdure est si gaie!
–Au fond des cavernes…
–Il y fait chaud l'hiver, frais l'été.
–Toujours l'oreille au guet, toujours par monts et par vallées… toujours errer sans feu ni lieu…
–Mais vivre toujours libres, vieux Simon… libres! libres! au lieu de vivre esclaves sous le fouet d'un maître frank ou d'un évêque! Viens avec nous, Simon…
–Je suis trop vieux!
–Ne hais-tu pas ton seigneur, le saint homme Cautin?
–Autrefois j'étais jeune, riche, heureux; les Franks ont envahi la Touraine, mon pays natal; ils ont égorgé ma femme après l'avoir violée; ils ont brisé sur les murailles la tête de ma petite fille; ils ont pillé ma maison; ils m'ont vendu comme esclave, et de maître en maître, je suis tombé entre les mains de Cautin… J'ai donc sujet d'exécrer les Franks; mais j'exècre, s'il se peut, davantage encore les évêques gaulois, qui nous tiennent, nous Gaulois, en esclavage!
–Qui va là? – s'écria Ronan, en voyant au dehors, et dans l'ombre, une forme humaine rampant à deux genoux, et s'approchant ainsi de la porte de la chapelle. – Qui va là?
–Moi, Félibien, esclave ecclésiastique de notre saint évêque.
–Pauvre homme, pourquoi marcher ainsi à genoux?
–C'est un voeu… Je viens ainsi de ma hutte à genoux… sur les cailloux du chemin pour prier Loup, le grand Saint-Loup, à qui est dédiée cette chapelle. Je viens ainsi de nuit afin d'être de retour dès l'aube à l'heure du labeur, car ma hutte est loin d'ici…
–Frère, pourquoi t'infliger ce supplice à toi-même? N'est-ce pas assez déjà de te lever avec le soleil, et le soir de te coucher sur ta paille, brisé de fatigue?
–Je viens à genoux prier Saint-Loup, le grand Saint-Loup, de demander au Seigneur de longs et fortunés jours pour notre saint évêque Cautin, de qui je suis esclave laboureur.
–Ton maître! un saint?.. ce fainéant qui t'écrase de travail, comme le meunier sous sa meule écrase le blé nourricier pour en tirer la farine… Quoi! demander de longs jours pour ton maître, c'est demander d'allonger la lanière du fouet des surveillants qui te rouent de coups si tu bronches.
–Bénis soient leurs coups! Plus on souffre ici-bas, plus l'on est heureux dans le paradis…
–Mais le blé que tu sèmes, ton évêque le mange; le vin que tu foules, il le boit; les habits que tu tisses, il s'en revêt… te voici hâve, affamé, presque nu sous tes haillons!..
–Je voudrais manger les excréments des porcs, boire leur urine, me vêtir d'épines, qui déchireraient ma peau jusqu'aux veines, mon bonheur en serait plus grand dans le paradis…
–Dis-moi, pauvre frère… le Seigneur a créé le froment, le raisin, le miel, les fruits, le lait, la douce toison des brebis… est-ce pour que sa créature se nourrisse d'ordures et se vêtisse d'épines? réponds, mon pauvre frère?..
–Tu n'es qu'un impie!
–Écoute-moi sans colère… Voyons: pendant que du fond de ta misère, de ta fange et de ton ignorance, tu aspires au paradis de là-haut! est-ce que ton évêque ne se fait pas, lui, en ce monde un paradis? est-ce que seul il ne jouit pas des biens du créateur? Tu le sais, les greniers de ton maître regorgent de pur froment; ses étables sont pleines de troupeaux gras; ses viviers, de poissons; son cellier, de vins vieux; ses volières, d'oiseaux délicats; il chasse en forêt la succulente venaison; il chasse en plaine le fin gibier… après quoi il godaille, ripaille, dit sa messe et courtise ta femme, ta fille ou ta soeur…
–Mensonge!.. mon seigneur et évêque ne peut faillir…
–Pauvre frère!.. cela ne te révolte pas, de voir les Franks maîtres implacables de cette belle Auvergne, qu'ils nous ont larronnée? de cette riche Auvergne, où tes pères, aujourd'hui esclaves et dépouillés de leurs biens, vivaient jadis heureux et libres, cultivant les champs paternels?
–Mon évêque m'a commandé d'obéir aux Franks et à leurs rois comme à lui-même… Puisque leurs rois sont fils soumis de l'Église, le mal qu'ils nous font, l'esclavage qu'ils nous imposent, sont des épreuves que le Seigneur Dieu nous envoie, et il faut les bénir à coeur joie ces épreuves; plus elles nous sont cruelles, plus elles nous sont méritoires pour notre salut…
–Mais, pauvre frère, ces épreuves d'asservissement, de faim, de froid, de labeur écrasant, de misère affreuse, que, pour ton salut, te prêche ton évêque, à son profit, est-ce qu'il les subit, lui, ces dures peines? ne vit-il pas, comme nos conquérants, dans la fainéantise, la mollesse et l'abondance?
–Arrière… tu veux me tenter, Satan! laisse-moi prier… Je fermerai les yeux, je boucherai mes oreilles. Saint évêque Loup! grand Saint-Loup! protégez-moi contre ce païen, qui outrage notre bon évêque Cautin!
–Pauvre créature! méchamment hébêtée, avilie, dégradée par les prêtres… c'est une tendre pitié que tu m'inspires! – dit Ronan.
–Et voilà pourtant ce que les évêques ont fait de ce fier peuple gaulois! lui, jadis l'orgueil du monde, il se courbe aujourd'hui, lâche et tremblant, devant une poignée de barbares!..
–Tu dis vrai, Ronan; presque tous les esclaves sont, comme ce malheureux, tombés dans un lâche hébêtement… le mal gagne de jour en jour… Ah! c'en est fait de la vieille Gaule… les Franks lui voleront jusqu'à son nom…
–S'il en est ainsi, moi, Ronan! par la torche de l'incendie! par l'épée du massacre, par l'ivresse de l'orgie! je le jure! je le jure! tant qu'il restera une femme, une tonne, un château, nous, Gaulois déshérités de tout… jusqu'à notre nom! nous danserons à travers les flammes, nous boirons sur des ruines, nous ferons l'amour sur la cendre des palais et des églises!..
Et Ronan se mit à chanter le refrain des Vagres:
«Les Franks nous appellent Hommes errants , Loups , Têtes de loups … Vivons en loups, vivons en joie… l'été, sous la verte feuillée; l'hiver, dans les chaudes cavernes…»
–Allons, Simon, le miracle de l'évêque doit être joué.
–Oui… d'ailleurs je marcherai seul à distance de vous dans le souterrain… Si je vois de loin de la clarté, je viendrai vous avertir.
–Mais cet esclave, qui est là marmottant à genoux ses patenôtres au grand Saint-Loup?
–La foudre tomberait à ses pieds qu'il ne bougerait point… il s'en ira comme il est venu… sur ses deux genoux.
–Allons, vieux Simon, plaignons ce pauvre homme, et surtout pendons l'évêque… Marche, Simon.
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