Max Gallo - Napoléon. Le soleil d'Austerlitz

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Napoléon. Le soleil d'Austerlitz: краткое содержание, описание и аннотация

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Le "Napoléon" de Max Gallo est à la fois une savante biographie historique et un palpitant roman d'aventures. Pouvait-il en être autrement alors que l'empereur lui-même s'exclamait "Quel roman que ma vie!"? Le récit captivant raconte en quatre tomes une destinée exceptionnelle: le lecteur est de toutes les batailles, de toutes les alcôves, de toutes les pensées de Napoléon. C'est d'abord "Le Chant du départ" (1769-1799) qui salue l'émergence de Bonaparte, le fils de la Révolution. Au lendemain du 18 Brumaire, "Le Soleil d'Austerlitz" (1799-1805) brille sur une fulgurante ascension couronnée par le sacre impérial et par le triomphe du militaire de génie. À son zénith, Bonaparte se heurte à une Europe coalisée dont il veut être le maître: c'est le temps de "L'Empereur des rois" (1806-1812). Plus dure en sera la chute qui aboutit à Waterloo. Mais la légende est en marche: battu et en exil, Napoléon reste "L'Immortel de Sainte-Hélène" (1812-1821).
Avec la plume enthousiaste de Max Gallo, l'Aigle déploie toute sa splendeur. (Loïs Klein).

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À Boulogne, la population est dans la rue pour l'accueillir, bien qu'il y arrive le 29 juin à vingt-deux heures. Il parcourt rapidement les pièces de la maison que, place Godefroy-de-Bouillon, on lui a destinée. Mais il est impatient. Il monte sur la terrasse d'où l'on peut apercevoir le port et la rade qu'éclaire la lune.

Il reste là longtemps. Au-delà des jetées, c'est comme s'il voyait, à l'horizon, une ligne de front. Il voudrait pouvoir bondir, engager la bataille. Il redescend, convoque le ministre de la Marine, Decrès, dicte, donne des ordres, établit les plans des camps, des ports qu'il veut voir construire ou agrandir.

Il dort deux heures à peine et, à trois heures quinze, il est déjà sur les remparts. Les ouvriers sont au travail. Il veut tout voir. La côte, les bassins, les premiers éléments des trois forts qu'il a choisi de faire construire.

On rassemble d'immenses pieux qui seront plantés dans le sable, au milieu de la passe, et sur lesquels on construira une redoute, armée de plusieurs pièces d'artillerie.

Il se rend sur la falaise d'Odre. Ici, on élèvera des baraques, pour lui et l'amiral Bruix, qui commandera la flotte, et une autre pour les généraux et le ministre de la Marine.

Il ne ressent pas la fatigue, mais une grande paix. Il agit. Les idées deviennent des actes, des soldats, des ouvriers et des marins.

À dix heures, alors que le soleil est déjà haut, il fait sortir les canonnières et les chaloupes armées pour qu'elles manœuvrent sous ses yeux. À ce moment apparaissent deux frégates anglaises, et les canonnières engagent le feu. Quand elles se retirent, les vivats éclatent. Voilà ce qu'il faut aux soldats : le combat, la victoire. Il n'est pas de meilleure façon de donner du courage.

Lorsqu'il rentre à Boulogne, à onze heures, les notables sont là pour l'accueillir. Il voit s'avancer vers lui l'évêque d'Arras, Mgr de la Tour d'Auvergne.

Il écoute le discours de l'ecclésiastique.

- Dans ce diocèse, dit d'une voix émue Mgr d'Auvergne, votre évêque d'Arras met sa gloire à augmenter le nombre des amis de Napoléon. Il sent tout le prix du rétablissement de la religion de ses pères...

Napoléon en est sûr, il tient ce pays. Il tient la « Grande Armée ».

- Aidé du bon droit et de Dieu, répond-il, la guerre, quelque malheureuse qu'elle puisse être, ne réduira jamais le peuple français à fléchir devant ce peuple orgueilleux qui se fait un jeu de tout ce qui est sacré sur la terre...

Il sait qu'on le suivra là où il voudra aller. De l'autre côté de la mer. Et plus loin encore.

Il va d'une ville à l'autre : Dunkerque, Lille, Nieuport, Ostende, Bruges, Gand, Anvers, Bruxelles, Maastricht, Liège, Namur, Mézières, Sedan, Reims. Il ne se lasse pas de ces réceptions, de ces chevauchées. Il galope en avant d'une petite escorte. Il visite les ports, les fortifications, les églises et les manufactures.

Il se sent chez lui dans ces contrées qui maintenant font partie de la France. Est-ce la France, ou son Empire ? Le mot lui vient souvent en tête, quand il reçoit les députations bruxelloises, quand, avec le cardinal Caprara, qui a accepté de l'accompagner comme s'il était un souverain - et ne l'est-il pas ? -, il évoque la situation de l'Église de Belgique.

Il aime cette vie de course, quand il a la sensation physique d'aller plus vite que le temps, de s'élancer vers son avenir.

À chaque étape, il travaille, il écrit, il dicte. Le 12 juillet, il met au point le plan d'ensemble de descente en Angleterre. Il se penche sur les cartes, vérifie le nombre des bateaux plats dont il a ordonné la construction. Il convoque les amiraux, les ministres, les généraux.

S'il lui fallait une preuve qu'il est leur chef, il la trouverait en les voyant épuisés, somnolents. Et il faut qu'il leur insuffle son énergie, qu'il les réveille, eux, comme les conseillers d'État qui, lors de la préparation du code civil, s'endormaient durant la discussion des articles.

D'où lui vient cette force ? Cette impossibilité de rester immobile ? Cette obligation d'aller de l'avant, vite, jusqu'au terme.

Quel terme ?

Il a trente-quatre ans dans quelques jours. Voilà près d'un mois qu'il a quitté Paris, et quand la berline s'engage sur la route qui conduit au château de Saint-Cloud, ce 11 août 1803, en fin de journée, il pense à tous ces paysages traversés qu'il a dévorés jour après jour, à ce « délire d'admiration » qui l'a accompagné tout au long de ce voyage.

Il arpente les galeries du château, les salons, retrouve son cabinet de travail et aussitôt commence la lecture des dernières dépêches.

Il rejette les papiers qu'il vient de lire, serre les poings, prise tout en grommelant. L'énergie qui bout en lui ne trouve plus le moyen de s'épancher. Il s'indigne. L'amiral Truguet lui écrit qu'il faut renoncer à toute idée de descente en Angleterre car la marine n'est pas prête. Mais que sont donc ces hommes-là ? ! L'Angleterre vient de décréter la levée en masse de tous les hommes de dix-sept à cinquante-cinq ans ! Les Anglais, eux, savent que le débarquement est possible. Et ils sont prêts à tout pour se défendre. Quels assassins ont-ils payés ? Georges Cadoudal, une nouvelle fois ?

Il lit, le visage crispé par la fureur, une lettre dans laquelle un espion assure que le comte d'Artois, en compagnie des généraux Pichegru et Dumouriez, ont passé une revue de troupes en Angleterre. Et Georges Cadoudal aurait gagné la France.

Brigands ! Ce n'est pas seulement le Premier consul qu'ils veulent tuer, mais le fils de la Révolution. Eux, Pichegru, Dumouriez que la Révolution a faits aux côtés d'un chouan !

Il se souvient. Il va célébrer la fête de la République et, mieux, accorder une pension à Charlotte Robespierre, la sœur de Maximilien, en souvenir des temps passés à Nice, et parce que, après tout, Robespierre avait cherché à sa manière à fixer le cours de la Révolution et qu'on a fait de lui un bouc émissaire commode.

Brigands !

Peut-être Fouché a-t-il raison, et le danger n'est-il pas du côté des vieux jacobins, mais parmi ces brigands à la solde de l'Angleterre et des Bourbons.

Desmarets, qui a la charge de la Police secrète, ne vient-il pas d'annoncer l'arrestation de deux hommes de Georges Cadoudal, Quérelle et Sol de Grisolle, dont le but ne peut être que de m'assassiner ?

Mais faut-il accorder de l'importance à ces brigands au moment où je m'apprête à la plus grande des guerres ?

Il pense aux vers de Cinna , la pièce de Corneille qu'il préfère et dont il récite souvent à voix basse de longues tirades :

S'il est pour me trahir des esprits assez bas

Ma vertu pour le moins ne me trahira pas

Il entre en répétant ces vers dans les salons de Saint-Cloud, où Joséphine reçoit.

Mme de Rémusat, l'une de ses dames de compagnie, l'a sans doute entendu. « Cinna ? » , murmure-t-elle.

Elle est belle, vêtue de taffetas rouge et bleu. Il a envie de parler. Il dit : « La tragédie doit être placée encore plus haut que l'histoire, elle échauffe l'âme, élève le cœur. La tragédie peut et doit créer des héros... »

Il ne répond pas à Cambacérès, qui lui parle de la Grande Armée, de la peur qu'elle inspire à l'Angleterre.

Il récite :

Si tel est le destin des grandeurs souveraines

Que leurs plus grands bienfaits n'attirent que des haines

Pour elles rien n'est sûr ; qui peut tout droit tout craindre

Quoi ! Tu veux qu'on t'épargne et n'as rien épargné !

Il fixe Mme de Rémusat.

- Il n'y a pas si longtemps que je me suis expliqué le dénouement de Cinna , dit-il. La clémence est une si pauvre et petite vertu, quand elle n'est point appuyée sur la politique, que celle d'Auguste devenu tout à coup un prince débonnaire ne me paraissait pas digne de terminer cette belle tragédie. Mais une fois, l'acteur Monvel, en jouant devant moi, prononça « Soyons amis, Cinna », d'un ton si habile et si rusé que j'ai compris que cette action n'était que la feinte d'un tyran, et j'ai approuvé comme calcul ce qui me semblait puéril comme sentiment.

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