Ernest Renan - Vie De Jésus
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De très-bonne heure, ce mystère se fixa en un petit récit sacramentel, que nous possédons sous quatre formes [1082]très-analogues entre elles. Jean, si préoccupé des idées eucharistiques [1083], qui raconte le dernier repas avec tant de prolixité, qui y rattache tant de circonstances et tant de discours [1084]; Jean qui, seul parmi les narrateurs évangéliques, a ici la valeur d'un témoin oculaire, ne connaît pas ce récit. C'est la preuve qu'il ne regardait pas l'institution de l'Eucharistie comme une particularité de la Cène. Pour lui, le rite de la Cène, c'est le lavement des pieds. Il est probable que dans certaines familles chrétiennes primitives, ce dernier rite obtint une importance qu'il perdit depuis [1085]. Sans doute Jésus, dans quelques circonstances, l'avait pratiqué pour donner à ses disciples une leçon d'humilité fraternelle. On le rapporta à la veille de sa mort, par suite de la tendance que l'on eut à grouper autour de la Cène toutes les grandes recommandations morales et rituelles de Jésus.
Un haut sentiment d'amour, de concorde, de charité, de déférence mutuelle animait du reste les souvenirs qu'on croyait garder des dernières heures de Jésus [1086]. C'est toujours l'unité de son Église, constituée par lui ou par son esprit, qui est l'âme des symboles et des discours que la tradition chrétienne fit remonter à ce moment sacré: «Je vous donne un commandement nouveau, disait-il: c'est de vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés. Le signe auquel on connaîtra que vous êtes mes disciples, sera que vous vous aimiez. Je ne vous appelle plus des serviteurs, parce que le serviteur n'est pas dans la confidence de son maître; mais je vous appelle mes amis, parce que je vous ai communiqué tout ce que j'ai appris de mon Père. Ce que je vous ordonne, c'est de vous aimer les uns les autres [1087].» A ce dernier moment, quelques rivalités, quelques luttes de préséance se produisirent encore [1088]. Jésus fit remarquer que si lui, le maître, avait été au milieu de ses disciples comme leur serviteur, à plus forte raison devaient-ils se subordonner les uns aux autres. Selon quelques-uns, en buvant le vin, il aurait dit: «Je ne goûterai plus de ce fruit de la vigne jusqu'à ce que je le boive nouveau avec vous dans le royaume de mon Père [1089].» Selon d'autres, il leur aurait promis bientôt un festin céleste, où ils seraient assis sur des trônes à ses côtés [1090].
Il semble que, vers la fin de la soirée, les pressentiments de Jésus gagnèrent les disciples. Tous sentirent qu'un grave danger menaçait le maître et qu'on touchait à une crise. Un moment Jésus songea à quelques précautions et parla d'épées. Il y en avait deux dans la compagnie. «C'est assez,» dit-il [1091]. Il ne donna aucune suite à cette idée; il vit bien que de timides provinciaux ne tiendraient pas devant la force armée des grands pouvoirs de Jérusalem. Céphas, plein de cœur et se croyant sûr de lui-même, jura qu'il irait avec lui en prison et à la mort. Jésus, avec sa finesse ordinaire, lui exprima quelques doutes. Selon une tradition, qui remontait probablement à Pierre lui-même, Jésus l'assigna au chant du coq [1092]. Tous, comme Céphas, jurèrent qu'ils ne faibliraient pas.
CHAPITRE XXIV. ARRESTATION ET PROCÈS DE JÉSUS.
La nuit était complètement tombée [1093]quand on sortit delà salle [1094]. Jésus, selon son habitude, passa le val du Cédron, et se rendit, accompagné des disciples, dans le jardin de Gethsémani, au pied du mont des Oliviers [1095]. Il s'y assit. Dominant ses amis de son immense supériorité, il veillait et priait. Eux dormaient à côté de lui, quand tout à coup une troupe armée se présenta à la lueur des torches. C'étaient des sergents du temple, armés de bâtons, sorte de brigade de police qu'on avait laissée aux prêtres; ils étaient soutenus par un détachement de soldats romains avec leurs épées; le mandat d'arrestation émanait du grand-prêtre et du sanhédrin [1096]. Judas, connaissant les habitudes de Jésus, avait indiqué cet endroit comme celui où on pouvait le surprendre avec le plus de facilité. Judas, selon l'unanime tradition des premiers temps, accompagnait lui-même l'escouade [1097], et même, selon quelques-uns [1098], il aurait poussé l'odieux jusqu'à prendre pour signe de sa trahison un baiser. Quoi qu'il en soit de cette circonstance, il est certain qu'il y eut un commencement de résistance de la part des disciples [1099]. Un d'eux (Pierre, selon des témoins oculaires [1100]) tira l'épée et blessa à l'oreille un des serviteurs du grand-prêtre nommé Malek. Jésus arrêta ce premier mouvement. Il se livra lui-même aux soldats. Faibles et incapables d'agir avec suite, surtout contre des autorités qui avaient tant de prestige, les disciples prirent la fuite et se dispersèrent. Seuls, Pierre et Jean ne quittèrent pas de vue leur maître. Un autre jeune homme inconnu le suivait, couvert d'un vêtement léger. On voulut l'arrêter; mais le jeune homme s'enfuit, en laissant sa tunique entre les mains des agents [1101].
La marche que les prêtres avaient résolu de suivre contre Jésus était très-conforme au droit établi. La procédure contre le «séducteur» ( mésith ), qui cherche à porter atteinte à la pureté de la religion, est expliquée dans le Talmud avec des détails dont la naïve impudence fait sourire. Le guet-apens judiciaire y est érigé en partie essentielle de l'instruction criminelle. Quand un homme est accusé de «séduction,» on aposte deux témoins, que l'on cache derrière une cloison; on s'arrange pour attirer le prévenu dans une chambre contiguë, où il puisse être entendu des deux témoins sans que lui-même les aperçoive. On allume deux chandelles près de lui, pour qu'il soit bien constaté que les témoins «le voient [1102].» Alors on lui fait répéter son blasphème. On l'engage à se rétracter. S'il persiste, les témoins qui l'ont entendu l'amènent au tribunal, et on le lapide. Le Talmud ajoute que ce fut de la sorte qu'on se comporta envers Jésus, qu'il fut condamné sur la foi de deux témoins qu'on avait apostés, que le crime de «séduction» est, du reste, le seul pour lequel on prépare ainsi les témoins [1103].
Les disciples de Jésus nous apprennent, en effet, que le crime reproché à leur maître était la «séduction [1104],» et, à part quelques minuties, fruit de l'imagination rabbinique, le récit des évangiles répond trait pour trait à la procédure décrite par le Talmud. Le plan des ennemis de Jésus était de le convaincre, par enquête testimoniale et par ses propres aveux, de blasphème et d'attentat contre la religion mosaïque, de le condamner à mort selon la loi, puis de faire approuver la condamnation par Pilate. L'autorité sacerdotale, comme nous l'avons déjà vu, résidait tout entière de fait entre les mains de Hanan. L'ordre d'arrestation venait probablement de lui. Ce fut chez ce puissant personnage que l'on mena d'abord Jésus [1105]. Hanan l'interrogea sur sa doctrine et ses disciples. Jésus refusa avec une juste fierté d'entrer dans de longues explications. Il s'en référa à son enseignement, qui avait été public; il déclara n'avoir jamais eu de doctrine secrète; il engagea l'ex-grand-prêtre à interroger ceux qui l'avaient écouté. Cette réponse était parfaitement naturelle; mais le respect exagéré dont le vieux pontife était entouré la fit paraître audacieuse; un des assistants y répliqua, dit-on, par un soufflet.
Pierre et Jean avaient suivi leur maître jusqu'à la demeure de Hanan. Jean, qui était connu dans la maison, fut admis sans difficulté; mais Pierre fut arrêté à l'entrée, et Jean fut obligé de prier la portière de le laisser passer. La nuit était froide. Pierre resta dans l'antichambre et s'approcha d'un brasier autour duquel les domestiques se chauffaient. Il fut bientôt reconnu pour un disciple de l'accusé. Le malheureux, trahi par son accent galiléen, poursuivi de questions par les valets, dont l'un était parent de Malek et l'avait vu à Gethsémani, nia par trois fois qu'il eût jamais eu la moindre relation avec Jésus. Il pensait que Jésus ne pouvait l'entendre, et il ne songeait pas que cette lâcheté dissimulée renfermait une grande indélicatesse. Mais sa bonne nature lui révéla bientôt la faute qu'il venait de commettre. Une circonstance fortuite, le chant du coq, lui rappela un mot que Jésus lui avait dit. Touché au cœur, il sortit et se mit à pleurer amèrement [1106].
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