Ernest Renan - Vie De Jésus

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La mort de Jésus fut ainsi résolue dès le mois de février ou le commencement de mars [1035]. Mais Jésus échappa encore pour quelque temps. Il se retira dans une ville peu connue, nommée Ephraïn ou Ephron, du côté de Béthel, à une petite journée de Jérusalem [1036]. Il y vécut quelques jours avec ses disciples, laissant passer l'orage. Mais les ordres pour l'arrêter, dès qu'on le reconnaîtrait à Jérusalem, étaient donnés. La solennité de Pâque approchait, et on pensait que Jésus, selon sa coutume, viendrait célébrer cette fête à Jérusalem [1037].

CHAPITRE XXIII. DERNIÈRE SEMAINE DE J ÉSUS.

Il partit, en effet, avec ses disciples, pour revoir une dernière fois la ville incrédule. Les espérances de son entourage étaient de plus en plus exaltées. Tous croyaient, en montant à Jérusalem, que le royaume de Dieu allait s'y manifester [1038]. L'impiété des hommes étant à son comble, c'était un grand signe que la consommation était proche. La persuasion à cet égard était telle que l'on se disputait déjà la préséance dans le royaume [1039]. Ce fut, dit-on, le moment que Salomé choisit pour demander en faveur de ses fils les deux sièges à droite et à gauche du Fils de l'homme [1040]. Le maître, au contraire, était obsédé de graves pensées. Parfois, il laissait percer contre ses ennemis un ressentiment sombre; il racontait la parabole d'un homme noble, qui partit pour recueillir un royaume dans des pays éloignés; mais à peine est-il parti que ses concitoyens ne veulent plus de lui. Le roi revient, ordonne d'amener devant lui ceux qui n'ont pas voulu qu'il règne sur eux, et les fait mettre tous à mort [1041]. D'autres fois, il détruisait de front les illusions des disciples. Comme ils marchaient sur les routes pierreuses du nord de Jérusalem, Jésus pensif devançait le groupe de ses compagnons. Tous le regardaient en silence, éprouvant un sentiment de crainte et n'osant l'interroger. Déjà, à diverses reprises, il leur avait parlé de ses souffrances futures, et ils l'avaient écouté à contre-cœur [1042]. Jésus prit enfin la parole, et, ne leur cachant plus ses pressentiments, il les entretint de sa fin prochaine [1043]. Ce fut une grande tristesse dans toute la troupe. Les disciples s'attendaient à voir apparaître bientôt le signe dans les nues. Le cri inaugural du royaume de Dieu: «Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur [1044]» retentissait déjà dans la troupe en accents joyeux. Cette sanglante perspective les troubla. A chaque pas, de la route fatale, le royaume de Dieu s'approchait ou s'éloignait dans le mirage de leurs rêves. Pour lui, il se confirmait dans la pensée qu'il allait mourir, mais que sa mort sauverait le monde [1045]. Le malentendu entre lui et ses disciples devenait à chaque instant plus profond.

L'usage était de venir à Jérusalem plusieurs jours avant la Pâque, afin de s'y préparer. Jésus arriva après les autres, et un moment ses ennemis se crurent frustrés de l'espoir qu'ils avaient eu de le saisir [1046]. Le sixième jour avant la fête (samedi, 8 de nisan = 28 mars [1047]), il atteignit enfin Béthanie. Il descendit, selon son habitude, dans la maison de Lazare, Marthe et Marie, ou de Simon le Lépreux. On lui fit un grand accueil. Il y eut chez Simon le Lépreux [1048]un dîner où se réunirent beaucoup de personnes, attirées par le désir de le voir, et aussi de voir Lazare, dont on racontait tant de choses depuis quelques jours. Lazare était assis à table et semblait attirer les regards. Marthe servait, selon sa coutume [1049]. Il semble qu'on cherchât par un redoublement de respects extérieurs à vaincre la froideur du public et à marquer fortement la haute dignité de l'hôte qu'on recevait. Marie, pour donner au festin un plus grand air de fête, entra pendant le dîner, portant un vase de parfum qu'elle répandit sur les pieds de Jésus. Elle cassa ensuite le vase, selon un vieil usage qui consistait à briser la vaisselle dont on s'était servi pour traiter un étranger de distinction [1050]. Enfin, poussant les témoignages de son culte à des excès jusque-là inconnus, elle se prosterna et essuya avec ses longs cheveux les pieds de son maître [1051]. Toute la maison fut remplie de la bonne odeur du parfum, à la grande joie de tous, excepté de l'avare Juda de Kerioth. Eu égard aux habitudes économes de la communauté, c'était là une vraie prodigalité. Le trésorier avide calcula de suite combien le parfum aurait pu être vendu et ce qu'il eût rapporté à la caisse des pauvres. Ce sentiment peu affectueux, qui semblait mettre quelque chose au-dessus de lui, mécontenta Jésus. Il aimait les honneurs; car les honneurs servaient à son but et établissaient son titre de fils de David. Aussi quand on lui parla de pauvres, il répondit assez vivement: «Vous aurez toujours des pauvres avec vous; mais moi, vous ne m'aurez pas toujours.» Et s'exaltant, il promit l'immortalité à la femme qui, en ce moment critique, lui donnait un gage d'amour [1052].

Le lendemain (dimanche, 9 de nisan), Jésus descendit de Béthanie à Jérusalem [1053]. Quand, au détour de la route, sur le sommet du mont des Oliviers, il vit la cité se dérouler devant lui, il pleura, dit-on, sur elle, et lui adressa un dernier appel [1054]. Au bas de la montagne, à quelques pas de la porte, en entrant dans la zone voisine du mur oriental de la ville, qu'on appelait Bethphagé , sans doute à cause des figuiers dont elle était plantée [1055], il eut encore un moment de satisfaction humaine [1056]. Le bruit de son arrivée s'était répandu. Les Galiléens qui étaient venus à la fête en conçurent beaucoup de joie et lui préparèrent un petit triomphe. On lui amena une ânesse, suivie, selon l'usage, de son petit. Les Galiléens étendirent leurs plus beaux habits en guise de housse sur le dos de cette pauvre monture, et le firent asseoir dessus. D'autres, cependant, déployaient leurs vêtements sur la route et la jonchaient de rameaux verts. La foule qui le précédait et le suivait, en portant des palmes, criait: «Hosanna au fils de David! béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!» Quelques personnes même lui donnaient le titre de roi d'Israël [1057]. «Rabbi, fais-les taire,» lui dirent les pharisiens.-«S'ils se taisent, les pierres crieront,» répondit Jésus, et il entra dans la ville. Les Hiérosolymites, qui le connaissaient à peine, demandaient qui il était: «C'est Jésus, le prophète de Nazareth en Galilée,» leur répondait-on. Jérusalem était une ville d'environ 50,000 âmes [1058]. Un petit événement, comme l'entrée d'un étranger quelque peu célèbre, ou l'arrivée d'une bande de provinciaux, ou un mouvement du peuple aux avenues de la ville, ne pouvait manquer, dans les circonstances ordinaires, d'être vite ébruité. Mais au temps des fêtes, la confusion était extrême [1059]. Jérusalem, ces jours-là, appartenait aux étrangers. Aussi est-ce parmi ces derniers que l'émotion paraît avoir été la plus vive. Des prosélytes parlant grec, qui étaient venus à la fête, furent piqués de curiosité, et voulurent voir Jésus. Ils s'adressèrent à ses disciples [1060]; on ne sait pas bien ce qui résulta de cette entrevue. Pour Jésus, selon sa coutume, il alla passer la nuit à son cher village de Béthanie [1061]. Les trois jours suivants (lundi, mardi, mercredi), il descendit pareillement à Jérusalem; après le coucher du soleil, il remontait soit à Béthanie, soit aux fermes du flanc occidental du mont des Oliviers, où il avait beaucoup d'amis [1062].

Une grande tristesse paraît, en ces dernières journées, avoir rempli l'âme, d'ordinaire si gaie et si sereine, de Jésus. Tous les récits sont d'accord pour lui prêter avant son arrestation un moment d'hésitation et de trouble, une sorte d'agonie anticipée. Selon les uns, il se serait tout à coup écrié: «Mon âme est troublée. O Père, sauve-moi de cette heure [1063].» On croyait qu'une voix du ciel à ce moment se fit entendre; d'autres disaient qu'un ange vint le consoler [1064]. Selon une version très-répandue, le fait aurait eu lieu au jardin de Gethsémani. Jésus, disait-on, s'éloigna à un jet de pierre de ses disciples endormis, ne prenant avec lui que Céphas et les deux fils Zébédée. Alors il pria la face contre terre. Son âme fut triste jusqu'à la mort; une angoisse terrible pesa sur lui; mais la résignation à la volonté divine l'emporta [1065]. Cette scène, par suite de l'art instinctif qui a présidé à la rédaction des synoptiques, et qui leur fait souvent obéir dans l'agencement du récit à des raisons de convenance ou d'effet, a été placée à la dernière nuit de Jésus, et au moment de son arrestation. Si cette version était la vraie, on ne comprendrait guère que Jean, qui aurait été le témoin intime d'un épisode si émouvant, n'en parlât pas dans le récit très-circonstancié qu'il fait de la soirée du jeudi [1066]. Tout ce qu'il est permis de dire c'est que, durant ses derniers jours, le poids énorme de la mission qu'il avait acceptée pesa cruellement sur Jésus. La nature humaine se réveilla un moment. Il se prit peut-être à douter de son œuvre. La terreur, l'hésitation s'emparèrent de lui et le jetèrent dans une défaillance pire que la mort. L'homme qui a sacrifié à une grande idée son repos et les récompenses légitimes de la vie éprouve toujours un moment de retour triste, quand l'image de la mort se présente à lui pour la première fois et cherche à lui persuader que tout est vain. Peut-être quelques-uns de ces touchants souvenirs que conservent les âmes les plus fortes, et qui par moments les percent comme un glaive, lui vinrent-ils à ce moment. Se rappela-t-il les claires fontaines de la Galilée, où il aurait pu se rafraîchir; la vigne et le figuier sous lesquels il avait pu s'asseoir; les jeunes filles qui auraient peut-être consenti à l'aimer? Maudit-il son âpre destinée, qui lui avait interdit les joies concédées à tous les autres? Regretta-t-il sa trop haute nature, et, victime de sa grandeur, pleura-t-il de n'être pas resté un simple artisan de Nazareth? On l'ignore. Car tous ces troubles intérieurs restèrent évidemment lettre close pour ses disciples. Ils n'y comprirent rien, et suppléèrent par de naïves conjectures à ce qu'il y avait d'obscur pour eux dans la grande âme de leur maître. Il est sûr, au moins, que sa nature divine reprit bientôt le dessus. Il pouvait encore éviter la mort; il ne le voulut pas. L'amour de son œuvre l'emporta. Il accepta de boire le calice jusqu'à la lie. Désormais, en effet, Jésus se retrouve tout entier et sans nuage. Les subtilités du polémiste, la crédulité du thaumaturge et de l'exorciste sont oubliées. Il ne reste que le héros incomparable de la Passion, le fondateur des droits de la conscience libre, le modèle accompli que toutes les âmes souffrantes méditeront pour se fortifier et se consoler.

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