Ernest Renan - Vie De Jésus

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«Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui avez pris la clef de la science et ne vous en servez que pour fermer aux hommes le royaume des cieux [983]! Vous n'y entrez pas, et vous empêchez les autres d'y entrer. Malheur à vous, qui engloutissez les maisons des veuves, en simulant de longues prières! Votre jugement sera en proportion. Malheur à vous, qui parcourez les terres et les mers pour gagner un prosélyte, et qui ne savez en faire qu'un fils de la Géhenne! Malheur à vous, car vous êtes comme les tombeaux qui ne paraissent pas, et sur lesquels on marche sans le savoir [984]!

«Insensés et aveugles! qui payez la dîme pour un brin de menthe, d'anet, et de cumin, et qui négligez des commandements bien plus graves, la justice, la pitié, la bonne foi! Voilà les préceptes qu'il fallait observer; les autres, il était bien de ne pas les négliger. Guides aveugles, qui filtrez votre vin pour ne pas avaler un insecte, et qui engloutissez un chameau, malheur à vous!

«Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! Car vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat [985]; mais le dedans, qui est plein de rapine et de cupidité, vous n'y prenez point garde. Pharisien aveugle [986], lave d'abord le dedans; puis tu songe ras à la propreté du dehors [987].

«Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! Car vous ressemblez à des sépulcres blanchis [988], qui du dehors semblent beaux, mais qui au dedans sont pleins d'os de morts et de toute sorte de pourriture. En apparence, vous êtes justes; mais au fond vous êtes remplis de feinte et de péché.

«Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui bâtissez les tombeaux des prophètes, et ornez les monuments des justes, et qui dites: Si nous eussions vécu du temps de nos pères, nous n'eussions pas trempé avec eux dans le meurtre des prophètes! Ah! vous convenez donc que vous êtes les enfants de ceux qui ont tué les prophètes. Eh bien! achevez de combler la mesure de vos pères. La Sagesse de Dieu a eu bien raison de dire [989]: «Je vous enverrai des prophètes, des sages, des savants; vous tuerez et crucifierez les uns, vous ferez fouetter les autres dans vos synagogues, vous les poursuivrez de ville en ville; afin qu'un jour retombe sur vous tout le sang innocent qui a été répandu sur la terre, depuis le sang d'Abel le juste jusqu'au sang de Zacharie, fils de Barachie [990], que vous avez tué entre le temple et l'autel.» Je vous le dis, c'est à la génération présente que tout ce sang sera redemandé [991].»

Son dogme terrible de la substitution des gentils, cette idée que le royaume de Dieu allait être transféré à d'autres, ceux à qui il était destiné n'en ayant pas voulu [992], revenait comme une menace sanglante contre l'aristocratie, et son titre de Fils de Dieu qu'il avouait ouvertement dans de vives paraboles [993], où ses ennemis jouaient le rôle de meurtriers des envoyés célestes, était un défi au judaïsme légal. L'appel hardi qu'il adressait aux humbles était plus séditieux encore. Il déclarait qu'il était venu éclairer les aveugles et aveugler ceux qui croient voir [994]. Un jour, sa mauvaise humeur contre le temple lui arracha un mot imprudent: «Ce temple bâti de main d'homme, dit-il, je pourrais, si je voulais, le détruire, et en trois jours j'en rebâtirais un autre non construit de main d'homme [995].» On ne sait pas bien quel sens Jésus attachait à ce mot, où ses disciples cherchèrent des allégories forcées. Mais comme on ne voulait qu'un prétexte, le mot fut vivement relevé. Il figurera dans les considérants de l'arrêt de mort de Jésus, et retentira à son oreille parmi les angoisses dernières du Golgotha. Ces discussions irritantes finissaient toujours par des orages. Les pharisiens lui jetaient des pierres [996]; en quoi ils ne faisaient qu'exécuter un article de la Loi, ordonnant de lapider sans l'entendre tout prophète, même thaumaturge, qui détournerait le peuple du vieux culte [997]. D'autres fois, ils l'appelaient fou, possédé, samaritain [998], ou cherchaient même à le tuer [999]. On prenait note de ses paroles pour invoquer contre lui les lois d'une théocratie intolérante, que la domination romaine n'avait pas encore abrogées [1000].

CHAPITRE XXII. MACHINATIONS DES ENNEM IS DE JÉSUS.

Jésus passa l'automne et une partie de l'hiver à Jérusalem. Cette saison y est assez froide. Le portique de Salomon, avec ses allées couvertes, était le lieu où il se promenait habituellement [1001]. Ce portique se composait de deux galeries, formées par trois rangs de colonnes, et recouvertes d'un plafond en bois sculpté [1002]. Il dominait la vallée de Cédron, qui était sans doute moins encombrée de déblais qu'elle ne l'est aujourd'hui. L'œil, du haut du portique, ne mesurait pas le fond du ravin, et il semblait, par suite de l'inclinaison des talus, qu'un abîme s'ouvrît à pic sous le mur [1003]. L'autre côté de la vallée possédait déjà sa parure de somptueux tombeaux. Quelques-uns des monuments qu'on y voit aujourd'hui étaient peut-être ces cénotaphes en l'honneur des anciens prophètes [1004]que Jésus montrait du doigt, quand, assis sous le portique, il foudroyait les classes officielles, qui abritaient derrière ces masses colossales leur hypocrisie ou leur vanité [1005].

A la fin du mois de décembre, il célébra à Jérusalem la fête établie par Judas Macchabée en souvenir de la purification du temple après les sacrilèges d'Antiochus Épiphane [1006]. On l'appelait aussi la «Fête des lumières,» parce que durant les huit journées de la fête on tenait dans les maisons des lampes allumées [1007]. Jésus entreprit peu après un voyage en Pérée et sur les bords du Jourdain, c'est-à-dire dans les pays mêmes qu'il avait visités quelques années auparavant, lorsqu'il suivait l'école de Jean [1008], et où il avait lui-même administré le baptême. Il y recueillit, ce semble, quelques consolations, surtout à Jéricho. Cette ville, soit comme tête de route très-importante, soit à cause de ses jardins de parfums et de ses riches cultures [1009], avait un poste de douane assez considérable. Le receveur en chef, Zachée, homme riche, désira voir Jésus [1010]. Comme il était de petite taille, il monta sur un sycomore près de la route où devait passer le cortège. Jésus fut touché de cette naïveté d'un personnage considérable. Il voulut descendre chez Zachée, au risque de produire du scandale. On murmura beaucoup, en effet, de le voir honorer de sa visite la maison d'un pécheur. En partant, Jésus déclara son hôte bon fils d'Abraham, et comme pour ajouter au dépit des orthodoxes, Zachée devint un saint: il donna, dit-on, la moitié de ses biens aux pauvres et répara au double les torts qu'il pouvait avoir faits. Ce ne fut pas là du reste la seule joie de Jésus. Au sortir de la ville, le mendiant Bartimée [1011]lui fit beaucoup de plaisir en l'appelant obstinément «fils de David,» quoiqu'on lui enjoignit de se taire. Le cycle des miracles galiléens sembla un moment se rouvrir dans ce pays, que beaucoup d'analogies rattachaient aux provinces du Nord. La délicieuse oasis de Jéricho, alors bien arrosée, devait être un des endroits les plus beaux de la Syrie. Josèphe en parle avec la même admiration que de la Galilée, et l'appelle comme cette dernière province un «pays divin [1012].»

Jésus, après avoir accompli cette espèce de pèlerinage aux lieux de sa première activité prophétique, revint à son séjour chéri de Béthanie, où se passa un fait singulier qui semble avoir eu sur la fin de sa vie des conséquences décisives [1013]. Fatigués du mauvais accueil que le royaume de Dieu trouvait dans la capitale, les amis de Jésus désiraient un grand miracle qui frappât vivement l'incrédulité hiérosolymite. La résurrection d'un homme connu à Jérusalem dut paraître ce qu'il y avait de plus convaincant. Il faut se rappeler ici que la condition essentielle de la vraie critique est de comprendre la diversité des temps, et de se dépouiller des répugnances instinctives qui sont le fruit d'une éducation purement raisonnable. Il faut se rappeler aussi que dans cette ville impure et pesante de Jérusalem, Jésus n'était plus lui-même. Sa conscience, par la faute des hommes et non par la sienne, avait perdu quelque chose de sa limpidité primordiale. Désespéré, poussé à bout, il ne s'appartenait plus. Sa mission s'imposait à lui, et il obéissait au torrent. Comme cela arrive toujours dans les grandes carrières divines, il subissait les miracles que l'opinion exigeait de lui bien plus qu'il ne les faisait. A la distance où nous sommes, et en présence d'un seul texte, offrant des traces évidentes d'artifices de composition, il est impossible de décider si, dans le cas présent, tout est fiction ou si un fait réel arrivé à Béthanie servit de base aux bruits répandus. Il faut reconnaître cependant que le tour de la narration de Jean a quelque chose de profondément différent des récits de miracles, éclos de l'imagination populaire, qui remplissent les synoptiques. Ajoutons que Jean est le seul évangéliste qui ait une connaissance précise des relations de Jésus avec la famille de Béthanie, et qu'on ne comprendrait pas qu'une création populaire fût venue prendre sa place dans un cadre de souvenirs aussi personnels. Il est donc vraisemblable que le prodige dont il s'agit ne fut pas un de ces miracles complètement légendaires et dont personne n'est responsable. En d'autres termes, nous pensons qu'il se passa à Béthanie quelque chose qui fut regardé comme une résurrection.

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