Ernest Renan - Vie De Jésus
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L'obstacle invincible aux idées de Jésus venait surtout du judaïsme orthodoxe, représenté par les pharisiens. Jésus s'éloignait de plus en plus de l'ancienne Loi. Or, les pharisiens étaient les vrais juifs, le nerf et la force du judaïsme. Quoique ce parti eût son centre à Jérusalem, il avait cependant des adeptes établis en Galilée, ou qui y venaient souvent [923]. C'étaient en général des hommes d'un esprit étroit, donnant beaucoup à l'extérieur, d'une dévotion dédaigneuse, officielle, satisfaite et assurée d'elle-même [924]. Leurs manières étaient ridicules et f aisaient sourire même ceux qui les respectaient. Les sobriquets que leur donnait le peuple, et qui sentent la caricature, en sont la preuve. Il y avait le «pharisien bancroche» ( Nikfi ), qui marchait dans les rues en traînant les pieds et les heurtant contre les cailloux; le «pharisien front-sanglant» ( Kisaï ), qui allait les yeux fermés pour ne pas voir les femmes, et se choquait le front contre les murs, si bien qu'il l'avait toujours ensanglanté; le «pharisien pilon» ( Medoukia) , qui se tenait plié en deux comme le manche d'un pilon; le «pharisien fort d'épaules» ( Schikmi ), qui marchait le dos voûté comme s'il portait sur ses épaules le fardeau entier de la Loi; le «pharisien Qu'y a-t-il à faire? je le fais ,» toujours à la piste d'un précepte à accomplir, et enfin le «pharisien teint,» pour lequel tout l'extérieur de la dévotion n'était qu'un vernis d'hypocrisie [925]. Ce rigorisme, en effet, n'était souvent qu'apparent et cachait en réalité un grand relâchement moral [926]. Le peuple néanmoins en était dupe. Le peuple, dont l'instinct est toujours droit, même quand il s'égare le plus fortement sur les questions de personnes, est très-facilement trompé par les faux dévots. Ce qu'il aime en eux est bon et digne d'être aimé; mais il n'a pas assez de pénétration pour discerner l'apparence de la réalité.
L'antipathie qui, dans un monde aussi passionné, dut éclater tout d'abord entre Jésus et des personnes de ce caractère, est facile à comprendre. Jésus ne voulait que la religion du cœur; celle des pharisiens consistait presque uniquement en observances. Jésus recherchait les humbles et les rebutés de toute sorte; les pharisiens voyaient en cela une insulte à leur religion d'hommes comme il faut. Un pharisien était un homme infaillible et impeccable, un pédant certain d'avoir raison, prenant la première place à la synagogue, priant dans les rues, faisant l'aumône à son de trompe, regardant si on le salue. Jésus soutenait que chacun doit attendre le jugement de Dieu avec crainte et humblement. Il s'en faut que la mauvaise direction religieuse représentée par le pharisaïsme régnât sans contrôle. Bien des hommes avant Jésus, ou de son temps, tels que Jésus, fils de Sirach, l'un des vrais ancêtres de Jésus de Nazareth, Gamaliel, Antigone de Soco, le doux et noble Hillel surtout, avaient enseigné des doctrines religieuses beaucoup plus élevées et déjà presque évangéliques. Mais ces bonnes semences avaient été étouffées. Les belles maximes de Hillel résumant toute la Loi en l'équité [927], celles de Jésus, fils de Sirach, faisant consister le culte dans la pratique du bien [928], étaient oubliées ou anathématisées [929]. Schammaï, avec son esprit étroit et exclusif, l'avait emporté. Une masse énorme de «traditions» avait étouffé la Loi [930], sous prétexte de la protéger et, de l'interpréter. Sans doute, ces mesures conservatrices avaient eu leur côté utile; il est bon que le peuple juif ait aimé sa Loi jusqu'à la folie, puisque c'est cet amour frénétique qui, en sauvant le mosaïsme sons Antiochus Épiphane et sous Hérode, a gardé le levain d'où devait sortir le christianisme. Mais prises en elles-mêmes, toutes ces vieilles précautions n'étaient que puériles. La synagogue, qui en avait le dépôt, n'était plus qu'une mère d'erreurs. Son règne était fini, et pourtant lui demander d'abdiquer, c'était lui demander l'impossible, ce qu'une puissance établie n'a jamais fait ni pu faire.
Les luttes de Jésus avec l'hypocrisie officielle étaient continues. La tactique ordinaire des réformateurs qui apparaissent dans l'état religieux que nous venons de décrire, et qu'on peut appeler «formalisme traditionnel,» est d'opposer le «texte» des livres sacrés aux «traditions.» Le zèle religieux est toujours novateur, même quand il prétend être conservateur au plus haut degré. De même que les néo-catholiques de nos jours s'éloignent sans cesse de l'Évangile, de même les pharisiens s'éloignaient à chaque pas de la Bible. Voilà pourquoi le réformateur puritain est d'ordinaire essentiellement «biblique,» partant du texte immuable pour critiquer la théologie courante, qui a marché de génération en génération. Ainsi firent plus tard, les karaïtes, les protestants. Jésus porta bien plus énergiquement la hache à la racine. On le voit parfois, il est vrai, invoquer le texte contre les fausses Masores ou traditions des pharisiens [931]. Mais, en général, il fait peu d'exégèse; c'est à la conscience qu'il en appelle. Du même coup il tranche le texte et les commentaires. Il montre bien aux pharisiens qu'avec leurs traditions ils altèrent gravement le mosaïsme; mais il ne prétend nullement lui-même revenir à Moïse. Son but était en avant, non en arrière. Jésus était plus que le réformateur d'une religion vieillie; c'était le créateur de la religion éternelle de l'humanité.
Les disputes éclataient surtout à propos d'une foule de pratiques extérieures introduites par la tradition, et que ni Jésus ni ses disciples n'observaient [932]. Les pharisiens lui en faisaient de vifs reproches. Quand il dînait chez eux, il les scandalisait fort en ne s'astreignant pas aux ablutions d'usage. «Donnez l'aumône, disait-il, et tout pour vous deviendra pur [933].» Ce qui blessait au plus haut degré son tact délicat, c'était l'air d'assurance que les pharisiens portaient dans les choses religieuses, leur dévotion mesquine, qui aboutissait à une vaine recherche de préséances et de titres, nullement à l'amélioration des cœurs. Une admirable parabole rendait cette pensée avec infiniment de charme et de justesse. «Un jour, disait-il, deux hommes montèrent au temple pour prier. L'un était pharisien, et l'autre publicain. Le pharisien debout disait en lui-même: «O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme les autres hommes (par exemple comme ce publicain), voleur, injuste, adultère. Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que je possède.» Le publicain, au contraire, se tenant éloigné, n'osait lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine en disant: «O Dieu, sois indulgent pour moi, pauvre pécheur.» Je vous le déclare, celui-ci s'en retourna justifié dans sa maison, mais non l'autre [934].»
Une haine qui ne pouvait s'assouvir que par la mort fut la conséquence de ces luttes. Jean-Baptiste avait déjà provoqué des inimitiés du même genre [935]. Mais les aristocrates de Jérusalem, qui le dédaignaient, avaient laissé les simples gens le tenir pour un prophète [936]. Cette fois, la guerre était à mort. C'était un esprit nouveau qui apparaissait dans le monde et qui frappait de déchéance tout ce qui l'avait précédé. Jean-Baptiste était profondément juif; Jésus l'était à peine. Jésus s'adresse toujours à la finesse du sentiment moral. Il n'est disputeur que quand il argumente contre les pharisiens, l'adversaire le forçant, comme cela arrive presque toujours, à prendre son propre ton [937]. Ses exquises moqueries, ses malignes provocations frappaient toujours au cœur. Stigmates éternels, elles sont restées figées dans la plaie. Cette tunique de Nessus du ridicule, que le juif, fils des pharisiens, traîne en lambeaux après lui depuis dix-huit siècles, c'est Jésus qui l'a tissée avec un artifice divin. Chefs-d'œuvre de haute raillerie, ses traits se sont inscrits en lignes de feu sur la chair de l'hypocrite et du faux dévot. Traits incomparables, traits dignes d'un fils de Dieu! Un dieu seul sait tuer de la sorte. Socrate et Molière ne font qu'effleurer la peau. Celui-ci porte jusqu'au fond des os le feu et la rage.
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