Willem Ngouane - Entre ombres et obscurités
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- Название:Entre ombres et obscurités
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- ISBN:9785449040213
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Malgré le fait d’en avoir ressenti les prémisses, son changement d’humeur fut ensuite très brutal! Il se mit d’abord à fredonner du Papa Wemba avant que quelques secondes plus tard, il ne décide de passer le disque du chanteur Congolais dans sa chaine hi-fi, pour finir en l’accompagnant jovialement comme dans un Karaoké, stupéfiant! Comment pouvait-il passer de la dépression à des fredonnements de chansons populaires!
Cependant, alors que je me laissais entrainer dans cette alacrité soudaine, il me prit complètement à la renverse en me posant une question à des antipodes de l’insouciance dans laquelle nous étions trempés.
– As-tu déjà préparé les équipes pour la rencontre avec les grévistes? m’avait-il questionné.
– Oui, monsieur le ministre, tout est prêt, lui avais-je rapidement répondu.
La promptitude avec laquelle la réplique à son interrogation avait été apportée par mes soins cachait à la perfection le violent impact du contre-pied qu’avait occasionné son attitude sur ma personne! Il pouvait se mettre à l’aise, siroter du bon Martini, s’écouter de la bonne musique, siffloter, chanter, perdre l’assistance dans l’ambiance, et après choquer brutalement en revenant sur les dossiers brulants, quel professionnalisme! Mais le fait était qu’il venait de me renvoyer de nouveau au regret de ma présence dans son bureau moi qui avais vite fait d’enterrer ce sombre sentiment.
Cela faisait des jours que j’évitais d’aborder ce sujet avec lui, j’avais esquivé avec le plus grand sérieux possible l’occasion de nous retrouver en aparté. Hélas, comme on ne peut trop longtemps rester fugitif devant ses habitudes, je m’étais rendu innocemment dans son bureau, jetant aux oubliettes cette préoccupation.
En effet, le ministre m’avait confié la délicate mission d’organiser un premier contact puis une rencontre franche avec des grévistes qui promettaient de tout casser s’ils ne soupçonnaient aucune volonté de dialogue de notre part. Une épine de plus momentanément ombrée par l’actualité brûlante des révélations du Herald mais pourtant toute aussi nuisible.
Après l’approbation par le parlement de la mémorable et très contestée loi du travail Botom (proposée par le ministre portant ce même nom), les syndicats du pays avaient exprimé leur mécontentement face à ce qu’ils considéraient comme un retour à la colonisation et pire encore comme une nouvelle forme d’esclavage, mais ils en étaient presque tous restés sur de simples déclarations et s’étaient abstenus d’opter pour des actions concrètes sur le terrain dans le but de soutenir leur indignation. Comme par malheur, il fallut que de tous les secteurs d’activité qui existent dans notre pays, ce soit le nôtre qui offrit le spectacle d’une revendication directe et engagée. Il n’y a rien de plus néfaste qu’un mouvement de grève ayant réussi à avoir l’agrément populaire, en effet beaucoup de concitoyens considéraient cette agitation comme la voix des mécontentements tacitement gardés qui n’attendaient qu’une pareille mobilisation pour se faire entendre. Il aurait donc été plus que maladroit de voir en cela un désaveu personnel du ministre, c’était toute la politique gouvernementale et particulièrement cette loi du travail qui était rejetée comme du vomi des entrailles de la nation.
Mais comme il est de tradition qu’un ministre défende corps et âme les choix du gouvernement auquel il appartient, il n’y avait pour monsieur Agbwala aucune alternative. Ce comportement allait à coup sûr l’entraîner à subir une nouvelle vague d’impopularité, je le lui avais fait remarquer, il avait alors insisté sur son incapacité à aller contre la loi, nous étions là dans une mauvaise posture. J’avais même présenté un plan de sortie de crise au ministre, celui-ci l’avait balayé du revers de la main en m’abandonnant dans l’appréhension de voir l’hécatombe suivre après le refus de ma clairvoyance, mais ne me laissant pas pour autant décourager j’espérais au fond de moi qu’avec le temps il prendrait en compte mes indications et reviendrait à la raison. Malheureusement, comme je venais d’en avoir la démonstration, que nenni! Il fallait donc que je me conforme à sa volonté d’organiser cette rencontre avec les grévistes.
Cependant, malgré mon manque d’enthousiasme, j’avais réussi quelques jours plus tôt à établir un premier petit contact avec l’autre partie grâce à la dextérité de mon remuant et efficace collègue Christian, qui connaissait vaguement un des leaders syndicaux mais s’était engagé dans cette brèche avec raison.
Une fois dos au mur, au sortir du bureau du chef, je m’empressai d’aller discuter de l’évolution du dossier avec ce cher Christian avec l’espoir de le trouver dans ses locaux, lui qui en général était affairé aux activités sur le terrain. Je fus chanceux de le croiser pile au couloir entrain de vaquer aux obligations de son emploi du temps en laissant son bureau dans le désert auquel il s’était habitué. Je le découvris en charmante compagnie, la petite Caroline le suivait avec toute la sagesse et le dévouement caractéristique de tout stagiaire soucieux de préserver ses maigres chances d’être titularisé. Ils avaient vraiment l’air complice, elle l’écoutait attentivement et lui, s’appliquait à lui prodiguer des conseils. Il débordait de bonheur Christian, dire qu’il ne se sentait pas séduit par l’innocente beauté de la jeune demoiselle serait un pur mensonge, je ne l’avais jamais vu aussi content. Christian était le gendre idéal, un jeune homme surdoué, d’un professionnalisme précoce, j’admirais beaucoup son sens du travail et de la discipline. Il comblait par ces valeurs son physique peu enchanteur: une maigreur à en rendre jalouse ma corpulence, un visage fin et sec et une bonne tête de cocu! La vision de leur entente me fit imaginer le beau couple qu’ils pourraient former tous les deux. En fait l’idée me satisfaisait énormément, je trouvais préférable qu’elle soit l’amoureuse d’un si gentil gars au lieu d’être la victime des appétits pervers des renards du bureau, je me fis d’ailleurs la promesse d’œuvrer de manière subtile à la réalisation de ce rêve. C’est ainsi que je me préparais à lui glisser discrètement mes insinuations.
– Alors les jeunes, ça se passe bien? Caroline, il prend bien soin de toi j’espère? leur demandai-je en prenant mon ton paternel de circonstance.
Mais alors que la question ne lui était pas spécialement destinée, Christian prit très vite les devant :
– Bonjour Paul, commença-t-il, mais bien sûr que je prends bien soin d’elle, poursuivit-il. Et très bientôt elle pourra être apte à aller faire les descentes en communication dans les écoles, insista-t-il en regardant la jeune demoiselle comme pour solliciter d’elle la confirmation de ses dires. Celle-ci ne le fit d’ailleurs pas longtemps attendre en appuyant promptement ses affirmations :
– Ça se passe très bien monsieur Paul. Monsieur Christian me forme vraiment très bien, affirmait-elle en lui jetant un regard complice jusqu’à l’entrainer à rougir de bonheur!
– C’est bien, j’aime le fait que ton intégration se fasse aussi efficacement, c’est du bon boulot Christian.
Ils restèrent quelques secondes le sourire dévorant le reste du visage et confirmant mes présomptions. La complicité entre eux sautait aux yeux, et il y avait de quoi présager la naissance prochaine d’une idylle entre la demoiselle à la frimousse angélique et le jeune cadre au dynamisme et au professionnalisme admirable.
Malgré l’atmosphère bon enfant qui régnait je n’eus guère autre choix que d’y mettre un terme, étant donné la pressante nécessité d’une consultation en aparté avec mon jeune collègue pour commencer à dénouer l’épine que constituait l’affaire des grévistes. Ce fut presqu’un crève-cœur de les voir se séparer et d’entendre la douce voix aigüe de la petite Caroline nous dire « à toute à l’heure”. En à peine un mois leurs personnes s’étaient tellement attachées qu’ils devaient souffrir de devoir ne pas être ensemble pendant de longues minutes. Je vis le regard passionné de Christian suivre la démarche de top model de sa mignonne stagiaire, qui disparaissait dans ce long couloir jamais parut aussi court pour lui à cet instant, que c’est beau d’être amoureux!
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