Willem Ngouane - Entre ombres et obscurités

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Nul n’est tenu d’accepter l’esclavage de la gratitude. Dans l’obscurité de nos incertitudes, on ne saurait distinguer l’ange d’une légion malefique.

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A notre arrivée nous fûmes accueillis comme des rois dans le restaurant. Les employés étaient excités de recevoir de telles personnalités et surtout d’accueillir la sommité qu’était mon patron. Ce dernier était à son aise et les appelait tous par leurs prénoms jusqu’à arriver à les tutoyer, quelle classe!!

Les jeunes serveuses étaient encore plus agitées que leurs collègues masculins: la vue des hommes de pouvoir, des hommes riches les mettait dans un état de transe totale. Elles souriaient pour un rien et affichaient une amabilité hors du commun. Il fallut être naïf pour ne pas lire leurs intentions: l’argent, encore l’argent et toujours l’argent. Beaucoup d’entre elles ne verraient aucun mal à se donner aux hommes riches, ce même s’ils étaient mariés. Ce n’est pas pour les dédouaner en quoi que ce soit, mais la misère ambiante, la maigreur de leurs salaires, et les rudes conditions de la vie dans la capitale pouvaient expliquer leurs comportements.

Le ministre passa ensuite la commande du champagne le plus cher et de quelques grandes bouteilles de vin, il souriait à nouveau et enchainait des plaisanteries. Ce fut un moment très agréable, un répit dans cette période guerrière que nous traversions…

Chapitre 2

– Pourquoi tant de haine, pourquoi tant de jalousie, pourquoi Paul, pourquoi?

Le désenchantement contenu dans cette tirade engagée m’écrouait dans une ambigüité unique en son genre en ce début de journée où je ne demandais qu’à sourire. Je me voyais plongé dans une immense confusion, ne sachant quelle suite donner à son émetteur qui après m’avoir directement adressé ce lot d’interrogations ne semblait pas pour autant en attendre réponse. Je me perdais dans la peur de l’erreur de jugement, m’octroyer le droit de répondre pouvait risquer une aggravation de l’état psychologique de cet homme, étant donné que je ne pensais pas détenir les aptitudes nécessaires à une remise sur pied d’un métabolisme épris par de violents doutes! Cette sollicitation me paralysait l’élocution, me figeant comme une des statues de Madame Tussaud, muettes et pourtant tachées d’une humanité convaincante. Je brillais encore par mon mutisme volontaire, que pouvais-je dire de réellement pertinent à un homme sujet à des troubles mentaux?

– As-tu lu ce torchon? insistait-il tout en présentant sous mes yeux un journal papier, le malheureux imprimé, se trouvant être le malchanceux exemplaire à être tombé sous ses griffes.

Toute la scène me rappelait les harangues de ma daronne quand elle me reprochait tout le désordre constaté dans sa maison à son retour de ses activités commerciales et juste après qu’elle m’eut regardé nerveusement en attendant de voir ma ligne de défense pour encore mieux la démonter! Je me murai une fois de plus dans un calme embarrassant, mais la force contraignante de cette autre interpellation m’emplissait d’un pressentiment qui me prévenait de la nécessité d’une réaction, en plus était-elle appuyée par le regard interrogateur de mon interlocuteur à juste titre orphelin de mes paroles. Le plus dérangeant était le fait que je ne l’avais pas lu, je lisais rarement les journaux et encore moins les journaux d’opposition. Travaillant pour le gouvernement, je n’accordais pas beaucoup de crédit à ces vautours et trouvais masochiste d’affecter ne serait-ce qu’une minute de mon précieux temps à leur lecture.

– Non monsieur, je ne l’ai pas encore lu, lui répondis-je avec le plus de délicatesse possible.

Je ne m’attendais pas à le voir offusqué par mon manque d’intérêt flagrant pour la lecture de journaux papiers, mais son expression corporelle trahissait sa désolation du fait du désintéressement affiché par son cher filleul qui l’entrainait à devoir ne pas réellement pouvoir compter sur ce dernier pour un éventuel support conforté par une expertise sur la question.

Sa désolation entraîna la mienne, le regret de ne pas être suffisamment outillé pour l’aider me turlupinait et m’envoyait me plaindre de l’ignorance. Moi qui par prudence crachais sur ces sources d’informations tordues, je me mettais à soudainement vouloir en prendre lecture, du moins de l’éditorial de ce matin-là. Une profonde lamentation m’anima encore plus pendant les longues secondes de silence qui suivirent après ma réponse. Je m’étais fait avoir par mon grand sens de la politesse en allant lui adresser mes salutations matinales, il aurait été préférable que je reste tranquillement dans mon bureau, voilà que je me retrouvais dans une situation pour le moins incongrue. Il était de mauvais poil, de très mauvais poil, et je crois savoir ce qui le mettait dans cet état.

– Ces gens m’accusent d’intentions bizarres, et quand ils oublient de le faire ils me considèrent comme le bouffon du président, ils m’ont même irrespectueusement appelé son « homme de ménage”! disait-il le visage naviguant entre colère et déception.

La haine qu’il transmettait à ce bout de papier était rageuse, il maudissait tout l’éditorial, son énervement jetait aux enfers tous ceux qui avaient participé de près ou de loin à la production et à la distribution de ce journal, du rédacteur en chef jusqu’au livreur.

– C’est terrible ça, répliquai-je.

Par cette piètre tentative de commisération, j’exhibais mon insuffisant vocabulaire en termes compassionnels face à une victime de la détresse; mon silence étant déjà suffisamment utilisé et forcement non indiqué à ce moment-là, ce bout de réponse constituait la seule manière pour moi de combler le vide peu sécurisant qui dominait l’ambiance. Avait-il ressenti du baume au cœur après ces paroles, j’en doute fort parce que son visage noircissait de plus belle, je le voyais bientôt asservi par des sentiments d’une troublante obscurité.

– Le pis c’est qu’ils affirment que je suis parti à Waloua faire le beau et n’apporter aucune solution à ces pauvres populations, et eux, qu’ont-ils fait pour les aider? me dit-il en secouant la tête, le bras accompagnant son propos dans une détresse totale.

J’aurais préféré ne pas être témoin de cette pénible scène présentant un homme trahi, agissant toujours par amour mais pourtant fait cocu par la dictature des intérêts politiques, des luttes acharnées pour le pouvoir et de la pure jalousie. « Ne voyez-vous pas qu’il fait de son mieux pour vous?” Criais-je dans les profondeurs de mon cœur!

Il affichait maintenant la détresse d’un enfant abandonné dans la rue par mégarde par ses parents, poussant les passants à lui jeter des regards remplis de pitié, leur protestant sa sagesse habituelle en guise de caution morale et preuve de l’injustice qu’il subissait dans cette situation. L’homme n’est à jamais qu’une faible créature, qui peut à tout moment être dépossédé de sa vie, et qui quel que soit son degré de pouvoir ne peut en aucune façon prétendre dicter les opinions jusqu’à atteindre l’unanimité. Si Dieu fait Homme n’y est pas parvenu, qui est ce mortel qui s’en croit capable?

Monsieur Agbwala n’était qu’Homme, malgré la haute figure qu’il symbolisait aux yeux de beaucoup, il ne pouvait échapper à la critique. Etant témoin rapproché de son expérience en politique, je le croyais pourtant immunisé face à tant de haine et de dénigrement, mais j’avais sous mes yeux la démonstration de ce qu’on n’est jamais suffisamment opaque face à ces forces négatives. Je me sentais vraiment navré pour lui, mais que pouvais-je faire à part regarder tout cela avec impuissance et souhaiter qu’il trouve inlassablement de la ressource pour continuer sa mission?

Après avoir laissé libre cours à sa déception encore quelques minutes, d’un seul coup, je le voyais ensuite ranger tous ces journaux en les entassant de manière ordonnée à un coin de la table, ces gestes me rassuraient un tout petit peu, j’avais l’impression que ce rangement physique entrainerait forcement un retour à la normale côté mental. J’espérais qu’il prendrait conscience de la nuisance que représentait la lecture de ces journaux, il devait accepter qu’il ne faille pas s’attendre à recevoir des éloges de la part de ces gens.

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