Juliette Benzoni - Le voyageur

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Loin de la cour de Louis XVI, à Valognes, cité normande, l'aristocratie locale se prépare à recevoir Guillaume Tremaine, un étrange personnage, prince ou coureur des mers, de retour des Indes.
Tous ignorent que l'histoire de ce voyageur a commencé vingt ans plus tôt lorsque, fuyant Québec assiégée par les Anglais, Guillaume et sa mère vinrent se réfugier à Valognes. C'est là que l'enfant perdit le seul être qui lui était proche et fut recueilli par un vieux marin... Mais aujourd'hui, dans les salons, on ne parle que des fiançailles de Mlle Agnès de Nerville, sacrifiée par son père au vieux baron d'Oisecour, de sinistre réputation! Un mariage que Guillaume pourrait empêcher, s'il acceptait de renoncer à la mystérieuse obsession de vengeance qui l'habite au plus profond de son être.

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Comment, dans ces conditions, n’être pas attiré par Granville ? Malheureusement, il était difficile de s’y rendre fréquemment durant la grossesse d’Agnès. De plus, Guillaume comprit vite que l’armateur granvillais ne plaisait pas à sa femme. Il ne s’en soucia pas outre mesure à cette époque, mettant cette antipathie au compte des caprices d’une femme mal dans sa peau. Mais après la délivrance, il constata que l’avis d’Agnès se montrait toujours aussi tranché : la truculence de Vaumartin, son goût prononcé pour la bonne chère et surtout les bons vins froissaient sa délicatesse au point que, pour la première fois, Guillaume se demanda s’il avait eu vraiment raison d’épouser une aristocrate. Il aimait recevoir et aussi que l’on se plût chez lui. Ce ne serait guère possible, et surtout moins agréable, si la maîtresse de maison se livrait au petit jeu des exclusives… Néanmoins, Tremaine était bien décidé à batailler aussi souvent qu’il le faudrait !

C’était justement ce qu’il venait de faire cette nuit-là et, tandis qu’il sellait Ali, il remâchait sa colère. Ce soir, au souper, il avait annoncé à sa femme la visite de Louis Bretel de Vaumartin pour le jeudi suivant et celle-ci, après avoir gardé pendant quelques instants un silence de mauvais augure, avait déclaré qu’elle n’avait aucune envie de le recevoir, tout au moins ce jour-là, parce qu’elle attendait un chanoine de la collégiale de Valognes, M. Tesson qui avait été jadis l’un des rares amis de sa mère, et que, selon elle, il était impensable de faire souper ensemble ces deux hommes.

— Vous auriez dû me prévenir, dit-elle avec le charmant sourire qui en général faisait fondre son époux. J’aurais pris d’autres dispositions, mais je crois que le mieux est d’envoyer un courrier à votre ami, pour lui indiquer un autre jour.

— Et pourquoi donc pas à votre chanoine ? riposta Guillaume, agacé, Louis Bretel est un homme fort occupé et je me vois mal le déranger dans ses affaires pour un prêtre qui n’a rien d’autre à faire, lui, que de dire ses offices ! Vous aussi auriez pu me prévenir !…

Les choses parurent cependant s’arranger. Agnès, ce soir-là, portait avec grâce l’une de ces robes un peu lâches nommées – Dieu sait pourquoi ? – des « aristotes » et que la reine Marie-Antoinette avait mises à la mode. En ce beau mois de septembre encore chaud, celle de la jeune femme, en linon brodé, s’ouvrait sur des dentelles transparentes, des batistes arachnéennes au milieu desquelles de charmants rubans bleus traçaient un chemin capricieux. Elle était si ravissante, ainsi vêtue, que Guillaume laissa tomber sa colère. À ce jour, il y avait près de trois mois qu’Élisabeth emplissait la maison de ses protestations et de ses éclats de rire, et, depuis une dizaine de jours déjà, M lle Lehoussois, consultée, avait donné toutes assurances à Tremaine sur l’état de santé de sa femme : il pouvait, à présent, reprendre le chemin de la chambre conjugale.

Escomptant une nuit ou tout au moins deux ou trois heures savoureuses, Guillaume s’engagea à prévenir son ami et, en raccompagnant Agnès à sa porte, il l’embrassa longuement avant de murmurer :

— Accordez-moi quelques instants, mon cœur, et je vous rejoins…

Tout de suite, elle s’écarta de lui.

— Oh non, Guillaume ! Pas maintenant !… Il… il est beaucoup trop tôt !

— Comment cela, trop tôt ? Est-ce que vous ne m’aimeriez plus ? (L’attirant de nouveau contre lui, il enfouit son visage dans son cou qu’il caressa de ses lèvres en murmurant :) Est-ce que vous n’aimez plus l’amour ? Agnès, Agnès ! Vous n’allez pas vous refuser ? Voilà des nuits que j’ai peine à trouver le sommeil tant vous me hantez ! Mon amour !… j’ai tellement envie de vous !

Cette fois encore elle réussit à lui échapper et s’aplatit contre la porte de sa chambre.

— Je vous en prie, Guillaume, soyez raisonnable ! Mon amour pour vous n’est pas en question et j’aimerais autant que vous reprendre ces jeux ardents que nous aimions tant mais, je vous le répète, c’est encore trop tôt ! Je ne suis pas assez remise !

— Ce n’est pas l’avis d’Anne-Marie. Elle dit que vous êtes tout à fait guérie.

— Qu’en sait-elle ? Ma blessure est cicatrisée, mes chairs sont guéries… mais pas ma peur !

— Votre peur ?… Mais de quoi ?

— D’être à nouveau enceinte. De retrouver ces interminables semaines vécues avec le cœur au bord des lèvres, avec la sueur au dos et l’impression que tout chavire autour de moi… dans l’attente de la torture finale…

À sa pâleur soudaine, Guillaume comprit qu’elle ne plaisantait pas, qu’elle était vraiment terrifiée, et tenta de la raisonner :

— Que ces mauvais souvenirs soient encore trop frais ne m’étonne pas et j’en ai parlé avec notre vieille amie. Elle dit qu’un premier enfant est toujours plus difficile à venir qu’un second…

— Vraiment ? Demandez donc plutôt à Rose ! Elle a fait son fils presque en riant…, fit Agnès avec un petit rire nerveux.

— Il est des exceptions ! Mais enfin, ma chérie, vous n’allez pas nous condamner tous deux à la vie monastique ? Vous êtes ma femme, je vous aime et j’ose espérer que vous me le rendez ?…

— C’est vrai… je vous aime. Mais j’ai encore plus peur…

— Quel enfantillage ! Ne me ferez-vous pas un peu confiance ? Nous pouvons nous aimer, croyez-moi, sans… qu’il y ait des conséquences ! Je vous promets de faire très attention, ajouta-t-il en tendant à nouveau les bras vers elle… qui, une fois encore, échappa.

— Je ne doute pas de vous, Guillaume. Je sais que vous pensez chacun des mots que vous prononcez mais… je sais aussi comment vous êtes dans l’amour. C’est une flamme dévorante qui vous possède tout entier.

— Entendez-vous par là que je me comporte brutalement ?

— Non… mais…

— Mais quoi ? fit-il d’un ton où n’entrait plus aucune tendresse.

— Comment vous dire ?… À un certain degré de passion il est impossible, selon moi, de se contrôler. C’est pourquoi je vous demande encore un peu de patience. Plus tard…

— Plus tard ? C’est un peu vague. Cela veut dire quand ?

— Est-ce que je sais ? Quelques semaines… un ou deux mois…

— Pourquoi pas un ou deux ans ? Voilà sept mois que je ne vous ai pas tenue dans mes bras, Agnès ! Sept mois, alors que je vous désire chaque nuit un peu plus. N’aurez-vous pas pitié de moi ?

— Ne renversez pas les rôles ! C’est moi qui vous demande pitié !… Laissez-moi respirer un peu, vivre un peu ! Je ne veux pas user toute mon existence entre une nausée et une souffrance !

— Je croyais que vous vouliez un fils ?

— Bien sûr ! Et je vous promets de vous le donner, mais pas maintenant… pas tout de suite !

Cette fois des larmes jaillirent de ses yeux. Elle se mit à trembler comme en face d’un véritable danger. Ce qui, au lieu de l’apitoyer, mit son mari hors de lui. D’un élan, il l’atteignit, maîtrisa sans peine sa résistance en rassemblant ses deux poignets qu’il maintint d’une seule main derrière son dos, s’empara de sa bouche en un baiser violent qu’elle ne put éviter, puis de sa main libre se mit à la caresser. Il le connaissait bien ce corps qui se refusait à lui, et il le sentit mollir contre lui à mesure que montait le plaisir. Quand il éclata en une longue plainte heureuse, il lâcha la jeune femme qui glissa à terre au milieu de ses dentelles et resta là, haletante et les yeux clos, sans qu’il fît seulement mine de l’aider à se relever. Au contraire il recula de quelques pas, contemplant avec une sorte de rage le ravissant désordre où il la laissait.

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