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Juliette Benzoni: Le voyageur

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Juliette Benzoni Le voyageur

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Loin de la cour de Louis XVI, à Valognes, cité normande, l'aristocratie locale se prépare à recevoir Guillaume Tremaine, un étrange personnage, prince ou coureur des mers, de retour des Indes. Tous ignorent que l'histoire de ce voyageur a commencé vingt ans plus tôt lorsque, fuyant Québec assiégée par les Anglais, Guillaume et sa mère vinrent se réfugier à Valognes. C'est là que l'enfant perdit le seul être qui lui était proche et fut recueilli par un vieux marin... Mais aujourd'hui, dans les salons, on ne parle que des fiançailles de Mlle Agnès de Nerville, sacrifiée par son père au vieux baron d'Oisecour, de sinistre réputation! Un mariage que Guillaume pourrait empêcher, s'il acceptait de renoncer à la mystérieuse obsession de vengeance qui l'habite au plus profond de son être.

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Il n’allait plus que rarement à Paris où les voyageurs anglais se faisaient d’autant plus nombreux qu’ils étaient accueillis, choyés, reçus comme si les siècles passés – et le présent tout autant ! – ne dégoulinaient pas du sang versé à cause d’eux. En rencontrer un donnait de l’urticaire à Tremaine, aussi évitait-il la capitale autant que possible. Quand il s’y rendait, c’était pour y faire quelques achats, parler affaires avec son banquier ou se rendre à la Société royale d’agriculture, réorganisée en 1784-1785 sous la houlette de Parmentier, de Tillet et de Broussonnet, et qui s’occupait activement de propager les cultures du turneps – un navet fourrager venu d’Angleterre mais très intéressant –, du maïs importé des jeunes États-Unis par l’ambassadeur Thomas Jefferson, du sorgho venu d’Afrique et enfin de la pomme de terre qui était en train de conquérir chaque année un peu plus de champs.

Pour sa part, Tremaine en avait fait planter chez lui, précédé d’ailleurs dans cette voie par la jeune M mede Varanville qui s’occupait activement, et avec une compétence confondante, des terres de son époux, augmentées de nouvelles achetées par elle en direction de la mer. Elle et Guillaume déploraient que le nord du Cotentin ne fût pas plus riche, qu’on y trouvât encore trop de misère contrairement au sud où les grasses prairies voyaient se développer autour de Carentan et d’Isigny d’imposants troupeaux de vaches laitières donnant beurre et crème en quantité. Le centre, avec ses marais, ses landes et ses forêts profondes demeurées sauvages, opposait une sorte de frontière entre les deux contrées, mais à Varanville comme aux Treize Vents on comprit vite que la terre pouvait donner de belles cultures potagères et quelques herbages non négligeables grâce auxquels Tremaine commençait à élever des chevaux. Pour son plaisir d’ailleurs, plus que pour en faire commerce…

Cependant tout cela était encore insuffisant aux yeux d’un homme décidé à s’étendre sur la presqu’île autant qu’il serait possible. Il s’intéressa à Granville dont la flotte morutière pouvait à présent faire concurrence à Saint-Malo.

L’idée lui en vint au cours d’un bref voyage effectué durant la grossesse d’Agnès. Un voyage qui était surtout un pèlerinage aux sources. Le docteur Tremaine, son père, était originaire de Montsurvent, un village situé en bordure de la fameuse lande de Lessay dont les légendes inquiétantes n’avaient pas fini de hanter les veillées campagnardes. Guillaume souhaitait pouvoir acheter au moins sa maison natale mais il ne trouva que des murs écroulés envahis de ronces, d’orties et de mélisse. De même il ne restait rien de la famille ce qui ne l’étonna guère, Guillaume l’aîné ayant été fils unique.

Déçu, mécontent, un peu déprimé même par la tristesse de ce jour d’automne qui éclairait lugubrement les étendues désertiques au-delà du village replié sur lui-même, Guillaume abandonna l’idée, un instant évoquée, de reconstruire. Pour y mettre quoi ? Un métayer et un troupeau de moutons semblables à ceux qui erraient sur la lande, conduits par des bergers à la sinistre réputation ? Son père avait fui ce village, cherché la mer et implanté son foyer bien au-delà de l’océan. Vouloir ramener son ombre dans ce tas de pierres ne lui apporterait aucune joie…

Cependant Guillaume n’avait pas envie de rentrer aux Treize Vents où Agnès luttait contre des nausées et l’obligeait à se laver entièrement chaque fois qu’il sortait de l’écurie, parce qu’elle n’en supportait pas l’odeur. Au lieu de remonter vers le nord, il prit au sud, gagna Coutances puis Granville où il avait débarqué jadis avec sa mère après leur séjour à Saint-Malo, chez les Dubois, et dont Bougainville lui avait vanté l’intérêt maritime. Le navigateur et sa belle épouse devaient être à Paris en cette période de l’année. Aussi Guillaume ne jugea-t-il pas utile de pousser jusqu’à Annoville où se situait leur propriété de La Becquetière mais décida, en revanche, d’aller faire la connaissance d’un de leurs amis, un armateur de corsaires dont les navires étaient connus et redoutés en Manche. Le plus célèbre d’entre eux, l’Américaine, frégate de trente-six canons aux ordres du capitaine Eudes de La Cocardière, s’était taillé une gloire impérissable en capturant, au cours de la seule campagne 1779, onze bâtiments anglais qui rapportèrent aux armateurs un bénéfice de près d’un million. Depuis, M. Bretel de Vaumartin – c’était son nom – continuait à armer des corsaires en compagnie de ses associés, MM. Ernouf et Lahoussaye, mais aussi s’intéressait de près à la pêche à la morue sur le Grand-Banc de Terre-Neuve où Granville envoyait chaque année une centaine de bateaux.

La rencontre fut des plus satisfaisantes, les Bougainville ayant annoncé Tremaine aussi chaudement qu’ils vantaient le Granvillois. Les deux hommes sympathisèrent au premier regard, s’entendirent dès les premières paroles échangées et furent amis après avoir rompu le pain et le sel sous les auspices de quelques homards arrosés d’un excellent vin de Chablis. Lorsqu’il rentra chez lui, Guillaume était décidé à prendre des parts de plusieurs morutiers et à remplacer, dans l’association d’armement de son nouvel ami, M. Ernouf qui venait de décéder. De son côté, Vaumartin – un joyeux rouquin aussi replet que Tremaine était long et maigre – prenait huit jours plus tard le chemin de Saint-Vaast pour aller visiter le nouveau chantier naval, ainsi que la grande maison. Une façon comme une autre de s’assurer que cet associé tombé du ciel était aussi riche qu’on le prétendait. Cela n’enlevait rien, d’ailleurs, à la sincérité de ses sentiments envers lui, mais en bon Normand le Granvillais ne mélangeait les affaires et l’amitié qu’après un examen soigneux.

À deux reprises, par la suite, il goûta l’hospitalité des Treize Vents. Guillaume, de son côté, aurait aimé se rendre souvent dans la belle vieille maison de la rue Saint-Jean habitée par Vaumartin et sa famille, parce qu’il éprouvait l’incroyable impression d’y retrouver son enfance.

En revenant vers le Cotentin, Mathilde et lui, débarquant à Granville, n’avaient fait que passer du bateau au coche pour aller vers Coutances. Pourtant l’aspect de ce port inconnu avait frappé le gamin. Il vit un promontoire rocheux supportant une ville grise et la flèche d’une église, une espèce de forteresse naturelle ceinturée de maisons et de faubourgs qui rappelait Québec en plus petit. Comme là-bas il y avait une haute ville et une basse ville, un port, des quais hérissés de mâts et de vergues. Et que le paysage marin était donc admirable ! Une large baie ondoyante que la ville presqu’île barrait comme une défense mais ouverte sur des lointains immenses, une eau bleutée qui devenait blonde là où transparaissaient les sables et puis, posées dessus comme un présent sur un plateau, les îles Chausey distantes de quatre lieues et que l’on voyait cependant aisément. Par temps clair, on devait apercevoir, selon le marin qui expliquait fièrement son pays tandis que le bateau allait vers son amarrage, la grande île de Jersey, au bord, et même, au sud-ouest, la montagne sainte, l’île-abbaye, le Mont-Saint-Michel au péril de la mer où resplendissait jadis l’âme de l’Occident médiéval.

Oui, le site était beau, mais l’enfant Guillaume l’oublia vite dans le tourbillon de drames qui s’abattit sur lui. Cependant, il retrouva ses impressions, en dépit du crachin qui sévissait alors, quand il vint pour la première fois chez Vaumartin, et plus encore lorsqu’il franchit la tranchée aux Anglais et qu’il pénétra dans la haute ville : les rues baptisées de noms sacrés, comme au Canada, rappelaient étrangement celles de Québec avec leurs pentes raides bordées de vieilles demeures – certaines avaient deux siècles ! – taillées dans un rude granit fait pour affronter les tempêtes mais qui parfois se parait d’un peu de grâce : celle d’un linteau sculpté, d’une lucarne fleuronnée, d’un balcon plus orné, d’une enseigne peinte qui en rappelait une autre et même de ces lanternes toutes identiques qu’on allumait le soir. La seule différence réelle résidait dans la dimension des fenêtres à petits carreaux, plus hautes et plus larges que dans la cité canadienne où l’on devait se protéger de froids quasi polaires, inconnus sur les côtes de la Manche. Quant à la maison de la rue Saint-Jean où M me de Vaumartin l’accueillit, elle ressemblait tellement à son ancienne demeure de la rue Saint-Louis que Guillaume faillit pleurer en en franchissant le seuil.

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