Juliette Benzoni - Jason des quatre mers

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Devenue princesse Sant'Anna par son surprenant mariage italien, Marianne d'Asselnat revient à Paris. La passion que lui portait l'Empereur s'est apaisée et Marianne elle-même commence à voir clair dans son cœur. Au hasard d'un bal, elle retrouve avec émotion celui qui, un jour, risqua sa vie pour la sauver : Jason Beaufort, le marin venu d'outre-Atlantique, l'aventurier des quatre mers aujourd'hui marié mais qui continue à l'aimer depuis leur première rencontre. Autour du couple déchiré, se tisse un redoutable complot ourdi par la politique impériale. Quand Jason est condamné au bagne pour un crime qu'il n'a pas commis, Marianne n'hésite pas à braver l'Empereur.

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Elle avait trouvé Paris sous la neige. Un froid noir gelait l’eau dans les gouttières et dans les ruisseaux, coupant les oreilles et rougissant les nez. La Seine, grise, charriait des glaçons et l’on disait que, dans les maisons pauvres, des gens mouraient de froid chaque nuit. Une épaisse couche blanche qui se maculait sans fondre recouvrait toutes choses, habillant les jardins d’une froide et éclatante fourrure, mais transformant les rues en dangereux cloaques glacés où c’était la plus simple chose du monde de se casser une jambe. Mais les chevaux de Marianne, ferrés à glace, avaient parcouru sans encombre la longue route qui menait de la rue de Lille à Vincennes.

L’ancienne forteresse des rois de France avait soudain surgi de la nuit, sinistre et délabrée, avec ses tours rasées à hauteur des chemins de ronde. Seuls demeuraient intacts la tour du Village qui enjambait l’antique pont-levis et l’énorme donjon qui dressait, haut par-dessus les arbres dépouillés, sa masse noire et carrée flanquée de quatre tourelles d’angle. Dépôt de poudre, arsenal et réserve de l’armée gardé par des invalides et quelques soldats, Vincennes, c’était aussi une prison d’Etat et le donjon, lui, était solidement défendu.

Mais il s’érigeait, muet, enveloppé de sa « chemise » de murailles et de sa barbacane qui l’isolaient, à droite, de l’immense cour blanche où les tas de boulets couverts de neige évoquaient d’étranges gâteaux crémeux, et, en face, d’une chapelle délabrée, ravissante et dérisoire dentelle de pierre qui s’effritait lentement sans que personne songeât à porter remède à sa misère, joyau voulu par Saint Louis mais ignoré de ce temps de foi si tiède. Et Marianne cherchait en vain la raison de cette audience discrète au fond d’une forteresse délabrée à la sinistre réputation. Pourquoi Vincennes ? Pourquoi la nuit ?

Un peu plus loin, deux nobles pavillons jumeaux se faisaient face. Ceux-là évoquaient le Grand Siècle mais n’étaient pas mieux traités. Les fenêtres manquaient de carreaux, les mansardes élégantes croulaient et des lézardes zébraient les murailles. Pourtant, ce fut vers l’un de ces bâtiments, celui de gauche qui s’étendait au-delà de la chapelle, que Gracchus, sur les indications de Vidocq, dirigea ses chevaux.

Un peu de lumière se montrait au rez-de-chaussée, derrière des vitres sales. La voiture s’arrêta :

— Venez, dit Vidocq en sautant à terre. Vous êtes attendue.

Levant les yeux, Marianne enveloppa d’un regard surpris ce décor, misérable et rude tout à la fois, et serra plus étroitement contre elle son manteau de drap noir doublé de martre en rabattant le capuchon fourré sur ses yeux. Une bise coupante balayait l’immense cour, faisant voleter la neige et pleurer les yeux. Lentement, la jeune femme pénétra dans un vestibule dallé qui gardait des traces de splendeur et, tout de suite, elle vit Roustan. Enveloppé d’une vaste houppelande rouge vif, dont le col relevé ne laissait passer que son turban blanc, le mameluk arpentait le dallage inégal en se battant les flancs sans préjugés. Mais, apercevant Marianne, il se hâta d’ouvrir devant elle la porte où il montait cette garde agitée. Et, cette t’ois, Marianne se trouva en face de Napoléon...

Sous le manteau d’une grande cheminée où flambait un tronc d’arbre, il se tenait debout, l’un de ses pieds bottés posé sur la pierre de l’âtre, une main au dos, l’autre glissée dans l’ouverture de sa longue redingote grise, et il regardait les flammes. Son ombre, coiffée du grand bicorne noir sans le moindre ornement, s’étendait, fantastique, jusqu’aux caissons sculptés du plafond où demeuraient des traces de dorure et, à elle seule, suffisait à meubler cette salle immense et vide où ne demeuraient plus, aux murs, que les traces des anciennes tapisseries, sur le sol que quelques tas de gravats.

Impassible et songeur, il regarda Marianne plonger dans sa révérence puis lui désigna le feu :

— Viens te chauffer ! dit-il. Il fait, cette nuit, un froid horrible.

Silencieusement, la jeune femme s’approcha et tendit ses mains dégantées à !a flamme après avoir, d’un mouvement de tête, rejeté en arrière son capuchon. Et, un moment, tous deux demeurèrent là, sans rien dire, à regarder les flammes bondissantes et à se laisser pénétrer par elles. Finalement., Napoléon jeta un bref regard sur sa compagne.

— Tu m’en veux ? demanda-t-il en considérant avec un peu d’inquiétude le fin profil immobile, les paupières baissées, la bouche serrée.

Sans le regarder, Marianne répondit :

— Je ne me le permettrais pas. Sire ! On n’en veut pas au maître de l’Europe !

— C’est pourtant ce que tu fais ! Et, après tout, je ne peux guère te donner tort ! Tu espérais partir, n’est-ce pas ? Trancher les liens qui te retiennent encore à une vie dont tu ne veux plus, rayer le passé, balayer tout ce qui a été...

Elle braqua soudain sur lui ses prunelles vertes où se mit à danser une petite lueur d’amusement.

Il était un extraordinaire comédien, vraiment ! C’était bien de lui cette manière de chercher des excuses pour se mettre en colère quand il se savait fautif.

— N’essayez pas de chauffer une colère que vous n’éprouvez pas, Sire ! Je connais trop bien... Votre Majesté ! Et, puisque me voici revenue, que l’Empereur veuille bien oublier ce que je souhaitais faire et m’expliquer toutes ces choses étranges qui se sont déroulées durant les mois derniers. Oserais-je avouer que je n’ai rien compris et ne comprends toujours rien ?

— Tu es pourtant intelligente, il me semble ?

— J’espérais l’être. Sire, mais il apparaît que les méandres de la politique de Votre Majesté sont trop compliqués pour une cervelle de femme. Et j’admets, sans la moindre honte, n’avoir pas pu démêler la vérité de ce que vos juges et vos journaux ont appelé « l’affaire Beaufort »... sinon qu’un homme innocent a souffert injustement, failli mourir dix fois pour donner à l’un de vos agents secrets le plaisir et la gloire de le faire évader avec votre bénédiction et sous la surveillance de votre impériale marine, sinon... que j’ai failli, moi, en mourir de désespoir ! Qu’enfin, pour couronner le tout, vous m’avez fait ramener ici de force...

— Oh ! de force !...

— Contre mon gré, si vous préférez ! Pourquoi tout cela ?

Cette fois. Napoléon quitta sa pose méditative, se tourna vers Marianne et, gravement :

— Pour que justice soit faite, Marianne, et pour que tu en sois le témoin.

— Justice ?

— Oui, justice ! J’ai toujours su que Jason Beaufort n’était coupable en rien, ni du meurtre de Nicolas Mallerousse ni du reste. Tout juste de sortir du Champagne et du bourgogne hors de France pour le plaisir de gens que je n’ai aucun goût à réjouir ! Mais il me fallait les coupables... les vrais coupables sans détruire Le jeu délicat de ma politique internationale. Et, pour cela, je devais jouer le jeu jusqu’au bout...

— Et risquer, jusqu’au bout, de voir Jason Beaufort mourir de misère ou sous les coups de vos gardes-chiourme ?

— Je lui avais donné un ange gardien qui, mon Dieu, n’a pas si mal fait son travail ! Je te le répète, il me fallait les coupables... et puis, il y avait cette affaire de fausses livres anglaises qui m’obligeait à frapper, simplement pour ne pas être ridicule et pour ne pas dévoiler mes batteries secrètes.

La curiosité maintenant rongeait lentement la rancune de Marianne.

— Votre Majesté a dit qu’elle voulait les coupables ? Puis-je lui demander si elle les tient ?

Napoléon se contenta de hocher la tête affirmativement. Marianne insista.

— Votre Majesté sait qui a tué Nicolas, qui est le faux-monnayeur ?

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