Juliette Benzoni - Jason des quatre mers

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Devenue princesse Sant'Anna par son surprenant mariage italien, Marianne d'Asselnat revient à Paris. La passion que lui portait l'Empereur s'est apaisée et Marianne elle-même commence à voir clair dans son cœur. Au hasard d'un bal, elle retrouve avec émotion celui qui, un jour, risqua sa vie pour la sauver : Jason Beaufort, le marin venu d'outre-Atlantique, l'aventurier des quatre mers aujourd'hui marié mais qui continue à l'aimer depuis leur première rencontre. Autour du couple déchiré, se tisse un redoutable complot ourdi par la politique impériale. Quand Jason est condamné au bagne pour un crime qu'il n'a pas commis, Marianne n'hésite pas à braver l'Empereur.

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— Je suis sûr que même à cette heure on ne les a pas encore découverts, affirma Vidocq péremptoire. Ils sont dans l’atelier de cordages où personne ne met les pieds avant le matin. Et, croyez-moi, je sais bâillonner et ficeler les gens !

— Cependant l’alerte a été donnée...

— Oui... mais pas pour nous ! Un autre forçat a dû vouloir profiter de la nuit de Noël pour prendre lui aussi sa chance. Nous n’avions pas pensé à cela, dit-il en haussant les épaules, et, en vérité, nous ne pouvions prétendre avoir le monopole de l’évasion.

— Mais alors, s’écria Marianne, on ne vous cherche peut-être pas, vous ?

— Si, très certainement ! En admettant que l’on n’ait pas trouvé les gendarmes, on a dû s’apercevoir rapidement de notre absence. Quand l’alerte est donnée, les camarades n’ont plus aucune raison de se taire. Notre chance, c’est que l’on nous cherche sans doute sur la côte et à travers la campagne. Il est pratiquement impossible à un forçat de se procurer un bateau, surtout comme celui-là, même avec une aide extérieure. En général, ce ne sont pas des gens riches, vous savez.

Il poursuivit un moment l’exposé de ses idées personnelles sur les techniques de l’évasion et sur les chances diverses qu’elles pouvaient présenter, mais Marianne n’écoutait plus. Assise contre le bordage, décoiffée par le vent, elle caressait doucement les cheveux de Jason dont la tête reposait sur ses genoux. Il était faible encore et cette faiblesse émouvait Marianne tout en la ravissant secrètement car, ainsi, il lui appartenait tout entier, il était à elle, en elle, chair de sa chair comme l’eût été l’enfant qu’elle avait perdu, comme le seraient ceux qu’elle lui donnerait...

Depuis que l’on avait quitté Brest, ils n’avaient presque rien dit, peut-être parce qu’ils avaient trop à dire et aussi parce que, désormais, la vie leur appartenait. Elle s’étendait devant eux, immense comme cet océan qui bondissait autour d’eux avec de grands soupirs humides à la manière d’un animal familier qui retrouve son maître après une longue absence. Un instant, elle avait cru que Jason s’était endormi mais, en se penchant, elle avait vu briller ses yeux grands ouverts et compris qu’il souriait.

— J’avais oublié que la mer sentait si bon ! murmura-t-il tout en posant contre sa joue rugueuse la main qu’il n’avait pas lâchée un instant.

Il avait parlé bas, mais Vidocq avait entendu et s’était mis à rire :

— Surtout après les relents de ces dernières semaines ! La crasse des hommes, la misère des hommes, je ne connais pas d’odeur plus effroyable, même celle de la pourriture parce que la pourriture, c’est encore de la vie qui recommence. Mais il n’y faut plus penser : les sentines du bagne, c’est fini pour toi.

— Pour toi aussi, François.

— Qui peut savoir ? Je ne suis pas fait pour le vaste univers mais pour le monde clos où s’agitent les pensées et les instincts des hommes. Les éléments, c’est bon pour toi, moi je préfère mes semblables : c’est moins beau mais plus varié.

— Et plus dangereux ! Ne joue pas l’esprit fort, François. La liberté, tu n’as jamais vécu que pour ça. Tu la trouveras chez nous.

— Reste à définir ce que l’on entend par « la Liberté ».

Puis changeant de ton, il demanda :

— Dans combien de temps serons-nous au Conquet ?

Ce fut Jean Ledru qui répondit :

— Nous avons bon vent. Dans une heure, je pense... Il n’y a guère que six lieues de mer.

On avait, en effet, ajouté une flèche au mât, un clin foc au beaupré et le petit navire, portant maintenant toute sa toile, fendait le vent comme une mouette. Sur la droite, la côte fuyait, montrant parfois le toit étalé et le court clocher d’une chapelle ou l’étrange figure géométrique d’un dolmen. De son doigt pointé, Jean Ledru en montra un à Marianne :

— Une légende dit que, durant la nuit de Noël, les dolmens et les menhirs vont boire à la mer tandis que sonne minuit et qu’alors les trésors qu’ils cachent sont à découvert. Mais quand sonne le dernier coup, ils sont tous revenus à leur place, écrasant le téméraire qui tenterait de les voler.

La jeune femme se mit à rire, reprise par la prédilection qu’elle avait toujours éprouvée pour les histoires et qui faisait partie de son goût ardent de la vie.

— Combien y a-t-il de légendes en Bretagne, Jean Ledru ?

— Une infinité ! Autant que de galets, je pense.

La flamme d’un phare brilla soudain dans la nuit, jaune comme une lune d’octobre, dominant l’énorme entassement rocheux d’un promontoire haut d’une trentaine de mètres. Le jeune capitaine le désigna d’un geste du menton :

— Le phare de Saint-Mathieu... Ce cap est l’une des pointes extrêmes du continent. Quant à l’abbaye, elle était jadis riche et puissante.

En effet, à la lueur diffuse et incertaine d’un rayon de lune filtrant à travers les nuages, le squelette d’une église et de vastes bâtiments apparaissaient maintenant à l’avant du phare, donnant à ce cap dénudé une apparence si désolée et si lugubre que les matelots, instinctivement, se signèrent.

— Le Conquet est à une demi-lieue au nord environ, n’est-ce pas ? demanda Vidocq à Jean Ledru qui ne répondit pas, occupé qu’il était à scruter la mer.

Dans le nid de pie, d’ailleurs, éclata soudain la voix aiguë du mousse tandis que le bateau le nez vers la haute mer doublait la pointe.

— Voile par le travers avant !

Chacun se dressa ou tendit le cou. A quelques encablures, en effet, la silhouette élégante d’un brick venait d’apparaître, courant, sous ses voiles gonflées des bordées dans ces eaux dangereuses aussi aisément qu’une barque de pêche. Aussitôt, Jean Ledru cria dans le vent :

— Le fanal !... Sortez le fanal ! Ce sont eux.

Comme les autres, Marianne regardait évoluer le beau navire, comprenant que c’était là le sauveur promis par Surcouf. Seul, Jason n’avait pas bougé, regardant toujours le ciel, prisonnier d’un rêve ou de la fatigue. Alors, Ledru dit, avec impatience :

— Regarde donc, Beaufort ! Voilà ton navire.

Le corsaire tressaillit, se releva d’un élan et demeura accroché au bordage, les yeux grands ouverts, dévorant le vaisseau qui approchait.

— La Sorcière ! murmura-t-il d’une voix que l’émotion étranglait, « ma » Sorcière !...

Machinalement, le voyant bondir, Marianne l’avait suivi et, debout près de lui, regardait elle aussi.

— Tu veux dire que ce navire, c’est le tien ?

— Oui... c’est le mien ! C’est le nôtre, Marianne !... Cette nuit, j’aurai donc retrouvé tout ce que je croyais à jamais perdu pour moi : toi, mon amour... et elle !...

Il y avait tant de tendresse dans ce petit mot de quatre lettres que Marianne, une seconde, jalousa le navire. Jason en parlait comme de son enfant ; comme si, au lieu de bois et de fer, il eût été fait de ses propres libres humaines et il le contemplait avec la joie, l’orgueil d’un père. Ses doigts se nouèrent autour de ceux du marin comme si elle cherchait instinctivement à reprendre pleine possession de lui, mais Jason, tendu vers son bateau, se laissa faire sans réagir. Il venait de tourner la tête vers Ledru et demandait, anxieux :

— L’homme qui le mène est un maître marin ! Sais-tu qui il est ?

Jean Ledru se mit à rire, d’un rire d’orgueil et de triomphe.

— Un maître marin, tu l’as dit ! C’est Surcouf lui-même ! Nous avons, pour toi, volé ton navire sous le nez des gabelous dans la rivière de Morlaix... C’est pour ça que je suis arrivé à Brest plus tard qu’on ne pensait.

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