Juliette Benzoni - Toi, Marianne

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Adorée naguère par l'Empereur, obligée de contracter un mariage de convenance avec un prince italien, Marianne sait désormais que son cœur et que son destin sont à jamais liés à Jason Beaufort, l'aventurier des quatre mers, l'homme qui risqua sa vie pour elle. Toujours pourchassée, dans des circonstances tragiques, Jason lui donne rendez-vous à Venise. Un voyage dont Marianne rêvait comme d'une envolée vers le bonheur. Mais une fois de plus, c'est Napoléon et ses sombres menées diplomatiques qu'elle rencontre sur sa route, qui la conduit jusqu'à Constantinople, après un passage par les îles grecques. C'est là, au large de Cythère, que son amour est sur le point de faire naufrage. Jason est-il bien le preux chevalier auquel elle a donné sa vie ? Ce bonheur espéré, y a-t-elle droit sur cette terre ?

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Avec décision, Théodoros le rebelle engagea sa barque dans l’eau calme d’une petite baie et, d’une énergique impulsion, la lança sur le sable...

Le comte de Latour-Maubourg, ambassadeur de France auprès de la Sublime Porte, regarda avec stupeur le géant, fait comme un épouvantail, qui venait d’envahir son ambassade et le tirer de son lit en faisant un vacarme affreux, tapant sur la porte à coups redoublés et bousculant le concierge.

Puis, son regard myope alla se poser, perplexe, sur la jeune femme évanouie que l’intrus venait de déposer sur un fauteuil avec des soins de mère.

— Vous dites que cette personne est la princesse Sant’Anna ?

— Elle-même, Excellence ! Tout juste évadée de la frégate anglaise « Jason », par laquelle nous avions été recueillis en mer, elle et moi, mais où l’on prétendait la retenir prisonnière. A l’aube, la frégate devait lever l’ancre pour rentrer en Angleterre.

— Une bien étrange histoire ! Qui donc prétendait garder la princesse ?

— Votre collègue anglais qui est monté à bord ce matin et l’a reconnue !

L’ambassadeur eut un mince sourire.

— Lord Canning est un homme de décision ! Mais vous-même, mon ami, qui donc êtes-vous ?

— Simplement le domestique de Son Altesse, Excellence. On m’appelle Théodore.

— Peste ! Elle voyageait donc avec toute sa maison et une maison singulièrement brillante puisque vous parlez turc ! Mais cet évanouissement paraît se prolonger beaucoup ? Car elle est évanouie, n’est-ce pas, rien de plus ? A-t-elle été victime d’un accident ?

— Elle a simplement subi un choc, Excellence, fit Théodoros toujours imperturbable. A mon grand regret... j’ai dû l’assommer pour la sauver du désespoir.

Du coup, l’œil gris de l’ambassadeur se chargea de rêve, mais absolument pas de surprise. La pratique de la diplomatie en pays ottoman lui avait appris à ne s’étonner de rien. Pas plus des situations les plus abracadabrantes que de la psychologie, souvent difficile à saisir, des femmes.

— Je vois ! fit-il seulement. Vous avez sur cette console de l’eau et du cognac. Essayez de ranimer votre maîtresse. Je vais chercher des sels !

Quelques instants plus tard, Latour-Maubourg revenait flanqué d’un personnage qui, dès le seuil de la porte, eut une exclamation de joie :

— Mon Dieu ! Vous l’avez donc retrouvée ?

— Ainsi, c’est bien elle ? Canning ne s’était pas trompé ?

— N’en doutez pas, mon cher comte ! Seigneur ! Je voudrais savoir encore prier !

Et Arcadius de Jolival, les yeux brillants de larmes et de joie, se précipita vers Marianne toujours évanouie, tandis que, plus lentement, l’ambassadeur venait promener les sels d’ammoniaque sous les narines de la jeune femme.

Elle eut un long frisson, gémit avec un geste instinctif pour repousser l’odeur incisive, mais ouvrit les yeux.

Son regard, d’abord vague, se fixa presque instantanément sur le visage familier de Jolival qui, de soulagement, pleurait comme une fontaine.

— Vous, mon ami ?... Mais comment ?... Mais où sommes-nous ?

Ce fut Théodoros qui, très digne et le regard à trois pas comme il sied à un valet de bonne maison, la renseigna :

— A l’ambassade de France, Madame la Princesse, où j’ai eu l’honneur de ramener Madame la Princesse après son accident...

— Mon accident ?

L’esprit de Marianne errait encore à la recherche des souvenirs perdus. Ce salon élégant et douillet était rassurant comme aussi le visage mouillé de son vieil ami qui lui apportait la plus réconfortante des réalités, mais quel était cet accident qui... Et brusquement, le brouillard se déchira. La jeune femme revit le navire meurtri, la porte scellée de rouge, les traces de sang, les figures sauvages des janissaires à la lueur pauvre des lanternes. Un élan la jeta contre la poitrine de Jolival, cramponnée aux revers de son habit.

— Jason ?... Où est-il ? Qu’est-il devenu ? J’ai vu du sang sur le pont du vaisseau... Jolival, par pitié, dites-moi s’il est...

Doucement, il prit entre les siennes les mains crispées si froides encore, et les garda contre lui pour les réchauffer, mais détourna la tête légèrement. Il ne pouvait supporter l’imploration de ce regard.

— Honnêtement, je n’en sais rien ! fit-il d’une voix enrouée...

— Vous n’en... savez rien ?

— Non. Mais, non moins honnêtement, je crois, de toute ma conviction, qu’il est vivant ! Leighton ne pouvait se permettre de le tuer.

— Alors comment ?... pourquoi ?

Les questions se pressaient en foule sur les lèvres de Marianne, trop nombreuses et trop diverses pour qu’elle parvînt clairement à les énoncer.

L’ambassadeur, alors, intervint :

— Madame, dit-il courtoisement, vous êtes hors d’état d’entendre quoi que ce soit en ce moment ! Vous avez subi un choc, vous êtes épuisée, meurtrie, sans doute affamée... Permettez-moi, au moins, de vous faire conduire à votre chambre, d’y faire monter une collation. Ensuite, peut-être...

Mais, déjà, repoussant Jolival et le fauteuil, Marianne s’était levée. Elle avait cru tout à l’heure, sur ce pont désert, qu’il ne lui restait rien au monde à aimer ou à rechercher et elle avait senti la vie s’enfuir de son corps comme le vin d’un tonneau troué. Maintenant, elle savait qu’elle se trompait : Arcadius était là, en face d’elle, bien vivant et il disait que Jason, peut-être, n’était pas mort...

D’un seul coup lui revenaient toute sa vitalité, toute sa combativité. Une sorte de résurrection ! Une espèce de miracle !

— Monsieur l’ambassadeur, fit-elle avec beaucoup de calme, je vous suis profondément reconnaissante de votre accueil, comme de votre hospitalité dont je vais profiter sans hésiter. Mais avant de prendre du repos, je vous supplie de me permettre d’entendre ce que mon vieil ami peut m’apprendre. C’est pour moi... une chose vitale, voyez-vous, et je sais que je ne pourrai dormir tant que je ne saurai pas ce qui s’est passé.

Latour-Maubourg s’inclina :

— Ma maison et moi-même sommes à vos ordres, Princesse. Je vais me contenter, simplement, d’en donner quelques-uns pour que l’on nous serve, sans tarder, un souper dont vous admettrez certainement que vous avez le plus grand besoin... et nous aussi ! Quant à votre sauveur...

Son regard perspicace alla de la figure figée de Théodoros toujours impassible, au visage anxieux de Marianne qui, honteuse de n’avoir songé qu’à elle-même, le priait justement d’avoir soin de son « serviteur » et de le traiter « convenablement ». Puis il eut un bref sourire :

— Je croyais mériter votre confiance, Madame... et cet homme est infiniment moins votre serviteur que je ne le suis moi-même ! L’ambassade de France est lieu d’asile... monsieur Lagos ! Vous y êtes le bienvenu et vous souperez avec nous !

— Vous le connaissez ? fit Marianne abasourdie.

— Mais oui ! L’Empereur, qui admire le courage des Grecs, m’a toujours recommandé de me renseigner aussi étroitement que possible sur tout ce qui les concerne. Peu d’hommes sont aussi populaires, dans les maisons du Phanar, que le Clephte rebelle des montagnes de Morée. Et peu d’hommes peuvent correspondre à sa description : question de dimensions... Vous êtes le bienvenu, mon ami !

Sans répondre, Théodoros s’inclina courtoisement.

Et laissant ses visiteurs mal remis de leur surprise, le comte de Latour-Maubourg quitta la pièce avec une dignité que ne parvenaient pas à diminuer sa vaste robe de chambre en indienne et le madras de soie verte dont il était coiffé.

Aussitôt, Marianne se tourna vers Jolival.

— Maintenant, Arcadius, supplia-t-elle, dites-moi tout ce qui s’est passé depuis que... nous nous sommes quittés !

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