Juliette Benzoni - La fière américaine

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Alexandra adorait les voyages. Son mari les détestait. Elle n'était pas femme à supplier. Alors, un beau jour de 1904, la belle Américaine embarqua sur un paquebot luxueux et fit route vers la France. Elle avait décidé que ce périple serait un enchantement. Elle voulait parfaire sa culture, dévaliser les couturiers, briller dans les bals et les réceptions, flirter "à l'américaine" sans rien accorder aux messieurs trop pressants...
Mais elle ne savait pas que la France est le pays de l'amour et que le destin allait mettre sur son chemin le plus bel homme que la terre ait porté...

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Parée d’une beauté remarquable, d’une intelligence certaine et d’une culture intéressante, Alexandra entendait n’accepter pour époux qu’un homme non seulement capable de satisfaire tous ses caprices mais encore apte à atteindre une situation de premier plan. Devenir un jour la première dame des États-Unis ne l’effrayait pas, au contraire, et elle se voyait très bien installée un jour à la Maison-Blanche.

Dès le premier regard échangé et bien qu’elle fût assaillie de soupirants la jeune fille jeta son dévolu sur ce haut magistrat. Elle lui trouvait davantage de charme et surtout plus de classe qu’aux jeunes sportsmen plus ou moins milliardaires qui faisaient la roue autour d’elle et aux intellectuels chevelus dont elle suivait les conférences et qui pétrissaient ses mains avec des paumes moites quand elle venait les féliciter. Celui-là était un homme qui pouvait devenir un monument historique. En outre, il suffit de peu d’instants à la fine mouche pour deviner qu’il était en son pouvoir.

Elle commença par jouer un peu cruellement avec lui mais elle avait assez de finesse pour ne pas aller trop loin et éviter de le faire fuir. Elle éprouva pour Carrington une grande admiration et, comme il arrive souvent chez les jeunes filles, elle décréta qu’elle l’aimait et se persuada que sa vie serait manquée si elle ne la liait pas à cet homme supérieur.

Lui, ébloui par cette blondeur, ce charme plein de vivacité et cette triomphante féminité, n’attendait qu’un encouragement et, en dépit des mises en garde de sa mère qui trouvait la jeune fille trop brillante et trop mondaine, malgré la réserve des Forbes qui le jugeaient un peu trop âgé, le mariage fut célébré le 20 octobre 1901, à Philadelphie, dans la belle demeure ancienne de Walnut Street où miss Forbes avait été élevée.

Celle-ci en éprouva un immense sentiment d’orgueil satisfait et de triomphe. Comblée de pierreries, de fourrures et d’une foule de choses aussi coûteuses qu’inutiles par un fiancé uniquement préoccupé de la parer et de la voir sourire, elle eut la gloire de voir le vice-président Théodore Roosevelt servir de garçon d’honneur à son fiancé dont il était l’ami le plus proche. Et si elle éprouva un pincement au cœur en quittant sa mère, sa tante Amity, ses oncles et surtout sa chère maison d’enfance, cela ne dura guère. New York n’étant pas bien loin de Philadelphie, elle pourrait revenir souvent. Enfin ne devenait-elle pas souveraine maîtresse d’une des plus belles demeures de la Cinquième Avenue, située en face de Central Park et qui, pour être moins imposante que les extravagants palais des Astor ou des Vanderbilt, n’en était pas moins fort enviable ?

Lorsque, au bras de son mari, elle en franchit le seuil flanqué de colonnes ioniennes, elle éprouva un frisson de joie : elle était désormais chez elle. Ce qui signifiait qu’elle allait pouvoir arranger à sa guise la vingtaine de pièces offertes à sa fantaisie. À l’exception, bien sûr, de l’appartement que se réservait Jonathan : chambre, fumoir et cabinet de travail voués définitivement au style anglais cher à la reine Victoria et hors duquel il estimait que sa pensée ne saurait s’épanouir.

— Tout le reste vous appartient, ma chérie, lui dit-il avec le courageux sourire de l’amour en lui faisant faire le tour du propriétaire. Vous pouvez en disposer à votre guise. Ce sera votre cadre et je veux qu’il vous plaise.

En réalité il ne risquait pas grand-chose car Alexandra possédait un goût très sûr aussi bien pour s’habiller que pour choisir son décor. Affamée de savoir, elle avait déjà étudié une foule de choses un peu hétéroclites comme le français et l’italien, la botanique, le jardinage, le bouddhisme et les religions ouralo-altaïques, l’ethnologie, les astres et la meilleure façon de tirer les cartes mais aussi l’histoire de l’art et la décoration à travers les siècles. Éprouvant une véritable passion pour la reine Marie-Antoinette, elle s’était surtout penchée sur le XVIII esiècle français et elle entreprit de déverser son érudition sur les corps de métier soumis à ses ordres. Les rares antiquaires n’eurent pas de plus fidèle cliente et elle réussit même à se procurer, Dieu sait comment, une paire de flambeaux provenant d’un des Trianon, exploit dont elle tira une juste fierté et qui lui valut le respect de celles à qui elle les avait arrachés de haute lutte.

Bien entendu l’Europe l’attirait. Elle rêvait de visiter Versailles et Vienne mais elle découvrit très vite que son époux détestait voyager en dehors de l’Amérique du Nord. Ce haut magistrat qui travaillait énormément considérait sa fonction comme une sorte de sacerdoce. En outre, il se passionnait pour la criminologie autant que pour la politique. À ses yeux, les peuples latins ne comptaient guère que des gens peu recommandables – cela pour les Italiens, les Espagnols et les Français – qui, lorsqu’ils ne s’entre-tuaient pas pour leur religion, ne songeaient qu’à s’approprier les fortunes américaines. Les pires étant bien sûr les Français, rejetons douteux d’effroyables buveurs de sang ne connaissant plus ni foi ni loi depuis qu’ils avaient massacré leur noblesse au nom d’une liberté dont ils étaient venus chercher l’idée auprès des grands esprits américains. L’Allemagne était peut-être un peu plus recommandable, encore que l’on y entendît un peu trop de claquements de bottes. Les Pays-Bas étaient d’une ennuyeuse platitude, quant à la Suisse, si elle possédait de belles montagnes, celles des Rocheuses ou de l’Alberta canadien ne lui étaient inférieures en rien. Bien au contraire…

Seule l’Angleterre planait sur ce désastre et tout ce que la jeune Mrs Carrington réussit à obtenir de lui fut un court séjour à Londres où Jonathan désirait visiter Scotland Yard et rencontrer quelques confrères. La seule consolation de la jeune femme fut de rapporter quelques bijoux anciens et une collection de ravissantes porcelaines tendres de Wedgwood car, en dépit de ce qu’elle espérait secrètement, il lui fut impossible d’amener son mari à passer la Manche. Il en rejeta la responsabilité, avec autant de gentillesse que de secrète hypocrisie, sur un procès important dont les ramifications s’étendaient jusqu’à Mexico mais qui, à présent, le rappelait d’urgence à New York. Quant à laisser Alexandra s’y rendre seule, il ne pouvait en être question.

Cette méfiance méprisante que l’attorney général montrait envers tout ce qui n’était pas américain ou anglais surprenait sa jeune femme. Elle n’arrivait pas à comprendre comment un homme aussi cultivé, une « aussi belle intelligence capable d’embrasser d’importants problèmes humains ou politiques, pouvait se montrer si rigide et si aveugle sur ce point.

— Vous appréciez cependant l’art et la littérature de ces pays, remarqua-t-elle un jour. Comment se fait-il que vous ne souhaitiez pas mieux connaître ces berceaux de vieilles civilisations ?

— Parce que j’ai déjà sillonné toute l’Europe lorsque j’étais plus jeune et n’en ai pas retiré de vraies joies. À quelques rares exceptions près, les gens y sont superficiels, paresseux, pervers et trop amis du plaisir. Et puis, songez-y : nos musées rivalisent déjà avec ceux de l’Europe et leurs meilleurs artistes viennent se faire entendre ici. Pourquoi voulez-vous que j’aille perdre là-bas un temps qui m’est si précieux ?

— Pour me faire plaisir et voir de belles choses…

— Seule la première partie de votre phrase est valable, ma chérie, fit-il avec l’un de ses rares et d’autant plus charmants sourires. Pour moi, je vois évoluer chaque jour dans notre maison la plus parfaite des œuvres d’art. Vous étanchez plus que largement ma soif de beauté.

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