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Juliette Benzoni: La fière américaine

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Juliette Benzoni La fière américaine

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Alexandra adorait les voyages. Son mari les détestait. Elle n'était pas femme à supplier. Alors, un beau jour de 1904, la belle Américaine embarqua sur un paquebot luxueux et fit route vers la France. Elle avait décidé que ce périple serait un enchantement. Elle voulait parfaire sa culture, dévaliser les couturiers, briller dans les bals et les réceptions, flirter "à l'américaine" sans rien accorder aux messieurs trop pressants... Mais elle ne savait pas que la France est le pays de l'amour et que le destin allait mettre sur son chemin le plus bel homme que la terre ait porté...

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Cet état de choses ne varia guère par la suite. Chaque soir, au cours du voyage de noces qui les mena à Saratoga et dans les capitales canadiennes où Alexandra put acquérir un sublime manteau de zibeline, Jonathan, toujours habité par la crainte d’une défaillance, ne lui offrit que des étreintes rapides en négligeant de s’attarder à des préludes que le manque d’expérience et le mutisme résigné d’Alexandra n’encourageaient guère. Par contre, ils causèrent beaucoup. À défaut de leurs corps, leurs esprits communiaient sur l’art de vivre et l’art tout court, la littérature, le théâtre, la musique, les questions sociales et la grandeur de l’Amérique, ne différant que sur deux points : l’étude de la criminologie et l’utilité culturelle des voyages en Europe.

De tout cela il ressortit une hâte d’entamer le cours régulier de leur vie conjugale et, lorsque enfin ils regagnèrent New York en brûlant l’étape prévue à Newport, ils retrouvèrent avec joie des appartements séparés mais Jonathan instaura à titre définitif cette douce habitude qu’il avait prise de venir chaque soir contempler sa femme lorsqu’elle abandonnait ses parures de fête. Sans cependant s’attarder plus d’une ou deux fois par semaine : il se résignait à ne pouvoir posséder cette femme qu’il adorait aussi totalement qu’il l’aurait souhaité et savait bien qu’il n’oserait plus jamais prononcer les mots qu’il n’avait jamais risqués par crainte d’être ridicule ou, simplement, de la voir sourire.

En fait, après quelques semaines de mariage seulement, ils se trouvèrent installés dans le confort douillet d’un vieux ménage lié par l’affection, une estime mutuelle et de nombreux sujets d’intérêt communs. Jonathan retrouva ses travaux et Alexandra, se croyant initiée à l’amour alors qu’elle en ignorait encore à peu près tout, s’épanouit dans une vie mondaine intense qu’elle confondit vite avec le bonheur.

Ce soir-là, cependant, elle resta longtemps assise devant la coiffeuse à effectuer, avec une extrême lenteur, les gestes quotidiens pour lesquels jamais elle ne faisait appel à une femme de chambre. Elle aimait prendre soin d’elle-même : lisser longuement ses beaux cheveux, polir ses ongles, faire briller ses bagues, ôter le très léger maquillage qu’elle se permettait. Durant de longues minutes, elle contempla son image dans le miroir mais sans vraiment le voir, rêvant aux étranges paroles de tante Amity. Se pouvait-il qu’elle n’eût pas tout, elle qui se croyait comblée ?

Pendant ce temps, Antoine Laurens buvait un verre de vieux cognac dans la cabine du capitaine. Le commandant Maurras et lui se connaissaient depuis le voyage inaugural de la Lorraine et entretenaient des relations qui pour être espacées n’en étaient pas moins cordiales. Laurens avait patienté deux jours de plus à New York afin d’embarquer à bord de cette unité qu’il aimait. Il appréciait la détente après une longue et difficile mission secrète à laquelle le gouvernement du président Loubet se serait bien gardé d’admettre qu’il avait participé.

L’été précédent, en effet, Antoine, peintre de talent et surtout portraitiste estimé – ce qui lui permettait de camoufler d’autres activités beaucoup plus occultes –, quittait la France en compagnie de l’ingénieur Philippe Bunau-Varilla, ancien compagnon de Ferdinand de Lesseps dans le projet de percement de l’isthme de Suez. Projet que tous deux s’étaient efforcés de mener à bien au milieu d’une incroyable gabegie. Bunau-Varilla se rendait à Washington pour y rencontrer le président Théodore Roosevelt et Laurens le suivait pour assurer plus ou moins sa sécurité. Sujet de la conférence : l’achèvement par les Américains des travaux abandonnés à la suite d’un énorme scandale politico-financier qui avait ébranlé les augustes assises du Palais-Bourbon et jeté de la boue sur quelques noms respectables.

Ce fameux canal, le président des États-Unis s’était juré de l’offrir à son pays. D’autre part, les Français lui apportaient une idée simple : faire souffler sur le Panama, alors sous contrôle colombien, le vent toujours si efficace de l’indépendance. Autrement dit, concocter une petite révolution qui ne ferait guère de dégâts puisque l’ennemi se trouvait de l’autre côté de hautes montagnes et, pendant ce temps, la flotte américaine pourrait croiser innocemment au large des côtes pour empêcher les Colombiens de passer par là.

Tout réussit au mieux et pratiquement sans effusion de sang : au mois de novembre 1903, la population de Panama se soulevait contre la Colombie, réalisant ainsi la révolution la plus paisible de l’Histoire. Un nouvel État fut créé sous la protection de la marine des États-Unis et la Colombie qui criait très fort reçut vingt-cinq millions de dollars qui l’enrouèrent singulièrement.

Au fond, la tâche d’Antoine Laurens avait été beaucoup plus simple qu’il ne le pensait. Pour la première fois de sa vie, on lui avait confié une mission de tout repos et qui, en outre, se révéla fructueuse car le nouveau gouvernement tint à le remercier pour la part active qu’il avait prise à la révolution.

Aucune tâche urgente ne le rappelant en France, il décida de s’offrir quelques vacances d’hiver et de profiter un peu de cet argent si facilement gagné. Il prit donc, à Colon, un bateau pour La Nouvelle-Orléans où il séjourna quelques semaines, visita la côte est des États-Unis et finalement rejoignit New York où il pensait s’amuser un peu.

Sans y réussir vraiment.

Riche des générosités panaméennes qui comportaient quelques émeraudes il n’eut même pas envie de se livrer à son sport favori : le vol de joyaux plus ou moins célèbres pour leur histoire ou leur beauté. Dieu sait pourtant s’il en vit, des diamants, sur les dames américaines ! En colliers, en sautoirs, en bagues, en bracelets, en ceintures, en couronnes et presque en harnachements mais justement il en voyait trop et ce qu’il aimait c’était la rareté, la pièce exceptionnelle et aussi la difficulté. Les richesses américaines lui semblaient trop neuves, trop clinquantes et trop évidentes. À quoi bon se donner du mal dans ces conditions ?

C’est à New York, alors qu’il séjournait au Waldorf, qu’il apprit ce qui se passait à l’autre bout du monde : dans la nuit du 8 au 9 février, la flotte japonaise avait attaqué Port-Arthur dont la Russie s’était récemment attribué la possession pour avoir un débouché sur la mer Jaune. Cette information faillit le décider à rester encore quelque temps outre-Atlantique car il imaginait sans peine que le Deuxième Bureau français se ferait un plaisir d’envoyer là-bas quelques « observateurs » dont il pourrait bien faire partie si on le savait de retour. Néanmoins, le printemps approchait et il éprouvait une grande envie de le voir éclore à Château-Saint-Sauveur, sa propriété provençale.

Le désir de revoir son jardin l’emporta et il alla prendre passage sur la Lorraine. Il savait y trouver un ami, chose à considérer, mais comme il ne tenait nullement à rencontrer de ces gens qui peuvent faire un calvaire d’un honnête voyage en mer, il décida de prendre ses repas dans sa cabine. Il fallut l’invitation pressante du commandant Maurras pour qu’il sorte de son trou.

— Vous n’avez pas l’intention de passer toute la semaine entre ces quatre murs ? fit l’officier en lui offrant un supplément de Martel Trois Étoiles.

— Pourquoi pas ? Je suis un vieil ours, vous le savez, répondit ce vieillard de quarante-deux ans, et si je peux venir de temps en temps boire un verre avec vous, je serai le plus heureux des hommes. Les relations de voyage ne me tentent pas beaucoup.

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