Juliette Benzoni - La fière américaine

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Alexandra adorait les voyages. Son mari les détestait. Elle n'était pas femme à supplier. Alors, un beau jour de 1904, la belle Américaine embarqua sur un paquebot luxueux et fit route vers la France. Elle avait décidé que ce périple serait un enchantement. Elle voulait parfaire sa culture, dévaliser les couturiers, briller dans les bals et les réceptions, flirter "à l'américaine" sans rien accorder aux messieurs trop pressants...
Mais elle ne savait pas que la France est le pays de l'amour et que le destin allait mettre sur son chemin le plus bel homme que la terre ait porté...

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— Cela tient à ce que je me méfie, oncle Stanley ! Vous savez bien que je suis, avant tout, une femme raisonnable ? Asseyez-vous dans ce fauteuil et finissez votre cigare : nous rentrerons ensuite.

Il obéit et cala ses cent quatre-vingt-dix livres dans un fauteuil de pont qui gémit sous l’outrage cependant qu’Alexandra reprenait le fil de sa rêverie en toute quiétude : la voyant si bien gardée, les trois attardés choisirent de rentrer. L’un d’eux, en passant, salua la jeune femme avec un sourire. Aussitôt, le nez fleuri de Stanley H. Forbes vira bord sur bord :

— Vous le connaissez ?

Arrachée de nouveau à sa songerie, Alexandra sursauta :

— Qui ?… Oh, c’est possible ! J’ai dû le rencontrer dans le monde. Peut-être chez Ava Astor… Mais en vérité vous êtes insupportable et je crois que je vais voir ce que devient tante Amity ! Dormez bien ! Et ne vous avisez pas de m’accompagner ! ajouta-t-elle en le voyant esquisser le geste de se lever.

— Bon ! Voilà que je vous ai fâchée !

La jeune femme resserra autour d’elle sa grande mante à capuchon doublée de martre.

— Pas du tout, cher oncle ! Mais je voudrais que vous répondiez à ma question : est-ce Jonathan qui vous a prié de me surveiller ?

— Lui ? Dieu bénisse le cher garçon ! Une telle pensée ne l’effleurerait jamais. Il a en vous une confiance d’épagneul. Non, c’est moi qui ne suis pas tranquille !

— Et pourquoi s’il vous plaît ? Vous devriez me connaître ? Vous jugez cette confiance mal placée peut-être ?

— Non, mais je n’aime pas vous voir partir pour l’Europe sans votre mari et vous le savez bien. Vous êtes trop jeune…

— À vingt-deux ans ? Si l’on vous écoutait, une femme ne pourrait donc voyager avant la cinquantaine ?

— … et surtout beaucoup trop belle ! Vous n’avez aucune idée de ce que sont les hommes de ces pays que vous voulez visiter. Ils vont se coller à vous comme des mouches sur un pot de miel !

— Que l’image est donc heureuse ! fit Alexandra en riant. Une bonne fois pour toutes, oncle Stanley, cessez de vous tourmenter ! Vous oubliez que j’ai déjà rencontré beaucoup d’étrangers. D’abord lorsque j’étais en Chine avec mes parents et ensuite dans la société new-yorkaise. Ils ne me font pas peur.

— Je sais que vous n’avez peur de rien mais certains sont séduisants…

— Pas pour moi ! dit-elle gravement. J’aime mon mari et, surtout, je suis américaine.

Même pour un fils de Philadelphie, la réponse avait de quoi surprendre. Mr Forbes leva un sourcil et ôta son cigare pour considérer la fille de son frère avec une sorte d’admiration :

— Est-ce que cela constituerait un certificat de vertu ?

— À mes yeux oui et surtout pour celles qui sont bien nées. Nous sommes avant tout loyales, franches et nous avons un grand sens de l’honneur. En outre, nous sommes fières de notre pays et nos hommes sont les meilleurs du monde : les plus intelligents et les plus courageux. C’est une chose dont je suis sûre et le Français, l’Anglais, l’Italien ou l’Espagnol le plus séduisant ne me fera jamais revenir sur cette opinion.

— Je le souhaite sincèrement pour votre mari. Néanmoins j’en connais qui, même bien nées, ne pensent pas comme vous. Je pense à Consuelo Vanderbilt, à Anna Gould…

— Pour Consuelo, le cœur n’y est pour rien : elle voulait être duchesse et planter sur sa tête les trois plumes d’autruche blanches pour aller faire la révérence à la cour de Saint-James. Il n’empêche que le duc de Marlborough est moitié moins grand qu’elle… Quant à Anna, lorsque je l’ai rencontrée à Newport l’été dernier, elle songeait sérieusement au divorce.

— Possible, mais c’est tout de même par amour qu’elle a épousé ce Castellane. Leur mariage a fait la fortune des fleuristes. Un vrai conte de fées !

— Cela ne veut pas dire qu’elle ait eu raison. D’ailleurs le « beau Boni » qui est venu la rechercher ne m’a pas plu du tout.

Une lueur de malice s’alluma sous les gros sourcils roux de Stanley Forbes :

— Un autre pourrait vous plaire ?

La jeune femme eut un haut-le-corps et gratifia l’impudent d’un regard noir :

— Oncle Stanley, je suis mariée et bien mariée. Si je vais en Europe, c’est pour m’amuser, acheter de jolies choses et visiter des sites exaltants pour l’esprit. Pas pour courir le guilledou. Bonne nuit !

Virant sur ses talons, elle se dirigea vers l’entrée des salons qu’elle traversa d’un pas rapide pour regagner le luxueux refuge où son époux et ses nombreux amis avaient entassé avant le départ bouquets de fleurs, paniers de fruits, confiseries et télégrammes. En dépit de cela elle se sentait mécontente de tout et de tous. On ne devrait jamais voyager avec un vieil oncle ! Le sien venait de lui gâcher le plaisir de ce premier soir en mer et lui rappeler fâcheusement les droits d’un époux dont le stupide entêtement avait permis cette conversation.

Si les choses s’étaient passées comme on en était convenus depuis des semaines, Alexandra Carrington aurait effectué sa promenade marine au bras de Jonathan avant de retrouver l’intimité de leur appartement pour y échanger leurs impressions. Lui se serait assis auprès de la coiffeuse comme il aimait à le faire lorsque tous deux rentraient du théâtre, d’un dîner ou d’une quelconque réception. Il regardait sa femme ôter ses bijoux et les peignes ornés de pierreries qui retenaient la masse de ses cheveux chatoyants, nuancés de divers tons d’or. Lorsqu’elle les libérait, ils ruisselaient le long de son cou mince et gracieux, de ses épaules dont elle n’ignorait pas la perfection satinée, et l’enveloppaient d’une parure vraiment royale en complet contraste avec ses yeux d’un noir profond, son teint d’une blancheur mate et ses belles lèvres pleines ouvrant sur des dents sans défaut.

Alexandra, qui élevait la coquetterie à la hauteur d’un sacerdoce, appréciait ces moments intimes où elle pouvait lire une tendre admiration dans le regard de son mari. Ils stimulaient sa fierté d’être la femme d’un homme que beaucoup lui enviaient, bien qu’il eût plus du double de son âge.

Leur mariage, trois ans plus tôt, avait été l’événement mondain de Philadelphie où Alexandra Forbes avait vu le jour. Attorney général de l’État de New York, Jonathan Lewis Carrington était aussi l’une des meilleures « têtes » du Parti Républicain et on le savait promis aux plus hautes fonctions. Il possédait de surcroît une grande fortune et, enfin, il n’avait rien de repoussant, au contraire : grand, maigre, bien que solidement bâti, son visage aux traits sévères, strictement rasé, s’éclairait d’un regard bleu-gris, froid et difficilement déchiffrable qui, dans l’exercice de sa profession comme en politique, était l’une de ses meilleures armes. Quant aux courtes mèches argentées qui striaient ses cheveux bruns, elles lui conféraient un charme supplémentaire selon Alexandra, qui le dépeignait en deux mots : c’était une « splendide créature ».

L’attention que, dès leur première rencontre à New York, dans un bal, le célibataire le plus convoité de l’État accorda à la radieuse miss Forbes, sonna l’alerte chez toutes les mères de filles à marier. Les langues s’en donnèrent aussitôt à cœur joie : on parla de la « Cendrillon de Philadelphie », ce qui était à la fois malveillant et entièrement faux car, sans être aussi spectaculaire que celle des Carrington, la fortune des Forbes n’était pas à dédaigner, pas plus que son origine.

Basée sur la construction navale et l’agriculture, c’était l’une des plus importantes de Pennsylvanie. Quant au clan Forbes, déjà connu en Aberdeenshire au XIII esiècle – alors que les Carrington ne remontaient qu’au XVIII e ! –, sa renommée se perdait dans les brumes d’Écosse et les neiges suédoises. Conclusion : Alexandra était mieux « née » que son prétendant même si les douairières de Park Avenue s’efforçaient de minimiser ce détail. En outre, elle possédait un titre supplémentaire au respect général : elle était une fille de la Liberté. Entendez par là qu’un de ses ancêtres avait, le 4 septembre 1776, apposé sa signature au bas de la Déclaration d’indépendance auprès de celles de George Washington, de Thomas Jefferson et de tous ceux qui levèrent alors l’étendard de la révolte contre l’Angleterre. Et Philadelphie avait été, dix années durant, la capitale des jeunes États-Unis, ce qui n’avait jamais été le cas de New York.

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