Juliette Benzoni - On a tué la Reine!

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Enfuie du couvent où sa mère veut lui faire prendre le voile afin de s’assurer la fortune paternelle, Charlotte de Fontenac se réfugie chez sa tante de Brécourt, sœur de son père défunt. Dans la nuit, elle se perd et surprend un rituel terrifiant dans une chapelle abandonnée. Un inconnu l’arrache à sa dangereuse contemplation...
C’est le temps où le vent pestilentiel de l’affaire des Poisons souffle sur Paris et la cour de Louis XIV. Mme de Brécourt met Charlotte à l’abri au Palais-Royal chez la jeune duchesse d’Orléans, Madame, la pittoresque princesse Palatine.
Un chemin singulier, celui des palais royaux, s’ouvre devant Charlotte, plus dangereux qu’on ne pourrait croire. Une fantaisie de la nature l’a fait ressembler à un ancien amour de Louis XIV, ce qui lui vaut la haine feutrée de Mme de Maintenon en passe de supplanter Mme de Montespan. Au moment de la plus grande menace, c’est de la reine Marie-Thérèse que viendra le secours. Pour peu de temps car celle-ci meurt en quatre jours...
Des morts suspectes, des messes noires, un amour qui n’ose pas dire son nom et des protections qui tombent l’une après l’autre. Que va devenir Charlotte ?

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La pauvre Palatine était inconsolable d’avoir vu son conjoint chasser ignominieusement ses chères Theobon et Clérambault. La première surtout ! Au fil du temps et après le départ de Venningen partie se marier en Alsace, Lydie était devenue sa confidente, sa messagère, presque son agent secret et, surtout, le plus sûr de ses remonte-moral avec son courrier qui prit dès le début de l’éloignement de la jeune femme des proportions olympiques : la tante Sophie reçut à ce moment-là une lettre de vingt pages et Madame se mit à écrire journellement à celle qui s'appelait désormais officiellement Mme la comtesse de Beuvron.

Dans ses visites, Charlotte ne manquait pas d'accompagner Marie-Thérèse. Elle ressentait cruellement, elle aussi, l'exil de sa meilleure amie. Ce qui la rapprochait encore de Madame dont l'isolement faisait peine à voir. Lorraine et ses complices avaient admirablement travaillé. Il ne restait plus rien de l'entente affectueuse qui unissait les deux époux depuis leur mariage. Le trop beau chevalier y avait mis bon ordre et tenait le prince d'une poigne de fer. La belle humeur de « Liselotte » n'y avait pas résisté. Il ne lui restait que la fureur et le chagrin :

« On m'a pris mon cœur gai ! » disait-elle.

Dans l'immensité harmonieuse créée par le génial Le Nôtre au pied du palais, Charlotte, plus que jamais attirée par les jardins, s'était trouvée à la lisière des parterres un endroit relativement paisible où elle aimait aller respirer. C’était le labyrinthe[26] dont elle avait décrypté le parcours grâce aux fontaines qui le jalonnaient. Un livre à la main, fidèle en cela à une habitude déjà ancienne, elle s’apprêtait à y pénétrer quand la grande carcasse enrubannée de Saint-Forgeat lui barra le chemin. Il la salua puis, avant qu’elle eût ouvert la bouche :

- Je suis venu savoir de vous si vous avez pris une décision. Il me semble que je vous ai laissé assez de temps. Alors quand nous marions-nous ?

Mais c’est que l’animal n’avait pas l’air de mettre la réponse en doute. La moutarde monta au nez de Charlotte plus vite que du lait sur le feu :

- Il n’est pas très logique votre discours, Monsieur de Saint-Forgeat. Si je comprends bien, vous tenez une décision favorable pour acquise ? Eh bien, vous vous trompez ! Je crois vous avoir confié que je n’avais aucune envie de me marier et non seulement je n’ai pas changé d’avis mais vos façons cavalières renforcent ma décision. C’est non !

- Je ne suis pas certain que vous ayez le choix ! Émit derrière Charlotte une voix froide qui la fit se retourner. Le chevalier de Lorraine lui interdisait la retraite. Magnifique à son habitude dans un justaucorps de satin du même bleu glacé que ses yeux, il s’appuyait d’une main sur une haute canne et, de l'autre, agitait négligemment devant son visage un mouchoir de dentelle parfumé à l’eau de Chypre comme si Charlotte eût émis des effluves déplaisants. Mais celle-ci refusait de se laisser impressionner :

- Vraiment ?... Et qui dit cela ?

Il lui offrit un sourire insolent :

- Moi d’abord qui souhaite vivement le bonheur de ce cher ami... Ensuite Monsieur qui se trouve dans les mêmes dispositions...

- Parce qu’il fait tout ce que vous voulez ! lança-t-elle, rendant dédain pour dédain. Ce qui ne signifie rien ! Je suis à la Reine, Monsieur, et n’appartiens plus à la maison d’Orléans! Veuillez me laisser passer !

- Plus tard ! Nous avons encore à parler !

- Je ne crois pas ! Je répète : laissez-moi passer !

- Pas avant de vous avoir mis les points sur les « i » ! Vous êtes à la Reine, soit ! Mais au-dessus d’elle il y a le Roi et il se trouve qu’il est plus que favorable à cette union !

- C'est faux ! Le Roi vous déteste, vous et ce que vous représentez ! Pourquoi vous ferait-il plaisir en contrariant son épouse ?

- Serait-elle si contrariée ? Vous savez qu'elle apprécie chaque jour davantage Mme de Maintenon à qui elle doit le retour d'affection du Roi ? La marquise est très persuasive. Elle saura lui expliquer qu'en donnant la main à ce mariage, elle procurera un contentement sensible à son époux tout en assurant un établissement inespéré à une modeste suivante. Devenue Mme la comtesse de

Saint-Forgeat vous pourrez prendre rang parmi ses dames, devenir - qui sait ? - dame d'atour ? C’est élémentaire en vérité ! Pensez-y !

Conscient d’avoir frappé un grand coup, il rompit là, vira sur ses talons rouges et repartit tranquillement vers le château. Ecrasée par ce qui lui semblait d’une logique implacable, Charlotte était restée figée avec, dans la bouche, le goût amer de la défaite ! Ce démon n’avait que trop raison et si la Maintenon se faisait sa complice, elle savait qu’elle ne serait pas de force...

Saint-Forgeat, lui, n’avait pas bougé, n’ayant d’autre issue que s’enfoncer dans le labyrinthe ou bousculer Charlotte pour pouvoir s’éloigner. Or elle semblait changée en statue et était devenue si pâle qu’il s’inquiéta :

- Voulez-vous que nous rentrions ?

Il lui tendait une main qu’elle ne vit pas. Elle demanda :

- Que vous ai-je fait ?... Pourquoi me tourmentez-vous ainsi ?

- Vous tourmenter ? Je n'y songe pas un instant ! Je veux seulement vous épouser. Est-ce si terrible ?

- Oui... si je ne le souhaite pas ! Et je vous croyais mon ami.

- Ne me suis-je pas montré un bon ami en vous sauvant la vie ? Que voulez-vous de plus ?

Elle l’enveloppa d’un regard accablé. Etait-il vraiment stupide ou faisait-il semblant ?

- Vous ne me laisserez jamais l'oublier, n’est-ce pas ? fit-elle avec amertume. Et croyez que je vous en gardais de la reconnaissance... mais puisque vous en demandez le paiement...

- Où le prenez-vous ? Il me semble qu’en cette affaire, c’est moi qui apporte le plus. Un titre, un beau nom, un château, des terres...

- J’en suis tout à fait consciente. Mais je ne comprends pas pourquoi, possédant cet apanage, vous vous obstinez à me vouloir pour femme moi qui n’ai rien ? A moins que vous ne considériez que, me l’ayant conservée, ma vie vous appartient de droit ? Si encore vous m’aimiez...

- C’est une obsession ! Cet amour auquel vous paraissez tenir tellement n’est guère d’usage à la Cour dans les transactions de mariage... Et vous devriez penser que l’on pourrait vous unir - vous qui êtes sans dot ! - à un baron quinteux mais riche qui vous demanderait pour votre seule beauté. Je m’étonne même que ce ne soit pas déjà arrivé. Qu'auriez-vous fait dans ce cas ?

- Ça ne m’est jamais venu à l’esprit mais soyez sûr que j’aurais refusé...

- Au risque d’être envoyée dans un lointain couvent ? Quand les ordres viennent de haut, il n’est jamais bon de dire non...

Charlotte ne répondit pas. Elle songeait à Cécile, tenue à vingt ans de se laisser donner à un quasi-vieillard simplement parce que son frère le voulait et que le Roi approuvait.

- Vous devriez vous estimer heureuse, reprit Adhémar en se rengorgeant. Je n’ai rien d’un vieillard quinteux et je tiens pour assuré que nous formerons un beau couple !...

- Bien ! Soupira-t-elle, abandonnant un combat stérile. Laissez-moi à présent retourner auprès de la Reine !

- Je vous rappelle que je vous ai demandé une date.

- Si elle doit être donnée, ce ne sera pas par moi ! De toute façon nous n’allons pas, j’imagine, rester plantés au milieu de cette allée jusqu'à ce que nous ayons des cheveux blancs ?

Il consentit enfin à lui livrer passage et même la gratifia d'un salut qu'elle n'eut pas le courage de lui rendre. Libérée elle prit sa course vers le palais qu'elle trouva en ébullition. Une nouvelle parcourait salons, galeries et couloirs à la vitesse du vent : les douleurs de l'enfantement venaient de s’emparer de Mme la Dauphine...

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