Claude Seignolle - Les Chevaux de la nuit et autres récits cruels

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Les Chevaux de la nuit et autres récits cruels: краткое содержание, описание и аннотация

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Les portes de l'enfer sont béantes ! Le regard que Claude Seignolle promène sur le monde — mais est-ce bien notre monde ? — nous livre, nue jusqu'à l'os, la réalité quotidienne. Là où nous ne voyons qu'un fiacre, un vieux paysan et un oiseau, il révèle l' « ouvrier de la mort » mené par les chevaux sinistres de la nuit ; lou Siblaire avec ses appeaux maléfiques et le mystérieux Hupeur qu'il ne faut pas, qu'il ne faut jamais tuer... Claude Seignolle est un voyant dont les oeuvres nous aident, nous simples mortels, à basculer sans encombre dans l' « autre » univers. Mais dès que le pas est franchi, dès que nous sommes de l'autre côté du miroir, entre le château de Tiburiac et l'auberge de Larzac, il nous devient presque impossible de rejeter la hantise de ce monde cruel et tendre de la grande nuit.

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Et, après m’avoir jeté cela comme on se débarrasse d’un secret qui gêne trop, Sylvain me quitta en toute hâte, emportant la lampe et me laissant dans le noir.

Je l’entendis donner deux tours de clef, sans doute par habitude, puis il descendit, trébuchant dans sa précipitation.

L’aiguille argentée de la lune, profitant de l’œil-de-bœuf ouvert, s’enfonçait dans le noir du grenier, mais ne creva pas le lourd silence qui se gonfla alors, tel un ballon.

Je me dévêtis et m’allongeai sur le lit, oubliant dans ma fatigue les inquiétantes images laissées en moi par ce domestique superstitieux.

* * *

La chaleur m’empêcha de dormir immédiatement. Je me retournais sans cesse, oppressé, jusqu’au moment où je décidai d’aller ouvrir la porte de la tour.

Après maints tâtonnements, je la trouvai. L’air frais qui arriva par là, s’unissant à celui qui entrait par l’œil-de-bœuf, m’allégea.

Je me recouchai et, cette fois, le sommeil m’obéit presque tout de suite.

Je fis un rêve dont le début me fut très agréable mais qui, peu à peu, m’envahit d’un sourd malaise… Je me trouvais dans une vaste salle de bal, en habit d’une autre époque, détendu et satisfait, au creux d’un fauteuil… Une belle jeune femme venait m’inviter, usant des sourires les plus charmeurs… Mais je refusais, impoli, restant assis alors que j’aurais dû me lever et lui accorder avec empressement la danse qu’elle me demandait… Elle, sans paraître le moins du monde choquée par mon attitude, riait alors d’une façon étrange, sur trois notes aiguës balancées de silences qui faisaient rythme… Me prenant ensuite par les mains, elle me tirait à elle… Je m’alourdissais… Mais sa douce force parvenait peu à peu à me soulever… Debout, j’éprouvais une sensation de nudité et une gêne soudaine m’obligeait à fuir… Je heurtai maladroitement un mur ou une porte fermée, je ne me rappelais pas… Je tombais, et des gens venaient me relever, en me plaignant… Leurs mains me soutenaient, et m’entraînaient hors du bal dans un parc frais sentant l’herbe coupée… On me conduisait à un puits et, là, soit par jeu, soit par méchanceté, on me poussait comme pour m’obliger à enjamber et sauter la margelle… Je résistais en me laissant choir à terre où, pris d’une brusque terreur, je m’appesantissais, refusant d’accomplir cet acte stupide… Et j’entendais à nouveau le rire strident de la jeune femme devenue invisible, mais auquel je portais désespérément toute mon attention, regrettant trop tard de ne pas m’être joint à elle…

Le froid du petit jour me réveilla.

Je me trouvais sur la terrasse de la tour, allongé à même le sol et frissonnant. Un brouillard gris recouvrait Guernipin, peu à peu doré par le soleil naissant.

L’instant de stupeur passé, je compris sans peine les raisons de ma présence à cet endroit. Aucun doute n’était possible : étouffant dans cette serre de grenier et avide de grand air, je m’étais levé à demi conscient, pour finir la nuit là.

Me penchant alors à un créneau, je découvris l’impressionnant à-pic de la tour, et, bouleversé, je réalisai quelle épouvantable chute j’avais risquée !

* * *

Cette nouvelle journée avec M. de la Tibaldière se passa aussi ardemment que celle de la veille. L’homme en savait tant et plus, que ce soit sur l’ambiguïté de l’onagre ou sur les migrations cycliques des phacochères, avec anecdotes et digressions biologiques à l’appui.

Nous déjeunâmes dans le parc, à l’ombre tiède d’un cèdre que le vent, un rien levé, cherchait vainement à dépeigner. La table était une longue dalle funéraire, prise au sol d’une abbaye voisine abandonnée, nous mangeâmes de bon appétit sur le ventre d’un sévère abbé, gravé raide.

Le soir venu, nous n’avions pas encore atteint le second étage où, à entendre M. de la Tibaldière brusquement survolté à cette évocation, se trouvaient les joyaux de sa collection : cœlacanthes, grands sauriens de Bornéo et autres survivants des époques antédiluviennes.

Aussi dînai-je encore à Guernipin, mais je réussis à échapper à la conférence, après le repas.

Connaissant les lieux, je montai seul me coucher, gardant cette fois la lampe. Et, redoutant un nouveau réveil sur la terrasse, si je laissais ouverte la porte qui donnait sur le couloir, je fermai solidement celle de la tour afin que semblable mésaventure ne m’arrivât pas à nouveau.

Me couchant, je commençai un livre ; mais, dès la troisième page, il me tomba des mains. Je soufflai la lampe et le sommeil me vint.

* * *

Cette fois la chaleur ne me tourmenta point, au contraire ! Je fus mêlé à un rêve d’abord léger… Je visitais seul Guernipin, découvrant par moi-même des salles nouvelles et étonnantes de variété… Je pouvais enfin toucher et prendre à ma guise, dans mes bras, des oiseaux au plumage doux et caressant… Oiseaux mystérieux, de formes inconnues qui, à mon contact, s’animaient et palpitaient… Ils étaient bientôt si nombreux autour de moi qu’en me heurtant ils parvenaient à me pousser et à me guider vers la liberté du parc où ils continuaient à m’entourer, silencieusement agissants… M. de la Tibaldière apparaissait alors au perron et, indigné, me criait de revenir avant que ne s’échappent à jamais les plus secrètes pièces de sa volière… La colère étranglait ses cris au point de les faire ressembler à ceux d’un crapaud-buffle… Mais, ne l’écoutant pas, je m’enfuyais soudain, cœur de cette grappe d’oiseaux rendus à la liberté auxquels j’obéissais, et qui m’entraînaient à perdre haleine… Je courais ainsi jusqu’à ressentir une violente oppression… Essoufflé, je me sentais peu à peu entravé dans ma course par des forces visqueuses qui me réveillèrent soudain.

Il m’est impossible de décrire aujourd’hui la violente répulsion que j’éprouvai en subissant réellement cette froide viscosité.

Brutalement, je revins à la réalité, les jambes dans la boue gluante.

Où était le lit sur lequel je croyais dormir ? Où était Guernipin ? Où me trouvais-je ?

Maintenu par une monstrueuse ventouse qui m’aspirait lentement, je m’enlisais dans un infect marécage nauséeux.

Mes mains, mes bras, cherchaient vainement un appui solide : racine ou branche, la vie… lorsque de subits mugissements, semblables à ceux d’un taureau irrité, brisèrent mes élans.

Venant du marais où je m’enfonçais, ils creusaient bruyamment la nuit.

Malgré mon effroi, j’identifiai les appels d’un héron. Seulement, au lieu d’être réguliers dans leurs trois notes consécutives, ses cris étaient des plus désordonnés.

Je l’aperçus enfin. Il s’ébattait violemment non loin de moi.

Alors, fulgurants, les propos de Sylvain me revinrent : je pensai au Hupeur. Et s’il existait vraiment ! Ce ne pouvait être que lui, s’esclaffant à juste raison de sa ridicule et pitoyable victime. Je me trouvais donc dans le Gobe-Bœuf !

Cependant, je remarquais qu’il sautillait comme si la vase cherchait également à le saisir pour l’engloutir.

En me voyant reprendre mes efforts pour fuir cette boue qui gagnait peu à peu sur moi, il redoubla ses cris, à croire qu’il voulait m’en fouetter afin de m’aider à échapper à l’enlisement.

Je réussis enfin à atteindre une proche nappe d’herbes et, me dégageant de la terre gloutonne, y rampai.

Le héron s’était rapproché de moi et me soutenait par ses ébats.

Ainsi m’aida-t-il à parvenir jusqu’au sol dur d’un chemin caillouté.

Et si, épuisé, je ne m’abandonnai pas là, je le dus encore à cet oiseau providentiel qui, me donnant des coups de bec, m’obligea à me lever pour repartir sans tarder vers Guernipin que j’apercevais, massif et rassurant, à portée d’espoir.

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