Robert Silverberg - Les monades urbaines

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 L’an 2381.
La Terre porte 70 milliards d’êtres humains, dont la devise est : Croissez et multipliez.
70 milliards d’humains qui croient avoir atteint l’utopie.
Qui vivent dans des tours de mille étages, les monades urbaines.
Qui jouissent d’une totale liberté sexuelle.
Qui ne quittent jamais leurs villes verticales et qui explorent rarement un autre étage que le leur.
Le bonheur règne sur Terre.
Qui en doute est malade. Qui est malade est soigné.
Qui est incurable est exécuté.
Dieu soit loué !

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— Sinon on explose ? demande Memnon.

— Non, je suis sérieux, répond Siegmund, en faisant une grimace. Bien sûr, c’est un impératif culturel qui nous commande de procréer toujours et toujours. C’est tout à fait naturel, après l’atroce période pré-monadiale quand on ne savait plus où loger les habitants de notre planète. Mais même dans notre monde organisé et prévoyant, il nous faut planifier. L’écart entre les naissances et les décès est important. Chaque monade urbaine est prévue pour loger 800 000 personnes confortablement, avec la possibilité d’en accueillir 100 000 de plus, mais c’est le maximum. En ce moment chaque monade, ayant plus de vingt ans d’existence dans la constellation des Chipitts, dépasse le maximum autorisé d’au moins 10 000 personnes en excédent, et deux ou trois sont encore au-delà de ce chiffre. Les choses n’en sont pas encore là chez nous, mais comme vous le savez vous-mêmes, il y a des grincements dans la machine. Chicago, par exemple, a 38 000…

— 37 402 ce matin, le reprend Aurea.

— D’accord. Cela fait presque 1 000 personnes par étage. La densité optimale programmée pour Chicago est seulement de 32 000. Cela signifie que, dans votre cité, la liste d’attente pour l’attribution d’un logement privé est longue d’une génération entière. Les dormitoirs sont pleins, et les gens ne meurent pas assez pour libérer suffisamment de logements pour les jeunes couples. C’est pourquoi Chicago laisse partir certains de ses meilleurs éléments vers Edimbourg, Boston, et… bien sûr, Shangai. Une fois que le nouveau bâtiment sera ouvert…

— Combien d’habitants de Monade 116 vont partir ? demande Aurea, d’une voix crispée.

— En théorie, 5 000 personnes par monade en moyenne, répond Siegmund. Ce chiffre pourra être plus ou moins revu afin de compenser des différences de population, mais il faut prendre 5 000 comme base. Dans notre bâtiment, il y aura un millier à peu près de volontaires pour partir…

— Volontaires ? dit Aurea, suffoquée. (Il lui paraît inconcevable que quelqu’un veuille quitter sa monade natale.)

Siegmund sourit.

— Des gens âgés, chérie. Entre vingt et trente ans. Certains parce qu’ils sont bloqués dans leur profession, d’autres parce qu’ils ne supportent plus leur voisinage, sait-on jamais ? Cela parait obscène, n’est-ce pas ? Mais il y aura un millier de volontaires. Cela signifie que 4 000 ou à peu près devront être choisis par tirage au sort.

— C’est ce que je t’ai dit ce matin, ajoute Memnon.

— Et ces 4 000 vont-ils être choisis au hasard dans toute la monade ? demande Aurea.

— Au hasard, oui, répond Siegmund tranquillement. Dans les dormitoirs pour jeunes mariés. Parmi ceux qui n’ont pas d’enfant.

Enfin. La vérité !

— Pourquoi parmi nous ? gémit Aurea.

— C’est le système le plus équitable et le plus charitable, explique Siegmund. Il serait inadmissible d’enlever de jeunes enfants à leur matrice urbaine. Les couples sans enfant ne sont pas unis par les mêmes liens que nous… que les autres… euh…

Il bafouille, comme s’il venait seulement de se rendre compte qu’il ne parle pas de généralités, mais d’Aurea et du drame qu’elle est en train de vivre. Aurea commence à sangloter.

— Je suis navré, chérie, s’excuse-t-il. C’est notre système, et c’est un bon système. En fait, c’est le meilleur.

— Memnon, nous allons être chassés ! Siegmund essaye de la tranquilliser. Elle et Memnon n’ont qu’une toute petite chance d’être tirés au sort, explique-t-il. Dans leur monade, il y en a des milliers et des milliers qui sont dans leur situation. Et puis, il y a tant de facteurs qui entrent en jeu. Mais il a beau insister, rien n’y fait. Un flux d’émotion brute jaillit d’elle et inonde la pièce. Soudain, elle a honte. Elle réalise qu’elle leur a gâché la soirée à tous. Pourtant Siegmund et Mamelon se montrent doux avec elle, et pendant le trajet de retour – cinquante-deux étages – Memnon ne la gronde pas.

Cette nuit-là, malgré le désir qui la brûle, elle tourne le dos à Memnon quand il avance vers elle. Longtemps, étendue, elle reste éveillée, écoutant les soupirs et les gémissements de bonheur des couples sur les plates-formes autour d’elle, puis le sommeil l’emporte. Aurea rêve qu’elle naît. Elle se trouve dans la salle génératrice de Monade Urbaine 116 à quelque 400 mètres sous terre, et on l’enferme dans une capsule élévatrice. Tout le bâtiment vibre. À côté d’elle grondent les énormes machines des salles de transformation des résidus qui font vivre l’immense édifice. Tous les secteurs enfouis et sombres qu’elle avait dû visiter quand elle allait à l’école respirent à son rythme. Maintenant la capsule l’emporte. D’abord Reykjavik où vit le personnel d’entretien, puis Prague la tumultueuse où chaque famille a dix enfants, puis Rome, Boston, Edimbourg, Chicago, Shangai, jusqu’à Louisville où les maîtres habitent dans un luxe inimaginable. À présent elle est arrivée au sommet, sur l’aire d’atterrissage où débarquent les rapides venus des monades lointaines. Tout à coup une trappe s’ouvre et elle est éjectée. Elle s’élève dans les airs à l’abri dans sa capsule, fouettée par les vents glacés de la haute atmosphère. Elle est à 6 000 mètres au-dessus du sol. Pour la première fois, elle contemple l’univers monadial. C’est donc ainsi, réalise-t-elle. Tant de bâtiments. Et encore tant d’espace !

Aurea dérive à travers la constellation de tours. C’est le début du printemps, et la nature verdit. Sous elle se dressent les édifices fuselés de ce site urbain. Là vivent plus de 40 000 000 d’êtres humains. La rigueur des tracés l’émerveille ; les bâtiments sont implantés géométriquement, de façon à former une série d’hexagones à l’intérieur d’une aire plus vaste. De larges pelouses vertes parfaitement entretenues séparent les édifices. Personne jamais ne les foule, mais leur vision est un délice pour les résidents des monades. À une telle hauteur, elles semblent merveilleusement douces et unies, comme si elles avaient été peintes sur le sol. Les gens des classes inférieures, habitant les niveaux inférieurs, ont la meilleure vue sur les jardins et les plans d’eau, ce qui est en quelque sorte une compensation. À une telle altitude, Aurea ne s’attend pas à percevoir distinctement les détails du sol, pourtant l’acuité de sa vision semble s’être brusquement multipliée dans son rêve. Elle distingue de minuscules fleurs dorées. Elle est capable de respirer le parfum de chaque espèce.

Un vertige mathématique s’empare de son cerveau. Combien y a-t-il de cités, à raison de 25 par monade ? 1 250. Combien de villages, à raison de 7 ou 8 par cité ? Plus de 10 000. Combien de familles ? En ce moment même combien d’hommes rôdent-ils dans les artères des cités, combien se glissent dans des couches inconnues ? Combien de naissances en un jour ? Combien de morts ? Combien de joies ? Combien de peines ?

Sans aucun effort, elle s’élève à une hauteur de 10 000 mètres pour voir les communes agricoles qui s’étendent autour de la constellation urbaine.

Les voici, s’étirant jusqu’à l’horizon, longues bandes vertes nettement dessinées, bordées de brun. Les sept huitièmes des terres émergées du continent sont utilisées pour la production alimentaire. C’est ce qu’on lui a toujours appris. Ou bien est-ce les neuf dixièmes ? Ou les cinq huitièmes ? Les douze treizièmes ? De minuscules silhouettes d’hommes et de femmes s’agitent autour des machines qui travaillent les terres fertiles. Aurea a entendu dire d’étranges choses sur les rites terribles de ces gens de la terre – les coutumes bizarres et primitives de ceux qui vivent en dehors du monde urbain civilisé. Peut-être tout cela n’est-il qu’inventions ? Personne de sa connaissance n’a jamais visité de commune agricole. D’ailleurs personne de sa connaissance n’est jamais sorti de Monade Urbaine 116. Dans les galeries souterraines, les convois acheminent, inlassablement et automatiquement, les denrées alimentaires dans les monades et repartent chargés de machines et de produits manufacturés. Une économie parfaitement équilibrée. Aurea se sent projetée plus haut dans un élan de joie. Quel miracle que 75 000 000 000 d’êtres humains puissent vivre harmonieusement dans un si petit monde ! Dieu soit loué, pense-t-elle. De quoi loger chaque famille. Une vie urbaine décente et enrichissante. L’amitié, l’amour, le mariage, les enfants.

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