Robert Silverberg - Les monades urbaines

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 L’an 2381.
La Terre porte 70 milliards d’êtres humains, dont la devise est : Croissez et multipliez.
70 milliards d’humains qui croient avoir atteint l’utopie.
Qui vivent dans des tours de mille étages, les monades urbaines.
Qui jouissent d’une totale liberté sexuelle.
Qui ne quittent jamais leurs villes verticales et qui explorent rarement un autre étage que le leur.
Le bonheur règne sur Terre.
Qui en doute est malade. Qui est malade est soigné.
Qui est incurable est exécuté.
Dieu soit loué !

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Les enfants ! Elle se glace soudain d’effroi et sa capsule se met à tourbillonner comme si elle n’était plus guidée.

Dans son vertige il lui semble qu’elle grimpe jusqu’aux confins de l’espace. La planète lui apparaît dans son intégralité. Toutes les constellations urbaines pointent vers elle comme des lances menaçantes. Elle distingue les Chipitts, mais aussi Sansan, Boshwah, Berpar, Wienbud, Shankong et Bocarac, toutes hérissées d’immenses tours. Elle voit aussi les plaines chargées de culture, les anciens déserts, les anciennes savanes, les anciennes forêts. Tout est merveilleux mais aussi terrifiant. L’homme a-t-il choisi la meilleure façon de remodeler son environnement parmi toutes les possibilités qui s’offraient à lui ? Un instant, elle hésite, incertaine. Oui, se dit-elle, oui. Nous avons choisi la meilleure voie pour obéir à dieu. Nous avons réussi à éliminer les luttes, la cupidité, le désordre ; nous faisons naître de nouvelles vies, nous prospérons, nous nous multiplions. Nous nous multiplions. Nous nous multiplions. Le doute la transperce. Elle plonge. Sa capsule s’ouvre et la laisse échapper. Nue, sans protection, elle dérive vertigineusement dans l’air glacé. Sous elle apparaissent les cinquante tours effilées des Chipitts. Mais maintenant il y en a une autre, une cinquante et unième. Elle fonce irrésistiblement vers le cône de bronze dangereusement pointu qui couronne le nouvel édifice. Elle pousse un long cri quand la flèche meurtrière la pénètre et l’empale. Elle s’éveille, moite et frissonnante. Sa bouche est sèche, son esprit brouillé par une vision d’horreur. Elle étreint Memnon. Il murmure quelques mots et la prend, sans se réveiller.

À présent, on commence à parler de plus en plus du nouveau bâtiment aux habitants de Monade 116. Aurea, dans le dormitoir, interrompt soudain ses occupations matinales. Sous les motifs mouvants de couleur, sur l’écran encastré dans le mur apparaît une tour inachevée. Des appareils de construction cernent le bâtiment, des bras de métal s’activent frénétiquement, des éclairs bleutés jaillissent des arcs électriques octogonaux. La voix tellement familière se fait entendre.

— Amis, c’est Monade Urbaine 158 que vous voyez là. Dans un mois et onze jours elle sera totalement achevée. Grâce à Dieu, elle sera bientôt la résidence d’un grand nombre de Chipittsiens heureux, qui auront l’insigne honneur d’y fonder la première génération. Louisville annonce que 802 résidents de votre propre Monade Urbaine 116 ont déjà signé pour être transférés dans le nouveau bâtiment, dès qu’il…

Le lendemain, c’est une interview de M. et Mme Dismas Cullinan de Boston qui, avec leurs neuf enfants, furent les premiers de Monade 116 à demander leur transfert. M. Cullinan, le visage sanguin, lourd d’aspect, est un spécialiste en équipement sanitaire.

— Pour moi, explique-t-il, j’y vois une occasion de m’élever statutairement. Je pense qu’à 158 je pourrai faire un bond de quatre-vingts ou quatre-vingt-dix étages d’un coup.

Pendant qu’il parle, Mme Cullinan se tâte complaisamment le ventre. Le numéro dix est en route. Elle parle en vibrant des immenses avantages sociaux que ce transfert procurera à sa progéniture. Ses yeux sont trop brillants ; sous le nez pointu, la lèvre supérieure est beaucoup plus épaisse que la lèvre inférieure.

— Elle ressemble à un oiseau de proie, fait remarquer quelqu’un dans le dormitoir.

— Il est évident qu’elle est misérable ici, ajoute quelqu’un d’autre. Là-bas, elle espère grimper les niveaux le plus vite possible.

L’âge des enfants s’échelonne entre deux et treize ans. Malheureusement pour eux, ils ressemblent à leurs parents. Sans souci des spectateurs, une gamine, le nez coulant, mord son frère.

— Monade 116 ne se portera que mieux du départ de ceux-ci ou de leurs semblables, annonce Aurea fièrement.

Suivent des interviews d’autres volontaires… Le quatrième jour de la campagne passe un reportage complet de l’intérieur de Monade 158, montrant ses équipements ultra-modernes. Irrigation thermique pour tous, ascenseurs et descenseurs super-rapides, écrans tridimensionnels, un système révolutionnaire de programmation de livraison des repas à partir des cuisines centrales, et tant d’autres merveilles, représentant les dernières nouveautés du progrès urbain. À ce jour, le nombre de volontaires pour être transférés est de 914.

Dans un fol espoir, Aurea pense que peut-être il y aura assez de volontaires pour atteindre le quota.

— C’est du bidon leurs chiffres, dit Memnon. Siegmund m’a avoué qu’ils n’ont que 91 volontaires jusqu’ici.

— Alors pourquoi… ?

— Pour encourager les autres.

La deuxième semaine, les nouvelles concernant le nouveau bâtiment indiquent que le nombre de volontaires a atteint 1 060. En privé Siegmund est obligé de reconnaître que la vérité est en-dessous de ce chiffre, mais qu’elle ne s’en écarte pas de beaucoup, aussi surprenant que cela puisse paraître. À présent il va devenir de plus en plus difficile de trouver encore des volontaires. C’est pourquoi les commentaires laissent indiquer la possibilité d’un recours au tirage au sort. On voit la retransmission d’une discussion entre deux administrateurs de Louisville et deux dispatchers de Chicago aux termes de laquelle il apparaît comme impératif d’apporter un brassage génétique approprié dans la nouvelle tour. Un éthicien de Shangai vient parler de l’importance de se montrer onctueux en toutes circonstances. C’est l’être que d’obéir aux desseins divins et aux représentants de dieu sur Terre, affirme-t-il. Dieu est votre ami et veut votre bien. Dieu aime les onctueux. La qualité de la vie à Monade Urbaine 158 risque d’être amoindrie si la population initiale n’atteint pas les pourcentages requis. Ce serait un crime contre ceux qui se sont portés volontaires. Et un crime contre son semblable est un crime contre dieu ! Qui voudrait lui nuire ? C’est pourquoi le devoir de chacun envers la société est d’accepter d’être transféré si cela lui est offert.

Vient ensuite une interview de Kimon et Freya Kurtz, âgés respectivement de quatorze et treize ans. Ils sont jeunes époux, et vivent dans un dormitoir de Bombay. Ils ne se porteront pas volontaires, reconnaissent-ils, mais ils ne regretteraient pas d’être choisis.

— En ce qui nous concerne, déclare Kimon Kurtz, cela représenterait une grande chance. Parce que quand nous aurons des enfants, nous serons en mesure de les faire accéder aussitôt à un statut élevé. Là-bas, c’est un monde tout neuf – rien ni personne ne peut freiner votre ascension. Bien sûr, au début il faudrait un certain temps d’adaptation, mais ce ne serait pas bien long. Et quand nos enfants seraient en âge de se marier, nous aurions la certitude qu’ils n’auraient pas à s’entasser dans un dormitoir. Ils accéderaient automatiquement à un logement personnel, sans même attendre d’avoir des enfants. C’est pourquoi, bien que nous ne désirions pas quitter nos amis et ce qui nous attache ici, nous sommes prêts à partir si la chance nous désigne.

À côté de lui, oppressée d’extase, Freya répète :

— Oui. C’est vrai. C’est vrai.

Le conditionnement continue avec les détails administratifs suivants : 3 878 personnes en tout seront choisies ; pas plus de 200 par cité et pas plus de 30 par dormitoir. Elles seront élues parmi les hommes et les femmes mariées, entre douze et dix-sept ans, sans enfants. Une grossesse en cours n’étant pas comptée comme un enfant. La sélection se fera par tirage au sort.

Enfin, un jour, vient la liste.

La voix enjouée, venue de l’écran, annonce :

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