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Robert Silverberg: Les monades urbaines

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Robert Silverberg Les monades urbaines

Les monades urbaines: краткое содержание, описание и аннотация

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 L’an 2381. La Terre porte 70 milliards d’êtres humains, dont la devise est : Croissez et multipliez. 70 milliards d’humains qui croient avoir atteint l’utopie. Qui vivent dans des tours de mille étages, les monades urbaines. Qui jouissent d’une totale liberté sexuelle. Qui ne quittent jamais leurs villes verticales et qui explorent rarement un autre étage que le leur. Le bonheur règne sur Terre. Qui en doute est malade. Qui est malade est soigné. Qui est incurable est exécuté. Dieu soit loué !

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Siegmund est de toute évidence appelé à de plus hautes fonctions. Memnon prétend que, quand il aura dix-sept ans, il ne sera plus du tout théoricien en administration urbaine, mais administrateur tout simplement, et qu’il logera à Louisville. Déjà il passe la majeure partie de son temps avec les maîtres de la monade. Avec leurs femmes aussi, d’après ce qu’a entendu dire Aurea.

C’est un hôte parfait. Son appartement est confortable et chaleureux. Deux des parois sont du dernier cri en matière de décoration, revêtues d’un matériau qui émet un doux murmure et dont les vibrations s’accordent aux motifs visuels qui se transforment inlassablement. Ce soir, Siegmund a choisi la dominante dans les ultraviolets et l’émission sonore atteint presque les ultrasons ; c’est une sorte d’émulation entre l’ouïe et la vue pour amener les sens à leur maximum de réceptivité. Siegmund sait aussi utiliser parfaitement les dispensateurs d’odeurs : le jasmin et la jacinthe embaument l’atmosphère.

— Un peu de piquant ? demande-t-il. Importé directement de Vénus. Très sanctifiant. (Aurea et Memnon acceptent en souriant. Siegmund remplit une large coupe d’argent ciselée d’un lourd fluide scintillant. Il la pose sur la table à piédestal ; une légère pression sur la pédale et le plateau de la table s’élève à un mètre cinquante du sol.) Mamelon ? appelle-t-il. Viens avec nous.

Son épouse couche le nourrisson dans l’alvéole à côté de la plate-forme de repos, et traverse la pièce pour les rejoindre. C’est une très grande femme, belle et élégante. Ses cheveux noirs contrastent avec sa peau claire. Le front est haut, les pommettes saillantes ; ses yeux, vifs, brillants et largement fendus lui donnent une expression perpétuellement égarée – ils semblent trop grands, trop importants dans le mince visage pâle. Aurea éprouve une sorte de réflexe de défense devant la beauté altière de Mamelon. Ses propres traits lui paraissent trop doux : son nez retroussé, ses joues rondes, ses lèvres pleines, sa peau constellée de taches de rousseur. Mamelon est la plus âgée d’eux quatre, elle a presque seize ans. Ses seins sont gonflés de lait ; elle a accouché il y a onze jours et elle allaite son enfant. Elle a toujours été différente des autres. Aurea a conservé une sorte de crainte à l’égard de l’épouse de Siegmund, si froide, si maîtresse d’elle-même, si mûre. Passionnée aussi. À douze ans, jeune mariée, Aurea avait maintes et maintes fois été réveillée par Mamelon dont les cris d’extase résonnaient dans le dormitoir.

Mamelon se penche et pose ses lèvres sur le rebord de la coupe. Les autres l’imitent ; ils boivent ensemble. Les petites bulles chatouillent les lèvres d’Aurea. L’arôme lui tourne la tête. Elle se penche vers le centre de la coupe. Dans le liquide, des motifs abstraits se nouent et se dénouent. Le piquant possède certaines vertus enivrantes et hallucinogènes. Supprimant les conflits internes, il provoque des visions. Celui qu’a offert Siegmund vient de certains étangs odoriférants des basses-terres vénusiennes ; il contient des milliards de micro-organismes étrangers qui continuent à se développer et à fermenter même après avoir été absorbés et digérés. Aurea les sent bouillonner dans tout son corps, prendre possession de ses poumons, de ses ovaires, de son foie. Ses lèvres s’humidifient. Ses tourments s’estompent. À la montée succède une phase étale – elle émerge de ses visions tranquille et apaisée. Un état factice de sérénité l’emplit tandis que d’ultimes méandres de couleurs jaspées s’enroulent sous ses paupières avant de disparaître.

Après le rituel du boire, ils parlent. Siegmund et Memnon discutent des événements mondiaux, des nouvelles monades urbaines, des statistiques agricoles, et d’une toute récente rumeur selon laquelle il serait question de créer des zones non aedificandi plus larges autour des communes, et ainsi de suite. Mamelon montre son nouveau-né à Aurea. La petite fille est couchée. Elle bave, gazouille et gesticule.

— Quel soulagement ce doit être d’être délivrée ! dit Aurea.

— Oui, il est bien agréable de pouvoir enfin apercevoir ses pieds, répond Mamelon.

— Est-ce très désagréable d’être enceinte ?

— Il y a certains désagréments.

— Le fait de gonfler ? Comment peut-on supporter de grossir ainsi ? On dirait que la peau va éclater d’une minute à l’autre. (Aurea frissonne.) Et tout ce remue-ménage dans votre corps. Moi je m’imagine avec les reins à la place des poumons. Je te prie de m’excuser. Je crois que j’exagère. Je veux dire… eh bien… je ne sais pas vraiment.

— Ce n’est pas aussi abominable que cela, explique Mamelon. Bien sûr, cela fait un drôle d’effet, et parfois c’est assez ennuyeux. Mais il y a des aspects positifs. Le moment de la délivrance.

— Est-ce que cela fait très mal ? demande Aurea. Oh, j’imagine ! Quelque chose d’aussi gros qui s’extirpe de votre corps, comme s’il s’arrachait de vous.

— Au contraire, c’est un moment sacré et glorieux ! À cet instant, tout le système nerveux s’éveille. Un enfant qui sort de vous, c’est comme un homme qui vous pénètre, mais vingt fois plus merveilleux. C’est impossible de décrire cette sensation. Il faut l’expérimenter soi-même.

— J’espère que cela m’arrivera à moi aussi, dit Aurea soudainement déprimée.

Elle essaye de récupérer les derniers éclairs de l’extase. Elle tend la main vers le nourrisson. Aussitôt, une douche rapide d’ions purifie sa peau avant qu’elle ne touche la joue si délicate de la petite Perséphone.

— Dieu soit loué, je veux accomplir mon devoir ! s’exclame-t-elle. Les médecins ont dit que nous étions tous deux en parfait état. Mais…

— Il faut être patiente, chérie. (Mamelon l’embrasse doucement.) Loué soit dieu, ton moment viendra.

Aurea en doute. Pendant vingt mois elle a surveillé son ventre plat, guettant le moindre grossissement. Il est béni de donner la vie, elle le sait. Qui habiterait les monades si tout le monde était stérile comme elle ? Soudain lui apparaît la terrifiante vision de tours colossales presque vides, de cités désertes – plus de puissance, des murs se lézardant, d’immenses halls jadis grouillants de monde, aujourd’hui hantés par quelques vieilles desséchées.

D’une obsession elle passe à une autre. Elle se tourne vers Siegmund, interrompant la conversation des deux hommes.

— Siegmund, est-ce vrai que Monade Urbaine 158 sera bientôt ouverte ?

— Oui, c’est ce que j’ai entendu dire.

— Comment ce sera ?

— Très semblable à Monade 116, j’imagine. Un millier d’étages, avec les mêmes services. Quelque soixante-dix familles par étage, je suppose au début, c’est-à-dire environ 250 000 personnes en tout, mais le taux optimal risque d’être vite atteint.

— Combien de gens d’ici vont être envoyés là-bas, Siegmund ? demande Aurea, les mains crispées.

— Je ne sais vraiment pas.

— Mais il va y en avoir, n’est-ce pas ?

— Aurea, dit Memnon doucement, pourquoi ne parlons-nous pas de quelque chose de plus gai ?

— Il y a des gens d’ici qui vont y être envoyés, insiste-t-elle. Allons, Siegmund. Tu passes tout ton temps avec les maîtres à Louisville. Combien ?

Siegmund rit.

— Tu te fais vraiment une idée exagérée de mon importance, Aurea. Personne ne m’a rien dit du peuplement de Monade Urbaine 158.

— Peut-être, mais tu connais la théorie. Tu peux imaginer combien.

— Oui, bien sûr. (Il est très froid ; pour lui ce sujet ne présente qu’un intérêt professionnel. Il ne semble pas s’inquiéter des raisons de l’agitation d’Aurea.) Il est évident que si nous devons remplir notre devoir sacré de créer la vie, il nous incombe aussi de nous assurer qu’il y a suffisamment de place pour que tout le monde puisse vivre. (Il remet en place une mèche rebelle. Son regard brille. Il aime assez s’écouter parler.) C’est pourquoi nous construisons sans cesse de nouvelles monades urbaines. Et, bien sûr, si une monade vient s’ajouter à la constellation des Chipitts, elle doit être peuplée par la constellation. C’est ce que j’appellerai du bon sens génétique. Quoique chaque monade soit assez grande pour permettre un brassage génétique suffisant, une certaine tendance à la stratification en cités et villages, à l’intérieur du même bâtiment, provoque un certain nombre de rapports consanguins qui, prétend-on, peuvent constituer un danger pour l’espèce à long terme. Mais si nous prenons cinq mille personnes dans chacune des cinquante monades, et que nous les mélangions dans une nouvelle monade, cela nous fournit un creuset génétique nouveau de 250 000 personnes. Cela dit, notre raison la plus impérieuse pour édifier de nouvelles monades est tout bonnement de régulariser la pression démographique.

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