Alber Robida - Le vingtième siècle - la vie électrique
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Il faut nous attendre à de véritables révélations, à un bouleversement complet des vieilles idées traditionnellement admises ! La lumière de l’histoire va éclairer enfin bien des causes obscures ou restées inaperçues jusqu’iei et faire apparaître les peuples et les races sous leur vrai jour. Ce gigantesque ouvrage soulèvera, le jour de son apparition, les plus violentes polémiques, M. Arsène des Marettes s’y attend bien ; mais il est armé pour la lutte et il soutiendra vaillamment ce qu'il croi être le bon combat. Déjà, sur de vagues indiscrétions, le parti féminin, très remuant à la Chambre et dans le pays, attaque en toute occasion M. des Marettes; celui-ci a déjà porté un premier coup au parti en créant la Ligue pour l'émancipation de l'homme, et il s'est jure de lancer son Histoire des désagréments causés à l'homme par la femme avant les élections prochaines.
Hélas! on le devine aisément, M. Arsène des Marettes a souffert. Le chef de la ligue revendicatrice des droits masculins est une victime !
Jadis, au temps de sa lointaine jeunesse, M. des Marettes a été marié. Jadis, il y a trente-deux ans, il a eu quelques graves désagréments avec M medes Marettes, épouse frivole et capricieuse, volage même, dit-on. A la suite de pénibles dissentiments, M. et M medes Marettes, un beau matin, abandonnèrent, chacun de son côté, le domicile conjugal, sans s'être donne le mot. M. des Marettes partit à droite, M medes Marettes à gauche.
Ce fut le commencement d’une ère de douce tranquillité. M. Arsène des Marettes put reprendre ses esprits, revenir à ses chères études et consacrer tous ses instants à la lutte par la parole et par la plume contre toutes les tyrannies.
Pendant quelque temps, les deux époux se sont parfois rencontrés dans les salons, en voyage, aux bains de mer; après un échange de regards courroucés, chacun d’eux tournait vivement les talons. Puis M'"° des Marettes disparut et M. des Marettes, à son grand soulagement, n’en entendit plus parler.
Étendu dans un large fauteuil, l’auteur de l' Histoire des désagréments causés à l'homme somnole en songeant à ce livre qui couronnera sa carrière et posera définitivement sa gloire sur de larges assises. Il voit, dans une rêverie évocatrice, le défile des grandes figures féminines de tous les temps, de ces femmes dont la beauté ou l'intelligence pernicieuse influèrent trop souvent sur le cours des événements, sur le destin des empires, de ces femmes qui furent toutes, suivant M. des Marettes, en tous pays et à toutes les époques, par leurs défauts ou même par leurs qualités, plus ou moins funestes au repos des peuples!
Regardez ! C’est l’aurore des temps. C'est Ève d'abord, la première, dont il est inutile de rappeler la faute aux incalculables conséquences, Ève marchant, blonde et souriante, en tête d’un cortège d'apparitions étincelantes et fulgurantes: Sémiramis, Hèlène, Cléopâtre, et bien d’autres; des reines, des princesses, des épouses tyranniques, tourments de paisibles monarques, des fiancées jalouses bouleversant les États de malheureux princes inoffensifs, de terribles reines mérovingiennes, d’altières duchesses du Moyen âge amenant ou portant la ruine et la dévastation de province en province, des favorites enfin qui, par leurs intrigues ou simplement parle jeu de leurs jolis veux, doucement voilés de cils blonds, lancent les peuples les uns contre les autres!...
Et, parmi ces figures historiques, d’autres femmes de toutes les époques, bourgeoises de condition modeste, qui, dans le cercle restreint de la vie privée, à défaut de peuples à tracasser, de destins de nations à bouleverser,

ont dû se contenter de gouverner plus ou moins despotiquement leur ménage...
Ah, grand Dieu ! ces tyrannies minuscules qui s’exercent sur cet infinie théâtre, contenues entre les quatre murs d’un appartement et non répandues entre les frontières d’un vaste royaume, ce sont peut-être les plus dures, celles dont le joug pèse le plus lourdement, sans repos, sans trêve, toujours... Ce pauvre Arsène des Marottes ne le sait que trop par expérience !
Phénomène étrange, toutes ces apparitions, impératrices ou favorites,

grandes dames ou bourgeoises, depuis Hélène jusqu’à la Pompadour, elles ont toutes la figure de M medes Marettes, telle qu’elle était lors de sa fugue il y a trente-deux ans, telle que se la rappelle son vindicatif époux! Ève elle-même, la première de toutes, c’est déjà M nedes Marettes, qui fut une fort jolie blonde d’ailleurs, aux yeux pleins de langueur; l’orgueilleuse Sémiramis, c’est M nedes Marettes cherchant à imposer cruellement son autorité; Frédégonde, c’est la coléreuse petite M medes Marettes s’escrimant du bec et des ongles et cassant jadis les assiettes du ménage; Marguerite de

Bourgogne, c’est encore M medes Marettes ; Marie Stuart, qui avait le mot piquant et qui, ses maris manquant, ennuya fort Elisabeth d’Angleterre, c’est M medes Marettes lançant à son époux, dès la lune de miel, changée en lune de vinaigre, des mots désagréables ; Catherine de Médicis, la terrible dame aux poisons savants, aux élixirs de courte vie, c’est M medes Marettes, servant un jour aux invités de son mari, de graves magistrats, des carafes d’Hunyadi-Janos avec le vin!...
Toutes, toutes, jusqu'aux derniers rangs du défilé, ont les traits de la terrible M medes Marettes..... C’est toujours la meme, toujours la figure blonde inoubliable qui liante depuis si longtemps les rêves et les cauchemars de M. Arsène des Marettes.
Mêlant ainsi ses petits souvenirs personnels, toujours cuisants, aux réminiscences historiques, M. Arsène des Marettes voit défiler, pour ainsi dire, tous les chapitres de son œuvre maintenant si avancée, la partie historique et la partie philosophique, où, de déduction en déduction, de constatation en constatation, avec sa pénétrante analyse, il nous montre ce phénomène psychologique qui a déjà préoccupé les penseurs: la femme restant toujours la femme, toujours identique à elle-même, toujours pareille, en tous lieux et en tous temps, à tous les âges et sous tous les climats, alors que l’homme présente tant de variétés de caractère, suivant les races, les époques et les milieux.
Et M. des Marettes est satisfait, et il est heureux, et il songe à l'effet que la grande Histoire des désagréments causés à l' homme va produire, aux bienfaits qui en découleront, aux idées de révoltes masculines qu’elle va réveiller.
Tout à coup, la sonnerie du Télé, cet éternel drinn-drinn que nous entendons retentir à toute minute, qui ne nous laisse aucun repos, qui toujours nous rappelle que nous faisons partie d’une vaste machine électrique traversée par des millions de fils, la sonnerie du Télé tira M. des Marettes de sa rêverie historico-philosophique.
Il sursauta sur son fauteuil, allongea le bras et, machinalement, appuya sur le bouton du récepteur.
« Allô ! allô ! dit une voix, M. le député Arsène des Marettes est-il à la soirée de M. Pliilox Lorris? Il est prié de venir à l’appareil... »
C’était justement lui qu’on demandait. Le grand historien se réveilla tout à fait et répondit immédiatement:
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