Robert Silverberg - Le livre des crânes

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Le livre des crânes: краткое содержание, описание и аннотация

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Ils sont quatre :
Timothy, 22 ans, riche, jouisseur, dominateur.
Oliver, 21 ans beau, athlétique, bloc lisse à la faille secrète.
Ned, 21 ans, homosexuel, amoral, poète à ses heures.
Eli, 20 ans, juif, introverti, philologue, découvreur du
.
Tous partis en quête du secret de l’immortalité : celle promise par le Livre de Crânes. Au terme de cette quête, une épreuve initiatique terrible qui amènera chacun d’eux à contempler en face le rictus de son propre visage. Une épreuve au cours de laquelle deux d’entre eux doivent trouver la mort (l’un assassiné par un de ses compagnons, l’autre suicidé) et les deux autres survivre à jamais.

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Quatre jours plus tard, je rencontrai Sissy Madden dans le hall du cinéma. Elle parlait avec Joe Falkner, et, quand elle m’aperçut, elle me fit un sourire et un clin d’œil. J’avais envie de rentrer sous terre pour me cacher. Sissy Madden m’a tout vu, me disais-je, et ces cinq mots ont dû retentir dans ma tête un million de fois au cours du film, de sorte que je n’arrivais même pas à suivre l’histoire.

Mais la honte que j’avais ressentie à onze ans, cet embarras causé par une virilité à moitié formée, disparut bien vite. Je me formai, je me développai physiquement, je devins fort, et il n’y avait plus de raison pour que j’aie honte de mon corps. Il y eut encore de nombreuses baignades, et plus jamais je ne me plaignis d’avoir oublié mon maillot. Parfois, il y avait même des filles avec nous, et toute la bande se baignait à poil, quatre filles et cinq types, peut-être, nous déshabillant poliment derrière des arbres différents, les garçons d’un côté et les filles de l’autre, mais ensuite tous ensemble courant comme des fous vers l’eau, queues et nénés se balançant en rythme. Et dans l’eau on voyait tout très bien quand elles sautaient. Plus tard, nous nous accouplions, à treize, quatorze ans, faisant nos premières armes maladroites dans le baisage. Je me souviens de ma stupéfaction la première fois que j’ai vu le corps d’une fille, si blanc, si vide entre les jambes. Et leurs hanches beaucoup plus larges que les nôtres, et leurs fesses plus grosses et plus douces, comme des coussins roses. Toutes ces baignades à poil me faisaient penser souvent à Sissy Madden, et je me moquais de ma propre pudeur stupide. Spécialement la fois où Billie Madden est venue nager avec nous. Elle avait notre âge, mais elle ressemblait beaucoup à sa grande sœur, et j’eus le sentiment, tandis que j’étais là, nu au bord du torrent à regarder Billie, à regarder ses taches de rousseur qui descendaient jusque dans la vallée séparant ses seins lourds, ses fossettes modelant son gros derrière, j’eus le sentiment que toute la honte que j’avais éprouvée des années auparavant avec Sissy Madden était annulée, que la nudité de Billie nous faisait quittes, les sœurs Madden et moi, et que tout cela n’avait plus aucune espèce d’importance.

Je repensais à tout cela en arrachant les mauvaises herbes dans le carré de poivrons des fraters, mon cul nu réchauffé par les rayons du soleil ascendant. Je repensais aussi à d’autres choses enfuies au creux de ma mémoire, d’anciens événements sombres et déplaisants, que je n’avais aucune envie d’exhumer de l’enchevêtrement de mes souvenirs. D’autres occasions où j’avais été nu en compagnie d’autres personnes. Des jeux d’enfants, pas toujours tellement innocents. Des images non désirées affluaient comme une source de printemps. Je n’osais plus bouger. J’étais parcouru par des vagues de peur. Muscles tendus, le corps luisant de transpiration. Et soudain j’eus conscience de quelque chose qui me fit honte. Je sentais une pulsation familière, je sentis quelque chose en bas commencer à gonfler et se dresser, et je baissai les yeux, oui, pas de doute, j’étais en érection. J’aurais voulu mourir. J’aurais voulu me jeter contre terre. C’est comme le jour où Sissy Madden nous avait vus nager et que j’avais dû retourner tout nu au torrent alors que Jim et Karl étaient habillés à côté de moi, et je ressentis à nouveau la honte d’être nu à côté de personnes habillées. Ned, Eli et Timothy avaient leur pantalon sur eux, et les fraters aussi, et moi j’étais nu, et je m’en fichais complètement jusqu’à ce que ça se produise ; mais, maintenant, je me sentais aussi exposé aux regards que si je passais sur l’écran de la télévision. Ils allaient tous me regarder, se demander ce qui m’avait excité, quelles idées sales m’étaient passées par la tête.

Où pouvais-je me cacher ? Comment faire pour me couvrir ? Est-ce que quelqu’un me regardait ?

En fait, personne ne semblait s’intéresser à moi. Eli et les fraters étaient beaucoup plus haut. Timothy, qui traînait comme toujours, était presque hors de vue derrière nous. Le seul qui était à proximité de moi était Ned, à cinq ou six mètres en arrière. Comme je lui tournais le dos, ma honte était cachée. En fait, je me sentais commencer à fléchir. Dans quelques instants, tout redeviendrait normal et je pourrais aller négligemment récupérer mon pantalon sur la branche d’arbre. Oui, c’était fini, maintenant. Je me retournai.

Ned sursauta, l’air coupable. Son visage devint cramoisi quand je le regardai, et il détourna ses yeux. Je compris. Je n’avais pas besoin de vérifier le devant de son pantalon pour savoir quelles idées il avait en tête. Sans doute que depuis quinze ou vingt minutes il se payait un jeton à contempler mes fesses, il se rinçait l’œil en imaginant ses petites fantaisies de pédé. Après tout, rien que de très normal à ça. Ned est un homosexuel. Il m’a toujours désiré, même s’il n’a jamais osé me faire des avances. Et j’étais à poil juste devant lui : une tentation, une provocation. Mais, malgré tout, je fus stupéfait de voir sur son visage l’intensité de son désir. Être l’objet de tels sentiments, d’une telle passion de la part d’un autre homme, cela me faisait une drôle d’impression. Et il semblait si pris au dépourvu, si incapable de réagir quand je passai devant lui pour prendre mon pantalon. Comme s’il avait été surpris en pleine exhibition de ses intentions. Et moi, dans ce cas, quelles intentions avais-je exhibées ? Des intentions qui pointaient à quinze centimètres devant moi. Nous sommes là en présence de quelque chose de très complexe et de pas très clair. Ça me fait un peu peur. Les vibrations homosexuelles de Ned s’étaient-elles introduites en moi par une sorte de télépathie pour remuer d’anciennes hontes ? Étrange, n’est-ce pas, que je me sois mis à bander juste à ce moment-là. Seigneur ! je croyais que je me comprenais ! Mais je n’arrête pas de découvrir que je ne sais rien sur moi. Je ne sais même pas qui je suis. Ni quelle sorte de personne je veux être. Dilemme existentiel, c’est vrai, Eli, c’est vrai. Choisir sa propre destinée. Nous exprimons notre identité à travers notre moi sexuel, pas vrai ? Je ne le crois pas. Et je n’ai pas envie de le croire. Et, cependant, je ne sais pas. Le soleil me chauffait les reins. J’étais tellement raide, pendant quelques instants, que ça me faisait mal. Et Ned qui respirait fort derrière moi. Et le passé qui remue en moi. Où est Sissy Madden, maintenant ? Où sont Jim et Karl ? Et où est Oliver ? Où est Oliver ? Oh ! Seigneur ! je crois qu’Oliver est un petit garçon malade, très malade !

XXXI

ELI

La méditation, j’en suis convaincu, est au centre du processus. Être capable de se tourner vers l’intérieur. Il faut absolument y parvenir si on veut accomplir quelque chose ici. Le reste — la culture physique, le régime, les bains, les travaux des champs — tout cela n’est qu’une série de techniques destinées à l’acquisition de l’autodiscipline, à soulever l’ego récalcitrant jusqu’au degré de contrôle que demande la véritable longévité. Bien sûr, si vous voulez vivre longtemps, cela aide de faire beaucoup d’exercice, de garder son corps en forme, d’éviter les nourritures malsaines, etc. Mais je pense que ce serait une erreur de mettre trop l’accent sur cet aspect de la vie de la Fraternité. L’hygiène et la gymnastique sont utiles quand il s’agit de prolonger la durée de la vie normale jusqu’à quatre-vingts ou quatre-vingt-dix ans, mais il faut quelque chose de plus transcendant pour vous mener jusqu’à huit cents ou neuf cents ans. (Ou neuf mille ? Quatre-vingt-dix mille ?) Le contrôle complet des fonctions corporelles devient nécessaire. Et c’est la méditation qui en est la clé.

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