Stephen King - Le Pistolero

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Le Pistolero: краткое содержание, описание и аннотация

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« L’homme en noir fuyait à travers le désert, et le Pistolero le suivait… » Ce Pistolero, c’est Roland de Gilead, dernier justicier et aventurier d’un monde qui a changé et dont il cherche à inverser la destruction programmée. Pour ce faire, il doit arracher au sorcier vêtu de noir les secrets qui le mèneront vers la Tour Sombre, à la croisée de tous les temps et de tous les lieux. Roland surmontera-t-il les pièges diaboliques de cette créature ? A-t-il conscience que son destin est inscrit dans trois cartes d'un jeu de tarot bien particulier ? Le Pistolero devra faire le pari de le découvrir, et d’affronter la folie et la mort. Car il sait depuis le commencement que les voies de la Tour Sombre sont impénétrables…
STEPHEN KING
fait partie de ces écrivains qu’il n’est plus besoin de présenter.
autant de romans — et souvent de films — mondialement célèbres. Mais rien ne compte plus à ses yeux que le cycle de
son Grand Œuvre, une saga-fleuve monumentale dont il entama l’écriture alors qu’il était encore étudiant, et qui connaît enfin sa conclusion aujourd’hui.

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Le long de la route, le chapelet de maisons se resserrait, même si elles restaient pour la plupart inoccupées. Il passa devant un minuscule cimetière aux tombes de bois moussues et penchées, étouffées par l’herbe du diable nauséabonde qui les recouvrait. Quelque cent cinquante mètres plus loin, il croisa un panneau rongé qui disait : TULL.

La peinture était tellement écaillée que le nom était à peine lisible. Le Pistolero en vit un autre un peu plus loin, impossible à déchiffrer.

À son entrée dans la ville proprement dite, il fut accueilli par un chœur pitoyable de voix franchement éméchées, qui entonnaient le finale interminable de « Hey Jude » — « Naa-naa-naa-naa-na-na-na… hey, Jude ». C’était un son mort, comme celui du vent soufflant dans le tronc creux d’un arbre pourri. Sans le martèlement sourd et prosaïque du piano de pacotille, il se serait sérieusement demandé si l’homme en noir n’avait pas levé une armée de fantômes pour hanter une ville désertée.

Il y avait des gens dans la rue, mais pas grand monde. Trois femmes portant un pantalon noir et un chemisier à col montant — toutes les trois le même — le croisèrent sur le trottoir d’en face, sans le dévisager pour autant avec une curiosité appuyée. On aurait dit qu’un triple visage flottait, comme trois ballons blafards avec des yeux, au-dessus de leurs corps pratiquement invisibles. Un vieil homme à l’air solennel, un canotier vissé sur le crâne, l’observait depuis les marches d’une épicerie condamnée par des planches. Un tailleur maigrichon, en discussion avec un client qui s’attardait, s’interrompit pour le regarder passer ; il leva la lanterne derrière sa devanture, pour mieux le voir. Le Pistolero lui adressa un signe de tête. Ni le tailleur ni son client ne le lui rendirent.

Il sentait sur lui leurs yeux, fixés pesamment sur les étuis bas qui lui battaient les hanches. Un jeune garçon, qui devait avoir treize ans, ainsi qu’une fille qui pouvait être sa sœur ou sa jeune gueuse traversèrent la rue dix mètres plus haut, en marquant un temps d’arrêt à peine perceptible. Leurs pas soulevaient de petits nuages de poussière qui restaient suspendus au-dessus du sol. En ville, en revanche, la plupart des lampes à étincelles marchaient, mais pas à l’électricité. Leurs ichtyocolles latérales étaient rendues opaques par l’huile coagulée. Certaines étaient brisées. Il vit une écurie de louage, qui semblait au bord de la décrépitude totale, et dont la survie dépendait sans doute de la ligne de diligences. Trois garçons étaient tapis en silence autour d’un jeu de billes, dans la poussière, le long de l’étable à la gueule béante, en train de fumer des cigarettes de maïs. Ils dessinaient de longues ombres sur le sol. L’un d’eux avait planté une queue de scorpion dans le rebord de son chapeau. Un autre avait l’œil gauche hypertrophié, comme une saillie aveugle hors de son orbite.

Le Pistolero passa devant eux avec sa mule et jeta un regard dans l’antre obscur de l’écurie. Une lampe y diffusait une lueur sourde. Une ombre tremblait et tressautait, celle d’un vieillard dégingandé en salopette ; il balançait le foin dans son fenil, à grands moulinets de sa fourche scandés de grognements.

— Hé ! appela le Pistolero.

La fourche vacilla et le vieux palefrenier balaya les alentours de ses yeux jaunis.

— Hé vous-même !

— J’ai une mule, là.

— Tant mieux pour vous.

Le Pistolero fit tourbillonner une lourde pièce d’or inégale dans la semi-obscurité. Elle tournoya en scintillant et alla tinter sur les planches jonchées de petite paille.

Le palefrenier s’approcha, se pencha pour la ramasser et jeta un coup d’œil de côté au Pistolero. Son regard descendit sur les ceinturons et il hocha la tête d’un air revêche.

— Combien de temps vous comptez la laisser ?

— Une nuit ou deux. Peut-être plus.

— J’ai pas la monnaie, sur l’or.

— Je ne l’ai pas demandée.

— Sale fric, marmonna-t-il.

— Qu’est-ce que vous dites ?

— Rien.

Le vieux prit la bête par la bride et l’emmena à l’intérieur.

— Et bouchonnez-la bien ! lança le Pistolero. Je veux sentir qu’elle est propre quand je reviendrai, j’espère que c’est clair !

Le vieux ne se retourna pas. Le Pistolero se dirigea vers les garçons accroupis autour des billes. Ils avaient suivi l’échange avec un intérêt méprisant.

— Que vos journées soient longues et vos nuits plaisantes, tenta le Pistolero en guise de salutation.

Pas de réponse.

— Vous êtes de cette ville, les gars ?

Toujours pas de réponse, sauf peut-être de la queue de scorpion, qui sembla esquisser un hochement de tête.

L’un des gamins s’arracha du coin de la bouche un mégot de maïs entortillé, attrapa une agate verte et la fit sauter dans la poussière. Elle alla cogner un calot, qu’elle éjecta hors du cercle. Il ramassa l’agate et s’apprêta à tirer de nouveau.

— Il y a un restaurant, dans le coin ? demanda le Pistolero.

L’un d’eux leva les yeux, le plus jeune du groupe. Il avait un vilain bouton de fièvre au coin de la bouche, mais lui avait les yeux de la même taille, et remplis d’une innocence qui ne ferait pas long feu dans ce trou de merde. Il regarda le Pistolero avec un regard débordant d’émerveillement, un regard à la fois touchant et effrayant.

— Pouvez vous dégotter un steak chez Sheb.

— Le boui-boui avec le piano ?

Le gosse acquiesça.

— Ouais.

Dans les yeux de ses copains étaient apparues laideur et hostilité. Il aurait sans doute à payer ces quelques paroles de gentillesse.

Le Pistolero effleura le bord de son chapeau.

— Je te suis reconnaissant. C’est bon de savoir qu’il y a dans cette ville quelqu’un capable d’aligner deux mots.

Il reprit son chemin, monta sur le trottoir en planches et se dirigea vers chez Sheb. Il entendit distinctement dans son dos la voix aiguë et enfantine d’un des deux autres gamins, qui lança d’un ton chargé de mépris : « Bouffeur d’herbe ! Bouffeur d’herbe ! Ça fait combien d’temps qu’tu sautes ta sœur, Charlie ? Bouffeur d’herbe ! ». Puis un coup, suivi d’un sanglot.

Trois lampes à pétrole brûlaient devant l’entrée de chez Sheb, une de chaque côté, la dernière clouée au milieu, au-dessus de la porte à battants bancale. Le refrain de « Hey Jude » avait fini par s’éteindre, et le piano massacrait déjà une autre vieille ballade. Des voix murmuraient, comme des fils rompus. Le Pistolero s’arrêta un instant devant la porte et regarda à l’intérieur. Le sol couvert de sciure, les crachoirs près des tables branlantes. Des planches posées sur des tréteaux tenant lieu de bar et, derrière, un miroir poisseux dans lequel se reflétait le pianiste, affublé de l’inévitable chapeau mou. On avait retiré la façade du piano, de sorte qu’on voyait les marteaux de bois bondir et rebondir au rythme du morceau qu’il jouait. Derrière le bar se tenait la serveuse, une blonde aux cheveux filasse, vêtue d’une robe bleue sale. L’une des bretelles était retenue par une épingle de nourrice. Il devait y avoir six types du coin au fond de la salle, occupés à picoler en jouant au Surveille-Moi d’un air apathique. Une autre demi-douzaine d’hommes était vaguement regroupée autour du piano. Plus quatre ou cinq au bar. Et un vieux aux cheveux gris, affalé sur une table, près de la porte. Le Pistolero entra.

Les têtes pivotèrent vers lui et les regards se posèrent sur ses armes. Il y eut un instant de silence presque parfait, hormis la mélodie du pianiste, oublieux de ce qui l’entourait, et qui continuait dans son coin. Puis la femme se mit à passer le chiffon sur le bar, et tout reprit sa place.

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