Terry Pratchett - L'hiverrier

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L’esprit de l’hiver s'est épris de Tiphaine Patraque. Il lui offre des icebergs, se déclare par des avalanches et la couvre de flocons — témoignages d’amour un peu rudes pour une apprentie sorcière de treize ans, mais qui ne manquent pas de… fraîcheur.
« Miyards ! »
Ah ! oui, et revoici les Nac mac Feegle, les ch'tits hommes libres, venus donner un coup de main, que ça lui plaise ou non. Car, si Tiphaine ne fait pas entendre raison à son soupirant, il n’y aura plus jamais de printemps.

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Le petit frère de Tiphaine était assez âgé pour vouloir le paraître encore plus, une ambition entachée de dangers dans une ferme en constante activité : chevaux à gros sabots, bains parasiticides pour moutons et cent autres secteurs où l’on risque de ne pas remarquer un petit gamin avant qu’il ne soit trop tard. Mais il aimait par-dessus tout l’eau. Quand on ne le trouvait pas, il était le plus souvent à pêcher dans la rivière. Il adorait la rivière, ce qui avait de quoi surprendre vu qu’un gros monstre vert en avait un jour jailli pour le dévorer. Cependant, Tiphaine avait frappé la bête dans la gueule avec une poêle à frire en fer. Comme il mangeait des bonbons à ce moment-là, son seul commentaire après coup avait été : « Tiphy tapé poisson fait boum. » Mais il s’affirmait un pêcheur accompli en grandissant. Cet après-midi-là, il péchait. Il s’était découvert le talent de savoir où se réfugiaient les pièces d’exception. Les très gros brochets se tapissaient dans les trous profonds et sombres où ils ruminaient des pensées lentes et affamées jusqu’à ce que le leurre argenté de Vauchemin leur tombe presque pile dans la gueule.

Quand Tiphaine alla le chercher, elle le vit qui remontait le sentier en titubant, les vêtements en désordre, encombré d’un poisson qui avait l’air de dépasser la moitié de son poids à lui.

« C’est la grosse prise ! cria-t-il sitôt qu’il la vit. D’après le vieux Abraham, il se mettait sous le saule abattu, tu sais ? Il a dit qu’ils se jettent sur n’importe quoi à cette époque de l’année ! Il m’a entraîné mais j’ai tenu bon ! Doit faire au moins dans les trente livres ! »

Dans les vingt, rectifia intérieurement Tiphaine, mais les poissons paraissent toujours beaucoup plus lourds au pêcheur qui les sort de l’eau.

« Bravo. Mais rentre, il va geler, dit-elle.

— Je peux l’avoir au dîner ? J’ai mis un temps fou pour l’amener dans l’épuisette ! Il fait au moins trente-cinq livres ! » dit Vauchemin en se démenant sous sa charge. Tiphaine évita de lui proposer de porter sa prise. Ce serait une insulte.

« Non, il faut le nettoyer puis le laisser macérer une journée, et m’man a fait du ragoût pour ce soir. Mais je te le préparerai demain avec de la sauce au gingembre.

— Et il y en aura assez pour tout le monde, dit joyeusement Vauchemin, parce qu’il pèse au moins quarante livres !

— À l’aise », admit Tiphaine.

Et ce soir-là, une fois que tout le monde eut dûment admiré le brochet et qu’on eut établi son poids à vingt-trois livres – avec un petit coup de pouce de Tiphaine sur la balance –, la jeune sorcière partit le nettoyer dans l’arrière-cuisine, façon polie de dire qu’elle allait arracher ou couper tout ce qui n’était pas comestible, à savoir, si ça n’avait tenu qu’à elle, toute la bête. Elle n’aimait pas beaucoup le poisson, mais une sorcière ne devait pas faire la fine bouche devant les aliments, surtout les aliments gratuits, et une bonne sauce lui ôterait le goût de brochet.

Puis, alors qu’elle vidait les entrailles dans le grand seau, elle vit un éclat argenté. Bah, on ne pouvait pas vraiment reprocher à Vauchemin d’avoir été trop excité pour récupérer son leurre.

Elle plongea la main dans le seau et en ressortit, couvert de vase et d’écailles mais parfaitement reconnaissable, le cheval d’argent.

Un roulement de tonnerre aurait dû marquer l’instant. Mais on n’entendait que Vauchemin dans la salle voisine raconter pour la dixième fois la capture héroïque du monstre. Un coup de vent aurait dû traverser l’arrière-cuisine. C’est tout juste si un courant d’air agita les flammes des bougies.

Mais l’hiverrier sut qu’elle avait touché le bijou. Elle sentit sa stupeur.

Elle se rendit à la porte. Lorsqu’elle l’ouvrit, quelques flocons tombèrent, mais, comme s’ils étaient ravis d’avoir un public, d’autres se mirent à descendre en masse jusqu’à ce que la nuit vire au blanc sans autre bruit qu’un sifflement. Elle tendit la main pour en attraper quelques-uns qu’elle examina de près. De toutes petites Tiphaine glacées lui fondirent dans la paume.

Oh oui. Il l’avait maintenant retrouvée.

Son esprit se frigorifia, mais des pensées comme des rouages en cristal tournaient à toute vitesse dans sa tête.

Elle pouvait prendre un cheval… Non, elle n’irait pas loin par une nuit pareille. Elle aurait dû garder le balai !

Elle n’aurait pas dû danser.

Elle n’avait nulle part où s’enfuir. Elle allait devoir l’affronter encore, l’affronter ici et l’arrêter net. Dans les montagnes et leurs forêts noires, un hiver interminable était difficile à imaginer. C’était plus facile ici, donc pire, parce que l’hiverrier apportait l’hiver dans son cœur à elle. Un cœur qu’elle sentait se refroidir.

Mais la neige formait déjà une couche épaisse, il avait suffi de peu de temps. Tiphaine était fille de berger avant d’être sorcière, et, en un tel moment, en un tel lieu, il y avait à parer à plus pressé.

Elle regagna la lumière et la chaleur dorées de la cuisine où elle annonça : « Papa, il faut s’occuper du troupeau. »

CHAPITRE 13

LA COURONNE DE GLACE

Voilà ce qui sétait passé Retour au présent Ach miyards gémit Chtite - фото 20

Voilà ce qui s’était passé. Retour au présent.

« Ach, miyards », gémit Ch’tite Pwinte Dangereuse sur le toit de la remise des carrioles. Le feu s’éteignit. La neige qui avait empli le ciel se dispersa peu à peu. Ch’tite Pwinte Dangereuse entendit un cri lointain en altitude et sut exactement ce qu’il devait faire. Il leva les bras en l’air et ferma les yeux au moment même où la buse plongeait en piqué du ciel blanc et l’attrapait au vol.

Il aimait vraiment cet instant-là. Quand il rouvrit les yeux, le monde tanguait sous ses pieds et une voix tout près lança : « Grimpeuz vite ichi, m’garchon ! »

Il empoigna le mince harnais de cuir au-dessus de lui, exerça une traction, et les serres relâchèrent doucement leur étreinte. Puis, main sur main, dans le vent dû à la vitesse du rapace, il se hissa le long des plumes et finit par saisir la ceinture de Hamish l’aviateur.

« Rob a dit que vos aetes asseuz ajeu pour daescende en enfer, dit Hamish par-dessus son épaule. Rob est alleu chercheu le aeros. Vos aveuz de la chance, m’garchon ! »

L’oiseau vira sur l’aile.

En dessous, la neige… s’enfuit. Elle ne fondait plus, elle se retirait tout bonnement des parcs d’agnelage comme une marée descendante ou une grosse inspiration, sans faire plus de bruit qu’un soupir.

Morag vola au ras du champ d’agnelage où des hommes promenaient autour d’eux des regards ahuris. « Un bedot et une douzaine d’agneaux sont morts, dit Hamish, mais pwint de ch’tite michante sorcieure jaeyante ! Il l’a emporteu.

— Où cha ? »

Hamish fit remonter Morag en un grand cercle. Autour de la ferme, il avait cessé de neiger. Mais, sur les collines, les flocons tombaient comme des marteaux.

Et la neige prit alors une forme.

« Là-haut », dit Hamish.

Bon, je suis en vie. Ça, j’en suis sûre.

Oui.

Et je sens le froid autour de moi, mais je n’ai pas froid, ce que j’aurais du mal à expliquer si on me le demandait.

Et je ne peux pas bouger. Pas un cil.

Du blanc tout autour de moi. Et que du blanc dans ma tête.

Qui suis-je ?

Je me rappelle le nom de Tiphaine. J’espère que c’est le mien.

Du blanc tout autour de moi. C’est déjà arrivé. C’était comme un rêve, un souvenir ou autre chose que je ne peux pas définir par manque de mot. Et tout autour de moi, du blanc qui tombait. Qui s’accumulait autour de moi, qui me soulevait. C’étaient… les terres crayeuses qui se formaient, silencieusement, sous des mers anciennes.

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