Terry Pratchett - Les camionneurs

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« Au commencement, Arnold Frères (fond. 1905) créa le Grand Magasin.
Et Arnold Frères (fond. 1905) vit que cela était bon…»
Ce ne sont pas les gnomes établis là depuis des générations qui diront le contraire. Climatisation, moquette et nourritures terrestres à profusions… On trouve de tout chez Arnold Frères, il suffit de le chaparder à ces balourds d’humains !
Mais une terrible nouvelle va fracasser cette existence paradisiaque : le Grand Magasin doit être démoli.
Que faire ? Fuir vers le Dehors ? Mais est-ce que ça existe seulement, le Dehors ? Et peut-on s’y rendre en camion ? Si oui, comment passer les vitesses quand on ne mesure que dix centimètre de haut ?

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Pour trouver assez à manger, il fallait beaucoup de chasseurs en pleine forme. Mais pour avoir beaucoup de chasseurs en pleine forme, il fallait manger suffisamment.

— Ça ira mieux cet automne, lui avait dit Grimma en lui bandant le bras qu’un blaireau avait mordu. Il y aura des champignons, des baies sauvages, des noisettes, de tout.

En fait, il n’y avait pas eu de champignons, et il avait tant plu que la plupart des baies avaient pourri sur pied avant que de mûrir. Mais les noisettes n’avaient pas manqué. Le plus proche noisetier se trouvait à une demi-journée de marche. Masklinn pouvait transporter une douzaine de noisettes s’il les décortiquait et qu’il les traînait dans un sac en papier récupéré dans la poubelle. Le trajet demandait une journée, sous la menace perpétuelle des buses, et la nourriture ainsi obtenue ne durait pas plus d’un jour.

C’est alors que les pluies avaient provoqué un effondrement à l’arrière du terrier. Sortir était presque devenu un plaisir. Ça valait mieux que d’entendre tout le monde ronchonner qu’il ne faisait pas les réparations qui s’imposaient. Oh, et il y avait eu l’histoire du feu, aussi. On devait entretenir un foyer à l’entrée du terrier, tant pour faire la cuisine que pour éloigner les rôdeurs nocturnes. Mémé Morkie s’était endormie une nuit et l’avait laissé s’éteindre. Elle avait quand même eu la bonne grâce d’en être contrite.

En revenant cette nuit-là, Masklinn considéra un long moment le tas de cendres froides, avant de planter son épieu en terre et d’éclater de rire, mais de rire, jusqu’à ce qu’il en pleure. Il ne pouvait plus regarder personne en face. Il dut sortir s’asseoir, et Grimma finit par lui apporter du thé d’orties dans une noisette. Du thé d’orties froid.

— Ils sont tous très embêtés, risqua-t-elle.

Masklinn eut un rire qui sonnait creux.

— Oh oui, je m’en doute. Je les ai entendus : Ramène-moi donc un mégot, gamin, j’ai plus de tabac, et On ne mange plus de poisson, ces temps-ci, tu pourrais aller faire un petit tour à la rivière et Moi, moi, moi, vous autres les jeunes, vous ne pensez qu’à vous ; de mon temps…

— Ils font de leur mieux, répondit Grimma avec un soupir. Mais ils ne comprennent pas la situation. Nous étions des centaines quand ils étaient jeunes.

— Ça va prendre des jours pour faire repartir ce feu, répondit Masklinn.

Ils possédaient un verre de lunettes ; il ne fonctionnait que par les journées très ensoleillées.

Masklinn tapotait distraitement des pieds dans la boue.

— J’en ai assez, finit-il par dire d’une voix calme. Je m’en vais.

— Mais nous avons besoin de toi !

— Moi aussi, j’ai besoin de moi. Franchement, tu crois que c’est une vie, pour moi ?

— Mais si tu t’en vas, ils vont mourir !

— Ils mourront, même si je reste.

— C’est méchant de dire ça.

— Mais c’est la vérité. Tout le monde mourra un jour. Même nous. Regarde-toi. Tu passes ton temps à faire la lessive, le ménage, la cuisine et à leur courir après. Et tu as presque trois ans ! Il serait temps que tu vives ta vie.

— Mémé Morkie s’est bien occupée de moi quand j’étais petite, répondit Grimma comme pour se justifier. Toi aussi, tu seras vieux, un jour.

— Tu crois ? Et qui s’usera les doigts à travailler pour moi ?

Masklinn sentait la colère monter en lui, de façon irrépressible. Il avait raison, il en était persuadé. Mais il se sentait quand même en tort, ce qui rendait sa position détestable.

Il avait longtemps réfléchi à tout cela et ses ruminations le laissaient toujours furieux, mal à l’aise. Les malins, les téméraires, les braves, tous étaient partis depuis longtemps, d’une façon ou d’une autre. Bon vieux Masklinn , avaient-ils dit, solide gaillard, surveille les anciens, on sera de retour avant que tu aies eu le temps de dire ouf, dès qu’on aura trouvé un endroit meilleur. Et chaque fois que ce bon vieux Masklinn y repensait, il leur en voulait d’être partis. Il s’en voulait d’être resté. Il cédait toujours, voilà son problème. Il le savait bien. En dépit de toutes ses belles résolutions, il optait toujours pour la facilité.

Grimma le regardait d’un air furibond.

Il haussa les épaules.

— D’accord, d’accord, ils viendront avec nous, dit-il.

— Ils ne voudront pas, tu le sais. Ils sont trop vieux. Ils ont tous grandi par ici. Ils s’y plaisent.

— Ils s’y plaisent parce qu’on est là tous les deux à leur service, marmonna Masklinn.

Ils abandonnèrent le sujet. Au menu, ce soir-là, il y avait des noisettes. Celle de Masklinn était rongée par un ver.

Après manger, il sortit et s’assit au sommet du talus, le menton dans les mains, et contempla encore une fois la voie rapide.

C’était un fleuve de lueurs blanches et rouges. À l’intérieur de ces caisses, des humains menaient les affaires mystérieuses qui peuvent bien occuper des humains. En tout cas, ils étaient perpétuellement pressés de s’y adonner.

Masklinn était prêt à parier qu’ils ne mangeaient pas de rat, eux. Les humains avaient vraiment la belle vie. Ils étaient gros et lents, mais ils n’étaient pas obligés de vivre dans des terriers humides, ou d’attendre que de vieilles gâteuses laissent le feu s’éteindre. Ils n’avaient jamais de vers dans leur thé. Ils allaient où bon leur semblait, ils faisaient ce qui leur chantait. Le monde était à eux.

Et à longueur de nuit, ils allaient et venaient à bord de leurs petits camions illuminés. Ils ne dormaient donc jamais ? Il devait y en avoir des centaines.

Il avait rêvé de partir dans un de ces camions qui s’arrêtaient souvent au café. Rien de plus facile – enfin, tout est relatif – que de s’introduire à bord. Ils étaient tout propres, tout luisants, ils devaient bien aller quelque part qui valait mieux qu’ici. Et puis, tout compte fait, quel choix restait-il ? Les gnomes ne passeraient pas l’hiver, s’ils demeuraient ici. Quant à se lancer à pied à travers champs, avec le mauvais temps qui s’annonçait, mieux valait ne pas y songer.

Il ne mettrait jamais son idée à exécution, bien entendu. On ne passe jamais à l’action, en définitive. On se contente de rêver en suivant des yeux les lumières chuintantes.

Et au-dessus de ces clartés filantes, les étoiles. D’après Torritt, les étoiles étaient très importantes. En cet instant précis, Masklinn ne partageait pas ce point de vue. Ça ne se mangeait pas. Ça n’éclairait même pas correctement. Les étoiles ne servent pas à grand-chose, quand on y réfléchit bien…

Quelqu’un poussa un hurlement.

Le corps de Masklinn se remit debout avant même que son cerveau ait envisagé de le faire, et il se hâta en silence à travers les maigres fourrés en direction du terrier.

Là, la tête entièrement enfoncée sous la terre et la queue en panache s’agitant frénétiquement vers les étoiles, se trouvait un renard. Masklinn le reconnut. Il lui avait déjà échappé de justesse à plusieurs reprises.

Quelque part sous le crâne de Masklinn, la zone qui était réellement lui – une zone qui attirait les sarcasmes du vieux Torritt plus souvent qu’à son tour – fut horrifiée de le voir s’emparer de son épieu, encore fiché en terre à l’endroit où il l’avait abandonné, et en frapper de toutes ses forces une patte arrière du renard.

On entendit un jappement étouffé et l’animal se dégagea en reculant tant bien que mal, pour tourner un masque mauvais et écumant contre son bourreau. Deux yeux jaunes et brillants se fixèrent sur Masklinn qui s’appuya sur son épieu, le souffle court. C’était un de ces moments où le temps semble couler au ralenti, où tout prend soudain un aspect plus réel. Lorsqu’on sait qu’on va mourir, les sens passent probablement en surmultipliée pour amasser le plus de détails possible, tant que c’est encore faisable…

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