Terry Pratchett - Les zinzins d'Olive-Oued

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Les zinzins d'Olive-Oued: краткое содержание, описание и аннотация

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La manivelle tourne…
Et les diablotins se décarcassent dans la boîte à images.
Car un alchimiste d’Ankh-Morpork a découvert la magie des images animées. Une activité fébrile s’empare d’une colline déserte au bord de l’océan : Olive-Oued.
Du friçon ! De l’aventure !
Avec les étoiles
**Victor Marasquino**
et **Delorès de Vyce**
Et avecque mille éléfants !
Une daibauche de passionne et de grands aiscaliers sur fond d’hystoire tumulte-tueuse :
QUAND S’EMPORTE LE VENT D’AUTAN
Après le pestacle, l’Antre à Côtes de Harga vous attend. Sa cuisine gaz trop gnomique.
Mais les rêves d’Olive-Oued cachent un noir mystère qui menace le Disque-monde.
Il était une fois à Olive-Oued…

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« Ben, ils avaient raison, finalement, dit-il. Vous ne travaillerez plus jamais dans cette ville. »

Un sanglot lui répondit. À sa grande surprise, Ginger pleurait.

Il passa le bras autour de la jeune femme.

« Venez, dit-il. Je vous raccompagne chez vous. »

Les zinzins dOliveOued - изображение 145

La magie d’Olive-Oued, désormais sans racines et sur le déclin, sillonnait la région en crépitant, cherchait des moyens de se mettre à la terre.

Clic…

Le soir tombait. La lueur rougeoyante du soleil couchant inondait les fenêtres de l’Antre à Côtes de Harga, quasiment désert à cette heure de la journée.

Détritus et Rubis occupaient comme ils pouvaient des sièges à dimensions humaines.

Ils n’avaient pour toute compagnie que Sham Harga lui-même, qui étalait la saleté plus uniformément sur les tables vides en sifflotant.

« Euh… risqua Détritus.

— Oui ? fit Rubis avec espoir.

— Euh… Rien », répondit Détritus. Il ne se sentait pas à sa place ici, mais Rubis avait insisté. Elle attendait qu’il dise quelque chose, se répétait-il, mais la seule idée qui lui venait à l’esprit, c’était de lui taper dessus avec une brique.

Harga cessa de siffloter.

Détritus sentit sa tête pivoter. Sa bouche s’ouvrit.

« Rejoue-le, Sham », dit Olive-Oued.

Un accord de musique éclata. Le mur du fond de l’Antre à Côtes de Harga coulissa pour disparaître dans la dimension qu’on réserve à ces accessoires-là, et un orchestre indistinct mais indubitable occupa l’espace normalement dévolu à la cuisine de Harga et la ruelle bruyante par-derrière.

La robe de Rubis devint une cascade de paillettes. Les autres tables disparurent à toute allure.

Détritus rajusta un smoking inattendu et se racla la gorge.

« Y a peut-être du vilain plus loin… » commença-t-il alors que les mots affluaient directement de quelque part ailleurs jusque dans ses cordes vocales.

Il prit la main de Rubis. Une canne à embout doré lui frappa l’oreille gauche. Un chapeau de soie noir se matérialisa à toute vitesse et lui rebondit du coude. Il les ignora.

« Mais il y a le clair de lune et la musique, alors… »

Il hésita. Les mots merveilleux s’évanouissaient. Les murs revinrent. Les tables réapparurent. Les paillettes jetèrent un dernier éclat et moururent.

« Hum », fit soudain le troll.

Elle ne le quittait pas du regard.

« Euh… Pardon, fit-il. Chaispas qui m’a pris, là. »

Harga s’approcha à grands pas de la table.

« C’était quoi, tout ce… ? » commença-t-il. Sans bouger les yeux, Rubis tendit brusquement un bras comme un tronc d’arbre, le fit pivoter sur place et le propulsa à travers le mur.

« Embrasse-moi, grand fou », dit-elle.

Le front de Détritus se plissa. « Quoi ? » fit-il.

Rubis soupira. Bon, tant pis pour les manières humaines.

Elle saisit une chaise et la lui abattit scientifiquement sur la tête. Un sourire fendit la figure du troll qui s’effondra en avant.

Elle le souleva sans mal et se le balança sur l’épaule. Rubis avait au moins appris une chose à Olive-Oued : rien ne servait d’attendre que l’homme de votre vie vous flanque un coup de brique. Il fallait faire vos briques vous-même.

Les zinzins dOliveOued - изображение 146

Clic…

Dans une mine de nains à des kilomètres et des kilomètres de la terre grasse d’Ankh-Morpork, un contremaître très en colère cogna sur sa pelle pour réclamer le silence et parla en ces termes : « Je veux qu’ce soit bien clair, vu ? Un seul – et j’rigole pas – un seul, vu ? rien qu’un seul “Héhohého” de plus, espèces d’ornements d’jardin, et vous avez droit à la hache à deux tranchants, vu ? On est des nains, nom des dieux. Alors conduisez-vous en nains. Et c’est aussi valable pour toi, Dormeur ! »

Les zinzins dOliveOued - изображение 147

Clic…

Fais-moi-plaisir Appelle-moi-Monsieur-Pan-pan arriva par bonds au sommet de la dune et jeta un coup d’œil par-dessus. Puis il revint en se laissant glisser.

« La voie est libre, signala-t-il. Pas d’humains. Que des ruines.

— Une chité rien qu’à nous, fit joyeusement le chat. Une chité où tous les janimaux, chans dichtinkchion d’echpèche ou d’achpect, peuvent vivre enchemble dans une parfaite… »

Le canard cancana.

« Le canard dit, traduisit Appelle-moi-Monsieur-Pan-pan-et-t’es-mort, que ça vaut le coup d’essayer. Si on doit acquérir science et sagesse, autant le faire bien. Venez. »

Puis il frissonna. Il était passé comme une légère odeur d’électricité statique. L’espace d’un instant, le petit secteur dans les dunes de sable tremblota comme dans une brume de chaleur.

Le canard cancana encore.

Pas-monsieur-Panpan fronça le museau. C’était soudain difficile de se concentrer.

« Le canard dit, balbutia-t-il, le canard dit… dit… le canard… dit… dit… coincoin… ? »

Le chat regarda la souris.

« Miaou ? » fit-il.

La souris haussa les épaules. « Couiiine », proposa-t-elle.

Le lapin fronça encore le museau, hésitant.

Le canard loucha sur le chat. Le chat fixa le lapin. La souris regarda le canard.

Le canard s’envola en flèche. Le lapin ne fut plus qu’un nuage de sable disparaissant au loin. La souris fila en trombe par-dessus les dunes. Et, heureux comme il ne l’avait pas été depuis des semaines, le chat lui courut après.

Les zinzins dOliveOued - изображение 148

Clic…

Ginger et Victor étaient attablés dans un angle du Tambour Rafistolé.

« C’étaient de bons chiens, dit enfin Ginger.

— Oui, lâcha Victor avec froideur.

— Momo et Roc ont fouillé les décombres pendant une éternité. Il y a toutes sortes de caves et de machins là-bas, qu’ils disent. Je suis désolée.

— Oui.

— Peut-être qu’on devrait leur élever une statue, quelque chose.

— Je n’en suis pas sûr. Je veux dire, si on pense à ce que les chiens font aux statues. Les chiens qui meurent, ça fait peut-être partie d’Olive-Oued. Je ne sais pas. »

Ginger suivit du doigt le contour d’un trou de nœud dans la table.

« Tout est fini, maintenant, dit-elle. Ça vous le savez, quand même ! Terminé, Olive-Oued. Tout est fini.

— Oui.

— Le Patricien et les mages ne laisseront plus personne faire des clics. Le Patricien a été catégorique là-dessus.

— Je ne crois pas qu’on ait envie d’en faire, dit Victor. Qui va se souvenir d’Olive-Oued maintenant ?

— Comment ça ?

— Les anciens prêtres ont bâti une espèce de religion à la noix autour d’Olive-Oued. Ils ont complètement oublié ce que c’était réellement. Ça n’avait pas d’importance, remarquez. Je ne crois pas qu’on ait besoin de feux et de chants. On a juste besoin de se souvenir d’Olive-Oued. On a besoin de quelqu’un qui se souvienne vraiment d’Olive-Oued.

— Ouais, fit Ginger en souriant. De mille éléphants.

— Ouais. » Victor éclata de rire. « Pauvre vieux Planteur. Il ne les a jamais eus, d’ailleurs… »

Ginger déplaçait en rond un bout de pomme de terre dans son assiette. Quelque chose la préoccupait, et ce n’était pas son repas. « Mais c’était vachement bien, non ? s’exclama-t-elle. On a eu quelque chose de vraiment étonnant, non ?

— Si.

— Les gens trouvaient vraiment ça bien, non ?

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