Honoré Balzac - Séraphîta
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- Название:Séraphîta
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L’ACTION se produit dans le ciel, de là dans le monde, et par degrés dans les infiniment petits de la terre ; les effets terrestres étant liés à leurs causes célestes, font que tout y est CORRESPONDANT et SIGNIFIANT. L’homme est le moyen d’union entre le Naturel et le Spirituel . Les Esprits Angéliques connaissent donc essentiellement les Correspondances qui relient au ciel chaque chose de la terre, et savent le sens intime des paroles prophétiques qui en dénoncent les révolutions. Ainsi, pour ces Esprits, tout ici-bas porte sa signifiance. La moindre fleur est une pensée, une vie qui correspond à quelques linéaments du Grand-Tout, duquel ils ont une constante intuition. Pour eux, L’ADULTÈRE et les débauches dont parlent les Écritures et les prophètes, souvent estropiés par de soi-disant écrivains, signifient l’état des âmes qui dans ce monde persistent à s’infecter d’affections terrestres, et continuent ainsi leur divorce avec le ciel.
Les nuées signifient les voiles dont s’enveloppe Dieu. Les flambeaux, les pains de proposition, les chevaux et les cavaliers, les prostituées, les pierreries, tout, dans l’ÉCRITURE, a pour eux un sens exquis, et révèle l’avenir des faits terrestres dans leurs rapports avec le ciel. Tous peuvent pénétrer la vérité des ÉNONCÉS de saint Jean, que la science humaine démontre et prouve matériellement plus tard, tels que celui-ci : « Gros, dit Swedenborg, de plusieurs sciences humaines. » Je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre, car le premier ciel et la première terre étaient passés ( Ap ., XXI, 1). Ils connaissent les festins où l’on mange la chair des rois, des hommes libres et des esclaves , et auxquels convie un Ange debout dans le soleil ( Apocal ., XIX, 11 à 18). Ils voient la femme ailée, revêtue du soleil, et l’homme toujours armé ( Apocal .). Le cheval de l’Apocalypse est, dit Swedenborg, l’image visible de l’intelligence humaine montée par la mort, car elle porte en elle son principe de destruction. Enfin, ils reconnaissent les peuples cachés sous des formes qui semblent fantastiques aux ignorants. Quand un homme est disposé à recevoir l’insufflation prophétique des Correspondances, elle réveille en lui l’esprit de la Parole ; il comprend alors que les créations ne sont que des transformations ; elle vivifie son intelligence et lui donne pour les vérités une soif ardente qui ne peut s’étancher que dans le ciel. Il conçoit, suivant le plus ou le moins de perfection de son intérieur, la puissance des Esprits Angéliques, et marche, conduit par le Désir, l’état le moins imparfait de l’homme non régénéré, vers l’Espérance qui lui ouvre le monde des Esprits, puis il arrive à la Prière qui lui donne la clef des Cieux. Quelle créature ne désirerait se rendre digne d’entrer dans la sphère des intelligences qui vivent secrètement par l’Amour ou par la Sagesse ? Ici-bas, pendant leur vie, ces Esprits restent purs ; ils ne voient, ne pensent et ne parlent point comme les autres hommes. Il existe deux perceptions : l’une interne, l’autre externe ; l’Homme est tout externe, l’Esprit Angélique est tout interne. L’Esprit va au fond des Nombres, il en possède la totalité, connaît leurs signifiances. Il dispose du mouvement et s’associe à tout par l’ubiquité : Un ange , selon le Prophète Suédois, est présent à un autre quand il le désire ( Sap, Ang. De Div. AM .) ; car il a le don de se séparer de son corps, et voit les cieux comme les prophètes les ont vus, et comme Swedenborg les voyait lui-même. « Dans cet état, dit-il ( Vraie Religion , 136), l’esprit de l’homme est transporté d’un lieu à un autre, le corps restant où il est, état dans lequel j’ai demeuré pendant vingt-six années. » Nous devons entendre ainsi toutes les paroles bibliques où il est dit : L’esprit m’emporta . La Sagesse angélique est à la Sagesse humaine ce que les innombrables forces de la nature sont à son action, qui est une. Tout revit, se meut, existe en l’Esprit, car il est en Dieu : ce qu’expriment ces paroles de saint Paul : « In Deo sumus, movemur, et vivimus ; nous vivons, nous agissons, nous sommes en Dieu. » La Terre ne lui offre aucun obstacle, comme la Parole ne lui offre aucune obscurité. Sa divinité prochaine lui permet de voir la pensée de Dieu voilée par le Verbe, de même que vivant par son intérieur, l’Esprit communique avec le sens intime caché sous toutes les choses de ce monde. La Science est le langage du monde Temporel, l’Amour est celui du monde Spirituel. Aussi l’homme décrit-il plus qu’il n’explique, tandis que l’Esprit Angélique voit et comprend. La Science attriste l’homme, l’amour exalte l’Ange. La Science cherche encore, l’Amour a trouvé. L’Homme juge la nature dans ses rapports avec elle ; l’Esprit Angélique la juge dans ses rapports avec le ciel.
Enfin tout parle aux Esprits. Les Esprits sont dans le secret de l’harmonie de créations entre elles ; ils s’entendent avec l’esprit des sons, avec l’esprit des couleurs, avec l’esprit des végétaux ; ils peuvent interroger le minéral, et le minéral répond à leurs pensées. Que sont pour eux les sciences et les trésors de la terre, quand ils les étreignent à tout moment par leur vue, et que les mondes dont s’occupent tant les hommes, ne sont pour les Esprits que la dernière marche d’où ils vont s’élancer à Dieu ? L’Amour du ciel ou la sagesse du ciel s’annoncent en eux par un cercle de lumière qui les entoure et que voient les Élus.
Leur innocence, dont celle des enfants est la forme extérieure, a la connaissance des choses que n’ont point les enfants : ils sont innocents et savants. — « Et, dit Swedenborg, l’innocence des cieux fait une telle impression sur l’âme, que ceux qu’elle affecte en gardent un ravissement qui dure toute leur vie, comme je l’ai moi-même éprouvé. Il suffit peut-être, dit-il encore, d’en avoir une minime perception pour être à jamais changé, pour vouloir aller aux cieux et entrer ainsi dans la sphère de l’Espérance. » Sa doctrine sur les mariages peut se réduire à ce peu de mots : « Le Seigneur a pris la beauté, l’élégance de la vie de l’homme et l’a transportée dans la femme. Quand l’homme n’est pas réuni à cette beauté, à cette élégance de sa vie, il est sévère, triste et farouche ; quand il y est réuni, il est joyeux, il est complet. » Les Anges sont toujours dans le point le plus parfait de la beauté. Leurs mariages sont célébrés par des cérémonies merveilleuses. Dans cette union, qui ne produit point d’enfants, l’homme a donné L’ENTENDEMENT, la femme a donné la VOLONTÉ : ils deviennent un seul être, UNE SEULE chair ici-bas ; puis ils vont aux cieux après avoir revêtu la forme céleste. Ici-bas, dans l’état naturel, le penchant mutuel des deux sexes vers les voluptés est un EFFET qui entraîne et fatigue et dégoût ; mais sous sa forme céleste, le couple devenu le même Esprit trouve en lui-même une cause incessante de voluptés.
Swedenborg a vu ce mariage des Esprits, qui, selon saint Luc, n’a point de noces (20, 35), et qui n’inspire que des plaisirs spirituels. Un Ange s’offrit à le rendre témoin d’un mariage, et l’entraîna sur ses ailes (les ailes sont un symbole et non une réalité terrestre).
Il le revêtit de sa robe de fête, et quand Swedenborg se vit habillé de lumière, il demanda pourquoi. — Dans cette circonstance, répondit l’Ange, nos robes s’allument, et se font nuptiales. ( Deliciae sap. de am. conj ., 19, 20, 21.) Il aperçut alors deux Anges qui vinrent, l’un du Midi, l’autre de l’Orient ; l’Ange du Midi était dans un char attelé de deux chevaux blancs dont les rênes avaient la couleur et l’éclat de l’aurore ; mais quand ils furent près de lui, dans le ciel, il ne vit plus ni les chars ni les chevaux. L’Ange de l’Orient vêtu de pourpre, et l’Ange du Midi vêtu d’hyacinthe accoururent comme deux souffles et se confondirent : l’un était un Ange d’Amour, l’autre était un Ange de Sagesse. Le guide de Swedenborg lui dit que ces deux Anges avaient été liés sur la terre d’une amitié intérieure et toujours unis, quoique séparés par les espaces. Le consentement qui est l’essence des bons mariages sur la terre, est l’état habituel des Anges dans le ciel. L’amour est la lumière de leur monde. Le ravissement éternel des Anges vient de la faculté que Dieu leur communique de lui rendre à lui-même la joie qu’ils en éprouvent. Cette réciprocité d’infini fait leur vie. Dans le ciel, ils deviennent infinis en participant de l’essence de Dieu qui s’engendre par lui-même. L’immensité des cieux où vivent les Anges est telle, que si l’homme était doué d’une vue aussi continuellement rapide que l’est la lumière en venant du soleil sur la terre et qu’il regardât pendant l’éternité, ses yeux ne trouveraient pas un horizon où se reposer. La lumière explique seule les félicités du ciel. C’est, dit-il ( Sap., Aug , 7, 15, 26, 27), une vapeur de la vertu de Dieu, une émanation pure de sa clarté, auprès de laquelle notre jour le plus éclatant est l’obscurité. Elle peut tout, renouvelle tout et ne s’absorbe pas ; elle environne l’Ange et lui fait toucher Dieu par des jouissances infinies que l’on sent se multiplier infiniment par elles-mêmes. Cette lumière tue tout homme qui n’est pas préparé à la recevoir. Nul ici-bas, ni même dans le ciel, ne peut voir Dieu et vivre. Voilà pourquoi il est dit ( Ex . XIX, 12, 13, 21, 22, 23) : La montagne où Moïse parlait au Seigneur était gardée de peur que quelqu’un ne venant à y toucher, ne mourût . Puis encore ( Ex . XXXIV, 29–35) : Quand Moïse apporta les secondes Tables, sa face brillait tellement, qu’il fut obligé de la voiler pour ne faire mourir personne en parlant au peuple . La transfiguration de Jésus-Christ accuse également la lumière que jette un Messager du ciel et les ineffables jouissances que trouvent les Anges à en être continuellement imbus. Sa face , dit saint Mathieu (XVII, 1–5) resplendit comme le soleil, ses vêtements devinrent comme la lumière, et un nuage couvrit ses disciples . Enfin, quand un astre n’enferme plus que des êtres qui se refusent au Seigneur, que sa parole est méconnue, que les Esprits Angéliques ont été assemblés des quatre vents, Dieu envoie un Ange exterminateur pour changer la masse du monde réfractaire qui, dans l’immensité de l’univers, est pour lui ce qu’est dans la nature un germe infécond. En approchant du Globe, l’Ange Exterminateur porté sur une comète le fait tourner sur son axe : les continents deviennent alors le fond des mers, les plus hautes montagnes deviennent des îles, et les pays jadis couverts des eaux marines, renaissent parés de leur fraîcheur en obéissant aux lois de la Genèse ; la parole de Dieu reprend alors sa force sur une nouvelle terre qui garde en tous lieux les effets de l’eau terrestre et du feu céleste. La lumière, que l’Ange apporte d’En-Haut, fait alors pâlir le soleil. Alors, comme dit Isaïe (19–20) : Les hommes entreront dans des fentes de rochers, se blottiront dans la poussière. Ils crieront (Apocalypse, VII, 15–17) aux montagnes : Tombez sur nous ! À la mer : Prends-nous ! Aux airs : Cachez-nous de la fureur de l’Agneau ! L’Agneau est la grande figure des Anges méconnus et persécutés ici-bas. Aussi Christ a-t-il dit : Heureux ceux qui souffrent ! Heureux les simples ! Heureux ceux qui aiment ! Tout Swedenborg est là : Souffrir, Croire, Aimer. Pour bien aimer, ne faut-il pas avoir souffert, et ne faut-il pas croire ? L’Amour engendre la Force, et la Force donne la Sagesse ; de là, l’Intelligence ; car la Force et la Sagesse comportent la Volonté. Être intelligent, n’est-ce pas Savoir, Vouloir et Pouvoir, les trois attributs de l’Esprit Angélique. « — Si l’univers a un sens, voilà le plus digne de Dieu ! » me disait monsieur Saint-Martin que je vis pendant le voyage qu’il fit en Suède. — Mais, monsieur, reprit monsieur Becker après une pause, que signifient ces lambeaux pris dans l’étendue d’une œuvre de laquelle on ne peut donner une idée qu’en la comparant à un fleuve de lumière, à des ondées de flammes ? Quand un homme s’y plonge, il est emporté par un courant terrible. Le poème de Dante Alighieri fait à peine l’effet d’un point, à qui veut se plonger dans les innombrables versets à l’aide desquels Swedenborg a rendu palpables les mondes célestes, comme Beethoven a bâti ses palais d’harmonie avec des milliers de notes, comme les architectes ont édifié leurs cathédrales avec des milliers de pierres. Vous y roulez dans des gouffres sans fin, où votre esprit ne vous soutient pas toujours. Certes ! il est nécessaire d’avoir une puissante intelligence pour en revenir sain et sauf à nos idées sociales.
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