Honoré Balzac - Séraphîta
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- Название:Séraphîta
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- Год:1991
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Voici comment il a raconté sa vocation : Un soir, à Londres, après avoir dîné de grand appétit, un brouillard épais se répandit dans sa chambre. Quand les ténèbres se dissipèrent, une créature qui avait pris la forme humaine se leva du coin de sa chambre, et lui dit d’une voix terrible : Ne mange pas tant ! Il fit une diète absolue. La nuit suivante, le même homme vint, rayonnant de lumière, et lui dit : Je suis envoyé par Dieu qui t’a choisi pour expliquer aux hommes le sens de sa parole et de ses créations. Je te dicterai ce que tu dois écrire . La vision dura peu de moments. L’ANGE était, disait-il, vêtu de pourpre. Pendant cette nuit, les yeux de son homme intérieur furent ouverts et disposés pour voir dans le Ciel, dans le monde des Esprits et dans les Enfers ; trois sphères différentes où il rencontra des personnes de sa connaissance, qui avaient péri dans leur forme humaine, les unes depuis long-temps, les autres depuis peu. Dès ce moment, Swedenborg a constamment vécu de la vie des Esprits, et resta dans ce monde comme Envoyé de Dieu. Si sa mission lui fut contestée par les incrédules, sa conduite fut évidemment celle d’un être supérieur à l’humanité. D’abord, quoique borné par sa fortune au strict nécessaire, il a donné des sommes immenses, et notoirement relevé, dans plusieurs villes de commerce, de grandes maisons tombées ou qui allaient faillir.
Aucun de ceux qui firent un appel à sa générosité ne s’en alla sans être aussitôt satisfait.
Un Anglais incrédule s’est mis à sa poursuite, l’a rencontré dans Paris, et a raconté que chez lui les portes restaient constamment ouvertes. Un jour, son domestique s’étant plaint de cette négligence, qui l’exposait à être soupçonné des vols qui atteindraient l’argent de son maître :
— Qu’il soit tranquille, dit Swedenborg en souriant, je lui pardonne sa défiance, il ne voit pas le gardien qui veille à ma porte. En effet, en quelque pays qu’il habitât, il ne ferma jamais ses portes, et rien ne fut perdu chez lui. À Gothembourg, ville située à soixante milles de Stockholm, il annonça, trois jours avant l’arrivée du courrier, l’heure précise de l’incendie qui ravageait Stockholm en faisant observer que sa maison n’était pas brûlée : ce qui était vrai. La reine de Suède dit à Berlin, au roi son frère, qu’une de ses dames étant assignée pour payer une somme qu’elle savait avoir été rendue par son mari avant qu’il mourût, mais n’en trouvant pas la quittance, alla chez Swedenborg, et le pria de demander à son mari où pouvait être la preuve du paiement. Le lendemain, Swedenborg lui indiqua l’endroit où était la quittance ; mais comme, suivant le désir de cette dame, il avait prié le défunt d’apparaître à sa femme, celle-ci vit en songe son mari vêtu de la robe de chambre qu’il portait avant de mourir, et lui montra la quittance dans l’endroit désigné par Swedenborg, et où elle était effectivement cachée. Un jour, en s’embarquant à Londres, dans le navire du capitaine Dixon, il entendit une dame qui demandait si l’on avait fait beaucoup de provisions :
— Il n’en faut pas tant, répondit-il. Dans huit jours, à deux heures, nous serons dans le port de Stockholm. Ce qui arriva. L’état de vision dans lequel Swedenborg se mettait à son gré, relativement aux choses de la terre, et qui étonna tous ceux qui l’approchèrent par des effets merveilleux, n’était qu’une faible application de sa faculté de voir les cieux. Parmi ces visions, celles où il raconte ses voyages dans les TERRES ASTRALES ne sont pas les moins curieuses, et ses descriptions doivent nécessairement surprendre par la naïveté des détails. Un homme dont l’immense portée scientifique est incontestable, qui réunissait en lui la conception, la volonté, l’imagination, aurait certes inventé mieux, s’il eût inventé. La littérature fantastique des Orientaux n’offre d’ailleurs rien qui puisse donner une idée de cette œuvre étourdissante et pleine de poésies en germe, s’il est permis de comparer une œuvre de croyance aux œuvres de la fantaisie arabe. L’enlèvement de Swedenborg par l’ange qui lui servit de guide dans son premier voyage, est d’une sublimité qui dépasse, de toute la distance que Dieu a mise entre la terre et le soleil, celle des épopées de Klopstock, de Milton, du Tasse et de Dante. Cette partie, qui sert de début à son ouvrage sur les TERRES ASTRALES, n’a jamais été publiée ; elle appartient aux traditions orales : laissées par Swedenborg aux trois disciples qui étaient au plus près de son cœur. Monsieur Silverichm la possède écrite.
Monsieur Séraphîtüs a voulu m’en parler quelquefois ; mais le souvenir de la parole de son cousin était si brûlant, qu’il s’arrêtait aux premiers mots, et tombait dans une rêverie d’où rien ne le pouvait tirer. Le discours par lequel l’Ange prouve à Swedenborg que ces corps ne sont pas faits pour être errants et déserts, écrase, m’a dit le baron, toutes les sciences humaines sous le grandiose d’une logique divine. Selon le prophète, les habitants de Jupiter ne cultivent point les sciences qu’ils nomment des ombres ; ceux de Mercure détestent l’expression des idées par la parole qui leur semble trop matérielle, ils ont un langage oculaire ; ceux de Saturne sont continuellement tentés par de mauvais esprits ; ceux de la Lune sont petits comme des enfants de six ans, leur voix part de l’abdomen, et ils rampent ; ceux de Vénus sont d’une taille gigantesque, mais stupides, et vivent de brigandages ; néanmoins, une partie de cette planète a des habitants d’une grande douceur, qui vivent dans l’amour du bien. Enfin, il décrit les mœurs des peuples attachés à ces globes, et traduit le sens général de leur existence par rapport à l’univers, en des termes si précis ; il donne des explications qui concordent si bien aux effets de leurs révolutions apparentes dans le système général du monde, que peut-être un jour les savants viendront-ils s’abreuver à ces sources lumineuses. Voici, dit monsieur Becker, après avoir pris un livre, en l’ouvrant à l’endroit marqué par le signet, voici par quelles paroles il a terminé cette œuvre : « Si l’on doute que j’aie été transporté dans un grand nombre de Terres Astrales, qu’on se rappelle mes observations sur les distances dans l’autre vie ; elles n’existent que relativement à l’état externe de l’homme ; or, ayant été disposé intérieurement comme les Esprits Angéliques de ces terres, j’ai pu les connaître. » Les circonstances auxquelles nous avons dû de posséder dans ce canton le baron Séraphîtüs, cousin bien-aimé de Swedenborg, ne m’ont laissé étranger à aucun événement de cette vie extraordinaire. Il fut accusé dernièrement d’imposture dans quelques papiers publics de l’Europe, qui rapportèrent le fait suivant, d’après une lettre du chevalier Beylon. Swedenborg, disait-on, instruit par des sénateurs de la correspondance secrète de la feue reine de Suède avec le prince de Prusse, son frère, en révéla les mystères à cette princesse, et la laissa croire qu’il en avait été instruit par des moyens surnaturels . Un homme digne de foi, monsieur Charles-Léonhard de Stahlhammer, capitaine dans la garde royale et chevalier de l’Épée, a répondu par une lettre à cette calomnie.
Le pasteur chercha dans le tiroir de sa table parmi quelques papiers, finit par y trouver une gazette, et la tendit à Wilfrid qui lut à haute voix la lettre suivante :
« Stockholm, 13 mai 1788.
« J’ai lu avec étonnement la lettre qui rapporte l’entretien qu’a eu le fameux Swedenborg avec la reine Louise-Ulrique ; les circonstances en sont tout à fait fausses, et j’espère que l’auteur me pardonnera si, par un récit fidèle qui peut être attesté par plusieurs personnes de distinction qui étaient présentes et qui sont encore en vie, je lui montre combien il s’est trompé. En 1758, peu de temps après la mort du prince de Prusse, Swedenborg vint à la cour : il avait coutume de s’y trouver régulièrement. À peine eut-il été aperçu de la reine, qu’elle lui dit : « À propos, monsieur l’assesseur, avez-vous vu mon frère ? » Swedenborg répondit que non, et la reine lui répliqua : « Si vous le rencontrez, saluez-le de ma part. » En disant cela, elle n’avait d’autre intention que de plaisanter, et ne pensait nullement à lui demander la moindre instruction touchant son frère. Huit jours après, et non pas vingt-quatre jours après, ni dans une audience particulière, Swedenborg vint de nouveau à la cour, mais de si bonne heure, que la reine n’avait pas encore quitté son appartement, appelé la Chambre-Blanche, où elle causait avec ses dames d’honneur et d’autres femmes de la cour. Swedenborg n’attend point que la reine sorte, il entre directement dans son appartement et lui parle bas à l’oreille. La reine, frappée d’étonnement, se trouva mal, et eut besoin de quelque temps pour se remettre. Revenue à elle-même, elle dit aux personnes qui l’entouraient : « Il n’y a que Dieu et mon frère qui puissent savoir ce qu’il vient de me dire ! » Elle avoua qu’il lui avait parlé de sa dernière correspondance avec ce prince, dont le sujet n’était connu que d’eux seuls. Je ne puis expliquer comment Swedenborg eut connaissance de ce secret ; mais ce que je puis assurer sur mon honneur, c’est que ni le comte H…, comme le dit l’auteur de la lettre, ni personne, n’a intercepté ou lu les lettres de la reine. Le sénat d’alors lui permettait d’écrire à son frère dans la plus grande sécurité, et regardait cette correspondance comme très-indifférente à l’état. Il est évident que l’auteur de la susdite lettre n’a pas du tout connu le caractère du comte H… Ce seigneur respectable, qui a rendu les services les plus importants à sa patrie, réunit aux talents de l’esprit les qualités du cœur, et son âge avancé n’affaiblit point en lui ces dons précieux. Il joignit toujours pendant toute son administration la politique la plus éclairée à la plus scrupuleuse intégrité, et se déclara l’ennemi des intrigues secrètes et des menées sourdes, qu’il regardait comme des moyens indignes pour arriver à son but. L’auteur n’a pas mieux connu l’assesseur Swedenborg. La seule faiblesse de cet homme, vraiment honnête, était de croire aux apparitions des esprits ; mais je l’ai connu pendant très-long-temps, et je puis assurer qu’il était aussi persuadé de parler et de converser avec des esprits, que je le suis, moi, dans ce moment, d’écrire ceci. Comme citoyen et comme ami, c’était l’homme le plus intègre, ayant en horreur l’imposture et menant une vie exemplaire. L’explication qu’a voulu donner de ce fait le chevalier Beylon est, par conséquent, destituée de fondement ; et la visite faite pendant la nuit à Swedenborg, par les comtes H… et T…, est entièrement controuvée. Au reste, l’auteur de la lettre peut être assuré que je ne suis rien moins que sectateur de Swedenborg ; l’amour seul de la vérité m’a engagé à rendre avec fidélité un fait qu’on a si souvent rapporté avec des détails entièrement faux, et j’affirme ce que je viens d’écrire, en apposant la signature de mon nom. »
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