Honoré Balzac - Séraphîta
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- Название:Séraphîta
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— Les témoignages que Swedenborg a donnés de sa mission aux familles de Suède et de Prusse ont sans doute fondé la croyance dans laquelle vivent plusieurs personnages de ces deux cours, reprit monsieur Becker en remettant la gazette dans son tiroir. — Néanmoins, dit-il en continuant, je ne vous dirai pas tous les faits de sa vie matérielle et visible : ses mœurs s’opposaient à ce qu’ils fussent exactement connus. Il vivait caché, sans vouloir s’enrichir ou parvenir à la célébrité. Il se distinguait même par une sorte de répugnance à faire des prosélytes, s’ouvrait à peu de personnes, et ne communiquait ces dons extérieurs qu’à celles en qui éclataient la foi, la sagesse et l’amour. Il savait reconnaître par un seul regard l’état de l’âme de ceux qui l’approchaient, et changeait en Voyants ceux qu’il voulait toucher de sa parole intérieure.
Ses disciples ne lui ont, depuis l’année 1745, jamais rien vu faire pour aucun motif humain. Une seule personne, un prêtre suédois, nommé Matthésius, l’accusa de folie. Par un hasard extraordinaire, ce Matthésius, ennemi de Swedenborg et de ses écrits, devint fou peu de temps après, et vivait encore il y a quelques années à Stockholm avec une pension accordée par le roi de Suède. L’éloge de Swedenborg a d’ailleurs été composé avec un soin minutieux quant aux événements de sa vie, et prononcé dans la grande salle de l’Académie royale des sciences à Stockholm par monsieur de Sandel, conseiller au collége des Mines, en 1786. Enfin une déclaration reçue par le lord-maire, à Londres, constate les moindres détails de la dernière maladie et de la mort de Swedenborg, qui fut alors assisté par Monsieur Férélius, ecclésiastique suédois de la plus haute distinction.
Les personnes comparues attestent que, loin d’avoir démenti ses écrits, Swedenborg en a constamment attesté la vérité. — « Dans cent ans, dit-il à monsieur Férélius, ma doctrine régira l’ÉGLISE. » Il a prédit fort exactement le jour et l’heure de sa mort. Le jour même, le dimanche 29 mars 1772, il demanda l’heure. — Cinq heures, lui répondit-on.
— Voilà qui est fini, dit-il, Dieu vous bénisse ! Puis, dix minutes après, il expira de la manière la plus tranquille en poussant un léger soupir. La simplicité, la médiocrité, la solitude, furent donc les traits de sa vie. Quand il avait achevé l’un de ses traités, il s’embarquait pour aller l’imprimer à Londres ou en Hollande, et n’en parlait jamais. Il publia successivement ainsi vingt-sept traités différents, tous écrits, dit-il, sous la dictée des Anges. Que ce soit ou non vrai, peu d’hommes sont assez forts pour en soutenir les flammes orales. Les voici tous, dit monsieur Becker en montrant une seconde planche sur laquelle étaient une soixantaine de volumes. Les sept traités où l’esprit de Dieu jette ses plus vives lueurs, sont : LES DÉLICES DE L’AMOUR CONJUGAL, — LE CIEL ET L’ENFER, — L’APOCALYPSE REVÉLÉE, — L’EXPOSITlON DU SENS INTERNE, — L’AMOUR DIVIN, — LE VRAI CHRISTIANISME, — LA SAGESSE ANGÉLIQUE DE L’OMNIPOTENCE, OMNISCIENCE, OMNIPRESENCE DE CEUX QUI PARTAGENT L’ÉTERNITÉ, L’IMMENSITÉ DE DIEU.
Son explication de l’Apocalypse commence par ces paroles, dit monsieur Becker en prenant et ouvrant le premier volume qui se trouvait près de lui : « Ici je n’ai rien mis du mien, j’ai parlé d’après le Seigneur qui avait dit par le même ange à Jean : TU NE SCELLERAS PAS LES PAROLES DE CETTE PROPHÉTIE (Apocalypse, 22, 10). »
— Mon cher monsieur, dit le douteur en regardant Wilfrid, j’ai souvent tremblé de tous mes membres pendant les nuits d’hiver, en lisant les œuvres terribles où cet homme déclare avec une parfaite innocence les plus grandes merveilles. « J’ai vu, dit-il, les Cieux et les Anges. L’homme spirituel voit l’homme spirituel beaucoup mieux que l’homme terrestre ne voit l’homme terrestre. En décrivant les merveilles des cieux et au-dessous des cieux, j’obéis à l’ordre que le Seigneur m’a donné de le faire. On est le maître de ne pas me croire, je ne puis mettre les autres dans l’état où Dieu m’a mis ; il ne dépend pas de moi de les faire converser avec les Anges, ni d’opérer le miracle de la disposition expresse de leur entendement ; ils sont eux-mêmes les seuls instruments de leur exaltation angélique. Voici vingt-huit ans que je suis dans le monde spirituel avec les Anges, et sur la terre avec les hommes ; car il a plu au Seigneur de m’ouvrir les yeux de l’Esprit, comme il les ouvrit à Paul, à Daniel et à Élisée. » Néanmoins, certaines personnes ont des visions du monde spirituel par le détachement complet que le somnambulisme opère entre leur forme extérieure et leur homme intérieur. Dans cet état , dit Swedenborg en son traité de LA SAGESSE ANGÉLIQUE (nº 257), l’homme peut être élevé jusque dans la lumière céleste, parce que les sens corporels étant abolis, l’influence du ciel agit sans obstacle sur l’homme intérieur . Beaucoup de gens, qui ne doutent point que Swedenborg n’ait eu des révélations célestes, pensent néanmoins que tous ses écrits ne sont pas également empreints de l’inspiration divine. D’autres exigent une adhésion absolue à Swedenborg, tout en admettant ses obscurités ; mais ils croient que l’imperfection du langage terrestre a empêché le prophète d’exprimer ses visions spirituelles dont les obscurités disparaissent aux yeux de ceux que la foi a régénérés ; car, suivant l’admirable expression de son plus grand disciple, la chair est une génération extérieure . Pour les poètes et les écrivains, son merveilleux est immense ; pour les Voyants, tout est d’une réalité pure. Ses descriptions ont été pour quelques chrétiens des sujets de scandale. Certains critiques ont ridiculisé la substance céleste de ses temples, ses palais d’or, de ses villas superbes où s’ébattent les anges ; d’autres se sont moqués de ses bosquets d’arbres mystérieux, de ses jardins où les fleurs parlent, où l’air est blanc, où les pierreries mystiques, la sardoine, l’escarboucle, la chrysolite, la chrysoprase, la cyanée, la chalcédoine, le béryl, l’URIM et le THUMIN sont doués de mouvement, expriment des vérités célestes, et qu’on peut interroger, car elles répondent par des variations de lumière (VRAIE RELIGION, 219) ; beaucoup de bons esprits n’admettent pas ses mondes où les couleurs font entendre de délicieux concerts, où les paroles flamboient, où le Verbe s’écrit en cornicules (VRAIE RELIGION, 278). Dans le Nord même, quelques écrivains ont ri de ses portes de perles, de diamants qui tapissent et meublent les maisons de sa Jérusalem où les moindres ustensiles sont faits des substances les plus rares du globe. « Mais, disent ses disciples, parce que tous ces objets sont clairsemés dans ce monde, est-ce une raison pour qu’ils ne soient pas abondants en l’autre ? Sur la terre, ils sont d’une substance terrestre, tandis que dans les cieux ils sont sous les apparences célestes et relatives à l’état d’ange. » Swedenborg a d’ailleurs répété, à ce sujet, ces grandes paroles de JÉSUS-CHRIST : Je vous enseigne en me servant des paroles terrestres, et vous ne m’entendez pas ; si je parlais le langage du ciel, comment pourriez-vous me comprendre ! (Jean, 3, 12). — Monsieur, moi j’ai lu Swedenborg en entier, reprit monsieur Becker en laissant échapper un geste emphatique. Je le dis avec orgueil, puisque j’ai gardé ma raison. En le lisant, il faut ou perdre le sens, ou devenir un Voyant. Quoique j’aie résisté à ces deux folies, j’ai souvent éprouvé des ravissements inconnus, des saisissements profonds, des joies intérieures que donnent seules la plénitude de la vérité, l’évidence de la lumière céleste. Tout ici-bas semble petit quand l’âme parcourt les pages dévorantes de ces Traités. Il est impossible de ne pas être frappé d’étonnement en songeant que, dans l’espace de trente ans, cet homme a publié, sur les vérités du monde spirituel, vingt-cinq volumes in-quarto, écrits en latin, dont le moindre a cinq cents pages, et qui sont tous imprimés en petits caractères. Il en a laissé, dit-on, vingt autres à Londres, déposés à son neveu, M. Silverichm, ancien aumônier du roi de Suède. Certes, l’homme qui, de vingt à soixante ans, s’était presque épuisé par la publication d’une sorte d’encyclopédie, a dû recevoir des secours surnaturels pour composer ces prodigieux traités, à l’âge où les forces de l’homme commencent à s’éteindre. Dans ces écrits, il se trouve des milliers de propositions numérotées, dont aucune ne se contredit. Partout l’exactitude, la méthode, la présence d’esprit, éclatent et découlent d’un même fait, l’existence des Anges. SA VRAIE RELIGION, où se résume tout son dogme, œuvre vigoureuse de lumière, a été conçue, exécutée à quatre-vingt-trois ans. Enfin, son ubiquité, son omniscience n’est démentie par aucun de ses critiques, ni par ses ennemis. Néanmoins, quand je me suis abreuvé à ce torrent de lueurs célestes, Dieu ne m’a pas ouvert les yeux intérieurs, et j’ai jugé ces écrits avec la raison d’un homme non régénéré. J’ai donc souvent trouvé que l’INSPIRÉ Swedenborg avait dû parfois mal entendre les Anges. J’ai ri de plusieurs visions auxquelles j’aurais dû, suivant les Voyants, croire avec admiration. Je n’ai conçu ni l’écriture corniculaire des anges, ni leurs ceintures dont l’or est plus ou moins faible. Si, par exemple, cette phrase : Il est des anges solitaires , m’a singulièrement attendri d’abord ; par réflexion, je n’ai pas accordé cette solitude avec leurs mariages. Je n’ai pas compris pourquoi la vierge Marie conserve, dans le ciel, des habillements de satin blanc. J’ai osé me demander pourquoi les gigantesques démons Énakim et Héphilim venaient toujours combattre les chérubins dans les champs apocalyptiques d’Armageddon. J’ignore comment les Satans peuvent encore discuter avec les Anges. M. le baron Séraphîtüs m’objectait que ces détails concernaient les Anges qui demeuraient sur la terre sous forme humaine. Souvent les visions du prophète suédois sont barbouillées de figures grotesques. Un de ses MÉMORABLES, nom qu’il leur a donné, commence par ces paroles : « — Je vis des esprits rassemblés, ils avaient des chapeaux sur leurs têtes. » Dans un autre Mémorable, il reçoit du ciel un petit papier sur lequel il vit, dit-il, les lettres dont se servaient les peuples primitifs, et qui étaient composées de lignes courbes avec de petits anneaux qui se portaient en haut. Pour mieux attester sa communication avec les cieux, j’aurais voulu qu’il déposât ce papier à l’Académie royale des sciences de Suède. Enfin, peut-être ai-je tort, peut-être les absurdités matérielles semées dans ses ouvrages ont-elles des significations spirituelles. Autrement, comment admettre la croissante influence de sa religion ? Son ÉGLISE compte aujourd’hui plus de sept cent mille fidèles, tant aux États-Unis d’Amérique où différentes sectes s’y agrègent en masse, qu’en Angleterre où sept mille Swedenborgistes se trouvent dans la seule ville de Manchester. Des hommes aussi distingués par leurs connaissances que par leur rang dans le monde, soit en Allemagne, soit en Prusse et dans le Nord, ont publiquement adopté les croyances de Swedenborg, plus consolantes d’ailleurs que ne le sont celles des autres communions chrétiennes.
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