Ursula Guin - Le sorcier de Terremer

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Le passé ou le futur ?Un monde : Terremer.Une planète harmonieuse d’îles et d’océans, de golfes, d’archipels et de récifs, où les sociétés de l’homme se sont éparpillées, diversifiées. Sous le signe de la magie. Une magie expliquée, construite par les forces mêmes de ce monde. Une magie dépendante des éléments et des animaux.C’est au nord de Terremer, dans l’île de Gont, que naît Ged, très tôt surnommé l’Epervier. Il parle aux oiseaux, au bétail. Elevé dans la connaissance des invocations élémentaires, il part, très jeune encore, pour l’île de Roke. Là, guidé par l’Archimage, il découvre l’étendue de ses pouvoirs. Il devient maître en l’art des illusions et, surestimant ses talents, libère dans la réalité une entité de cauchemar, une émanation du royaume des morts. Magicien hanté, il affronte le monde en même temps qu’un ennemi indicible devant lequel la sorcellerie reste sans moyens.

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À la différence du pêcheur rusé de Gont, ce vieil homme-là, déconcerté et terrifié par sa sorcellerie, était prêt à faire cadeau de la barque à Ged. Mais Ged le paya en sorcier, guérissant ses yeux de la cataracte qui allait le rendre aveugle. Alors le vieil homme se réjouit et lui dit : « Nous avions donné à la barque le nom de Cocorli , mais appelle-la Voitloin et peins des yeux à la proue, de chaque côté ; et par ce bois aveugle ma reconnaissance verra pour toi et te gardera des rochers et des récifs. Car j’avais oublié que le monde était si plein de lumière, jusqu’à ce que tu me l’aies redonnée. »

Ged fit aussi d’autres travaux durant son séjour dans ce village, sous les hautes forêts de la Main, à mesure que lui revenait son pouvoir. Ces gens-là étaient les mêmes que ceux qu’il avait connus, enfant, dans le Val du Nord, à Gont ; ils étaient même plus pauvres encore. Avec eux il se sentait chez lui, comme jamais il ne pourrait l’être dans les châteaux des riches, et il connaissait leurs terribles détresses sans avoir a le leur demander. Ainsi donc, il posa des charmes de guérison et de protection sur des enfants qui étaient malades ou estropiés, et des sorts d’accroissement sur les maigres troupeaux de chèvres et de moutons que possédaient les villageois. Il inscrivit la rune Simn sur les quenouilles et les jouets, sur les rames des barques et sur les outils de bronze et de pierre qu’on lui apporta, afin qu’ils puissent bien faire leur travail, et il inscrivit la rune Pirr sur le faîtage des huttes, car elle protège les maisons et ses habitants du feu, du vent, et de la folie.

Lorsque sa barque Voitloin fut parée et bien chargée d’eau et de poisson séché, il demeura encore un jour au village pour apprendre à son jeune chantre la Geste de Morred et le Lai Havnorien. Il était très rare qu’un navire de l’Archipel s’aventure jusqu’aux Mains : ainsi, les chants composés un siècle plus tôt étaient nouveaux pour ces villageois, et ils désiraient ardemment entendre narrer des faits héroïques. Ged eût-il été libéré de ce qui pesait alors sur lui, il serait resté là une semaine ou un mois tout entier, pour leur chanter ce qu’il savait, afin que les grandes chansons fussent connues sur une nouvelle île. Mais il n’était pas libre, et le lendemain matin il hissa les voiles et piqua plein sud sur les vastes mers du Lointain. Car c’était vers le sud que s’était enfuie l’ombre. Point ne lui était nécessaire pour savoir cela de jeter un charme trouvant : il le savait avec tout autant de certitude que si une cordelette se déroulant sans fin les eût reliés l’un à l’autre, en dépit des milles de mer ou de terre qui pouvaient les séparer. Il allait donc avec certitude, sans hâte et sans illusions quant au chemin qu’il lui faudrait suivre, et le vent de l’hiver le poussait vers le sud.

Il navigua un jour et une nuit sur la mer solitaire, et le second jour il parvint à une petite île qui, lui dit-on, s’appelait Vemish. Dans le petit port, les gens le regardèrent avec méfiance, et leur sorcier accourut. Il dévisagea attentivement Ged, puis il s’inclina et dit d’un ton à la fois pompeux et enjôleur : « Maître Sorcier ! Pardonnez ma témérité, et faites-nous l’honneur d’accepter tout ce qui peut vous être utile pour votre voyage : de l’eau, de la nourriture, de la toile pour votre voile, de la corde. Ma fille est en train de mettre dans votre barque un couple de poules fraîchement rôties. Je pense toutefois qu’il serait prudent que vous poursuiviez votre chemin dès qu’il vous siéra de le faire. Les gens ici sont dans l’effroi. Il n’y a pas longtemps en effet, avant-hier, quelqu’un a été vu traversant notre humble lie à pied du nord au sud, mais aucun bateau n’a été vu arrivant ni repartant avec lui à bord, et il ne semblait pas projeter d’ombre. Ceux qui ont vu cette personne me disent qu’elle présente quelque ressemblance avec vous-même. »

À ces mots, Ged s’inclina à son tour, puis il fit demi-tour, revint aux quais de Vemish, monta dans sa barque et gagna le large sans se retourner une seule fois. Il n’avait rien à gagner en effrayant les habitants de l’île ou en s’attirant l’inimitié de leur sorcier. Il préférait dormir en mer une fois de plus et réfléchir aux nouvelles que lui avaient apportées le sorcier, car il était très soucieux à ce sujet.

Le jour s’acheva et, durant toutes les heures sombres de la nuit, une pluie froide tomba sur la mer. Puis vint l’aube grise, mais le doux vent du nord poussait toujours Voitloin . Après midi, pluie et brume se dissipèrent, et le soleil fit de furtives apparitions. Vers la fin du jour, Ged aperçut droit devant lui les hauteurs bleues d’une immense île illuminée par le soleil fuyant de l’hiver. Une fumée bleue montait très lentement au-dessus des toits de tuiles des hameaux qui parsemaient les collines, un bien plaisant paysage au milieu de l’immense monotonie de la mer.

Ged suivit une flottille de pêche jusqu’au port, puis remonta les rues de la petite ville couleur d’or en cette soirée d’hiver, et il trouva une auberge nommée Le Harrekki , où le feu, la bière légère et les côtes de mouton rôties lui réchauffèrent le corps et l’âme. D’autres voyageurs, des marchands du Lointain Est, étaient attablés là, mais la plupart des gens étaient des gens du bourg venus boire la bonne bière, apprendre les nouvelles et discuter. Ils n’étaient pas farouches et timides comme les pêcheurs des Mains, c’étaient de vrais bourgeois, alertes et paisibles. Sans doute savaient-ils que Ged était un sorcier, mais rien n’en fut dit, si ce n’est que l’aubergiste, homme très loquace, remarqua que cette ville, Ismey, avait le bonheur de partager avec d’autres bourgades de l’île un inestimable trésor en la personne d’un sorcier accompli instruit à l’École de Roke, ayant reçu son bâton des mains de l’Archimage Nemmerle lui-même et qui, bien que n’étant pas en ville pour l’heure, habitait à Ismey même, son ancestrale demeure, de sorte que l’île n’avait nul besoin d’un autre praticien des Hauts Arts. « Comme on le dit si bien, deux bâtons dans un bourg tôt ou tard se battent , n’est-ce pas, monsieur ? » ajouta l’aubergiste, qui riait et ne manquait pas d’entrain. C’est ainsi que Ged fut informé que s’il était un sorcier-voyageur, cherchant à gagner sa vie par la sorcellerie, on ne voulait pas de lui ici. Se faisant ainsi carrément chasser de Vemish et maintenant d’Ismey de manière plus paisible, il songea avec quelque étonnement à ce qu’on lui avait dit des mœurs aimables du Lointain Est. Cette île était Iffish, où était né son ami Vesce. Apparemment, ce pays n’était pas aussi hospitalier que celui-ci l’avait dit.

Et pourtant il se rendait compte qu’il y avait autour de lui bon nombre de visages amicaux. Les gens sentaient, tout simplement, ce qu’il savait lui-même : il était séparé, coupé d’eux, il portait sur lui une malédiction et il poursuivait une chose noire. Il était pareil à un vent froid soufflant dans la salle éclairée par le feu, pareil à un oiseau noir venant de terres étrangères, apporté par la tempête. Mieux valait pour ces gens qu’il reprit son chemin au plus tôt afin de suivre son destin maudit.

« Je suis en quête », dit-il à l’aubergiste. « Je ne resterai ici qu’une ou deux nuits. » Sa voix était sans vie. Jetant un regard au grand bâton d’if dressé dans un coin, l’aubergiste pour une fois ne dit rien, mais il remplit la chope de Ged de bière brune jusqu’à la faire déborder de mousse.

Ged savait qu’il ne devait passer qu’une nuit à Ismey. Il n’était pas bienvenu ici, il ne l’était nulle part. Il lui fallait aller vers son but. Mais il était infiniment las de la mer glacée et déserte, du silence que nulle voix ne venait jamais percer. Il résolut de passer un jour à Ismey et de repartir le lendemain. Il dormit donc longtemps, et lorsqu’il se réveilla, la neige tombait doucement. Il se leva pour aller flâner par les passes et ruelles de la ville et observer les gens à l’ouvrage. Il regarda les enfants vêtus de capes garnies de fourrure jouer aux châteaux de neige et modeler les bonshommes ; il écouta les commères bavarder sur le pas de la porte dans la rue, et contempla le travail du fondeur de bronze, aidé par un petit apprenti au visage rouge qui suait en attisant le brasier avec l’énorme soufflet. Tandis que la brève journée s’obscurcissait déjà, par les fenêtres que faisait briller de l’intérieur une lueur d’or roux, il aperçut des femmes filant au rouet, se détournant de temps à autre pour sourire ou parler à leurs enfants, à leurs époux, dans la chaleur du foyer. Ged vit toutes ces choses de l’extérieur ; il était à l’écart, isolé, et avait le cœur bien lourd, bien qu’il eût refusé d’admettre qu’il était triste. La nuit tombée, il s’attarda encore dans les rues, car il n’avait nulle envie de retourner à la taverne. Il entendit un homme et une fille converser joyeusement en descendant la rue ; ils le croisèrent en se dirigeant vers la place de la ville. Aussitôt, Ged se retourna ; il connaissait la voix de cet homme.

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