Ursula Guin - Le sorcier de Terremer

Здесь есть возможность читать онлайн «Ursula Guin - Le sorcier de Terremer» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1977, ISBN: 1977, Издательство: OPTA, Жанр: Фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le sorcier de Terremer: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le sorcier de Terremer»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le passé ou le futur ?Un monde : Terremer.Une planète harmonieuse d’îles et d’océans, de golfes, d’archipels et de récifs, où les sociétés de l’homme se sont éparpillées, diversifiées. Sous le signe de la magie. Une magie expliquée, construite par les forces mêmes de ce monde. Une magie dépendante des éléments et des animaux.C’est au nord de Terremer, dans l’île de Gont, que naît Ged, très tôt surnommé l’Epervier. Il parle aux oiseaux, au bétail. Elevé dans la connaissance des invocations élémentaires, il part, très jeune encore, pour l’île de Roke. Là, guidé par l’Archimage, il découvre l’étendue de ses pouvoirs. Il devient maître en l’art des illusions et, surestimant ses talents, libère dans la réalité une entité de cauchemar, une émanation du royaume des morts. Magicien hanté, il affronte le monde en même temps qu’un ennemi indicible devant lequel la sorcellerie reste sans moyens.

Le sorcier de Terremer — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le sorcier de Terremer», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

L’Archimage envoya Ged, après son dix-huitième anniversaire, travailler avec le Maître Modeleur. On ne parle guère en d’autres lieux de ce qui s’apprend au Bosquet Immanent. La rumeur prétend qu’aucun sort n’y est formulé, et pourtant l’endroit est en lui-même un enchantement. Parfois les arbres de ce Bosquet sont visibles, parfois ils ne le sont pas, et ils ne se trouvent pas toujours au même endroit et dans la même région de l’île de Roke. La rumeur prétend que les arbres du Bosquet eux-mêmes sont sages. Elle prétend aussi que le Maître Modeleur apprend sa suprême magie à l’intérieur du Bosquet et que, si les arbres devaient un jour mourir, sa sagesse mourrait de la même façon, et que ce jour-là les eaux monteront et engloutiront toutes les îles de Terremer où vivent hommes et dragons, toutes les terres que Segoy a tirées des profondeurs, en des temps immémoriaux.

Mais ce ne sont là que rumeurs. Les sorciers répugnent à en parler.

Les mois passèrent, et finalement, par une journée de printemps, Ged retourna à la Grande Maison sans avoir la moindre idée de ce qu’on allait lui demander maintenant. Un vieil homme l’attendait sur le pas de la porte qui donne sur le sentier menant à travers champs au Tertre de Roke. Ged ne le reconnut pas immédiatement, mais ensuite il se souvint : c’était lui qui l’avait fait entrer dans l’École le jour de son arrivée, cinq ans plus tôt.

Le vieil homme sourit, lui souhaita la bienvenue en prononçant son nom et lui demanda : « Sais-tu qui je suis ? »

Ged avait déjà remarqué auparavant qu’on parlait toujours des Neuf Maîtres de Roke ; or il n’en connaissait que huit : Maître Ventier, Manuel, Herbier, Chantre, Changeur, Appeleur, Nommeur, Modeleur. Il semblait que les gens parlaient de l’Archimage comme du neuvième. Et pourtant, lorsqu’on nouvel Archimage avait, été désigné, neuf Maîtres s’étaient concertés pour faire leur choix.

— « Je pense que vous êtes le Maître Gardien », répondit Ged.

— « Tu ne te trompes pas. Ged, tu as réussi à entrer à Roke en disant ton nom. Maintenant, tu peux obtenir ta liberté en disant le mien. » Ainsi parla le vieil homme. Il se tut et attendit en souriant. Ged demeura immobile, désemparé.

II connaissait mille façons, arts et moyens de découvrir des noms de choses et de personnes ; cette discipline faisait partie de tout ce qu’il avait appris à Roke, car sans elle on ferait bien peu de magie utile. Mais trouver le nom d’un Mage et Maître était une autre question. Le nom d’un mage, en effet, est mieux caché qu’un hareng dans la mer, mieux gardé que l’antre d’un dragon. Si l’on emploie un charme inquisiteur, on se heurte à un charme plus puissant. Les procédés subtils restent sans résultats. Les interrogations sournoises sont sournoisement détournées. Toute force se retourne contre elle-même au prix de grands dommages.

— « La porte que vous gardez est bien étroite, Maître », dit enfin Ged. « Je crois que je vais devoir m’asseoir par ici dans les prés, et jeûner jusqu’à ce que je devienne suffisamment maigre pour m’y glisser. »

— « Reste aussi longtemps que tu le désires », répondit le Gardien en souriant.

Alors Ged alla s’asseoir un peu plus loin au bord de la Suifburne, sous un aulne ; il laissa l’otak jouer dans le courant et chasser l’écrevisse le long des rives boueuses. Descendant vers l’horizon, le soleil brillait encore, malgré l’heure tardive, car le printemps allait déjà vers l’été. Aux fenêtres de la Grande Maison, il vit bientôt briller la lumière des lanternes et des lueurs-de-feu, tandis que, plus bas, les rues de Suif étaient plongées dans les ténèbres. Des chouettes hululaient au-dessus des toits, et aux alentours de la rivière des chauves-souris voletaient dans le crépuscule. Assis sans bouger, Ged cherchait comment apprendre le nom du Gardien, par force, par ruse ou par sorcellerie. Mais plus il réfléchissait, moins il voyait, parmi tous les arts de sorcellerie qu’il avait appris en cinq ans à Roke, lequel pouvait lui servir à arracher un tel secret à un tel mage.

Il se coucha dans l’herbe et dormit à la belle étoile, l’otak niché dans sa poche. Après le lever du soleil, n’ayant toujours rien mangé, il alla frapper à la porte de la Maison. Le Gardien ouvrit.

« Maître », lui dit Ged, « je ne puis vous prendre votre nom de force, n’étant pas assez robuste, et je ne puis l’obtenir par la ruse, n’étant pas assez intelligent. Je me contenterai donc de demeurer ici, d’apprendre ou de servir, selon votre désir, à moins que vous n’acceptiez de répondre à une question. »

— « Pose ta question. »

— « Quel est votre nom ? »

Le Gardien sourit, et lui dit son nom ; et Ged, le répétant, pénétra dans la fameuse Maison pour la dernière fois.

Lorsqu’il la quitta, il portait une lourde cape bleu nuit, présent de la commune de Torning Bas vers laquelle il se dirigeait, car un sorcier y était désiré. Il tenait également un bâton haut comme lui, taillé dans une branche d’if et chaussé de bronze. Le Gardien lui dit adieu en lui ouvrant la porte de derrière de la Grande Maison, la porte de corne et d’ivoire, et il descendit les rues de Suif jusqu’au navire qui l’attendait sur les eaux claires du matin.

V. LE DRAGON DE PENDOR

À l’ouest de Roke, entre les vastes contrées d’Hork et d’Ensmer, se trouvent groupées les Quatre-Vingt-Dix Iles. La plus proche de Roke est Serd, la plus éloignée Seppish. Sont-elles au nombre de quatre-vingt-dix ? C’est une question à laquelle il n’est pas possible de répondre de manière définitive, car si l’on ne compte que les îles pourvues de sources d’eau fraîche, on peut en dénombrer soixante-dix, tandis qu’en comptant chaque rocher on peut parvenir à cent avant même d’en avoir achevé le compte… et il ne faut pas oublier la marée. Les passes entre les îlots sont resserrées et les douces marées de la Mer du Centre, désorientées, y montent haut et y descendent bas, de sorte que trois îles peuvent se trouver à marée basse là où, à marée haute, on n’en voit qu’une seule. Néanmoins, malgré le danger de ces marées, tous les enfants barbotent dès qu’ils sont en âge de marcher, et ils disposent chacun d’un petit bateau à rames. Les femmes traversent la passe en barque pour aller prendre un thé de roussevive chez la voisine : les marchands ambulants vantent leurs produits au rythme de leurs rames. Toutes les routes sont faites d’eau salée, uniquement entravées par les filets jetés d’une maison à l’autre à travers les goulets pour prendre les petits poissons qu’on appelle turbilles.

C’est leur huile qui fait la richesse des Quatre-Vingt-Dix Iles. Il y a peu de ponts, et aucune ville d’importance. Chaque îlot regorge de fermes et d’habitations de pêcheurs et appartient à une commune qui en regroupe une dizaine ou une vingtaine. L’une d’elles, la plus à l’ouest, était Torning Bas, tournée non pas vers la Mer du Centre mais vers l’océan désert, vers cette lugubre partie de l’Archipel où ne se voit que Pendor, l’île dévastée par les dragons, et, plus loin, les eaux désolées du Lointain Ouest.

Une maison était déjà apprêtée pour le nouveau sorcier de la commune. Bâtie sur une hauteur au milieu de verdoyants champs d’orge, elle était protégée du vent d’ouest par un bosquet d’arbres empourprés de fleurs. De la porte, on voyait les autres toits de chaume, les haies et les jardins, d’autres îlots, comportant également leurs toits, leurs collines et leurs champs, et au milieu d’eux tous les bras de mer aux méandres scintillants. C’était une pauvre demeure sans fenêtres, au sol de terre battue, et pourtant plus riche que celle dans laquelle Ged avait vu le jour. Les Iliens de Torning Bas, manifestant une crainte respectueuse à l’égard du sorcier de Roke, lui demandèrent de leur pardonner l’humilité de cette maison. « Nous n’avons pas de pierres pour bâtir nos maisons », lui dit l’un d’eux. « Aucun de nous n’est réellement riche, mais chacun de nous mange à sa faim », dit un autre, et un troisième ajouta : « Au moins, vous y serez au sec, car j’ai moi-même recouvert le toit de chaume, monsieur. » Et pour Ged, elle valait n’importe quel palais. Il remercia sincèrement les représentants de la commune, au nombre de dix-huit, de sorte que chacun d’entre eux repartit dans sa petite barque annoncer aux pêcheurs et aux femmes de son île que le nouveau sorcier était un jeune gars curieux à la mine sévère, qui parlait peu mais bien, et sans orgueil.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le sorcier de Terremer»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le sorcier de Terremer» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Ursula Le Guin - L'autre côté du rêve
Ursula Le Guin
Ursula Le Guin - Le Dit d'Aka
Ursula Le Guin
libcat.ru: книга без обложки
Ursula Le Guin
libcat.ru: книга без обложки
Ursula Le Guin
Ursula Le Guin - The Wave in the Mind
Ursula Le Guin
Ursula Le Guin - Winterplanet
Ursula Le Guin
Ursula Le Guin - A praia mais longínqua
Ursula Le Guin
Ursula Le Guin - I venti di Earthsea
Ursula Le Guin
Ursula Le Guin - Deposedaţii
Ursula Le Guin
Отзывы о книге «Le sorcier de Terremer»

Обсуждение, отзывы о книге «Le sorcier de Terremer» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x