Ursula Guin - Le sorcier de Terremer

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Le passé ou le futur ?Un monde : Terremer.Une planète harmonieuse d’îles et d’océans, de golfes, d’archipels et de récifs, où les sociétés de l’homme se sont éparpillées, diversifiées. Sous le signe de la magie. Une magie expliquée, construite par les forces mêmes de ce monde. Une magie dépendante des éléments et des animaux.C’est au nord de Terremer, dans l’île de Gont, que naît Ged, très tôt surnommé l’Epervier. Il parle aux oiseaux, au bétail. Elevé dans la connaissance des invocations élémentaires, il part, très jeune encore, pour l’île de Roke. Là, guidé par l’Archimage, il découvre l’étendue de ses pouvoirs. Il devient maître en l’art des illusions et, surestimant ses talents, libère dans la réalité une entité de cauchemar, une émanation du royaume des morts. Magicien hanté, il affronte le monde en même temps qu’un ennemi indicible devant lequel la sorcellerie reste sans moyens.

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Ged recula en chancelant sous le poids de l’apparition et poussa un cri rauque. Le petit otak, l’animal qui était perché sur l’épaule de Vesce et n’avait pas de voix, poussa lui aussi un cri, et il bondit comme pour attaquer.

Ged tomba, luttant et se débattant, tandis que la déchirure dans les ténèbres au-dessus de lui s’écartait et gagnait en étendue. Les garçons qui se trouvaient alentour prirent la fuite, et Jaspe courba la tête en protégeant ses yeux de la terrible lumière. Seul Vesce se précipita auprès de son ami. Aussi fut-il le seul à voir la masse d’ombre qui s’était jetée sur Ged et tentait de le déchiqueter. On eût dit un fauve noir, de la taille d’un jeune enfant, mais il semblait tantôt grand, tantôt petit ; il n’avait ni tête ni visage, mais seulement quatre pattes griffues dont il se servait pour saisir et déchirer. Devant cette horreur, Vesce gémit, et cependant il étendit les bras pour tenter d’arracher cette chose de Ged ; mais, avant qu’il eût pu la toucher, il fut soudain figé et ne parvint plus à faire le moindre mouvement.

Puis l’intolérable lueur se dissipa, et très lentement les bords distordus et déchiquetés du monde se ressoudèrent. Non loin, une voix parlait doucement, comme le bruissement d’un arbre ou le murmure d’une fontaine.

Les étoiles se remirent à briller, et sur les flancs du tertre les herbes blanchirent sous les rayons de la lune qui commençait à se lever. La nuit était guérie. L’équilibre de la lumière et des ténèbres était restauré. L’ombre-bête avait disparu. Ged gisait étendu sur le dos, les bras écartés comme s’ils eussent encore été fidèles à l’ample geste de bienvenue et d’invocation. Le sang avait noirci son visage, et sa chemise était maculée de grandes taches foncées. Le petit otak vint se blottir près de son épaule en frissonnant. Et au-dessus de lui se dressait la silhouette d’un vieil homme dont la cape luisait légèrement sous la lune : l’Archimage Nemmerle.

Comme un reflet d’argent, le bout du bâton de Nemmerle passa au-dessus de la poitrine de Ged, effleurant une fois son cœur et une fois ses lèvres, tandis que l’Archimage murmurait quelque chose. Ged fit quelques mouvements et ouvrit les lèvres, en quête d’air. Puis le vieil Archimage souleva son bâton, le posa au sol et s’appuya dessus en courbant le chef, comme s’il eût éprouvé toutes les peines du monde à se soutenir lui-même.

Vesce se trouva libre de ses mouvements. Il regarda tout autour de lui et vit que d’autres, les Maîtres Appeleur et Changeur, étaient déjà là. On n’effectue pas un acte de grande sorcellerie sans éveiller l’attention de tels hommes, en effet, et ils pouvaient se déplacer avec une célérité sans pareille en cas de nécessité. Toutefois, nul n’avait été aussi prompt que l’Archimage. Ils allèrent aussitôt quérir de l’aide, et une partie de ceux qui étaient venus repartirent aux côtés de l’Archimage, tandis que d’autres, dont Vesce, emportèrent Ged dans les chambres du Maître Herbier.

Toute la nuit durant, l’Appeleur demeura sur le Tertre de Knoll. Il fit le guet, mais rien ne se manifesta sur la pente où avait été déchirée l’étoffe du monde. Nulle ombre ne vint ramper en cherchant la faille par laquelle elle pourrait regagner son territoire. La présence de Nemmerle et les puissants sorts-murailles qui entourent et protègent l’Ile de Roke l’avaient fait fuir ; mais maintenant elle était dans le monde. Quelque part dans le monde, elle attendait, cachée. Si cette nuit-là Ged avait trouvé la mort, elle eût pu tenter de trouver la porte qu’il avait ouverte et le suivre au royaume des ténèbres, ou retourner au lieu secret d’où elle provenait ; c’est pour cette raison que l’Appeleur veilla toute la nuit sur le Tertre de Roke. Mais Ged survécut.

On l’avait couché dans la chambre de guérison, et le Maître Herbier soigna les blessures dont il souffrait à la tête, à la gorge, ainsi qu’à l’épaule. C’étaient des plaies profondes, irrégulières, de bien mauvaises plaies. Elles recelaient un sang noir impossible à étancher en dépit des charmes et des feuilles de périote qui les recouvraient, enveloppées dans des toiles d’araignée. Ged était aveugle, en proie au délire, rongé par une fièvre qu’aucun sort ne pouvait apaiser.

Non loin de là, dans la cour à ciel ouvert où coulait la fontaine, l’Archimage était lui aussi couché, immobile, mais il avait froid, très froid : seuls vivaient ses yeux, qui fixaient sous la lune la petite cascade et les feuilles frémissantes. Ceux qui se trouvaient à ses côtés ne prononçaient aucun sort, ne lui prodiguaient aucun soin. De temps à autre, ils échangeaient doucement quelques mots, puis se retournaient pour contempler leur Seigneur. Il ne bougeait pas. Son nez aquilin, son front haut, ses cheveux blancs, tout, dans la clarté lunaire, avait la couleur de l’os. Pour maîtriser le sort désemparé et écarter l’ombre de Ged, Nemmerle avait fait usage de tout son pouvoir, et ce faisant il avait épuisé les ressources de son corps : il était moribond. Mais la mort d’un grand mage qui maintes fois au cours de sa vie a gravi les versants arides et escarpés du royaume de la mort, la mort d’un grand mage est une bien étrange chose, car le mourant ne s’en va pas en aveugle, il part avec confiance, il connaît le chemin. Lorsque Nemmerle enfin leva les yeux, ceux qui veillaient auprès de lui ne surent si son regard, entre les feuilles de l’arbre, s’adressait aux étoiles de l’été s’échouant sur le rivage de l’aube, ou aux autres astres, à ceux qui jamais ne disparaissent au-dessus des monts de la nuit éternelle.

Le corbeau d’Osskil, qui pendant trente ans lui avait tenu compagnie, s’envola cette nuit-là. Nul ne sut dans quelle direction. « Il vole précéder son maître », dit le Maître Modeleur tandis qu’il veillait avec ses compagnons.

Vint le jour, dans sa chaleur et sa clarté. Le silence régnait dans la Grande Maison comme dans les rues de Suif, et nulle voix ne s’éleva jusqu’aux environs de midi ; à ce moment, les cloches de fer firent retentir dans la Tour du Chantre leurs clameurs brutales.

Le lendemain, les Neuf Maîtres de Roke se rassemblèrent en un lieu, quelque part sous les arbres sombres du Bosquet Immanent. Et même en cet endroit ils élevèrent autour d’eux neuf murailles de silence de sorte que nulle personne ou puissance ne pût leur parler ou les épier tandis qu’ils choisiraient, parmi les mages de Terremer tout entière, celui qui serait le nouvel Archimage. Leur choix se porta sur Gensher de Wey. Aussitôt ils envoyèrent un navire franchir la Mer du Centre jusqu’à l’Ile de Wey pour ramener l’Archimage à Roke. Le Maître Ventier se plaça à la poupe, éleva le vent de mage pour gonfler la voile, et rapidement le bateau prit le large, avant de disparaître complètement.

De ces événements, Ged ne sut rien. Pendant quatre semaines de cet été torride il resta alité, aveugle, sourd, muet, gémissant cependant parfois et poussant des cris, tel un animal. Mais lorsqu’enfin les soins patients du Maître Herbier firent leur effet, ses plaies commencèrent à se refermer et la fièvre le quitta. Petit à petit, il parut entendre de nouveau ; mais il resta muet. Par une belle journée d’automne, le Maître Herbier ouvrit les volets de la chambre où se trouvait Ged, qui n’avait connu que les ténèbres depuis la terrible nuit du Tertre de Roke. Ce matin-là, il vit la lumière du jour, l’éclat du soleil, et, cachant de ses mains son visage couvert de cicatrices, il pleura amèrement.

Aux premiers jours de l’hiver, il parlait encore avec difficulté, trébuchant sur les mots. Le Maître Herbier le garda dans la chambre de guérison, s’efforçant de redonner de la force à son corps comme à son esprit. Le printemps avait déjà fait son apparition lorsqu’enfin le Maître le libéra et l’envoya tout d’abord offrir sa féauté à l’Archimage Gensher. Car, à l’arrivée de celui-ci, Ged n’avait pu se joindre aux autres élèves de l’École pour s’acquitter de ce devoir.

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