Ursula Guin - Les tombeaux d'Atuan

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Arha veille sur les tombeaux. Depuis la naissance de Terremer. A quatorze ans, elle est devenue la Grande Prêtresse du Lieu où dorment les puissances du passé. Son royaume est celui des ténèbres. Elle ne connaît d’autre promenade que celle du labyrinthe qui la conduit d’une ombre à une autre. Elle garde. Son existence se confond avec l’éternité. Jusqu’au jour où apparaît Ged, le Sorcier de Terremer, venu quérir dans les Tombeaux l’anneau d’Erreth-Akbe. Selon la loi très ancienne, parce qu’il a violé le Lieu, il doit mourir dans l’obscurité. Mais Arha a d’autres desseins : Ged l’Epervier doit lui appartenir. Il doit devenir son captif, afin que, nuit après nuit, elle puisse l’épier, le posséder.Mais l’horreur qui protège Erreth-Akbe œuvre pour rapprocher le magicien prisonnier de la jeune Prêtresse des Tombeaux.

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— « Ici… à Atuan ? »

— « Dans les montagnes. Là où nous nous trouvons en ce moment. »

— « Tenar », fit-il, de sa voix grave et tranquille, « en ce cas, nous resterons ici. Je n’ai pas mon couteau ; et s’il neige, ce sera dur. Mais tant que nous trouverons de quoi, manger… »

— « Non. Je sais que nous ne pouvons pas rester ici. C’est simple stupidité de ma part », dit Tenar ; et elle se leva, dispersant les coquilles de noix, pour aller remettre sa robe et son manteau noirs déchirés et maculés de terre. « Tout ce que je sais n’a plus aucune utilité maintenant. Et je n’ai rien appris d’autre. J’essaierai d’apprendre. »

Ged détourna les yeux, tressaillant comme s’il avait soudain eu mal.

Le jour suivant ils franchirent le sommet de la chaîne fauve. Dans la passe soufflait un vent fort, charriant de la neige, mordant aveuglant. Ce n’est que lorsqu’ils furent beaucoup plus bas sur l’autre versant hors des nuages neigeux des pics, que Tenar vit le pays qui s’étendait au-delà de la muraille montagneuse. Il était entièrement vert – le vert des pins, des prairies, des champs ensemencés et des jachères. Même en plein cœur de l’hiver, quand les fourrés étaient nus et la forêt pleine de branches grises, c’était un pays vert, doux et humble. Ils le contemplaient depuis une haute pente rocheuse au flanc de la montagne. Sans un mot, Ged désigna l’ouest, où le soleil déclinait derrière d’épais nuages pareils à de la crème fouettée. Le soleil lui-même était caché, mais il y avait sur l’horizon un chatoiement presque aussi éblouissant que les parois de cristal de l’En-Dessous des Tombeaux, une sorte de reflet joyeux sur la lisière du monde.

« Qu’est-ce ? » dit la jeune fille ; et lui ; « La mer. »

Peu après, elle vit une chose moins merveilleuse que celle-là, mais quand même extraordinaire. Ils arrivèrent à une route et la suivirent. Et elle les conduisit à la brune, dans un village : dix ou douze maisons bordant la route. Elle regarda son compagnon avec anxiété quand elle s’aperçut qu’ils arrivaient parmi les hommes. Elle regarda… et ne le vit point. À son côté, dans les habits de Ged, avec sa démarche, dans ses souliers, marchait un autre homme. Il avait la peau blanche, et pas de barbe. Il lui lança un coup d’oeil ; ses yeux étaient bleus. Il cligna de l’œil.

« Les tromperai-je ? » dit-il « Comment trouves-tu tes vêtements ? »

Elle abaissa son regard sur elle-même. Elle portait la jupe brune et la veste d’une paysanne, et un large châle de laine rouge.

« Oh », dit-elle, s’arrêtant tout net. « Oh, tu es… tu es Ged ! » Prononçant son nom, elle le distingua parfaitement ; le visage sombre et couturé qu’elle connaissait, les yeux sombres ; et pourtant c’était l’étranger à la peau laiteuse qui se tenait là.

— « Ne prononce pas mon vrai nom devant les autres. Et je ne dirai pas le tien. Nous sommes frères et sœur, et venons de Tenacbah. Et je crois que je demanderai à souper, si j’aperçois un visage aimable. » Il lui prit la main et ils entrèrent dans le village.

Ils repartirent le matin suivant, l’estomac rempli, après une plaisante nuit dans un fenil.

« Les Mages mendient-ils souvent ? » interrogea Tenar, sur la route sinuant entre les champs verts, où broutaient des chèvres et du menu bétail tacheté.

— « Pourquoi poses-tu cette question ? »

— « Tu paraissais en avoir l’habitude. En fait, tu t’y es fort bien pris. »

— « C’est vrai. Toute ma vie, j’ai mendié, si c’est ainsi que tu considères la chose. Les sorciers ne possèdent pas grand-chose à eux, tu sais. À dire vrai, rien d’autre que leur bâton et leurs vêtements, s’ils sont errants. La plupart des gens les reçoivent, leur offrent gîte et nourriture, heureusement. Mais ils donnent quelque chose en retour. »

— « Quoi donc ? »

— « Eh bien, cette femme du village ; j’ai guéri ses chèvres. »

— « De quoi souffraient-elles ? »

— « Elles avaient toutes deux les pis infectés. Enfant, je gardais les chèvres. »

— « Lui as-tu dit que tu les avais guéries ? »

— « Non. Comment aurais-je pu ? Pourquoi aurais-je dû le faire ? »

Au bout d’un moment de silence, elle dit : « Je vois que ta magie ne sert pas seulement pour les grandes choses. »

— « L’hospitalité, l’amabilité envers un étranger, voilà une très grande chose. Les remerciements suffisent, bien entendu. Mais ces chèvres me navraient. »

Dans l’après-midi, ils arrivèrent aux abords d’une grande ville. Elle était construite de briques d’argile, ceinte de murs, à la mode Kargue, avec des créneaux en surplomb, des tours de guet aux quatre coins, et une porte unique, sous laquelle des pasteurs gardaient un large troupeau de moutons. Les toits de tuiles rouge d’une centaine de maisons, ou davantage, pointaient par-dessus les murs de brique jaunâtre. Devant la porte se tenaient deux gardes, avec les casques à plumet rouge de l’armée du Dieu-Roi. Tenar avait vu des hommes aux casques identiques arriver, une fois l’an environ, au Lieu, escortant une offrande d’argent ou d’esclaves destinée au temple du Dieu-Roi. Quand elle dit cela à Ged, alors qu’ils longeaient la muraille, il répondit : « Je les ai vus également, lorsque j’étais enfant. Ils effectuaient une razzia sur Gont. Ils sont entrés dans mon village pour le piller. Mais ils furent repoussés. Et il y eut une bataille près d’Armouth, sur le rivage ; beaucoup d’hommes furent tués, des centaines, dit-on. Mais peut-être, maintenant que l’anneau est reconstitué et la Rune Perdue reformée, n’y aura-t-il plus de pillages et de tueries semblables entre l’Empire Kargue et les Contrées de l’Intérieur. »

— « Il serait stupide que de telles choses se poursuivent », dit Tenar. « Que ferait le Dieu-Roi de tant d’esclaves ? »

Son compagnon sembla, méditer cela un moment. « Si les pays Kargues dominaient l’Archipel, veux-tu dire ? »

Elle hocha la tête affirmativement.

— « Je ne crois pas la chose très probable. »

— « Mais vois combien l’Empire est puissant – cette immense cité, avec ses murailles, et tous ces hommes ! Comment ton pays pourrait-il résister, s’il l’attaquait ? »

— « Ce n’est point une très grande ville » , dit-il avec précaution et douceur. « Moi aussi, je la jugerais formidable, si je descendais de ma montagne. Mais il y a beaucoup, beaucoup de cités dans Terremer, auprès desquelles celle-ci n’est qu’une bourgade. Il y a de nombreux, de très nombreux pays. Tu les verras, Tenar. »

Elle ne répondit rien. Elle suivait péniblement la route, le visage buté.

« C’est merveilleux à voir : les nouveaux continents s’élevant de la mer, quand ton bateau s’approche. Les terres cultivées et les forêts, les cités avec leurs ports et leurs palais, les marchés où l’on vend tout ce qui existe par le monde. »

Elle acquiesça. Elle savait qu’il tentait de la réconforter, mais elle avait laissé sa joie là-haut, dans les montagnes, dans la vallée crépusculaire où courait le ruisseau. Il régnait maintenant en elle une crainte qui croissait, croissait. Devant elle, il n’y avait que l’inconnu. Elle ne connaissait que le désert et les Tombeaux. Et à quoi cela lui servait-il ? Elle connaissait les détours d’un labyrinthe en ruines, elle connaissait les danses qu’on exécutait devant un autel effondré. Elle ne connaissait rien des forêts, des cités, ou du cœur des hommes.

Elle dit soudain : « Resteras-tu avec moi là-bas ? » Mais elle ne le regardait pas. Il avait pris son déguisement d’illusion, l’apparence d’un paysan Kargue à la peau blanche, et elle n’aimait pas le voir ainsi. Sa voix était cependant inchangée, c’était la même que celle qui avait parlé dans les ténèbres du Labyrinthe.

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