Ursula Guin - Les tombeaux d'Atuan

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Les tombeaux d'Atuan: краткое содержание, описание и аннотация

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Arha veille sur les tombeaux. Depuis la naissance de Terremer. A quatorze ans, elle est devenue la Grande Prêtresse du Lieu où dorment les puissances du passé. Son royaume est celui des ténèbres. Elle ne connaît d’autre promenade que celle du labyrinthe qui la conduit d’une ombre à une autre. Elle garde. Son existence se confond avec l’éternité. Jusqu’au jour où apparaît Ged, le Sorcier de Terremer, venu quérir dans les Tombeaux l’anneau d’Erreth-Akbe. Selon la loi très ancienne, parce qu’il a violé le Lieu, il doit mourir dans l’obscurité. Mais Arha a d’autres desseins : Ged l’Epervier doit lui appartenir. Il doit devenir son captif, afin que, nuit après nuit, elle puisse l’épier, le posséder.Mais l’horreur qui protège Erreth-Akbe œuvre pour rapprocher le magicien prisonnier de la jeune Prêtresse des Tombeaux.

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— « Peux-tu vraiment appeler un lapin ? » interrogea soudain Tenar.

— « Veux-tu que je le fasse ? »

Elle acquiesça.

Il s’écarta du feu et dit doucement, vers les ténèbres immenses éclairées d’étoiles : « Kebbo… O kebbo… »

Silence. Aucun bruit ; aucun mouvement. Mais soudain, à la lisière de la lumière vacillante du feu, émergea un œil rond comme un caillou de jais tout près du sol. La courbe d’un dos fourré ; une oreille, longue, tendue, en alerte.

Ged parla à nouveau. L’oreille battit, et l’animal surgit soudain de l’ombre ; puis, comme la petite bête faisait demi-tour, Tenar la vit tout entière, l’espace d’un moment ; et d’un bond agile le lapin repartit insouciant à ses affaires, dans la nuit.

« Ah ! » dit-elle, laissant échapper son souffle. « C’est charmant. » Et aussitôt : « Pourrais-je en faire autant ? »

— « Eh bien… ».

— « C’est un secret », dit-elle immédiatement ayant retrouvé sa dignité.

— « Le nom de lapin est un secret. Ou, du moins, il ne faut pas l’utiliser à la légère, sans raison. Mais ce qui n’est pas un secret plutôt un don, ou un mystère, vois-tu, c’est le pouvoir d’appel. »

— « Oh » dit-elle, « tu l’as, je le sais. » Il y avait dans sa voix une passion que ne parvenait pas à dissimuler une moquerie feinte. Il la regarda et ne répondit point.

Il était encore épuisé par son combat contre les Innommables ; il avait usé sa force dans les tunnels frémissants. Bien qu’il eût gagné, son humeur n’était guère triomphante. Il se pelotonna bientôt le plus près possible du feu et s’endormit.

Tenar resta assise, alimentant le brasier et observant les constellations hivernales qui flamboyaient d’un horizon à l’autre, jusqu’à ce que la tête lui tournât de beauté et de silence et qu’elle s’assoupît.

Ils se réveillèrent en même temps. Le feu était mort. Les étoiles qu’elle avait contemplées étaient maintenant loin au-dessus des montagnes, et de nouvelles s’étaient levées à l’est. C’était le froid qui les avait tirés du sommeil, le froid sec de la nuit désertique, le vent pareil à une lame de glace. Le ciel se voilait de nuages venant du sud-ouest.

Le bois ramassé pour le feu était presque épuisé. « Marchons », dit Ged, « l’aube n’est plus très loin. » Il claquait tellement des dents qu’elle comprit à peine. Ils se mirent en chemin, entreprirent l’ascension du long versant ouest. Les buissons et les rochers paraissaient noirs sous la lumière des étoiles, et il était aussi facile de marcher qu’en plein jour. Après le froid des premiers moments, la marche les réchauffa ; ils cessèrent de se recroqueviller et de frissonner, et leur allure se fit plus aisée. Si bien qu’au lever du soleil, ils étaient sur la première éminence des montagnes de l’ouest, qui avaient jusque-là muré la vie de Tenar.

Ils firent halte dans un bocage dont les feuilles dorées, frissonnantes, s’accrochaient encore aux rameaux. Il lui dit que c’étaient des trembles ; elle ne connaissait pas les arbres, sinon le genévrier, les peupliers maladifs près de la source, et les quarante pommiers du verger du Lieu. Un petit oiseau dans les trembles fit : « cui-cui », d’une petite voix. Sous les arbres courait un ruisseau, étroit mais puissant, bruyant, musclé, franchissant rochers et cascades trop hâtivement pour geler. Tenar en eut presque peur. Elle était accoutumée au désert où les choses sont silencieuses et se meuvent lentement : rivières paresseuses, ombres des nuages, vautours décrivant des cercles.

Ils se partagèrent un morceau de pain et une dernière bouchée de fromage qui s’effritait, en guise de petit déjeuner, se reposèrent un peu, et continuèrent.

Le soir, ils étaient très haut. Le temps était couvert et le vent glacial. Ils établirent leur camp dans la vallée d’un autre cours d’eau, où le bois abondait, et cette fois ils allumèrent un feu de bûches vigoureux, qui les tint presque au chaud. Tenar était heureuse. Elle avait découvert la cache d’un écureuil, mise au jour par la chute d’un arbre creux : deux livres de noix délicieuses et d’une espèce à coquille lisse que Ged, ignorant le nom Kargue, appelait ubir. Elle les ouvrit une à une sur une pierre plate, une autre servant de marteau, et tendit à l’homme chaque demi-cerneau.

« J’aimerais pouvoir rester ici », dit-elle, abaissant le regard vers la vallée ventée, entre les collines, qu’éclairait le crépuscule. « Cet endroit me plaît. »

— « C’est un endroit agréable », acquiesça-t-il.

— « Personne ne vient jamais ici ? »

— « Rarement… Je suis né dans les montagnes », dit-il, « sur le Mont de Gont. Nous passerons devant, voguant vers Havnor, si nous prenons la route du nord. Il est beau à voir en hiver, quand il émerge tout blanc de la mer, comme une vague dominant les autres. Mon village se trouvait au bord d’un ruisseau tout pareil à celui-ci. Où es-tu née, Tenar ?

— « Au nord d’Atuan, à Entât, je crois. Je ne m’en souviens pas. »

— « Étais-tu si jeune quand ils t’ont emmenée ? »

— « J’avais cinq ans. Je me rappelle un feu dans un âtre, et… rien d’autre. »

Il se frotta le menton, qui, bien couvert d’une barbe clairsemée, était du moins propre ; en dépit du froid, tous deux s’étaient lavés dans les ruisseaux de montagne. Il se frotta le menton et prit un air pensif et sévère. Elle l’observait, et jamais elle n’aurait pu dire ce qu’elle avait dans le cœur, tandis qu’elle le regardait, à la lumière du feu, dans la nuit tombant sur la montagne.

— « Que vas-tu faire à Havnor ? » dit-il, posant la question au feu, et non à elle. « Tu es vraiment – et plus que je ne l’avais cru – née une nouvelle fois. »

Elle hocha la tête, avec un petit sourire. Elle se sentait comme un nouveau-né.

— « Tu devrais apprendre la langue, au moins. »

— « Ta langue ? »

— « Oui »

— « J’aimerais bien. »

— « Bon ; commençons. Ceci se dit kabat », et il jeta une petite pierre dans le giron de sa robe noire.

— « Kabat. Est-ce dans la langue des dragons ? »

— « Non, non. Il ne s’agit pas de jeter des sorts, mais de parler à d’autres hommes et d’autres femmes ! »

— « Mais comment dit-on caillou dans la langue des dragons ? »

— « Tolk », dit-il. « Mais je ne veux pas faire de toi mon apprenti-sorcier. Je veux t’enseigner le langage que les gens parlent dans l’Archipel, les Contrées de l’Intérieur. Il m’a fallu apprendre le tien avant de venir ici. »

— « Tu le parles d’une manière étrange. »

— « Sans doute. À présent, arkemmi kabat » , et il avança la main pour qu’elle lui rende le caillou.

— « Faut-il que j’aille à Havnor ? »

— « Où donc voudrais-tu aller, Tenar ? »

Elle hésita.

« Havnor est une belle cité. Et tu apportes l’anneau, le signe de paix, le trésor perdu. Tu seras accueillie là-bas comme une princesse. Ils te rendront hommage pour le présent magnifique que tu leur apportes. Tu seras la bienvenue. Le peuple de cette cité est noble et généreux. Ils t’appelleront la Dame Blanche, à cause de ta peau claire, et ils t’aimeront d’autant plus que tu es si jeune. Et belle. Tu auras une centaine de robes pareilles à celle que je t’ai montrée par l’illusion, mais elles seront vraies. Tu rencontreras l’admiration, la gratitude, et l’amour. Toi qui n’as connu que la solitude, l’envie et les ténèbres. »

— « Il y avait Manan », dit-elle, sur la défensive, et la bouche quelque peu frémissante. « Il m’aimait, et était toujours gentil avec moi. Il me protégeait de son mieux, et je l’ai tué à cause de cela ; il est tombé dans le puits noir. Je ne veux pas aller à Havnor. Je ne veux pas aller là-bas. Je veux rester ici. »

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