Gene Wolfe - L'ombre du bourreau

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Une autre civilisation, aux moeurs étranges, très loin dans l’avenir.
Elevé depuis toujours dans la Guilde des Bourreaux, Sévérian est nommé Exécuteur dans une cité lointaine qu’il doit rejoindre à pied, par villes, monts et vaux, alors qu’il ignore tout des usages du monde. Voyage pittoresque dans l’espace et le temps, mais aussi voyage initiatique qui le confronte aux situations les plus étranges, dans un univers qui ne dévoile jamais complètement ses mystères. Premier volume d’une saga en passe de devenir l’une des plus belles de la SF, l’Ombre du Bourreau réconcilie avec une subtile audace le lyrisme de l’heroic fantasy et la vérité aiguë de la science-fiction dans un futur si lointain qu’il ressemble à un passé très ancien.

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Je dus faire un effort pour parler, mais je m’arrangeai (dans mon rêve, toujours s’il s’agissait bien d’un rêve) pour dire : « Je ne me souviens pas que nous ayons étudié un tel sujet, Maître.

— Tu as toujours été le plus dissipé de mes élèves », me répondit-il, sans rien ajouter.

Un mauvais pressentiment commença à s’emparer de moi ; j’avais l’impression que si je ne répondais pas, il se produirait quelque tragédie. Finalement, j’arrivai à murmurer faiblement : « L’anarchie…

— Ce n’est pas une forme de gouvernement, mais l’absence de tout gouvernement. Je t’ai appris qu’elle précédait tous les gouvernements. Maintenant, récite-moi la liste des sept principes.

— L’attachement à la personne du monarque. L’attachement à une lignée, soit par le sang, soit par toute autre règle de succession. L’attachement au code qui légitime le pouvoir de l’État. L’attachement à la loi, et à elle seule. L’attachement à un groupe d’électeurs, grand ou petit, qui dit la loi. L’attachement à la notion abstraite qui inclut un corps d’électeurs, les autres corps qui lui donnent naissance, et nombre d’autres éléments, essentiellement idéaux.

— Passable. Parmi ceux-ci, quel est le plus ancien, et quel est le plus élevé ?

— Leur développement se fait dans l’ordre que j’ai donné, Maître, répondis-je. Mais je ne me souviens pas que vous nous ayez jamais demandé lequel était le plus élevé de tous. »

Maître Malrubius s’inclina vers l’avant, et la flamme qui dansait dans ses yeux était plus brillante que les braises du feu. « Quel est le plus élevé, Sévérian ?

— Le dernier, Maître ?

— Tu veux dire l’attachement à la notion abstraite qui comprend le corps des électeurs, les autres corps qui lui donnent naissance, et nombre d’autres éléments, essentiellement idéaux ?

— Oui, Maître.

— De quelle sorte est ton propre attachement à la Divine Entité, Sévérian ? »

Je ne répondis rien. Peut-être étais-je en train de réfléchir à la question ; mais si c’était bien le cas, j’avais l’esprit trop embrumé de sommeil pour en être conscient. Au lieu de cela, je devins extrêmement attentif à mon environnement physique. Au-dessus de ma tête, le ciel, dans toute sa grandeur, semblait avoir été conçu pour mon seul bénéfice, et on aurait dit qu’on le soumettait à mon inspection. J’étais couché sur le sol comme sur une femme, et l’air qui m’entourait me paraissait aussi admirable qu’un cristal, aussi fluide que du vin.

« Réponds-moi, Sévérian.

— Il est du premier genre, si tant est que j’en éprouve un.

— L’attachement à la personne du monarque ?

— Oui, parce qu’il n’y a pas de succession.

— L’animal qui est couché à tes côtés est prêt à mourir pour toi. De quel genre est son attachement pour toi ?

— Du premier ? »

Il n’y avait plus personne. Je m’assis. Malrubius et Triskèle avaient disparu ; et pourtant, je sentais encore une légère chaleur sur mon corps.

34. Aube

« Vous voici réveillé, dit le Dr Talos. Je gage que vous avez très bien dormi ?

— J’ai fait un rêve bizarre. » Je me levai et regardai autour de moi.

« Il n’y a personne ici, à part nous-mêmes. » Comme s’il tentait de rassurer un enfant, le Dr Talos me montra Baldanders et les deux femmes endormies.

« Je viens de rêver de mon chien ; cela fait maintenant des années que je l’ai perdu. Il revenait et s’allongeait contre moi. Je sentais encore la chaleur de son corps lorsque je me suis réveillé.

— Vous n’étiez pas loin du feu, remarqua le Dr Talos. Je n’ai pas vu le moindre chien, ici.

— Et un homme, dans des vêtements très semblables aux miens. »

Le Dr Talos secoua la tête. « Impossible que je ne l’aie pas vu !

— Vous vous êtes peut-être assoupi.

— Oui, mais au début de la soirée ; cela fait deux bonnes veilles que je suis réveillé.

— Je veux bien garder la scène et les accessoires à votre place, lui dis-je, si vous désirez dormir maintenant. » En vérité, j’avais tout simplement peur de me recoucher.

Le Dr Talos parut hésiter, puis me répondit : « C’est très aimable de votre part », et il se plia avec raideur pour s’étendre sur ma couverture, devenue humide de rosée.

Je m’installai sur sa chaise, après l’avoir retournée pour faire face au feu. Je restai quelque temps seul avec mes pensées qui tournèrent tout d’abord autour du rêve que je venais de faire, puis de la Griffe, la puissante relique que le hasard venait de faire tomber dans ma main. C’est avec plaisir que je vis enfin Jolenta remuer, puis, au bout d’un moment, se lever et étirer ses membres épanouis sur un fond de ciel barbouillé d’écarlate. « Y a-t-il de l’eau ? demanda-t-elle. Je voudrais me laver. »

Je lui dis avoir eu l’impression que Baldanders était allé en chercher, pour le souper, dans le petit bois voisin. Elle acquiesça et partit à la recherche du cours d’eau. Son seul aspect suffit à me distraire de mes pensées, et je me surpris à regarder alternativement sa silhouette s’amenuisant et Dorcas, toujours étendue. La beauté de Jolenta était parfaite. Aucune des autres femmes que j’avais rencontrées jusqu’ici ne s’en approchait – le port altier de Thècle avait quelque chose de rude et de masculin, en comparaison ; la délicate blondeur de Dorcas, de son côté, la faisait paraître aussi menue et enfantine que Valéria, la fillette oubliée que j’avais rencontrée dans l’Atrium du Temps.

Je n’étais cependant pas autant attiré par Jolenta que je l’avais été par Aghia ; je ne l’aimais pas comme j’avais aimé Thècle ; et je ne souhaitais pas connaître avec elle l’intimité de pensées et de sentiments qui s’était créée entre Dorcas et moi – je n’aurais d’ailleurs pas cru la chose possible. Comme tous les hommes qui la virent, je la désirais, mais plutôt à la façon dont on peut désirer une femme dont on voit le portrait. Et même en l’admirant, néanmoins, je ne pus m’empêcher de remarquer (comme la veille au soir sur scène) la lourdeur de sa démarche, elle qui paraissait tellement gracieuse au repos. Ses cuisses trop rondes se touchaient, et ses chairs admirables lui donnaient quelque chose de pesant dans l’allure ; elle promenait sa volupté comme une autre aurait promené son gros ventre de femme enceinte. Quand elle revint du hallier, des gouttes d’eau claires et brillantes encore prisonnières de ses cils, et son visage aussi pur et parfait que la courbe de l’arc-en-ciel, j’avais presque encore l’impression d’être tout seul.

«… Je dis qu’il y a des fruits si vous en voulez. Le Dr Talos m’a demandé d’en laisser quelques-uns pour le petit déjeuner de ce matin. » Sa voix, un peu voilée et paraissant essoufflée, s’écoutait comme une musique.

« Je suis désolé, répondis-je, je pensais à autre chose. Oui, je mangerais un fruit avec plaisir ; c’est très gentil de votre part.

— Je n’ai pas l’intention d’aller vous les chercher ; il faudra vous déplacer. Ils sont posés là-bas, derrière le portant de l’armure. »

L’armure en question n’était en réalité qu’un morceau de tissu tendu sur un cadre métallique et recouvert d’une peinture aux tons argentés. Un vieux panier se trouvait derrière, contenant une grappe de raisin, une pomme et une grenade.

« Je prendrais bien quelque chose, moi aussi, dit Jolenta, le raisin, par exemple. »

Je le lui donnai, et, supposant que Dorcas préférerait la pomme, je la posai près de sa main, me rabattant sur la grenade.

Jolenta souleva sa grappe. « Elle a dû pousser sous châssis, dans le jardin d’un exultant ; ce n’est pas encore la saison du raisin. Au fond, cette vie errante pourrait bien être assez agréable, d’autant plus que je touche le tiers des recettes. »

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