Gene Wolfe - L'ombre du bourreau

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Une autre civilisation, aux moeurs étranges, très loin dans l’avenir.
Elevé depuis toujours dans la Guilde des Bourreaux, Sévérian est nommé Exécuteur dans une cité lointaine qu’il doit rejoindre à pied, par villes, monts et vaux, alors qu’il ignore tout des usages du monde. Voyage pittoresque dans l’espace et le temps, mais aussi voyage initiatique qui le confronte aux situations les plus étranges, dans un univers qui ne dévoile jamais complètement ses mystères. Premier volume d’une saga en passe de devenir l’une des plus belles de la SF, l’Ombre du Bourreau réconcilie avec une subtile audace le lyrisme de l’heroic fantasy et la vérité aiguë de la science-fiction dans un futur si lointain qu’il ressemble à un passé très ancien.

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La splendide jeune femme s’était éclipsée, mais la voix du docteur avait tant de magnétisme, que je ne l’avais même pas vue s’en aller.

S’il me fallait décrire maintenant le spectacle du Dr Talos comme moi-même (qui pourtant y participai) je l’ai compris, la chose ne pourrait paraître que confuse. Cependant, si je tentais de le décrire du point de vue du public (comme j’ai l’intention de le faire à un moment plus approprié), il se pourrait bien que l’on ne me croie pas. Disons simplement que tout au long d’un drame dont la distribution se réduisait à cinq personnes dont deux, en cette première soirée, n’avaient pas appris leur rôle, des armées se déployèrent, des orchestres jouèrent, la neige tomba et Teur elle-même trembla. Le Dr Talos sollicitait beaucoup l’imagination des spectateurs ; mais il l’aiguillonnait grâce à son sens de la narration, à des artifices simples mais efficaces : ombres projetées sur un écran, projections holographiques, bruits enregistrés, toiles de fond réfléchissantes, sans compter toute une gamme de trucs. Dans l’ensemble, il réussit fort bien, comme le prouvèrent les sanglots, les cris et les soupirs qui montaient de temps en temps de l’obscurité.

S’il triomphait bien de toutes ces difficultés, sa tentative était tout de même un échec. Ce qu’il désirait avant tout, en effet, c’était communiquer, raconter une magnifique histoire qui n’existait que dans son esprit, et ne pouvait être transmise par le langage courant. Mais parmi toutes les personnes ayant jamais assisté à une représentation – et encore moins parmi nous-mêmes qui nous déplacions sur la scène et parlions selon ses indications – il n’y en eut jamais une seule, je crois, qui ait vraiment bien compris le déroulement de l’histoire. On ne pouvait l’exprimer (d’après le Dr Talos) que par l’intermédiaire du son des cloches et du tonnerre des explosions, ainsi parfois qu’en empruntant des attitudes ritualisées. Mais on eut la preuve que même de cette façon, ce qu’il voulait dire n’était pas exprimable. Il y avait une scène au cours de laquelle le Dr Talos se battait avec Baldanders, jusqu’à ce que le sang leur coule sur le visage ; dans une autre, Baldanders se mettait à la recherche d’une Jolenta (tel était le nom de la plus belle fille du monde) terrifiée, dans une pièce d’un palais souterrain, et finissait par s’asseoir sur le coffre même où elle s’était cachée. J’occupais le centre de la scène pendant la dernière partie, et présidais un tribunal d’Inquisition devant lequel paraissaient Baldanders, le Dr Talos, Jolenta et Dorcas, tous ligotés par des systèmes différents. Sous les yeux du public, je leur infligeais tour à tour les tortures les plus bizarres (et, eussent-elles été réelles, les moins efficaces) que l’on puisse imaginer. Je ne pus m’empêcher de remarquer le murmure étrange qui monta du public, au moment où j’étais prétendument en train de me préparer à tordre la jambe de Dorcas jusqu’à la lui déboîter.

Sans que moi-même je m’en fusse rendu compte, l’assistance avait pu voir que Baldanders était en train de se libérer tout seul. Plusieurs femmes se mirent à crier, au fracas que firent ses chaînes en tombant sur la scène ; je regardai à la dérobée dans la direction du Dr Talos, pour savoir ce que je devais faire, mais lui-même bondissait vers les spectateurs, s’étant détaché avec encore moins de peine.

« Tableau, cria-t-il, tableau, tout le monde. » Je m’immobilisai, ayant appris ce que signifiait cette expression. « Noble assistance, vous avez suivi notre petit spectacle avec une attention digne d’éloges. Nous vous avons demandé un fragment de votre temps ; nous vous demandons maintenant un fragment de votre bourse. Vous saurez à la fin de la représentation ce qui va se passer, maintenant que le monstre a fini par se libérer de ses liens. » Le Dr Talos tendit son haut chapeau à l’audience, et j’entendis le tintement de plusieurs pièces qui y tombaient. « N’oubliez surtout pas qu’une fois qu’il est libre, il n’y a plus rien pour l’empêcher d’assouvir ses désirs les plus bestiaux. N’oubliez pas que moi, son bourreau, je suis actuellement attaché et livré à sa merci. N’oubliez pas que vous ignorez encore – merci, Sieur – l’identité de la silhouette mystérieuse aperçue par la comtesse au travers des rideaux de la fenêtre. Merci. Ni qu’au-dessus du cachot que vous voyez encore, la statue qui pleure – merci – continue toujours de creuser sous le sorbier. Vous vous êtes montrés très généreux de votre temps ; allons, soyez-le aussi de votre bourse, c’est tout ce que nous vous demandons. Un petit nombre d’entre vous se sont montrés grands seigneurs, mais nous n’allons pas jouer pour si peu de monde. Où sont donc les asimis brillants qui auraient dû pleuvoir de vos mains dans mon pauvre chapeau, depuis un bon moment ? Ce ne sont pas quelques-uns qui vont payer pour tous ! Si vous n’avez pas d’asimis, alors donnez des orichalques ; et si vous êtes même dépourvus de monnaie de cuivre, il n’y a personne qui n’ait pas un as au fond de sa poche ! »

Une somme suffisante une fois réunie, le Dr Talos se glissa de nouveau à sa place, et rajusta prestement l’appareil qui semblait le maintenir dans un corset hérissé de grands clous. Baldanders se mit à rugir et tendit les bras vers moi comme pour me saisir, permettant au public de voir qu’il était en fait retenu par une deuxième chaîne, restée jusque-là invisible. « Regardez-le, me lança le Dr Talos sotto voce. Et tenez-le en respect avec l’un des flambeaux. »

Je fis semblant de découvrir seulement à ce moment-là que Baldanders s’était libéré les bras et j’arrachai un flambeau de la torchère installée dans un coin de la scène. Mais à cet instant précis, les deux flambeaux se mirent à couler ; les flammes, qui jusqu’ici avait été jaune clair au-dessus d’un cercle écarlate, devinrent bleues et vert pâle, brasillèrent et crachèrent des étincelles, doublant et même triplant de volume avec un effrayant sifflement, avant de diminuer brusquement comme si elles allaient s’éteindre. J’agitai celle que je venais de prendre sous le nez de Baldanders en criant : « Non, non ! En arrière ! En arrière ! » encouragé de nouveau par le Dr Talos. Baldanders répondit en mugissant d’une manière encore plus furieuse qu’auparavant. Il se mit à tirer tellement fort sur ses chaînes que le portant auquel il était attaché se mit à craquer d’une manière inquiétante et que l’écume lui vint littéralement à la bouche, un liquide épais et blanchâtre qui coulait des commissures de ses lèvres et sur son menton, avant de tomber sur ses vêtements noirs et usés, où il laissait des taches semblables à des flocons de neige. Quelqu’un commença de crier dans la foule, et la chaîne se brisa, claquant comme le fouet d’un conducteur de mules. Le visage du géant était devenu hideux, comme fou, et je ne me sentais pas davantage disposé à l’arrêter que si je m’étais trouvé en face d’une avalanche ; mais avant d’avoir pu faire le premier pas pour me garer, il m’avait fait sauter la torche des mains et assommé d’un coup de son support métallique.

Je fus jeté à terre, mais je pus le voir arracher la deuxième torche et s’élancer sur le public avec les deux flambeaux à la main. Le hurlement des hommes submergea le cri strident des femmes – on aurait dit que notre guilde s’attaquait à une bonne centaine de clients à la fois. Je me remis debout, et j’étais sur le point d’attraper Dorcas, pour foncer nous abriter quelque part dans le hallier, lorsque je remarquai le Dr Talos. Son visage semblait rayonner de ce que je ne saurais appeler autrement qu’une méchante bonne humeur, et il prenait tout son temps pour se défaire de ses attaches. Jolenta était également en train de se libérer, et s’il était possible de déceler la moindre expression sur ce visage idéal, c’était le soulagement.

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