Gene Wolfe - L'ombre du bourreau

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Une autre civilisation, aux moeurs étranges, très loin dans l’avenir.
Elevé depuis toujours dans la Guilde des Bourreaux, Sévérian est nommé Exécuteur dans une cité lointaine qu’il doit rejoindre à pied, par villes, monts et vaux, alors qu’il ignore tout des usages du monde. Voyage pittoresque dans l’espace et le temps, mais aussi voyage initiatique qui le confronte aux situations les plus étranges, dans un univers qui ne dévoile jamais complètement ses mystères. Premier volume d’une saga en passe de devenir l’une des plus belles de la SF, l’Ombre du Bourreau réconcilie avec une subtile audace le lyrisme de l’heroic fantasy et la vérité aiguë de la science-fiction dans un futur si lointain qu’il ressemble à un passé très ancien.

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L’instant suivant il montait les marches de l’échafaud, et la brève cérémonie commença. Quand elle fut terminée, les soldats l’obligèrent à s’agenouiller, et je soulevai mon épée, lui cachant pour toujours le soleil.

Si la lame est affûtée comme elle doit l’être, et si le coup est porté correctement, à peine la sent-on ralentir légèrement au moment où elle tranche la colonne vertébrale, avant qu’elle ne s’enfonce et se bloque dans le rebord du billot. Je pourrais jurer avoir senti l’odeur du sang d’Agilus, montant dans l’air purifié par la pluie nocturne, à l’instant même où sa tête tombait dans le panier, si ce n’est un peu avant. La foule eut un mouvement de recul, puis vint à nouveau battre le rempart des lances dressées. J’entendis distinctement le soupir lâché par le gros homme, un son tout à fait identique à celui qu’il aurait produit au moment de l’orgasme, suant et soufflant sur quelque corps de location. Un hurlement monta de loin ; je reconnus la voix d’Aghia avec autant de précision que l’on reconnaît un visage qu’un éclair a fait sortir de l’obscurité. Quelque chose dans le timbre de son cri me fit supposer qu’elle n’avait pas dû regarder, mais avait instantanément compris à quel moment son frère jumeau était mort.

Ce qui se passe par la suite pose en général plus de problèmes que l’acte lui-même. Dès que la tête a été montrée à la foule, on peut la laisser retomber dans son panier. Mais il faut enlever le corps (qui peut encore perdre beaucoup de sang longtemps après que le cœur a cessé de battre), et d’une façon, qui, sans pourtant manquer de dignité, soit tout de même déshonorante. En outre, non seulement doit-on « l’enlever », mais encore faut-il le transporter en un endroit précis, où il soit à l’abri de toute profanation. La tradition permet que le corps décapité d’un exultant soit posé en travers de son destrier, et que sa dépouille mortelle soit immédiatement rendue à sa famille. Il faut cependant prévoir, pour les personnes d’un rang moins élevé, quelque endroit où le corps puisse reposer à l’abri des mangeurs de cadavres, et ceux-ci doivent être repoussés de force tant que les restes macabres ne sont pas hors de vue. Cette tâche ne revient pas à l’exécuteur des hautes œuvres, qui a déjà la responsabilité de la tête et de son arme ; mais il est rare que ceux qui ont à s’en occuper – soldats, officiers de la cour de Justice etc., – soient volontaires pour cet office. (Il était rempli, à la Citadelle, par deux compagnons désignés, et la chose ne présentait pas la moindre difficulté.)

Cavalier par sa formation mais certainement aussi par inclination, le kiliarque avait résolu le problème en donnant l’ordre de faire tirer le cadavre par un animal de bât. Mais la pauvre bête n’avait pas été consultée, évidemment, et comme elle était davantage accoutumée à des tâches paisibles qu’à charger l’ennemi, l’odeur du sang lui fit prendre peur et elle tenta de décamper. Il y eut quelques intéressantes minutes de confusion avant que le corps du pauvre Agilus puisse être transporté jusque dans une cour interdite au public.

C’est là que me trouva le porveor, alors que j’étais en train de nettoyer mes bottes. Je crus en le voyant qu’il venait m’apporter mon salaire, mais il me fit savoir que le kiliarque désirait me régler en personne. Je dis au porveor qu’un tel honneur était inattendu.

« Il a surveillé tout le déroulement des opérations, me répondit l’homme. Et il s’est montré très satisfait. Il m’a donné pour instruction de vous dire que vous êtes le bienvenu, ainsi que la femme qui vous accompagne, si vous désirez passer la nuit ici.

— Nous partirons au crépuscule, dis-je. Je crois que cela sera plus sûr pour nous. »

Il prit le temps de réfléchir, puis acquiesça, montrant qu’il était capable de plus de finesse que je ne l’en aurais cru capable. « Ce mécréant doit certainement avoir une famille et des amis, j’imagine – mais vous n’en savez certainement pas plus que moi sur cette question. C’est une difficulté à laquelle vous devez souvent vous heurter.

— J’ai été averti de me méfier par des membres expérimentés de ma guilde. »

J’avais dit vouloir partir au crépuscule, mais nous attendîmes finalement qu’il fît nuit noire, en partie pour des raisons de sécurité, mais aussi parce qu’il me parut avisé de dîner avant de nous mettre en chemin.

Il nous était bien entendu impossible de partir directement pour Thrax en passant par la muraille d’enceinte. Les portes (je n’avais d’ailleurs que la plus vague idée de leur emplacement) seraient fermées, et tout le monde m’avait confirmé qu’il ne se trouvait pas la moindre auberge entre la garnison et la muraille. Il nous fallait donc commencer par nous perdre, après quoi rechercher un endroit où passer la nuit et d’où il ne soit pas trop difficile de se rendre, le lendemain matin, jusqu’à la porte la plus proche. Le porveor m’avait donné des indications détaillées sur la route à suivre, et nous partîmes de la meilleure humeur du monde. Nous ne tardâmes pas à nous égarer, sans cependant nous en rendre compte tout de suite. Au lieu de les jeter à mes pieds, comme le veut la coutume, le kiliarque m’avait tendu mes gages de la main ; et c’était moi qui avais dû le dissuader de procéder ainsi, pour que sa réputation n’en fût pas ternie. Je racontai cet incident en détail à Dorcas, car il m’avait presque autant amusé qu’il m’avait flatté. Quand j’eus terminé, elle me demanda, faisant preuve d’un certain sens pratique : « Il t’a bien payé, je suppose ?

— J’ai touché plus du double de ce que l’on donne habituellement pour les services d’un seul compagnon. Un salaire de Maître. Sans compter les pourboires que j’ai reçus en liaison avec l’exécution. Sais-tu qu’en dépit de tout ce que j’ai dépensé tandis qu’Aghia était avec moi, j’ai actuellement plus d’argent qu’au moment où j’ai quitté la tour ? Je commence à croire que j’aurais les moyens de nous faire vivre tous deux au cours de ce voyage, rien qu’en pratiquant les mystères de notre art. »

Dorcas esquissa le geste de resserrer le manteau brun autour d’elle. « Et moi qui espérais que tu n’aurais plus jamais à exercer cet office… Ou du moins, pas avant longtemps. Tu t’es senti tellement malade, après ; mais je ne te blâme pas.

— C’était purement nerveux. Je craignais que quelque chose n’aille mal.

— Tu avais pitié de lui, j’en suis sûre.

— Je le crois, en effet. C’était le frère d’Aghia, après tout ; et en dehors du sexe, il lui ressemblait à tous points de vue.

— Aghia te manque, n’est-ce pas ? L’aimais-tu donc tellement ?

— Je n’ai eu qu’un seul jour pour la connaître – je te connais déjà depuis bien plus de temps. Si elle avait obtenu ce qu’elle voulait, je serais maintenant un homme mort. L’une de ces deux avernes aurait eu ma peau.

— Pourtant, la feuille ne t’a pas tué. »

Je me souviens encore parfaitement du ton avec lequel elle dit cela ; et il me suffit même de fermer les yeux, en ce moment, pour entendre de nouveau sa voix et sentir le choc que j’éprouvai, en prenant conscience que depuis l’instant où je m’étais assis, tandis qu’Agilus me regardait, l’averne toujours à la main, j’avais évité d’y songer. La feuille ne m’avait pas tué, mais je m’étais arrangé pour détourner mon esprit de ce fait, un peu à la manière dont quelqu’un atteint d’une maladie mortelle évite par mille roueries d’envisager la mort en face ou mieux, comme une femme seule dans une grande maison évite de regarder dans les miroirs et s’active à toutes sortes de tâches triviales, afin de ne rien apercevoir de la chose dont elle entend parfois le pas, dans les craquements de l’escalier.

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