Gene Wolfe - La griffe du demi-dieu

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La griffe du demi-dieu: краткое содержание, описание и аннотация

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Severian le bourreau, exclu de sa guilde pour avoir montré de la pitié à une prisonnière trop aimée, a pris le chemin de Thrax, la cité de l'exil. Armé de Terminus Est, son épée, et d'un bijou mystérieux dont il constate sans les comprendre les pouvoirs thaumaturgiques, Severian entre au service de Vodalus, le hors-la-loi, le nécrophage, dont les rites énigmatiques jettent un pont, peut-être illusoire, entre la vie et la mort.

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Quand ils eurent fini de s’esclaffer, je repris : « J’ai quitté Saltus la nuit dernière par le nord-est ; allons-nous dans cette direction, maintenant ?

— Ainsi donc c’est là que vous étiez. Notre maître est lui-même venu vous chercher, mais il est rentré bredouille. » L’homme à la balafre sourit, et je compris à ce sourire qu’il était ravi d’avoir réussi là où Vodalus en personne avait échoué.

Jonas murmura : « Nous allons vers le nord ; regarde où est le soleil.

— Exact », reconnut le balafré, qui devait avoir l’oreille fine. « Vers le nord – mais pas pour longtemps. » Puis, histoire de se distraire, il se mit à me décrire les méthodes de torture employées par son maître quand il avait des prisonniers ; la plupart d’entre elles étaient extrêmement primitives et devaient être plus impressionnantes à voir qu’efficaces.

Comme si quelque main invisible venait de tirer un rideau au-dessus de nos têtes, l’ombre des arbres s’étendit sur le palanquin. Nous laissâmes derrière nous les milliards de scintillements des éclats de verre ainsi que les yeux morts et fixes, pour entrer dans la fraîcheur verte et plus sombre de la forêt de haute futaie. Même notre balouchithère, au milieu de ces troncs puissants, était réduit à la taille d’un petit rongeur – lui qui faisait trois fois la taille d’un homme debout. Et quant à nous qui le chevauchions, nous étions comme ces pygmées des histoires d’enfants, en route vers la fourmilière servant de forteresse au roi des farfadets.

Je me fis la réflexion que c’est à peine si ces arbres étaient plus petits lorsque j’étais moi-même encore à naître, et qu’ils se dressaient exactement de la même manière quand je n’étais qu’un enfant jouant au milieu des cyprès et des tombeaux paisibles de notre nécropole ; ils allaient rester encore très longtemps ainsi, s’imprégnant de la lumière du soleil déclinant, alors que je serais mort depuis autant de siècles qu’étaient morts les gens enterrés près de la Citadelle. Je vis combien il importait peu, à l’échelle de l’univers, que je vive ou meure, même si ma vie me paraissait précieuse. Et, de ces deux pensées contradictoires, je me forgeai une attitude morale par laquelle j’étais prêt à saisir la moindre chance que j’aurais de me sauver, tout en ne me souciant pas tellement de savoir si j’échapperais ou non à la mort. C’est grâce à cet état d’esprit, je crois, que j’ai survécu ; et il s’est montré si bon compagnon que j’ai depuis constamment essayé de l’adopter, n’y arrivant pas toujours, mais souvent.

« Tout va bien, Sévérian ? »

C’était la voix de Jonas. J’ai dû lui jeter un regard étonné. « Bien sûr. Avais-je l’air malade ?

— Pendant un moment, oui.

— J’étais intrigué par tout ce que cet endroit avait de familier pour moi, et je cherchais à comprendre pourquoi. Je crois qu’il me rappelle les nombreuses journées d’été passées dans notre Citadelle. Les arbres sont presque aussi gros que les tours, sans compter que beaucoup d’entre elles sont couvertes de lierre ; si bien que par une calme journée d’été, la lumière qui passe entre elles a un peu cette même qualité de vert. Et tout est calme, ici, comme là-bas… et puis…

— Oui ?

— Tu as certainement souvent voyagé en bateau ?

— Cela m’est arrivé, en effet.

— C’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire, mais qui ne m’est arrivé pour la première fois que le jour où nous avons traversé un bras du Gyoll, Aghia et moi, pour nous rendre aux Jardins botaniques, puis ce même jour, lorsque nous avons franchi le lac aux Oiseaux. Les mouvements d’une barque sont très semblables à ceux de cet animal, et aussi silencieux, sauf quand une rame mal guidée frappe l’eau à plat. J’ai un peu l’impression de parcourir la Citadelle, porté par une inondation, avançant avec une lente solennité…»

À ces mots, Jonas me regarda avec une telle expression de sérieux sur le visage que j’éclatai de rire et me redressai, dans le but – du moins je crois – de voir ce qui se trouvait au sol, afin de faire quelque remarque lui montrant que je n’avais fait que me laisser porter par mon imagination.

À peine étais-je sur mes pieds que l’homme à la balafre se levait aussi et, tenant la pointe de son poignard à un pouce de mon cou, m’intimait l’ordre de me rasseoir. Je refusai pour le narguer.

Il agita son arme. « Assieds-toi, ou je t’ouvre le ventre !

— Perdant ainsi la gloire de m’avoir ramené ? Je suis sûr que non. Attends donc un peu que les autres racontent à Vodalus comment, après avoir réussi à t’emparer de moi, tu m’as égorgé alors que j’avais les mains attachées. »

C’est alors qu’intervint le hasard, ou la destinée. Le barbu qui tenait Terminus Est essaya de la dégainer ; mais il n’était pas habitué à tirer une épée aussi longue de son fourreau – il faut la saisir d’une main par les quillons, tenir l’ouverture du fourreau de l’autre, puis ouvrir complètement les bras, à droite et à gauche, pour dégager la lame dans sa totalité – et il chercha à la dégainer comme un sabre, vers le haut, ou comme s’il arrachait une mauvaise herbe dans un champ. Sa maladresse le laissa vulnérable à un déhanchement plus accentué du balouchithère qui, en le déséquilibrant, le précipita sur l’homme au poignard. Assez affûté pour couper un cheveu en deux, l’un des tranchants les entailla tous deux. L’homme à la balafre bondit en arrière, et Jonas en profita pour lui saisir la jambe entre ses deux pieds et le faire basculer par-dessus le rebord du palanquin.

Pendant ce temps, l’homme à la barbe noire avait lâché Terminus Est et regardait sa blessure d’un air incrédule ; elle était très longue, bien que vraisemblablement peu profonde. Je connaissais cette arme comme je connaissais ma propre main, et il ne me fallut qu’un instant pour m’accroupir, le dos tourné, et saisir la poignée, puis, bloquant la pointe entre mes talons, couper les liens qui retenaient mes poignets. Se ressaisissant, le barbu tira une dague avec laquelle il aurait eu le temps de me tuer si Jonas ne lui avait lancé un redoutable coup de pied entre les jambes.

Il se plia en deux, et j’étais debout, Terminus Est a la main, bien avant qu’il ne puisse se relever. La contraction de toute sa musculature le redressa comme un ressort, ce qui se produit souvent si l’on n’a pas fait agenouiller la victime. J’ai l’impression que c’est un jet de son sang qui alerta le cornac, resté jusqu’ici inconscient de ce qui se passait – tout cela s’était déroulé le temps d’une respiration. Il se retourna pour regarder, et je le cueillis sans une bavure d’un coup de taille horizontal à une main, en me penchant sur le bord du palanquin.

Sa tête venait à peine de toucher le sol, que le balouchithère, telle une souris se glissant dans une fissure de mur, franchissait le portique étroit formé par deux géants de la forêt. Devant nous s’étendait une clairière plus vaste que tout ce que j’avais vu jusqu’ici dans ces bois ; herbes et fougères poussaient à foison, et les rayons du soleil que n’altérait plus le feuillage, leur donnaient les teintes vives de l’orpiment. C’est en ce lieu que Vodalus avait décidé de faire dresser son trône, en dessous d’un dais tressé de chèvrefeuille en fleur ; et le hasard voulut qu’il fût justement en train de siéger, avec à sa droite la châtelaine Théa, au moment où nous fîmes notre entrée. Il était en train de distribuer blâmes et récompenses à ses féaux.

Jonas, toujours affalé dans le fond du palanquin et fort occupé à se défaire de ses liens à l’aide de la dague du barbu, ne vit rien de tout cela. Mais je m’en chargeai à sa place, car pas un détail ne m’échappa tandis que je m’avançai bien droit, conservant mon équilibre en dépit du roulis imposé par la marche du balouchithère, et tenant bien haut mon épée, rouge jusqu’à la garde. Cent visages se tournèrent d’un coup vers moi, et parmi eux celui de l’exultant sur son trône ainsi que celui en forme de cœur de sa compagne. Je lus dans leurs yeux ce qu’ils voyaient certainement en cet instant : l’énorme animal guidé par un homme dépourvu de tête, ses pattes de devant teintées de sang ; et moi-même debout sur son dos, avec mon arme et mon manteau de fuligine.

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