Gene Wolfe - Le Nouveau Soleil de Teur. Livre 2

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Le Nouveau Soleil de Teur. Livre 2: краткое содержание, описание и аннотация

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Après bien des péripéties, voici Sévérian de retour sur Teur. Un Sévérian métamorphosé, fort de pouvoirs quasi divins et entraînant dans son sillage la Fontaine Blanche — cet objet astronomique qui est l’exact opposé d’un trou noir, un jaillissement de matière né de la semande de l’Autarque.
Mais cela suffira-t-il à redonner vie à Teur et à son soleil moribond ?
Dans cette deuxième et dernière partie de la coda imaginée par Gene Wolfe pour couronner son
, Sévérian sera le moteur de bouleversements cosmiques — un nouveau Déluge, une plongée dantesque dans les Corridors du Temps — qui, ultime révélation, lui apprendront que les sauveurs des mondes sont forcés d’en être aussi les sacrificateurs.

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Il y avait bien entendu de nombreux cadavres comme celui-ci dans la ville, cette ville naguère si vaste qu’elle excitait l’admiration du monde entier. Mais qu’en était-il de moi ? N’étais-je qu’un cadavre de plus à la dérive ? Mon bras était froid à mon propre toucher et le poids de l’eau écrasait mes poumons ; j’avais l’impression de marcher comme un somnambule. Je me déplaçais pourtant (ou croyais me déplacer) contre le courant, et mes yeux voyaient.

Couverts de rouille et verrouillés, les battants du portail de la nécropole se dressaient devant moi, des pelotes emmêlées de varech accrochées comme des oriflammes à leurs pointes, se tordant à l’image de ces chemins de montagne qui sont le symbole éternel de mon ancien exil. Je m’élançai vers le haut, donnant plusieurs coups de brasse, ce qui me faisait brandir le crâne sans le vouloir. Soudain pris de honte, je le relâchai ; mais il eut l’air de me suivre, entraîné par le mouvement de mes mains.

Avant de m’embarquer sur la navette des hiérodules qui devait me conduire jusqu’au vaisseau de Tzadkiel, je m’étais accroupi dans l’air, entouré de mouettes qui tournaient en rond en criant. Ici se trouvait cette réalité qu’avait présagée la cérémonie. Je le savais, je le comprenais, et ce savoir était une certitude : le Nouveau Soleil devait faire ce que je faisais maintenant, flotter sans poids au-dessus du monde ancien noyé d’eau, cerné par ses morts. La perte de ses anciens continents était le prix que Teur avait à payer ; ce voyage était celui que j’avais à payer, moi, et que je payais maintenant.

Le crâne alla se poser doucement sur la terre détrempée dans laquelle on avait mis les pauvres de Nessus, génération après génération. Je le repris. Quelles paroles, déjà, m’avait adressées le localiste de la bretêche ?

L’exulte Talarican, dont la folie se manifestait à l’évidence par le soin maniaque avec lequel il s’intéressait aux aspects les plus triviaux de l’existence humaine, prétendait avoir calculé le nombre des personnes qui vivaient uniquement des déchets abandonnés par les autres : deux mille, en groset que si un pauvre enjambait le parapet du pont chaque fois que nous respirions, nous vivrions éternellement, car la ville engendre et détruit les hommes plus vite que nous ne respirons .

Plus personne n’enjambe les parapets, les eaux ayant enjambé ceux-ci. Au moins, un terme est-il mis à leur misère ; et peut-être certains ont-ils survécu.

Lorsque j’atteignis le mausolée où j’avais joué enfant, je trouvai fermée sa porte restée si longtemps entrebâillée ; la force des eaux avait achevé un mouvement commencé peut-être un siècle auparavant. Je déposai le crâne sur le seuil et nageai vigoureusement vers la surface, une surface sur laquelle dansait une lumière dorée.

CHAPITRE XLVIII

Terres anciennes, terres nouvelles

Le bateau d’Eata restait invisible. Écrire, comme je dois le faire, que je passai toute la journée et une bonne partie de la nuit suivante à nager peut paraître d’une grande prétention : c’est pourtant ce que je fis. Cette eau que les autres disaient trouver salée me semblait douce ; j’en buvais lorsque j’avais soif et elle me désaltérait. Je me sentais rarement fatigué ; lorsque je l’étais, je me reposais, bercé par les vagues.

Je m’étais déjà débarrassé de tous mes vêtements, sauf de mon pantalon ; je décidai finalement de l’ôter aussi. Par une vieille habitude de prudence, j’en fouillai les poches avant de l’abandonner ; j’y trouvai trois petites pièces de laiton, le cadeau d’Ymar. Les inscriptions, comme les profils gravés, avaient presque disparu et elles étaient noires de vert-de-gris – ayant exactement l’apparence d’anciens objets qu’elles étaient. Je les laissai glisser de mes doigts, avec tout Teur.

Deux fois je vis de grands poissons, qui étaient peut-être dangereux ; mais à aucun moment ils ne se montrèrent menaçants pour moi. Pour ce qui était des femmes des eaux (dont Idas était la plus petite), je n’en vis aucune. Je ne rencontrai pas non plus Abaïa, leur maître, ni Erebus, ni aucune de ces choses monstrueuses.

Arriva la nuit avec son grouillement d’étoiles ; je restai allongé sur le dos, flottant en les regardant, bercé dans les bras tièdes d’Océan. Combien d’univers regorgeant de richesses passaient ainsi au-dessus de ma tête ! Une fois, alors que je fuyais Abdesius, je m’étais recroquevillé au creux d’un rocher et avais contemplé ces mêmes étoiles, essayant d’imaginer leurs compagnons et comment les hommes auraient pu y vivre et y édifier des cités où il y aurait eu moins de maux que dans les nôtres. Je savais maintenant ce qu’avaient d’insensé de tels rêves, car j’avais depuis visité un autre monde et l’avais trouvé plus étrange que tout ce que j’aurais pu imaginer. De même, je n’aurais jamais imaginé d’équipage aussi hétéroclite que celui enrôlé sur le vaisseau de Tzadkiel, non plus que la présence des « gabiers » ; et cependant les uns et les autres venaient de Briah, comme moi-même, sans parler de Tzadkiel, qui n’avait éprouvé aucun scrupule à les prendre à son service.

Mais j’avais beau rejeter ces rêveries, je ne cessai d’en être assailli. Autour de certaines étoiles qui pourtant ne m’apparaissaient que comme tisons rougeoyant sous la cendre au cœur de la nuit, je croyais voir des rondes d’étoiles encore plus petites ; et tandis que je les contemplais, des paysages flous et sombres s’imposaient à mon esprit, superbes et terrifiants. Finalement, des nuages vinrent occulter les astres, et je dormis pendant un certain temps.

Lorsque arriva le matin, je regardai la nuit d’Ushas tomber du visage du Nouveau Soleil. Pas une autre planète de Briah n’offrait une vue aussi resplendissante, et je n’avais rien admiré de plus merveilleux sur Yesod. Le jeune roi, éclatant d’un or comme on n’en trouve dans aucune mine, parcourait les vagues à grands pas ; et sa gloire était telle que qui l’avait contemplée n’aurait jamais dû en contempler une autre.

Les vagues dansaient pour lui et lançaient des milliers de gouttes pour honorer ses pieds, des gouttes qu’il transformait en diamants. Une grande vague arriva – car le vent se levait – et je la chevauchai comme une hirondelle chevauche une brise printanière. À son sommet je ne pus rester plus qu’une respiration, mais de là je pus voir son visage ; je n’en fus pas aveuglé, mais découvris que ce visage était le mien. C’est une chose qui ne s’est pas reproduite depuis, et qui ne se reproduira plus, peut-être. Entre nous, à une distance de cinq lieues ou davantage, une ondine surgit de l’eau et leva la main pour le saluer. Puis la vague passa et je retombai avec elle. Si j’avais attendu, une deuxième vague serait sans doute venue me soulever une autre fois ; mais dans bien des cas, il ne peut y avoir de deuxième fois, et ce moment privilégié en était pour moi l’exemple le plus parfait. Afin qu’aucun souvenir inférieur ne vînt l’obscurcir, je sondai les eaux brillantes, poussant encore plus profond, désirant vivement mettre à l’épreuve les pouvoirs que je m’étais découverts la nuit précédente.

Je les possédais encore, même si je ne nageais plus dans un état à demi rêveur ; quant à l’envie de mettre fin à mes jours, elle s’était évanouie. Mon univers était maintenant du bleu le plus pur et le plus pâle, avec un sol ocré et une voûte dorée. Le soleil et moi flottions dans l’espace et souriions à l’adresse de nos sphères.

Lorsque j’eus nagé un moment – pendant combien de respirations, je ne saurais le dire, car je ne respirais pas –, je me souvins de l’ondine et me mis en devoir de la chercher. Je la craignais encore, mais j’avais fini par apprendre que celles de son espèce n’étaient pas toujours à craindre. Et bien qu’Abaïa eût conspiré pour empêcher la venue du Nouveau Soleil, l’époque pendant laquelle ma mort aurait pu changer le cours des événements était révolue. Je m’enfonçais de plus en plus dans les eaux, car je ne tardai pas à me rendre compte qu’il est plus facile de voir quelque chose qui se déplace à contre-jour de la brillante surface.

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