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Robert Silverberg: La porte des mondes

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Robert Silverberg La porte des mondes

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Dan, jeune Anglais, s’embarque en cette année 1963 pour chercher fortune dans les Hespérides, ce double continent que nous appelons l’Amérique. C’est qu’il est né dans un monde où l’histoire à suivi un autre cours : conquise par les Turcs, l’Europe n’a colonisé ni l’Amérique ni l’Afrique. Et Dan va découvrir au fil d’aventures tragiques et comiques l’empire aztèque du XX siècle.

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Ce que je voyais devant moi, c’était un superbe vapeur dont la coque blanche s’élevait fièrement au-dessus de l’eau, flanquée de deux roues à aubes, deux roues énormes, sans doute plus grandes qu’il n’était nécessaire, car les Aztèques ont toujours aimé l’ostentation. Sur les flancs du navire ils avaient peint les images, aux couleurs crues et trop brillantes, de leurs affreuses divinités. On voyait là l’horrible Huitzilopochtli à tête de crocodile, Xipe Totec, le Dieu Écorché, et Quetzalcoatl, le Serpent à Plumes. Près de l’étrave, la déesse-mère, Coatlicue, étalait son corps hideux. Elle est pour les Aztèques à peu près ce qu’est la Vierge Marie pour nous autres chrétiens, néanmoins j’ai peine à croire qu’ils puissent éprouver de la tendresse pour cette figure de cauchemar. Mais après tout, ces gars du Mexique sont bien libres de choisir les dieux qu’ils veulent honorer.

Le Xochitl était sur le point d’appareiller. Tout un déploiement de toile flottait dans la brise et, bien entendu, la même collection de monstruosités sacrées se retrouvait sur les voiles peintes. Je savais que ces horreurs à la mâchoire carnassière étaient chargées de nous protéger pendant notre long voyage mais je n’en éprouvais qu’un maigre réconfort. Je passai sur mon épaule la courroie de mon havresac et me joignis à ceux qui embarquaient.

Mes compagnons de voyage étaient pour la plupart de riches Aztèques rentrant chez eux après avoir visité notre pittoresque Europe. Ils portaient leurs atours habituels, capes de plumes, bandeaux étincelants ornés de plumes eux aussi, pierres précieuses aux oreilles et aux narines, anneaux d’or aux poignets et chevilles. Il fut un temps où les Aztèques s’en tenaient comme tout le monde aux simples vêtements de l’époque, mais depuis que le Mexique est devenu une puissance mondiale, ils ont cherché à renouer avec nombre de leurs traditions, à l’exclusion toutefois des sacrifices humains. Et aujourd’hui ils se pavanent comme pour une mascarade, dans le riche accoutrement de leurs ancêtres sanguinaires.

Il y avait aussi à bord quelques Péruviens. Cela me surprit un peu car les relations sont toujours tendues entre le Mexique et le Pérou. Toutefois ce n’est pas la guerre, mais seulement une sorte d’hostilité glacée, et je suppose que les Aztèques sont heureux de rafler un peu d’argent aux Incas. Les Incas faisaient grise mine. Visiblement, ils n’appréciaient guère de rentrer chez eux sur un bateau étranger. Après tout, c’était bien leur faute, ils auraient dû se presser un peu plus pour se constituer une flotte. Ils étaient vêtus d’austères chasubles blanches sans aucune décoration, comme s’ils cherchaient ainsi à mettre en évidence la stupide vanité des Aztèques.

Les autres passagers, une vingtaine tout au plus, étaient de provenances très diverses : deux hommes d’affaires africains venaient probablement du Mali ; il y avait un petit marchand russe tout ratatiné, quelques Espagnols conversant en arabe, deux Turcs qui pouvaient être des ambassadeurs à la cour du roi Moctezuma ; un couple de touristes gros et gras originaires du Ghana ; et plusieurs citoyens des Hautes-Hespérides qui rentraient chez eux en faisant un détour. J’étais le seul Anglais à bord. Parmi ces gens au teint basané, du brun cuivré au noir le plus profond, c’était moi qu’on remarquait.

L’équipage aztèque nous fit monter à bord. On m’attribua dans l’entrepont, bien entendu, une cabine que j’allais partager avec trois autres voyageurs, trois Peaux-Rouges des Hespérides du Nord. Ils me firent un sourire engageant et me saluèrent poliment en turc, qui était – m’avouèrent-ils plus tard – le seul langage européen dont ils connaissaient quelques mots.

Je me serais coupé la langue plutôt que de prononcer une seule syllabe en turc. Aussi répondis-je en nahuatl.

Ils eurent l’air surpris, puis en colère, et finalement ravis. Ils saisissaient ma tactique : ils s’étaient adressés à moi dans la langue de ceux qui avaient été les maîtres détestés de l’Europe et je leur avais répondu dans la langue des Aztèques tout-puissants et haïs, qui non seulement régnaient sur le Mexique mais sur une grande partie des Hautes-Hespérides. C’était de bonne guerre ; leur malheur était le mien.

Après ça, notre entente fut parfaite.

L’un d’eux sortit une bouteille d’un alcool aztèque, cette liqueur ardente à base de jus de cactus fermenté. Avec un large sourire il me tendit le flacon.

Je ne raffole pas des boissons fortes. Les raisons qui m’y font toucher sont purement politiques ; je veux dire par là que, la religion des Turcs leur interdisant tout alcool, quiconque ne peut souffrir les Turcs prendra plaisir à en boire un verre. Il peut aussi m’arriver de boire par souci de courtoisie : lorsqu’un étranger me tend en souriant une bouteille, un étranger qui doit, pendant plusieurs semaines, partager avec moi une petite cabine, je ne saurais refuser son offre. Pourtant je ne recherche pas les vertiges de l’ivresse. Il est déjà très difficile d’aller droit son chemin dans la vie. Rien de tel que l’alcool pour vous faire trébucher.

Mais il y a les cas exceptionnels, quand politique ou politesse obligent. Donc, cette fois-là, je pris la bouteille, la portai à mes lèvres, et renversant la tête en arrière avalai juste assez d’alcool pour ne pas vexer mon compagnon. Je fis claquer ma langue en connaisseur et lui rendis son bien. Les trois Peaux-Rouges manifestèrent leur contentement en frappant du pied le sol de la cabine. Un moment plus tard, l’un d’eux sortait un couteau. Je me demandai comment j’avais pu l’offenser tout en me préparant à vendre chèrement ma vie.

Mais il ne songeait nullement à se battre. Il repoussa du pied le tapis de paille couvrant le sol de la cabine et traça d’un geste rapide une carte acceptable des Hautes-Hespérides. Puis le couteau creusa un X dans le plancher, à cinq centimètres environ au-dessus de la péninsule qui s’avance à l’extrémité sud-est du continent.

Il dit en nahuatl : « C’est là que nous habitons. »

J’acquiesçai d’un signe de tête.

Il demanda : « Tu viendras nous voir ? »

« J’aimerais bien. » Je tenais à être poli, mais pour l’instant je n’avais pas l’intention de mettre les pieds dans cette partie des Hespérides du Nord.

Il fit un cercle autour du X comme pour s’assurer que j’avais bien vu. « Ici, la maison. Près de la mer. »

Les autres frappèrent des pieds, ravis. La bouteille d’alcool réapparut.

Puis on me tendit le couteau.

Je supposai qu’ils voulaient maintenant que je leur montre où j’habitais. J’esquissai une carte des Iles Britanniques et marquai d’un X l’emplacement de Londres.

« Ah oui, dirent-ils, New Istanbul. »

Je corrigeai sèchement : « Londres. »

Dans leur nahuatl hésitant, ils s’excusèrent aussitôt, en hommes qui ont perdu eux aussi leur indépendance et savent ce que cela veut dire. Ils ajoutèrent : « Oui. Londres. Bien sûr, Londres. »

Je leur rendis le couteau. Le plus hardi des trois fit non de la tête en refermant mes doigts sur le manche. Un cadeau ? Non. Il fit le geste de lancer quelque chose vers le mur. Quoi ? Un jeu ? Oui, oui, un jeu. Une bonne partie de lancer-de-couteaux, pour passer le temps.

Eh bien, pourquoi pas ?

Comme tout garçon de bon sens, j’avais gaspillé dans ma vie bien des moments irremplaçables à faire des choses totalement inutiles telles que lancer des couteaux. Je soupesai celui qu’on me passait, l’étudiai un instant. Il était plus long que ceux auxquels j’étais habitué, avec un manche épais et lourd. Je refermai légèrement les doigts sur le métal froid. Ma main s’en alla prendre son élan derrière mon dos, puis d’un vif mouvement du poignet, j’expédiai la lame en direction de la cloison.

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