George Orwell - 1984 (fr)

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…Militant de gauche violemment opposé à la dictature soviétique, George Orwell s'est inspiré de Staline pour en faire son "Big Brother" et pour dépeindre la société totalitaire ultime…

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Il ferma les yeux. C’était plus difficile que d’accepter une discipline intellectuelle. C’était une question de dégradation, de mutilation personnelle. Il fallait plonger dans la vase la plus putride. Quelle était, de toutes, la chose la plus horrible, la plus écœurante? Il pensa à Big Brother. L’énorme face (comme il la voyait constamment sur des affiches, il ne l’imaginait jamais que large d’un mètre), l’énorme face à l’épaisse moustache noire dont les yeux avaient l’air de vous suivre, sembla se présenter d’elle-même à son esprit. Quels étaient ses véritables sentiments à l’égard de Big Brother?

Il y eut sur le palier un lourd piétinement de bottes. La porte d’acier tourna et s’ouvrit avec un bruit métallique. O’Brien entra dans la cellule. Derrière lui venaient l’officier au visage de cire et les gardes en uniforme noir.

– Debout! dit O’Brien. Venez ici!

Winston se mit debout devant lui. O’Brien lui prit les épaules entre ses mains puissantes et le regarda de près.

– Vous avez pensé à me tromper, dit-il. C’est stupide. Redressez-vous. Regardez-moi en face.

Il s’arrêta et continua sur un ton plus aimable:

– Vous vous améliorez. Intellectuellement, il y a très peu de mal en vous. Ce n’est que par la sensibilité que vous n’avez pas progressé. Dites-moi, Winston, et attention! pas de mensonge! Vous savez que je puis toujours déceler un mensonge. Dites-moi, quels sont vos véritables sentiments à l’égard de Big Brother?

– Je le hais.

– Vous le haïssez. Bon. Le moment est donc venu pour vous de franchir le dernier pas. Il faut que vous aimiez Big Brother. Lui obéir n’est pas suffisant. Vous devez l’aimer!

Il relâcha Winston et le poussa légèrement vers les gardes.

– Salle 101, dit-il.

CHAPITRE V

À chaque étape de sa détention, Winston avait su, ou cru savoir, dans quelle région de l’énorme édifice sans fenêtres il se trouvait. Il y avait probablement de légères différences dans la pression atmosphérique. Les cellules où les gardes l’avaient battu étaient en souterrain. La pièce où il avait été interrogé par O’Brien était tout en haut, près du toit. L’endroit où il se trouvait actuellement était de plusieurs mètres sous le sol, aussi bas qu’il était possible de s’enfoncer.

Elle était plus grande que la plupart des cellules dans lesquelles il s’était trouvé. Mais il regarda à peine ce qui l’entourait. Tout ce qu’il remarqua, c’est qu’il y avait devant lui deux petites tables, couvertes chacune d’un tapis vert. L’une n’était qu’à un mètre ou deux de lui, l’autre se trouvait plus loin, près de la porte. Il était assis sur une chaise, et si étroitement attaché qu’il ne pouvait même pas bouger la tête. Une sorte de crampon lui prenait la tête par-derrière et l’obligeait à regarder droit devant lui.

Il demeura seul un moment, puis la porte s’ouvrit et O’Brien entra.

– Vous m’avez une fois demandé, dit O’Brien ce qui se trouvait dans la salle 101. Je vous ai répondu que vous le saviez déjà. Tout le monde le sait. Ce qui se trouve dans la salle 101, c’est la pire chose qui soit au monde.

La porte s’ouvrit encore. Un garde entra qui apportait un objet fait de fil métallique, une boîte ou une corbeille quelconque. Il le déposa sur la table la plus éloignée de Winston. Celui-ci, empêché par la position d’O’Brien, ne pouvait voir ce que c’était.

– La pire chose du monde, poursuivit O’Brien, varie suivant les individus. C’est tantôt être enterré vivant, tantôt brûlé vif, tantôt encore être noyé ou empalé, et il y en a une cinquantaine d’autres qui entraînent la mort. Mais il y a des cas où c’est quelque chose de tout à fait ordinaire, qui ne comporte même pas d’issue fatale.

Il s’était un peu écarté, de sorte que Winston pouvait mieux voir l’objet qui se trouvait sur la table. C’était une cage oblongue de fils métalliques que l’on pouvait tenir par une poignée placée au sommet. Fixé en avant de la cage se trouvait un objet qui ressemblait à un masque d’escrime dont la partie concave serait tournée vers l’extérieur. Bien que cette cage fût placée à trois ou quatre mètres de lui, il pouvait voir qu’elle était divisée dans le sens de la longueur en deux compartiments dans chacun desquels il y avait des créatures. C’étaient des rats.

– Dans votre cas, dit O’Brien, il se trouve que le pire du monde, ce sont les rats.

Une sorte de tremblement avertisseur, une crainte d’il ne savait quoi, avait traversé Winston dès le premier coup d’œil jeté sur la cage. Mais, à ce moment, la signification du masque fixé devant la cage pénétra soudain en lui. Ses entrailles se glacèrent.

– Vous ne pouvez faire cela! hurla-t-il d’une voix aiguë et cassée. Vous ne pouvez pas! Vous ne pouvez pas! C’est impossible!

– Vous rappelez-vous, dit O’Brien, le moment de panique qui survenait toujours dans vos rêves? Il y avait devant vous un mur d’ombre et, dans vos oreilles, le bruit d’un mugissement. De l’autre côté du mur, il y avait quelque chose de terrible. Vous saviez ce que c’était, et vous reconnaissiez le savoir, mais vous n’osiez tirer cette connaissance jusqu’à la lumière de votre conscience. De l’autre côté du mur, ce qu’il y avait, c’étaient des rats.

– O’Brien, dit Winston en faisant un effort pour maîtriser sa voix, vous savez que ce n’est pas nécessaire, que voulez-vous que je fasse?

O’Brien ne répondit pas directement. Quand il parla, ce fut d’un ton professoral qu’il affectait parfois. Il regardait pensivement au loin, comme s’il s’adressait à un auditoire, placé quelque part derrière Winston.

– La souffrance par elle-même, dit-il, ne suffit pas toujours. Il y a des cas où les êtres humains supportent la douleur, même jusqu’à la mort. Mais il y a pour chaque individu quelque chose qu’il ne peut supporter, qu’il ne peut contempler. Il ne s’agit pas de courage ni de lâcheté. Quand on tombe d’une hauteur, ce n’est pas une lâcheté que de se cramponner à une corde. Quand on remonte du fond de l’eau, ce n’est pas une lâcheté que de s’emplir les poumons d’air. C’est simplement un instinct auquel on ne peut désobéir. Il en est ainsi pour vous avec les rats. Vous ne pouvez les supporter. Ils constituent une forme de pression à laquelle vous ne pourriez résister, même si vous le désiriez. Vous ferez ce que l’on exige de vous.

– Mais qu’est-ce donc? Qu’est-ce? Comment pourrai-je le faire, si je ne sais ce que c’est?

O’Brien saisit la cage et s’avançant vers la table qui était plus près de Winston, la déposa avec précaution sur le tapis vert. Winston entendait le sang lui bourdonner aux oreilles. Il avait l’impression d’être absolument seul. Il était au centre d’une vaste plaine vide, un désert plat, desséché par le soleil, à travers lequel tous les sons arrivaient de distances infinies. La cage aux rats était cependant à moins de deux mètres de lui. C’étaient des rats énormes. Ils étaient à l’âge où le museau devient grossier et féroce, où le poil gris tourne au brun.

– Le rat, dit O’Brien en s’adressant toujours à son invisible auditoire, est un Carnivore, bien qu’il soit un rongeur. Vous avez dû entendre parler de ce qui se passe dans les quartiers pauvres de la ville. Dans certaines rues, les femmes n’osent, même pour cinq minutes, laisser seul leur bébé dans la maison. Les rats l’attaqueraient certainement. En très peu de temps, ils l’éplucheraient jusqu’aux os. Ils attaquent aussi les malades et les mourants. Ils savent reconnaître, avec une étonnante intelligence, si un homme est impotent.

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