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George Orwell: 1984 (fr)

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…Militant de gauche violemment opposé à la dictature soviétique, George Orwell s'est inspiré de Staline pour en faire son "Big Brother" et pour dépeindre la société totalitaire ultime…

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– Non, dit-il, on n’est plus le même.

Il n’y avait pas, semblait-il, autre chose à dire. Le vent plaquait contre leurs corps leurs minces combinaisons. Ils furent tout de suite gênés de rester assis là, silencieux. En outre, il faisait trop froid pour demeurer immobile. Elle prétexta vaguement d’avoir à prendre le métro et se leva pour partir.

– Nous nous reverrons, dit-il.

– Oui, répondit-elle, nous nous reverrons.

Irrésolu, il la suivit un moment à un pas en arrière. Ils ne parlèrent plus. Elle n’essaya même pas réellement de se débarrasser de lui, mais avança d’un pas juste assez rapide pour éviter de se trouver de front avec lui. Il avait décidé de l’accompagner jusqu’à la station de métro, mais cette manière de traîner dans le froid lui parut soudain inutile et insupportable. Il fut pris d’un désir irrésistible, non pas tellement de s’éloigner de Julia, mais de retourner au café du Châtaignier qui ne lui avait jamais paru si attrayant qu’à ce moment. En une vision nostalgique, il se représentait sa table de coin, le journal, le jeu d’échecs et le gin coulant sans arrêt. Surtout, il y faisait chaud.

L’instant d’après, ce n’était pas absolument fortuit, il se laissa séparer d’elle par un petit groupe de gens. Il essaya sans conviction de la rattraper, puis ralentit, tourna, et prit une direction opposée.

Cinquante mètres plus loin, il se retourna. La rue n’était pas tellement encombrée. Il ne pouvait pourtant déjà plus distinguer Julia. N’importe laquelle de la douzaine de silhouettes qui se dépêchaient pouvaient être la sienne. Son corps épaissi, raidi, ne pouvait peut-être plus être reconnu de dos.

«Au moment où ça se passe, avait-elle dit, on le pense.» Il l’avait pensé. Il ne l’avait pas simplement dit. Il l’avait désiré. Il avait désiré que ce fût elle plutôt que lui qu’on livrât aux…

La musique qui s’écoulait du télécran fut changée. Il y eut une note brisée et saccadée, une note jaune. Et puis – mais peut-être n’était-ce pas réel, peut-être n’était-ce qu’un souvenir qui prenait la forme d’un son – une voix chanta:

Sous le châtaignier qui s’étale,

Je t’ai vendu, tu m’as vendue!…

Des larmes lui montèrent aux yeux. Un garçon qui passait remarqua son verre vide et revint avec la bouteille de gin.

Il prit son verre et le flaira. Le breuvage paraissait plus horrible à chaque gorgée. Mais il était devenu l’élément dans lequel il pouvait nager. C’était sa vie, sa mort, sa résurrection. C’était le gin qui, chaque soir, le plongeait dans la stupeur, c’était le gin qui, chaque matin, le faisait revivre. Quand il se réveillait, rarement avant onze heures, les paupières collées, la bouche enflammée, le dos brisé, il lui était impossible même de quitter la position horizontale, si la bouteille et la tasse n’avaient pas été placées près de son lit avant la nuit.

Il restait ensuite assis, pendant les heures du milieu du jour, le visage enluminé, la bouteille à portée de la main, à écouter le télécran.

De quinze heures à la fermeture, il était un pilier du Châtaignier. Personne ne se souciait de ce qu’il faisait. Aucun coup de sifflet ne le réveillait, aucun télécran ne le réprimandait.

Parfois, peut-être deux fois par semaine, il se rendait à un bureau poussiéreux et oublié du ministère de la Vérité et abattait un peu de travail, du moins ce que l’on appelait travail. Il avait été nommé au sous-comité d’une sous-commission qui était née d’un des innombrables comités qui s’occupaient des difficultés secondaires que l’on rencontrait dans la compilation de la onzième édition du dictionnaire novlangue. Ce sous-comité s’occupait de la rédaction de ce que l’on appelait un rapport provisoire. Mais Winston n’avait jamais pu définir avec précision ce qui était rapporté.

C’était quelque chose qui avait trait à la question de l’emplacement des virgules. Devaient-elles être placées à l’intérieur des parenthèses ou à l’extérieur? Il y avait au comité quatre autres employés semblables à Winston. Parfois ils se rassemblaient puis se séparaient promptement en s’avouant franchement qu’il n’y avait réellement rien à faire. Mais il y avait des jours où ils s’attelaient à leur travail presque avec ardeur, faisaient un étalage extraordinaire des notes qu’ils rédigeaient, et ébauchaient de longs memoranda qui n’étaient jamais terminés; des jours où la discussion à laquelle ils étaient censés apporter des arguments devenait tout à fait embrouillée et abstruse, provoquait de subtils marchandages sur les définitions, des digressions infinies, des querelles, des menaces mêmes d’en appeler à une autorité supérieure. Mais subitement, leur ardeur les abandonnait et, comme des fantômes qui disparaissent au chant du coq, ils restaient assis autour de la table à se regarder avec des yeux éteints.

Le télécran se tut un moment. Winston releva encore la tête. Le communiqué! Mais non, c’était simplement la musique qui changeait. Winston avait sous les paupières la carte de l’Afrique. Le mouvement des armées formait un diagramme: une flèche noire verticale lancée à toute vitesse en direction de l’Est, à travers la queue de la première. Comme pour se rassurer, Winston leva les yeux vers l’impassible visage de l’affiche. Était-il concevable que la seconde flèche n’existât même pas?

Son intérêt se relâcha encore. Il but une autre gorgée de gin, saisit le cavalier blanc et essaya de le déplacer. Échec et mat. Mais ce n’était évidemment pas le bon mouvement car…

Un souvenir, qu’il n’avait pas cherché, lui vint à l’esprit. Il vit une chambre éclairée par une chandelle et meublée d’un grand lit recouvert d’une courtepointe blanche. Lui, alors un garçon de neuf ou dix ans, se trouvait assis sur le parquet. Il agitait un cornet de dés et riait avec excitation. Sa mère, assise en face de lui, riait aussi. Ce devait être environ un mois avant sa disparition. C’était dans un moment de réconciliation. La faim qui rongeait son ventre était momentanément oubliée et l’affection qu’il avait portée à sa mère était revenue pour un instant.

Il se souvenait bien du jour, un jour de grêle et de pluie. L’eau ruisselait sur les vitres et, à l’intérieur, la lumière était trop faible pour permettre de lire. L’ennui des deux enfants dans la chambre sombre et étroite devint insupportable. Winston gémissait et grognait, demandait inutilement de la nourriture, s’agitait dans la pièce, déplaçait tout, frappait sur les lambris, si bien que les voisins protestèrent en cognant sur les murs, tandis que le plus jeune enfant se plaignait par intermittences.

La mère, à la fin, avait dit: «Maintenant, soyez gentils, et je vais acheter un jouet, un beau jouet, qui vous plaira.» Puis elle était allée sous la pluie à une petite boutique voisine qui vendait de tout et ouvrait encore sporadiquement. Elle revint avec une boîte de carton qui contenait un attirail d’échelles et de serpentins. Winston retrouvait encore l’odeur du carton humide. C’était un assortiment misérable. Le carton était craquelé et les minuscules dés de bois étaient si mal taillés qu’ils ne tenaient pas sur leurs côtés. Winston avait regardé le jeu d’un air maussade et sans intérêt. Mais sa mère avait alors allumé un bout de bougie et ils s’étaient assis sur le parquet pour jouer. Bientôt, Winston était follement excité et se tordait de rire à voir les puces grimper les échelles avec espoir puis glisser au bas des serpentins et revenir presque au point de départ. Ils jouèrent huit parties. Chacun en gagna quatre. Sa petite sœur, trop jeune pour comprendre le jeu, était appuyée à un traversin et riait parce que les autres riaient. Pendant un après-midi entier, ils avaient été heureux ensemble, comme dans sa première enfance.

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