Julian May - Le pays multicolore

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Il appuya sur la touche. Un bref instant de douleur, un éblouissement, les limbes gris. Ils ne respiraient plus, leur cœur ne battait plus. Et puis, soudain, il fit chaud et ils ouvrirent les yeux dans un éblouissement de vert et de bleu. Des mains les agrippèrent… En 2034, en France, non loin de Lyon, un hom­me a découvert un passage vers le lointain passé de la Terre : la Porte du Temps. Une communication à sens unique vers le Pliocène, cet âge luxuriant d’il y a six millions d’années, à la fin de l’ère ter­tiaire. Des pionniers, des renégats, des révoltés, des rêveurs et des aventuriers partent pour un voyage sans retour vers cet Exil paradisiaque, rejetant les étoiles pour le splendide et redoutable matin du monde. Pour une Terre plus étrangère que les autres planètes.

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— C’est exact, mais —

— Accroche ton voile. C’est à toi, maintenant.

Une soudaine bouffée d’espoir chassa la douleur et la tristesse d’Anna-Maria : son propre chaliko répétait maintenant le manège de celui de Felice. Lorsque ce solo fut achevé, les deux montures reprirent leur manœuvre de concert.

— Te deum laudamus, chuchota Anna-Maria. Tu pourrais y arriver, ma fille. Mais eux ?

Du menton, elle montrait l’amphicyon le plus proche.

— Ce sera difficile. Plus difficile en tout cas que tout ce que j’ai pu faire dans l’arène sur Acadie. Mais je suis plus âgée aussi…

De quatre mois au moins. Et je ne joue plus à un jeu stupide avec l’espoir qu’ils vont tous m’aimer au lieu de me craindre… Elle me fait confiance, et les autres aussi me feraient confiance s’ils savaient. Ils m’admireraient. Mais comment savoir ? Et comment prendre mes mesures ? Difficile, si je ne dois rien révéler. Quelle est la meilleure manière ?

Le chien-ours qui courait sur le flanc gauche, à une vingtaine de mètres de Felice, se rapprocha lentement, la langue pendante, dégoulinante de bave. La brute était proche de l’épuisement. Ses sens étaient embrumés, le niveau de sa volonté diminué. Le message inscrit dans son esprit et qui le poussait à courir sans cesse et à rester vigilant était à présent érodé par la faim et la fatigue. Le sens du devoir s’effaçait devant la promesse de la viande fraîche et de la litière d’herbe bien sèche dans un coin d’ombre.

L’amphicyon se rapprochait peu à peu du chaliko de Felice. En comprenant que son corps ne lui obéissait plus, la bête renifla et geignit, secouant la tête comme pour chasser des insectes importuns. Elle claqua des mâchoires, luttant contre l’emprise, mais elle continua de se rapprocher, accordant sa course sur celle du chaliko dans le nuage de poussière que soulevaient les sabots de la monture. Redressant alors la tête, l’amphicyon, impuissant, grogna sourdement à l’adresse de l’humain qui le dominait, qui le tenait, le conduisait. La fureur retroussa ses babines et ses dents apparurent, plus longues que les doigts de Felice.

Elle le libéra.

L’effort psychique avait affaibli sa vision et une douleur lancinante habitait son cerveau. Le carnivore lui avait résisté, mais…

— C’est toi qui a fait ça, n’est pas ? fit Anna-Maria.

Elle hocha la tête.

— C’était dur. Ils ne sont pas sous contrôle léger, comme les chalikos. Cette brute s’est battue jusqu’au bout. Je pense que tous les chiens-ours sont conditionnés au départ. Leur défense est plus difficile à vaincre parce que plus profondément inscrite dans le subconscient. Mais je crois que nous allons y arriver. Il vaut mieux attendre la fin de la journée, quand ils sont épuisés par le voyage. Si j’arrive à en contrôler seulement deux, ou peut-être plus…

Anna-Maria eut un geste d’impuissance. Pour elle, le contrôle de l’esprit par l’esprit, la domination mentale, étaient au-delà de sa compréhension. Elle s’était souvent demandé ce que pouvaient ressentir les métapsychiques. Même s’ils étaient aussi imparfaits que Felice. Qu’éprouvaient-ils donc en manipulant d’autres êtres vivants ? En déplaçant, en transformant la matière inerte ? Quel effet cela faisait-il de créer vraiment ? Non pas d’engendrer le fantôme brumeux d’une botte comme elle avait réussi à le faire avec l’aide de l’appareil d’Epone, mais une illusion substantielle ? De la matière ? De l’énergie ? Et le bonheur était-il de former une seule Unité en s’unissant avec d’autres esprits ? De sonder les pensées des autres ? D’avoir le pouvoir des anges ?…

Une étoile brillante, à l’éclat fixe, une planète, était apparue à l’est. Vénus… Ou, pour lui donner un nom plus ancien : Lucifer. L’ange scintillant du matin.

Elle eut un frisson de peur.

Ne nous induis pas à la tentation, mais pardonne-nous si nous nous réchauffons au feu de Felice, même s’il est trop ardent…

La caravane descendait vers les terres basses, quittant le plateau pour une petite vallée qui s’ouvrait vers l’ouest, dans les Monts du Charolais. Les palmiers nains, les pins et les robiniers des hauteurs cédèrent la place à des peupliers, des platanes, des chênes et des châtaigniers. Puis la forêt devint humide et des cyprès, des bouquets de bambous et d’énormes tulipiers dont le tronc faisait plus de quatre mètres de diamètre apparurent. De toutes parts, des arbustes et des buissons renforçaient l’impression de jungle primitive. Anna-Maria s’attendait soudain à se trouver face à face à un dinosaure ou un ptérodactyle.

Mais, bien sûr, c’était une idée absurde. La faune du Pliocène, tout bien considéré, n’était pas sans ressembler à celle de la Terre qu’elle avait connue, à six millions d’années dans l’avenir.

Ils entrevirent de petits daims aux cornes bifurquées, un porc-épic et une laie énorme suivie de marcassins tigrés. Une bande de singes les suivit pour un temps dans un concert de cris aigus sans jamais vraiment s’approcher. Ils rencontrèrent par endroits des buissons et des arbustes qui avaient été dépouillés de leur feuillage et dont on avait attaqué les racines. Plus loin, d’énormes bouses leur apprirent que des mastodontes étaient passés par là. Un feulement puissant venu du plus profond des bois déchaîna les grondements des chiens-ours. Anna-Maria se demanda si ce n’était pas l’appel d’un machairodus, le redoutable gros chat à dents de sabre qui était l’un des grands prédateurs du Pliocène…

Après leur premier séjour dans le château et leur long trajet dans la nuit, les voyageurs du Temps éprouvaient maintenant une impression nouvelle, qui triomphait de leur fatigue et de l’amertume qu’ils éprouvaient en pensant à leurs espoirs brisés. Ils étaient dans un autre monde. Cette forêt dense que perçaient les rayons du soleil matinal, appartenait à une autre Terre. Etrangère, différente. Tout autour d’eux, c’était ce monde indompté, sauvage, dont ils avaient rêvé. S’ils oubliaient leurs chaînes, les soldats et cette grande femme exotique qui conduisait la troupe… ils avaient le sentiment de se retrouver dans un paradis sylvestre.

Ils défilaient entre des masses exubérantes de fleurs, de fruits et de baies multicolores pareilles à des joyaux baroques, d’immenses toiles d’araignée perlées de rosée… des falaises creusées de grottes moussues, toutes résonnantes de cascades… Dans la lumière du jour nouveau, des animaux invisibles lançaient leur appel… Toute cette beauté était réelle ! Et malgré eux, malgré tout ce qui s’était passé, les prisonniers sondaient les profondeurs de la forêt avec l’avidité émerveillée de touristes naïfs.

Anna-Maria observait les papillons noirs et rouges, les grenouilles arboricoles bigarrées dont le cri était comme le tintement d’une clochette. En plein cœur de l’été, les oiseaux étaient en pleine saison des amours, car dans ce monde où l’hiver n’existait pas vraiment, ils n’avaient pas encore eu à migrer et pouvaient avoir plus d’une couvée par an. Un invraisemblable écureuil aux oreilles en aigrette, à la fourrure ocellée d’orange et de vert, regarda défiler la troupe, accroupi sur une souche. Dans un arbre voisin, un python sommeillait. Il avait le diamètre d’une grosse barrique de bière et il était aussi magnifiquement coloré qu’un tapis de Kermanshah. Quelques mètres plus loin, ils surprirent une minuscule antilope dont les pattes semblaient aussi fragiles que des brindilles. Elle n’était en fait pas plus grosse qu’un lapin. Un oiseau prit son vol. Son plumage était une splendeur de rose, de bleu nuit et de violet profond, mais son cri était le croassement du corbeau. Près d’un ruisseau, une grosse loutre, assise sur ses pattes arrière, semblait sourire aux voyageurs. Non loin de là, des chalicothères sauvages broutaient les buissons avec dignité. Ils étaient plus petits que leurs frères apprivoisés, avec un pelage plus sombre. Au bord de la piste, dans l’herbe courte, les champignons foisonnaient : rose corail, rouges à taches blanches, bleu clair avec des lamelles magenta. Un millepattes aussi gros qu’un salami, laqué de rouge, strié de jaune, s’enfuit au bruit des sabots.

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