George Effinger - Privé de désert

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Privé de désert: краткое содержание, описание и аннотация

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Marîd Audran, détective privé « câblé », entame sa traversée du désert. Naguère sans le sou mais libre dans le dédale du Boudayin, ce ghetto arabe d’une Terre future balkanisée, le voilà devenu flic côté jour et, côté nuit, bras droit du « parrain » local, « Papa » Friedlander bey.
Résultat: bonjour l’opulence… mais adieu l’indépendance… et les vieux amis du Boudayin.
Et puis voilà Marîd désormais affublé d’une vieille maman pas très présentable : un souci de plus pour qui a déjà fort à faire entre les meurtres sadiques, les trafics d’enfants et de modules électroniques, et les manœuvres suspectes d’un parrain rival de « Papa »… Faisant suite à Gravité à la manque, mais pouvant se lire indépendamment, une nouvelle incursion dans l’orient déglingué d’Effinger, la paix d’Allah soit sur lui.

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— Euh, ouais… c’est pas grave. » Elle avait l’air bien. Elle avait abandonné son maquillage et sa mise exotiques pour ressembler un peu plus à l’image mentale que je gardais d’elle : ses cheveux étaient brossés, elle s’était habillée convenablement, et se tenait pudiquement assise, les mains croisées sur les genoux. J’entendis à nouveau la remarque de Kmuzu, m’accusant d’être plus sévère avec elle qu’avec moi-même, et je lui pardonnai son état d’ébriété. Après tout, elle ne faisait de mal à personne.

« Ô mère, commençai-je, tu m’as dit qu’en revenant dans cette ville, tu avais commis l’erreur de refaire confiance à Abou Adil. Mais je sais que c’est mon ami Saïed qui t’a ramené ici.

— Tu sais quoi ? » Elle semblait sur ses gardes.

« Je suis également au courant du dossier Phénix. Alors dis-moi, pourquoi as-tu bien voulu espionner Friedlander bey ? »

Elle en resta stupéfaite. « Eh, si quelqu’un t’offrait de te rayer de cette putain de liste, tu ferais pas n’importe quoi ? Je veux dire, merde, j’ai pensé que de toute façon je pourrais rien fournir à Abou Adil qui soit vraiment utilisable contre Papa. J’avais pas l’impression de faire de mal à quiconque. »

C’était exactement ce que je m’étais attendu à entendre. Abou Adil avait recouru au même étau pour faire pression sur Umm Saad et ma mère. Umm Saad avait réagi en essayant de tuer tout le monde chez nous. Ma mère avait réagi autrement : elle avait couru se mettre sous la protection de Friedlander bey.

Je fis comme si l’affaire n’était pas importante au point de mériter plus ample discussion. « Tu as dit également que tu désirais faire quelque chose d’utile de ton existence. Tu penses toujours pareil ?

— Absolument, je suppose », fit-elle, un peu méfiante. Elle avait l’air mal à l’aise, comme si elle s’attendait à me voir la condamner, horrible sort, à quelque mission de devoir civique.

« J’ai mis de côté un peu d’argent, expliquai-je, et j’ai confié à Kmuzu la tâche de monter une sorte de soupe populaire dans le Boudayin. Je me demandais si tu serais partante pour contribuer au projet.

— Oh, bien sûr, fit-elle, le front plissé, tout ce que tu voudras. » Elle n’aurait pas été moins enthousiaste si je lui avais demandé de se trancher la langue.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? » demandai-je.

Je découvris avec étonnement que des larmes coulaient sur ses joues pâles. « Tu sais, je ne pensais pas que j’en arriverais là. Je suis encore pas mal, n’est-ce pas ? Je veux dire, ton père me trouvait belle. Il arrêtait pas de me le dire, et ça remonte pas si loin. Je crois que si j’avais des habits décents – pas ces nippes que j’ai rapportées d’Alger – je saurais encore faire tourner quelques têtes. Pas de raison que je doive rester seule jusqu’à la fin de mes jours, hein ? »

Je n’avais pas envie de partir là-dessus. « Tu es encore séduisante, m’man.

— Je veux, mon n’veu ! » Son sourire était revenu. « J’vais me trouver une minijupe et des bottes. Et me lorgne pas comme ça, je parle d’une minijupe de bon goût. Cinquante-sept ans, c’est pas si vieux que ça de nos jours. Regarde Papa. »

Ouais, bon, Papa gisait, impuissant, sur un lit d’hôpital, trop faible même pour se remonter tout seul le drap sous le menton.

« Et tu sais ce que je veux ? » demanda-t-elle, l’air rêveur.

J’avais peur de demander. « Non. Quoi ?

— Ce portrait d’Oum Khalsoum que j’ai vu dans le souk. Fait avec des milliers de clous à tête plate. Le gars les a tous plantés sur c’te grande planche, avant de les peindre un par un, chacun d’une couleur différente. De près, on voit pas ce que c’est, mais dès qu’on recule, c’est ce superbe portrait de la Dame.

— C’est ça, t’as raison. » Je le voyais d’ici, accroché au mur, au-dessus du mobilier luxueux et de bon goût de Friedlander bey.

« Ben quoi, merde, moi aussi j’ai de l’argent de côté. » J’ai dû avoir l’air surpris car elle crut bon de rajouter : « C’est que j’ai mes petits secrets, tu vois. J’ai roulé ma bosse, j’ai vu des trucs… J’ai mes amis à moi, et j’ai mes sous à moi. Alors, va pas t’imaginer que tu peux ordonner mon existence pour la bonne raison que tu m’as installée ici. Je peux prendre mes cliques et mes claques et me tirer quand je veux.

— Maman, dis-je, je n’ai vraiment pas du tout l’intention de te dicter tes actes ou ton comportement. Je m’étais dit simplement que t’aimerais peut-être donner un coup de main dans le Boudayin. Il y a là-bas des tas de gens pauvres comme on l’a été. »

Elle n’écoutait que d’une oreille. « On l’a été, pauvres, Marîd », dit-elle, se laissant bercer par les souvenirs imaginaires du temps passé, « mais on était toujours heureux. Oui, c’était le bon temps. » Puis son expression s’attrista, elle me regarda de nouveau. « Et maintenant, regarde-moi un peu !

— Bon, faut que j’y aille. » Je me levai et gagnai la porte. « Que ta vigueur demeure, ô mère. À te revoir.

— Va en paix, dit-elle en me raccompagnant à la porte. Rappelle-toi ce que je t’ai dit. »

Je ne voyais pas à quoi elle faisait allusion. Même dans les meilleurs moments, mes conversations avec ma mère contenaient fort peu d’informations et beaucoup de bruit de fond. Avec elle, c’était toujours un pas en avant et deux pas en arrière. J’étais quand même content qu’elle n’ait apparemment pas envisagé de retourner à Alger, ou de reprendre ici son ancien métier. En tout cas, c’est ainsi que je prenais sa remarque. Elle avait certes parlé de « faire tourner les têtes » mais j’espérais qu’elle envisageait la chose sur un mode strictement non commercial. C’est à tout cela que je pensais tout en regagnant ma suite dans l’aile ouest.

Kmuzu était revenu et il était en train de ramasser notre linge sale. « Vous avez reçu un coup de fil, yaa sidi , m’annonça-t-il.

— Ici ? » Je me demandai pourquoi je ne l’avais pas reçu à mon numéro personnel, celui de l’appareil que je portais à ma ceinture.

« Oui. Il n’y avait pas de message, mais vous êtes supposé rappeler Mahmoud. J’ai laissé le numéro sur votre bureau. »

C’étaient peut-être de bonnes nouvelles. J’avais pensé m’attaquer au second de mes trois objectifs – Umm Saad ; il faudrait qu’elle attende. Je passai derrière mon bureau et prononçai le code télématique de Mahmoud. Il répondit aussitôt. « Allô , fit-il.

— Comment va, Mahmoud ? C’est Marîd.

— Bien. J’aurais à discuter d’une affaire avec toi.

— Attends que je m’installe. » Je tirai une chaise et m’assis. Je ne pouvais m’empêcher de sourire. « Parfait. Alors, qu’est-ce que t’as trouvé ? »

Léger temps d’arrêt. « Comme tu le sais, j’ai été très affecté par la disparition de Jirji Shaknahyi, que la bénédiction d’Allah soit sur lui. »

Première nouvelle. Moi qui n’avais jamais su qu’Indihar était mariée, je doutais que Mahmoud, Jacques ou n’importe qui d’autre l’aient su également. Chiriga, peut-être. Chiri savait toujours ce genre de choses. « Ce fut une tragédie pour toute la ville, répondis-je, sans me mouiller.

— C’est une tragédie pour notre pauvre Indihar. Elle doit être désemparée de chagrin. Et de se retrouver maintenant sans le sou doit rendre sa situation encore plus difficile. Je suis désolé d’avoir suggéré qu’elle travaille pour moi. C’était manquer de délicatesse. J’ai parlé avant d’avoir réfléchi à mes paroles.

— Indihar est une musulmane dévote, dis-je, glacial. Ce n’est pas demain qu’elle va se mettre à lever des clients pour toi ou pour n’importe qui d’autre.

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