George Effinger - Privé de désert

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Privé de désert: краткое содержание, описание и аннотация

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Marîd Audran, détective privé « câblé », entame sa traversée du désert. Naguère sans le sou mais libre dans le dédale du Boudayin, ce ghetto arabe d’une Terre future balkanisée, le voilà devenu flic côté jour et, côté nuit, bras droit du « parrain » local, « Papa » Friedlander bey.
Résultat: bonjour l’opulence… mais adieu l’indépendance… et les vieux amis du Boudayin.
Et puis voilà Marîd désormais affublé d’une vieille maman pas très présentable : un souci de plus pour qui a déjà fort à faire entre les meurtres sadiques, les trafics d’enfants et de modules électroniques, et les manœuvres suspectes d’un parrain rival de « Papa »… Faisant suite à Gravité à la manque, mais pouvant se lire indépendamment, une nouvelle incursion dans l’orient déglingué d’Effinger, la paix d’Allah soit sur lui.

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« Si on veut », observa le toubib. Quand il eut terminé avec ma clavicule, il soigna mes coupures et mes éraflures. Puis il griffonna quelque chose sur son bloc d’ordonnances. « Quoi qu’il en soit, je vous donne quand même ceci contre la douleur. Vous en aurez peut-être besoin. Sinon, tant mieux pour vous. » Il arracha la feuille et me la tendit.

Je la regardai. Il m’avait prescrit vingt Nofeqs, un antalgique si faible que dans le Boudayin on pouvait en échanger dix contre une seule soléine. « Merci, dis-je, sèchement.

— Inutile de jouer les héros et de faire le dur quand la science médicale peut vous secourir. » Il regarda autour de lui et jugea qu’il en avait terminé avec moi. « Vous serez rétabli d’ici six semaines, monsieur Audran. Je vous conseille de consulter votre médecin personnel dans deux ou trois jours.

— Merci », répétai-je. Il me donna quelques papiers, que je portai à un guichet avant de payer en liquide. Puis je gagnai le hall principal de l’hôpital et pris l’ascenseur jusqu’au vingtième. Une autre surveillante était de service mais Zaïn, le vigile, me reconnut. Je me dirigeai vers la suite n° 1, au bout du couloir.

Un médecin et une infirmière étaient au chevet de Papa. Ils se tournèrent pour me regarder entrer, l’air lugubre. « Ça se passe mal ? » demandai-je, inquiet.

Le médecin caressa de la main sa barbe grise. « Il a de sérieux problèmes.

— Bon Dieu, mais qu’est-ce qui s’est passé ?

— Il ne cessait de se plaindre de faiblesse, de migraines et de douleurs abdominales. Pendant un long moment, on n’a rien pu trouver pour expliquer ces symptômes.

— Oui, dis-je. Il était déjà souffrant à la maison, avant l’incendie. Il était trop mal pour s’en tirer tout seul.

— Nous avons effectué des tests plus fins, dit le médecin. Et finalement, nous avons décelé quelque chose de positif : on lui a fait ingérer une neurotoxine extrêmement élaborée, et ce probablement depuis des semaines. »

Je me sentis glacé. Quelqu’un avait, jour après jour, empoisonné Friedlander bey. Sans doute un familier de la maison. L’homme avait certes pas mal d’ennemis, et mon expérience récente avec le demi-Hadj m’avait prouvé que je ne pouvais éliminer aucun suspect. Puis, soudain, mes yeux tombèrent sur un objet demeuré sur le plateau de Papa : c’était une boîte ronde en métal, le couvercle posé à côté. À l’intérieur, il y avait plusieurs couches de dattes fourrées d’amandes et roulées dans le sucre.

« Umm Saad », murmurai-je. Elle lui offrait ces dattes depuis qu’elle était venue habiter chez nous. Je m’approchai de la desserte. « Si vous analysez ces friandises, dis-je au médecin, je parie que vous trouverez l’origine du poison.

— Mais qui…

— Vous souciez pas de savoir qui. Contentez-vous de le remettre sur pied. » C’était uniquement parce que j’avais eu l’esprit accaparé par ma vendetta personnelle avec Jawarski que je n’avais pas prêté à Umm Saad toute l’attention nécessaire. Tout en me dirigeant vers la porte, je songeai : l’épouse de Jules César ne l’avait-elle pas empoisonné avec des figues de son propre verger, afin de se débarrasser de lui pour mettre son fils sur le trône impérial ? Je m’excusai d’avoir négligé jusqu’ici ce parallèle historique. Elle est si longue, l’histoire, qu’elle passe son temps à se répéter.

Je descendis, sortis ma voiture du parking et regagnai le commissariat. Je m’étais complètement ressaisi quand la cabine de l’ascenseur me déposa au troisième étage. Je me dirigeai vers le bureau d’Hadjar ; le sergent Catavina voulut m’arrêter mais je le plaquai contre une cloison de plâtre peint et poursuivis ma route. J’ouvris à la volée la porte du bureau. « Hadjar ! » m’écriai-je. Toute la colère et le dégoût que je ressentais à son endroit étaient concentrés dans ces deux syllabes.

Il leva les yeux de sa paperasse. La peur se peignit sur son visage quand il vit mon regard. « Audran ? Qu’est-ce qui se passe ? »

Je plaquai le calibre .45 sur le bureau devant lui. « Vous vous souvenez de cet Américain qu’on recherchait ? L’assassin de Jirji ? Eh bien, on l’a retrouvé étendu sur le sol d’un gourbi miteux. Quelqu’un l’avait descendu avec son propre flingue. »

Hadjar fixa l’automatique, l’air pas trop réjoui. « Quelqu’un l’a descendu, hein ? Z’avez une idée de qui ?

— Malheureusement pas. » Je lui décochai un sourire mauvais. « Je n’ai pas de microscope ou quoi que ce soit, mais j’ai comme l’impression que l’auteur a pris soin d’effacer ses empreintes de sur la crosse. Ça se pourrait bien que ce soit encore un meurtre inexpliqué. »

Hadjar se carra dans sa chaise inclinable. « C’est bien possible. Enfin, les citoyens seront au moins ravis d’apprendre que ce Jawarski a été neutralisé. Bon boulot, ça, Audran.

— Ouais, fis-je, c’est sûr. » Je me retournai pour partir et me dirigeai jusqu’à la porte. Là, je pivotai de nouveau. « Ça fait un de chute, voyez ce que je veux dire ? Restent encore deux.

— Merde, qu’est-ce que vous me racontez, là ?

— Ce que je vous raconte, c’est qu’Umm Saad et Abou Adil sont les prochains. Et autre chose, aussi : je sais qui vous êtes et je sais ce que vous fricotez. Alors, faites gaffe. Le mec qui a dessoudé Jawarski est dans les parages, et il se pourrait bien que vous soyez le prochain dans son collimateur. » J’eus le plaisir de voir fondre le sourire supérieur de mon vis-à-vis.

Quand je quittai son bureau, il était en train de se marmonner je ne sais quoi en décrochant son téléphone.

Catavina attendait dans le couloir près de l’ascenseur. « Qu’est-ce que tu lui as dit ? demanda-t-il, inquiet. Qu’est-ce que t’es allé lui raconter ?

— Vous bilez pas, sergent, votre sieste de l’après-midi est assurée, du moins pour l’instant. Mais je ne serais pas surpris s’il y avait un brusque vent de réforme dans le service. Il se pourrait bien que vous soyez obligé de recommencer à jouer les vrais flics, pour changer. » Je pressai le bouton d’appel. « Et de perdre quelques kilos, tant que vous y serez. »

J’étais déjà de meilleure humeur en redescendant au rez-de-chaussée. Et quand je me retrouvai au soleil déclinant de la fin d’après-midi, je me sentais presque normal.

Presque. J’étais toujours prisonnier de ma propre culpabilité. J’avais prévu de rentrer à la maison déterrer de nouveaux détails sur les relations entra Kmuzu et Abou Adil mais je me surpris à marcher dans la direction opposée. Quand j’entendis l’appel à la prière du soir, je laissai la voiture rue Souk el-Khemis. Il y avait une petite mosquée au coin, et je m’arrêtai dans la cour pour ôter mes chaussures et procéder aux ablutions rituelles. Puis j’entrai dans l’édifice et priai. C’était la première fois que je le faisais sérieusement depuis des années.

Me joindre aux autres fidèles du quartier ne me lava pas de mes remords et de mes doutes. Je ne l’avais pas escompté. Je ressentis néanmoins une authentique chaleur, éprouvai un sentiment d’appartenance dont ma vie avait été dépourvue depuis que j’étais enfant. Pour la première fois depuis mon arrivée dans cette ville, je pouvais approcher Allah en toute humilité, et peut-être qu’avec un repentir sincère mes prières seraient acceptées.

Après le service religieux, je m’entretins avec un ancien de la mosquée. Nous parlâmes quelques minutes et il me dit que j’avais eu raison de venir prier. Je lui fus reconnaissant de ne pas me faire la leçon mais de m’avoir au contraire accueilli et mis à l’aise.

« Il y a encore une chose, ô vieillard respecté, dis-je.

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