Ian McDonald - Le fleuve des dieux

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Tous les Hindous vous le diront, pour se débarasser de ses péchés, il suffit de se laver dans les eaux du Gangâ, dans la cité de Vârânacî.
Et, en cette année 2047, les péchés ce n’est pas ce qui manque : un corps aux ovaires prélevés glisse doucement sur les eaux du fleuve ; des intelligences artificielles se rebellent et causent de tels dégâts qu’une unité de police a été spécialement créée pour les excommunier.
Gangâ, le fleuve des dieux, dont les eaux n’ont jamais été aussi basses, se rue vers un gouffre conceptuel, technologique, évolutionnaire - ou peut-être tout cela à la fois.
A travers le kaléidoscope de neuf destins interconnectés, Ian McDonald dresse le portrait d’une Inde future, mais aussi d’une Terre future, où tout n’est que vertige. Souvent considéré outre-Atlantique et outre-Manche comme le roman de science-fiction le plus important des quinze dernières années, Le Fleuve des dieux a reçu le British Science Fiction Award et a été finaliste du prestigieux prix Hugo.

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— Sur le plan topologique, oui. Mais là, je parle de distance énergétique, de la torsion à infliger à nos branes pour les adapter à la géométrie de cet univers. Dans le domaine de la physique, tout se réduit à des histoires d’énergie. »

Des cerveaux [1] Les mots anglais pour « brane » (objet de la théorie des cordes, aphérèse de membrane) et « cerveau » se prononcent à l’identique. (N.d.T.) tordus, très bien.

Sonia Yâdav repose fermement son verre vide sur la nappe vichy et se penche en avant. Vishram ne peut nier l’énergie physique que dégagent ses yeux, son visage et son corps…

« Venez avec moi, dit-elle. Venez le voir. »

De nuit, comparée à Glasgow, l’université du Bhârat à Vârânacî semble d’une exceptionnelle civilisation : pas de frites détrempées par la pluie dans des barquettes en polystyrène abandonnées, pas de verres de bière lâchés ou de pizzas vomies à esquiver dans la pénombre. Pas de bruits d’accouplements sortant des résidences ni de miction venus des fourrés. Pas d’ivrognes sinistres qui titubent aux limites de votre champ de vision en proférant des insultes racistes. Pas de bandes de filles à moitié nues qui zigzaguent bras dessus bras dessous sur les pelouses poussiéreuses et flétries. Mais une sécurité très présente, quelques professeurs sur de grandes bicyclettes bringuebalantes dépourvues de lumières, le grésillement solitaire d’une radio nocturne et une impression de couvre-feu due aux bâtiments et résidences universitaires fermés.

Le chauffeur se dirige vers la seule lumière visible. Le bâtiment de physique expérimentale, audacieuse et délicate confection de pylônes et de feuilles de plastique lumineux, a la forme d’une orchidée. Son nom figure sur la plaque de marbre : Centre Ranjît Ray pour la physique des hautes énergies. Enfoui sous la gracieuse architecture florale, on trouve un très technique collisionneur de particules à laser pulsé.

« Mon père semblait avoir plusieurs cordes à son arc », dit Vishram alors que le veilleur de nuit, d’un hochement de tête, les laisse entrer. Son visage est connu, maintenant.

« Il n’est pas mort », répond Sonia Yâdav, ce qui fait sursauter Vishram.

Un des ascenseurs situés au fond du hall les descend dans les entrailles de la bête. C’est bel et bien une créature mythologique, un ver dévoreur de monde qui se mord la queue sous Sârnâth et Gangâ. Derrière la vitre d’observation, Vishram regarde les appareils électriques, chacun de la taille d’un moteur de navire, en essayant d’imaginer les particules en train de créer de force entre elles d’étranges liaisons contre nature.

« Quand nous le faisons fonctionner à plein régime pour ouvrir une brèche, ces aimants de confinement émettent un champ assez puissant pour vous arracher l’hémoglobine du corps, indique Sonia Yâdav.

— Comment le savez-vous ? demande Vishram.

— On a essayé avec une chèvre, pour tout vous dire. Venez. »

Sonia Yâdav le guide, au bas d’une longue volée de marches en béton, jusqu’à la porte d’un sas, qui s’ouvre lorsque le panneau de sécurité reconnaît la jeune femme.

« On va dans l’espace, ou quoi ? demande Vishram au moment où le sas se referme.

— Ce n’est qu’un dispositif de confinement. »

Vishram décide qu’il ne veut pas savoir ce qui est confiné, aussi plaisante-t-il : « Je sais que mon père est – ou plutôt était – riche, je sais que certains riches dépensent leur fortune en s’offrant des jets ou des îles, mais des qui s’achètent des collisionneurs de particules privés…

— Le financement ne provient pas uniquement de lui », réplique Sonia Yâdav. Le sas s’ouvre de l’autre côté et ils pénètrent dans un bureau en béton très banal, éclairé à vous donner la migraine par des néons et le scintillement d’un écran plat. Les pieds sur le bureau, un jeune homme barbu se balance sur une chaise en lisant le journal du soir. Il a un thermos industriel de châï et une tasse en polystyrène expansé à portée de main. Les ordinateurs braillent le bhangrâ traditionnel d’une station de radio bengalîe. Le jeune homme bondit en découvrant ses visiteurs nocturnes.

« Sonia, je suis désolé, je ne savais pas.

— Debâ, je te présente…

— Je sais, enchanté, monsieur Ray. » Il a une poignée de main trop énergique. « Vous venez jeter un coup d’œil à notre petit univers privé ? » Derrière une deuxième porte s’ouvre une petite pièce en béton dans laquelle les visiteurs se glissent comme les quartiers d’une orange. Vishram se retrouve avec un épais panneau de verre au niveau de la tête. Il plisse les yeux, mais ne distingue rien. « En fait, les chiffres nous suffisent, dit Debâ, mais certaines personnes ont ce besoin atavique de voir les choses. » Il a apporté son châï, dont il boit une gorgée. « Bon, nous nous trouvons dans une zone d’observation contiguë à la chambre de confinement, qu’avec notre humour de physiciens, nous appelons le Cachot. En gros, c’est un tore tokamak modifié, si cela vous dit quelque chose. Non ? Représentez-vous un beignet inversé : il y a un extérieur, mais l’intérieur est le vide le plus complet imaginable. Le vide y est en fait encore plus complet, il n’y a là-dedans qu’espace-temps et fluctuation quantique. Ainsi que ça. »

Il allume les lumières. Un instant aveuglé, Vishram prend conscience de la présence d’une lueur de plus en plus forte de l’autre côté de la fenêtre. Il se souvient d’avoir ramené un jour chez lui une étudiante en physique qui lui avait raconté qu’un photon suffisait à exciter la rétine humaine, et que l’œil humain pouvait par conséquent voir à l’échelle quantique. Il se penche en avant : la lueur provient d’une ligne bleue, aussi nette qu’un laser, que Vishram voit se courber pour épouser la forme des parois du tokamak. Il presse son visage sur le verre.

« Oh, vous allez avoir des yeux de panda, prévient Debâ. Ça dégage pas mal d’UV.

— C’est… un autre univers ?

— Un autre vide spatio-temporel », explique Sonia Yâdav, si près de lui qu’il profite à plein de son Arpège 27. « Stable depuis quelques mois. Voyez-le comme un autre rien, mais avec une énergie du vide plus élevée que la nôtre…

— Qui se déverse dans notre univers.

— Elle n’est pas beaucoup plus élevée, on ne récupère que deux pour cent d’énergie de plus que ce qu’il consomme, mais on espère se servir de cet espace pour ouvrir une brèche dans un espace à l’énergie encore plus élevée, et ainsi de suite, en grimpant petit à petit jusqu’à obtenir un rendement significatif.

— Et cette lumière…

— Radiation quantique : les particules virtuelles de cet univers – que nous appelons Univers 2-8-8 – s’annihilent en photons lorsqu’elles se retrouvent soumises aux lois du nôtre. »

Non, ce n’est pas ça, pense Vishram, le regard plongé dans la lumière d’un autre espace-temps. Et vous le savez très bien, Sonia Yâdav. C’est la lumière de Brahmâ.

TROISIÈME PARTIE

Kalkî

16

Shiv

Un boyz peut toujours compter sur sa maman.

Cela avait presque été un retour au foyer, d’avancer entre les cabanes dans les étroites galîs, de se pencher pour passer sous les lignes électriques, de ne marcher que sur les chemins de carton avec ses bonnes chaussures, parce que même dans la sécheresse la plus extrême, les ruelles de Chandî Bastî étaient un mélange de terre et de pisse. Entre les cabanes qui s’écroulaient et celles qui se construisaient, les chemins ne cessaient de changer, mais Shiv s’orienta grâce aux points de repère : la casse automobile Lord Râm, où les frères Shashi et Ashîsh démantibulaient une Volkswagen en pièces minuscules, M. Pilaï sous son ombrelle avec sa machine à coudre, Ambedkar l’agent de l’acheteur d’enfants, en train de fumer du gânjâ suave sur son porche surélevé en palettes de manutention. Partout, des gens en train de regarder, de s’écarter, de parer d’un geste les contacts visuels, de suivre Shiv du regard parce qu’ils avaient vu quelque chose d’extérieur à leur existence, quelque chose avec du goût, de la classe et de très belles chaussures, quelque chose qui était quelque chose. Qui était un homme.

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