Ian McDonald - Le fleuve des dieux

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Tous les Hindous vous le diront, pour se débarasser de ses péchés, il suffit de se laver dans les eaux du Gangâ, dans la cité de Vârânacî.
Et, en cette année 2047, les péchés ce n’est pas ce qui manque : un corps aux ovaires prélevés glisse doucement sur les eaux du fleuve ; des intelligences artificielles se rebellent et causent de tels dégâts qu’une unité de police a été spécialement créée pour les excommunier.
Gangâ, le fleuve des dieux, dont les eaux n’ont jamais été aussi basses, se rue vers un gouffre conceptuel, technologique, évolutionnaire - ou peut-être tout cela à la fois.
A travers le kaléidoscope de neuf destins interconnectés, Ian McDonald dresse le portrait d’une Inde future, mais aussi d’une Terre future, où tout n’est que vertige. Souvent considéré outre-Atlantique et outre-Manche comme le roman de science-fiction le plus important des quinze dernières années, Le Fleuve des dieux a reçu le British Science Fiction Award et a été finaliste du prestigieux prix Hugo.

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— Cela semble étrangement simple, estime le Dr Ghotse.

— Les meilleures idées sont toujours les plus simples », contre Thomas Lull, Barnum de l’étude de la respiration.

Après avoir vu le Dr Ghotse repartir sur son tricycle grinçant, Thomas Lull raccompagne Aj à pied à son hôtel. Camions et minibus Maruti roulent sur la route blanche et droite en actionnant leurs multiples klaxons. Thomas Lull salue de la main les chauffeurs qu’il reconnaît. Il ne devrait pas être là. Il aurait dû la renvoyer avec un geste de la main et un sourire, et dès qu’elle aurait été hors de vue, filer à la gare routière avec ses bagages. Et pourquoi dit-il : « Vous devriez revenir demain pour une autre séance. Il faut du temps pour bien comprendre la technique » ?

« Je ne crois pas, professeur Lull.

— Pourquoi ?

— Je ne pense pas que vous serez là. J’ai vu la valise sur votre lit, je pense que vous partirez dans la journée.

— Qu’est-ce qui vous fait croire ça ?

— Que je vous ai retrouvé. »

Thomas Lull ne dit rien. Il pense : vous lisez dans mon esprit ? Moteur à alcofuel glougloutant, un canoë artisanal transportant des écoliers bien habillés traverse le bras mort en direction de l’embarcadère.

« Je pense que vous voulez savoir comment je vous ai retrouvé, dit doucement Aj.

— Vraiment ?

— Oui, parce que cela aurait été plus facile pour vous de partir, pourtant vous êtes encore là. » Elle s’arrête, suit des yeux un oiseau au regard fou et au bec comme une dague qui descend de l’église bleu pastel de St Thomas pour passer entre les palmiers, dont les troncs sont recouverts des bandes rouges et blanches de la signalisation routière, et se poser au bord d’un paquet de fibres de coco mises à ramollir dans l’eau. « Crabier de Gray, Ardeola greyii , dit-elle comme si elle entendait ces mots pour la première fois. Hmm. » Elle se remet en marche.

« Manifestement, vous voulez que je vous pose la question, dit Thomas Lull.

— Si c’est votre manière de la poser, la réponse est : je vous ai vu. Je voulais vous trouver, mais j’ignorais où vous étiez, alors les dieux vous ont montré à moi ici à Tekkadi.

— Je suis à Tekkadi parce que je veux que personne ne me retrouve, pas même les dieux.

— J’en suis consciente, mais je ne voulais pas vous retrouver à cause de la personne que vous étiez, professeur Lull. Je voulais vous trouver à cause de cette photographie. »

Elle ouvre son palmeur. Il y a beaucoup de soleil, même sous les palmiers, si bien que l’image n’est pas très lisible. Elle a été prise par une journée tout aussi belle, trois personnes plissant des yeux devant le temple de Shrî Padmanâbhaswâmi à Tiruvanantapuram. Il y a un homme au teint un peu cireux et une Indienne du Sud. L’homme tient la femme par la taille. Le troisième est Thomas Lull, souriant, vêtue d’une chemise hawaïenne et d’un horrible short. Il connaît cette photo. Elle a été prise sept ans plus tôt, après un congrès à New Delhi et alors qu’il prenait un mois pour voyager dans les États de l’Inde fraîchement partitionnée, un continent qui l’avait toujours fasciné, écœuré et attiré à parts égales. Les contradictions du Kerala l’avaient retenu une semaine de plus que prévu, avec son odeur de poussière, de musc et de natte en coco desséchée par le soleil, son éternel sentiment de supériorité sur le Nord tourmenté par les castes, ses dieux sombres, fétides et chaotiques aux sanglants rituels, sa longue et fructueuse découverte de cette vérité politique voulant que le communisme soit une politique d’abondance et non de pénurie, ses trésors et voyageurs des laissés-pour-compte qui changeaient en permanence.

« Je ne peux pas nier que ce soit moi, avoue Thomas Lull.

— L’autre couple, vous le reconnaissez ? »

Le cœur de Thomas Lull bondit dans sa poitrine.

« De simples touristes, ment-il. Ils ont sans doute exactement la même photo. Je devrais ?

— Je crois que ce pourrait bien être mes parents biologiques. C’est eux que j’essaye de retrouver, c’est à cause d’eux que j’ai demandé aux dieux de vous montrer à moi, professeur Lull. »

Thomas Lull s’arrête net. Un camion décoré d’images de Shiva, de son épouse et de ses fils passe dans une vague de poussière et de musique filmi de Chennaï.

« Comment vous êtes-vous procuré cette photographie ?

— Je l’ai reçue le jour de mes dix-huit ans d’un cabinet d’avocats de Vârânacî, au Bhârat.

— Et vos parents adoptifs ?

— Ils sont de Bengaluru. Ils savent ce que je suis en train de faire. Ils m’ont accordé leur bénédiction. J’ai toujours su que j’avais été adoptée.

— Vous avez des photos d’eux ? »

Elle affiche une image d’une très jeune adolescente assise sur les marches d’une véranda, les genoux chastement joints, les mains autour des tibias, barrant l’accès à sa virginité. Elle ne porte pas le tilak de Vishnu. Derrière elle, un couple d’Inde du Sud approchant de la cinquantaine et vêtu à l’occidentale. L’air de gens qui se montreront toujours ouverts, honnêtes et occidentaux avec leur fille, qui n’essaieront jamais de s’immiscer dans son voyage de découverte de soi. Il revient à la photographie du temple.

« Et vous dites que ce sont vos parents biologiques ?

— Je le crois. »

Impossible , veut répliquer Thomas Lull. Il garde le silence, même si cela le contraint aux mensonges. Non, tu te contrains toi-même au mensonge où que tu ailles, Thomas Lull. Ta vie n’est qu’un tissu de mensonges.

« Je ne me souviens pas d’eux », dit Aj d’une voix plate et neutre, comme la teinte qu’elle porte. Comme si elle décrivait une déclaration de revenus. « Quand j’ai reçu cette photo, je n’ai rien ressenti. Mais il me reste un souvenir, si ancien qu’on dirait presque un rêve. Celui d’un cheval blanc au galop. Il vient vers moi, puis se cabre et agite ses sabots en l’air, comme s’il dansait, juste pour moi. Oh, je le vois très bien. J’adore vraiment ce cheval. Je pense que c’est tout ce qu’il me reste de cette époque.

— Les avocats ne vous ont fourni aucune explication ?

— Aucune. J’espérais que vous pourriez m’aider. Mais il semble que non, je vais donc aller rendre visite à ces avocats de Vârânacî.

— La guerre ne va pas tarder à éclater, là-bas. »

Aj fronce les sourcils. Son tilak se plisse. Thomas Lull sent son cœur se serrer.

« Il me faudra donc compter sur la protection des dieux, déclare-t-elle. Ils m’ont montré où vous étiez à partir de cette photo, ils me guideront à Vârânacî.

— Ce sont des dieux rudement pratiques.

— Oh oui, professeur Lull. Ils ne m’ont encore jamais laissé tomber. Ils sont comme une aura autour des choses et des gens. Bien entendu, il m’a fallu du temps pour me rendre compte que tout le monde ne les voyait pas. Je croyais juste que c’était par politesse, qu’on leur avait tous appris à ne pas dire ce qu’ils savaient, et que parler de tout ce que je voyais faisait de moi une petite fille grossière et mal élevée. J’ai compris ensuite qu’ils ne voyaient pas et ne savaient pas. »

À l’âge de sept ans, gamin loqueteux, William Blake avait vu une cohorte d’anges dans un platane londonien. Seule l’intervention de sa mère l’avait sauvé d’une sévère correction paternelle. Présomptions et mensonges. Une vie plus tard, le visionnaire avait regardé dans l’œil du soleil et vu une innombrable compagnie de l’hôte des cieux crier Saint, saint , saint est le Seigneur Dieu tout-puissant . Chaque matin de sa vie professionnelle, Thomas Lull avait regardé le soleil du Kansas sans rien voir d’autre que fusion nucléaire et incertitudes de la théorie quantique. Le bas-ventre de Thomas Lull se noue, mais pas à cause du vieux serpent de l’impatience sexuelle, qu’il connaît pour avoir eu des liaisons et des routardes chauffées par le soleil. C’est autre chose. De la fascination. De la peur.

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